Les éditions du Codex Medicamentarius de l ancienne Faculté de Médecine de Paris (suite) - article ; n°56 ; vol.15, pg 453-463
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Les éditions du Codex Medicamentarius de l'ancienne Faculté de Médecine de Paris (suite) - article ; n°56 ; vol.15, pg 453-463

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Description

Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie - Année 1927 - Volume 15 - Numéro 56 - Pages 453-463
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1927
Nombre de lectures 17
Langue Français

Extrait

J. Bergounioux
Les éditions du Codex Medicamentarius de l'ancienne Faculté
de Médecine de Paris (suite)
In: Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, 15e année, N. 56, 1927. pp. 453-463.
Citer ce document / Cite this document :
Bergounioux J. Les éditions du Codex Medicamentarius de l'ancienne Faculté de Médecine de Paris (suite). In: Bulletin de la
Société d'histoire de la pharmacie, 15e année, N. 56, 1927. pp. 453-463.
doi : 10.3406/pharm.1927.1686
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0995-838X_1927_num_15_56_1686N» 56 SEPTEMBRE 1927
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M. H. GILLET, M. E.-H. GUITARD, 6, pasM. rue Charles de Jouy, Paris BUCHET, IV", reçoit 7, 7, rue de Jouy, sage Verdeau, Paris, IXe, reçoit
les demandes d'admission et les les manuscrits et les communicatParis, IVe, reçoit
objets de musée et bibliothèque. les envois d'espèces. ions intéressant le Bulletin.
Les éditions
du
CODEX MEDICAMENTARIUS
de l'Ancienne Faculté de Médecine de Par|â
(Suite) ' '>..
VI. Codex de 1732
Pendant) près d'un siècle g4 ans le précédent Codex fut
en usage à Paris et même en province, puisque nous en avons
consulté deux exemplaires provenant de la ville de Cahors, l'un
ayant appartenu! à un pharmacien qui y exerça sa profession de
1657 ^ !6g4, l'autre au couvent des Lazaristes qui y fut fondé en
i646. En 1732, il avait bien vieilli. La matière médicale, au cours
de ce siècle, avait considérablement accru son arsenal en médica
ments chimiques et en drogues importées d'Amérique. Dans la
thérapeutique courante, en dépit des conservateurs bornés, deux
médicaments du premier ordre étaient apparus : le quinquina et
l'ipéca. La rédaction et la publication d'une nouvelle édition s'im
posait. Elle parut sous le) titre suivant : ^
Codex \ medicamentarius | seu Pharmacopa \ Parisiensis, ex
mandato Facultatis medicin Parisiensis in | lucem édita \ M. Hya-
cintho Theodora Baron | decano |.
Parisiis \ apud Guitlielmum Cavelier, via Iacoba, sub \ insigno
Lilii auri. 454 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
MDCCXXXII |.
Cum privilegio regis | (i).
L'édition consultée, appartenant à la Bibliothèque universitaire
de Toulouse, provient des ex-libris du Dr C. Mehu, pharmacien de
l'hôpital Necker, i5i, rue de Sèvres, à Paris, membre de l'Acadé
mie de Médecine et professeur à l'Ecole de Pharmacie.
C'est un in-4° relié en basane de l'époque. Les ornements du
titre et les culs de lampe sont élégants et beaucoup moins chargés
que ceux des éditions du xvir* siècle. Il y a de belles marges. L'im
pression est excellente, à caractères assez fins; les diy_srons sont
très nettes.
Le volume a 425 pages, dont 25 1 pour le Codex proprenient dit
ou préparation des compositions officinales, 137 pour l'Index
medicamentorum simplicium ou matière médicale, et 37 d'index
alphabétique ou de table des matières.
Il faut d'abord dire que, dèss la fin de 171 2, première année de
son décanat, « Philippe Hecquet travailla, d'après Hazon, assid
ûment et conjointement à une nouvelle édition du Codex, qui,
cependant, par le malheur des temps, ne fut imprimé et distribué
qu'en 1782, quoiqu'il eût été achevé sous son décanat ». Il dut être
modifié plus tard, puisque, d'après divers biographes, il avait été
rédigé par l'homme le plus au courant de la matière médicale de
son temps, le célèbre Etienne François Geoffroy, professeur de
chimie au Jardin du Roi et de médecine au collège de France,
doyen de la Faculté de Médecine deux fois de suite, de 1726 à 1780.
Usé par le travail, il tomba malade en 1780 et mourut le 16 janvier
1731, ayant mis presque la dernière main « à un ouvrage que ses
prédécesseurs avaient jugé nécessaire, mais qu'il n'avait pu finir ».
Il fut achevé et publié par le doyen Hyacinthe Théodore Baron,
père du doyen du même nom, en 1753. Fils et petit-fils de deux
apothicaires de l'artillerie, il était bien qualifié pour achever cette
publication, étant très au courant de| la matière médicale.
Le livre s'ouvre par une courte préface dé iv pages. Elle rappelle
qu'il y avait longtemps que la Faculté avait rédigé, imprimé et
publié un recueil de formules de préparations, qu'elle recomman-
(1) Le manuscrit sur lequel a été imprimé le Codex de 1732 se
trouve à la Faculté de Médecine de Paris. (Cat. gén. des mss. de
Paris, Plon-Nourrit, 1909, t. I, p. 247), n0B 151, 152, 2109, 2110 : « Auto-
graphum Codicis medicamentarii parisiensis quod univers Facult
atis exarnini propositum est, expositum pro editione anni 1732.
T. I : Pars galenicu; T. II : Pars Chimica ». Sur le titre on lit :
Recuperavit et in Facultatis Bibliotheca reposuit M. Hyacinthus
Theodore Baron, decanus, anno 1153. D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE 455
dait et rendait obligatoires pour obvier aux inconvénients graves
qui provenaient de l'anarchie régnant parmi les pharmaciens.
Ceux-ci préparaient les médicaments d'après des indications don
nées par divers auteurs et parfois d'après leur propre fantaisie, si
bien qu'ils fournissaient aux malades des rernèdes d'une composit
ion douteuse, d'une action inconstante, souvent périlleuse pour
eux.
Ce Codex, après avoir été débarrassé des drogues et des préparat
ions inutiles et complétées par des substances nécessaires, a rendu
depuis près d'un siècle des services incontestables. Mais les progrès
de la médecine, les notions de plus en plus étendues sur les objets
de l'histoire naturelle, l'amélioration des procédés de préparation
des médicaments et les acquisitions de la physique expérimentale
et surtout de la chimie, en rendaient la révision nécessaire.
Un si grand nombre de drogues nouvelles ont jailli de la nouv
elle source chimique pour venir s'ajouter à celles fournies par la
source galenique qu'on a été obligé de les séparer et d'en traiter
dans deux chapitres distincts.
La Faculté a étudié, analysé, comparé et apprécié avec le plus
grand soin, avec beaucoup de peines et de sueurs, tout ce qui a
paru dans les meilleurs ouvrages sur ce sujet. On a fait un choix
consciencieux parmi leurs préparations, dont on a amélioré la
simplicité, la précision et l'élégance.
Pour les remèdes galéniques éprouvés depuis des siècles, le plus
grandi nombre en a été conservé. On en a ajouté quelques-uns et
rejeté quelques autres, et à leur endroit le travail a été facile.
Il a été beaucoup plus pénible quand il s'est agi desi remèdes ch
imiques dont l'énergie est beaucoup plus grande. C'est avec la plus
scrupuleuse attention et la plus grande prudence qu'on en a déter
miné, après des expériences suivies et contrôlées, la préparation
et indiqué soigneusement les manipulations.
Les médicaments galéniques ont été classés dans leur ordre
habituel. On en a séparé les eaux distillées, qui relèvent de la
chimie, et on a donné les indications nécessaires pour que soient
conservées la saveur, l'odeur et la propriété essentielle des siniples.
On s'est demandé si, pour les termes chimiques ou les doses,
on les exprimerait par des caractères propres ou des signes conven
tionnels et on a conclu qu'il était plus sûr de les exprimer en
mots ordinaires, clairs, nets et formels.
Pour augmenter encore cette clarté, on a, avant la description
des formules, avant le formulaire proprement dit, donné la liste
par ordre alphabétique des diverses substances végétales, minér
ales ou animales employées. Un index terminal des substances et
des préparations a été ajouté. 456 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
Ici il faut citer : « Mais comme Paris Lutetia est le con
fluent de tout l'univers (déjà 1) on n'a pas oublié d'inscrire dans
le Codex des préparations familières aux étrangers, afin qu'ils
trouvent dans les officines parisiennes, les secours don

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