Le musée d art; galerie des chefs-d uvre et précis de l histoire de l art ..
540 pages
Français

Le musée d'art; galerie des chefs-d'uvre et précis de l'histoire de l'art ..

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
540 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

LE MUSÉE D'ART .,^Sî*B' LE MUSEE D'ART V et précis de l'Histoire l'ArtGalerie des Chefs-d'œuvre de XIX' siècle, en France et à l'Étranger (looo gravures,au texte). Ouvrage publié sous laplanches hors direction58 MOREAU;M. Pierre-Louisde cAVEC LE CONCOURS DE MM. E. AVENARI); Ai.exandiiu ISKNOIS; Vicrou CIIAMPIEH, diiiecteuu de i.'Ecole nationale des — F I EHEN S -GEVA EHTARTS iNDusTiiiFi.s i)K Roi'BAix; , pbofesseiu a l'Univeksité de Liège et aix —d'ai!t i;[- d'auciiéoi.ogie di; Biiuxiilles; IIenui KOCILLON, iMiOFEssEun au lycI^e de CiiALMONr;Couns — — Mauuice IIAMEL, I'Hofesseiii i,yslum, par exemple, les bancs de pierre, de forme demi-gravés et publiés en HiKi par circulaire, qui ornent deux des parterres du jardin des Tuileries.Lagardelte, ne sont que la caricature de la vérité. Le mouvement néo-antique a commencé au milieu du (I) Lorsque los monuments dont il est parl (Blondel.)portions colossales et Vignon, avec la Madeleine, ce temple trop grand, où l'apparente simplicité de la structure masque des compromis, des à peu prés dont eussent rougi les plus hum- bles tâcherons du moyen âge ; Brongniart, protagonistesavec la Bourse, sont les du style académique qui fera fureur pendant le XIX» siècle. La proportion humaine, qui n'était jamais absolument méconnue dans les conceptions de Percier et Fontaine, est dès lors complètement niée. La devise sera : « De plus en plus fort.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
Licence :
Langue Français
Poids de l'ouvrage 44 Mo

Extrait

LE MUSÉE D'ART.,^Sî*B'
LE MUSEE
D'ART
V
et précis de l'Histoire l'ArtGalerie des Chefs-d'œuvre de
XIX' siècle, en France et à l'Étranger (looo gravures,au
texte). Ouvrage publié sous laplanches hors direction58
MOREAU;M. Pierre-Louisde
cAVEC LE CONCOURS DE MM.
E. AVENARI); Ai.exandiiu ISKNOIS; Vicrou CIIAMPIEH, diiiecteuu de i.'Ecole nationale des
— F I EHEN S -GEVA EHTARTS iNDusTiiiFi.s i)K Roi'BAix; , pbofesseiu a l'Univeksité de Liège et aix
—d'ai!t i;[- d'auciiéoi.ogie di; Biiuxiilles; IIenui KOCILLON, iMiOFEssEun au lycI^e de CiiALMONr;Couns
— — Mauuice IIAMEL, I'Hofesseiii i,y<;ÉE —Gustave (i EKEROV; au Cahnot; Paul LAFOND,
-conseuvateuii nu musée de Pau; Conhad de MAXDACll, piuvat-docent a l'U.niveusité de Genève;
— Gazeite — —Auguste M ARGU I LLIER, siiuiiÉrAiiiE de la des Reaux-Auts »; Camille MAL'CLAIH:
- Georges RIAT, attaché au cabinet des estampes de laGabdiel MOUREY: Biiiliotiièque Nationale;
—— —Ch. SAUNIER; Maurice TOL'RXEUX; P. VITRY, consebvateuu-adjoint au musée du Loutre.
LIBRAIRIE LAROUSSE, PARIS. 17. RUE MONTPARNASSE.noÇL
ci.V-L'ART EN FRANCE
mm
L'ARCHITECTURE
Meuble et le ministère de la Marine, construits de 1762 à 1770,LE STYLE GRÉCO-ROMAIN
place de la Concorde, par Tiabriel; s'affirme dans l'hôtel des
Monnaies édifié par Antoine; dans le Grafld-Théâtrede Bordeaux,
ES d(''buts ce chef-d'œuvre de Louis;du XIX» siè- dans la façade du Palais de justice,
cle ne coïncident pas sur la cour du May, de Desmaisons; le Théâtre-Français, depuis
théâtre deL avec l'apparition de l'Odéon, Peyre et Dewailly; l'église Saint-Philippe
d'une nouvelle formule du Roule, de Chalgrin, et le couvent des Capucins (lycée Con-
d'art. I.e style gr(^co-ro- dorcet et église Saint-Louis d'.Vntinl, où Brongniart introduit le
main est alors en pleine style de Pœslum. L'antique envahit même l'habitation privée,
faveur; le temple comme en témoignent le chAteau Bagatelle,grec ou, de où l'architecte
du moins, ce que l'on croit Bélanger met cependant quelque fantaisie, et ^hl^tel de Galiffet
(ambassade d'Italie), restitutionêlio le temple grec est ac- pure et simple d'un temple ro-
cnniniodi'' main, par I.ogrand; mais le chef-d'œuvreà tous les usages : du genre, celui qui
palais, (églises, casernes, allie à la noblesse désirée une élégante perfection, est l'hOlel de
la Légion d'lioiin<Mirmaisons privt''es. Salm (palais de , construit par ftousseau
enPour quelques années, 1786(1).
les exemples emprunti's La Révolution devait encouragerh ces pastiches, et l'Empire
encore plus. Lesllorculanum et à Pompéi, hommes de la Constituante et de la Convention
de rêvaient de demeures dontaux ruines Pifslum el, se fussent accommodés les (îracques
elun moment, aux monu- Brutus; Napoléon et son entourage ne pouvaient concevoir de
palais autresments de l'Kgypte, font par- que ceux qu'ils supposaient avoir été habités par
oulilieraux Alexandre et César : bref, une estfois arehiiccles construction qui se respecte
rhot. Moroau frères.
contrainteVilruve et Vignole. de rappeler l'héroïsme de l'Hellade, la gloire de Rome,La don-
T EI" K lU s V L
tout en simulant l'énigmatiquenée de toute conception concision des monuments égyp-
DE l.'AMBASSAnE d'a 1. 1, KM AGN E
tiens.arcliitecluralo reste classi-
Laque, les ordonnances Révolution n'eut point le loisir d'affirmer ses préférenceset les
ordres sont toujours dans des œuvres durables Toutrespectés, mais on les voit autrement fut provisoii-e de 1702 & 1800.On
que les devanciers. ce mouvement construisit en charpentes la première salle qui abrita la Con-A la vérité, gréco-romain
être vention; les statues symboliquespourrait intéressant si les modèles q\ie l'on se qui s'élevèrent ici el là. faitestaigue
de toiled'imiter, d'égaler, étaient et de plâtre, disparurent avant la fin du régime. Seulstoujours bien compris. Mais il n'en
sont demeurés jusqu'iciest rien; les relevés du temple de Pa>slum, par exemple, les bancs de pierre, de forme demi-gravés
et publiés en HiKi par circulaire, qui ornent deux des parterres du jardin des Tuileries.Lagardelte, ne sont que la caricature de
la vérité.
Le mouvement néo-antique a commencé au milieu du
(I) Lorsque los monuments dont il est parl<.< saiTÎt d'an nom de Tille,ne sont p«s
xviu' siècle, Louis XV régnant encore. Il pointe avec le tlarde- est onieniluU que ces monuments se trouvent à Parti.
LE MUSÉE UT — T.d'à ULE MUSÉE D'ART
puissance de riobespierre.Ils avaient ^té placés au temps de la
plusoù commence le xix" siècle, il a, au reste,Au moment y
L'émigration,projets que de réalisations. On construit peu.de
inhabités tant de locaux queles lois révolutionnaires ont laissé
architectes de l'ancien régime, comme Louis, Clialgrin,les
Peyre, Dewailiy, Bélanger, Ledoux, Brongniait, et les nouveaux
et Fontaine, Ballard, Huyot, lluvé, Vignon,venus,comme Percier
sont occupés surtout à aménager dans les palais et lesGisors,
destinés aux nou-anciens hôtels des appartements d'apparat
enrichis parla spéculation ou officiersveaux maîtres : financiers
qui leur intelligence ou leur témérité sur les champs deà
bataille ont assuré gloire et fortune.
n'ait point varié, leQuoique le personnel des constructeurs
gréco-romain du Consulat et de l'Empire diffère sensible-style
l'idéal reste lement de celui que l'on goûtait sous Louis XVL Si
modifiée. La ligne prédominemême, la façon d'interpréter s'est
abolitcouleur la saillie est remplacée par rarabes(iue. Onsur la ;
avaient laisséde l'ornementation tout ce que les artistes y
d'amours, de couronnes ded'aimable, de futile. Plus d'entrelacs,
palmes.guerrières Renommées, des lauriers, desroses, mais de
avaient supplanté sous laLe faisceau et la hache du licteur, qui
détrônésle carquois et les flèches, sont à leur tour auRévolution
et le bouclier. Lestemps de l'Empire par le glaive, la lance
palmettes et la fantastique faune des lionsHeurs de lotus, les
harpies, des sphinx profilent leur sécheresse sur lesailés, des
frises les frontons.et
la Charité,La façade révolutionnaire de l'ancienne chapelle de
transformée par l'architecte Clavareaurue des Saints-Pères,
Pliot. CuJrlnct.
COLONNELA DU PALMIER, PARIS
(1757-1816) en école clinique de chirurgie, leet péristyle de
l'hôtel de la rue de Lille, aménagé autrefois pour le général
occupé aujourd'huiBerthier et par l'ambassade d'Allemagne,
sont des échantillons typiques de ces transformations. Rue des
Saints-Pères, le faisceau et la hache sont sculptés aux entre-
colonnements de la façade; rue de Lille, une sorte de pylône
Iformant péristyle abrite l'entrée de la demeure.
Il faut encore citer, parmi les monuments élevés durant les
premières années du siècle, la colonne dite du Palmier, place
—du Chdtelet, échantillon typique du style antico-oriental qui
sévit après la campagne d'Egypte— , la fontaine égyptienne de la
rue de Sèvres, celle de la rue Saint-Dominique, lesque contem-
porains croyaient du plus pur hellénisme, et surtout le monu-
ment élevé, place Dauphine, à la mémoire de Desaix. Ce monu-
ment, malheureusement perdu aujourd'hui pour Paris, passait
le froid l'originalité.pastiche et atteignait à C'est qu'il était
l'œuvre architectesde deux à qui une conscience extrême, un
goût sûr, une science de dessin et de composition de premier
ordre, ont assuré une place à part dans l'art du xix° siècle.
Peut-être n'y a-t-il pas, à proprement parler, de " style Empire »,
mais il eut grâce à eux un « style Percier et Fontaine ». Euxy
absents, jamais on songé décorern'aurait à du nom de style les
froides conceptions de Chalgrin, de Brongniart et de Peyre.
Percier (1764-1838) et Fontaine (1762-18o3) n'avaient rien qui
les rattachiU l'ancienà régime. Encore élèves au moment où va
éclater la Révolution, ils partent séparément etpour Rome s'y
retrouvent. Percier, premier prix d'architecture en 1786, est
pensionnaire de l'Académie de France; Fontaine, second prix,
est venu à ses frais. Ils étudient avec une extrême ardeur ety
associent leurs travaux. Rien de ce que révèlent les églises, les
palais, les monuments du vieux sol italien ne leur est indiffé-
rent. .\rtistes de race, surtout Percier, leur goût n'est point
exclusif
:

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents