Les facteurs explicatifs de la coopération entre firmes. Le cas des technologies de l information - article ; n°1 ; vol.68, pg 27-42
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Revue d'économie industrielle - Année 1994 - Volume 68 - Numéro 1 - Pages 27-42
Cet article se propose de mettre en lumière les facteurs qui incitent les entreprises à recourir à des accords de coopération. L'étude repose sur une analyse économétrique d'un échantillon composé de 100 des plus grandes entreprises mondiales appartenant aux secteurs des semiconducteurs, de l'informatique et des télécommunications. Les données relatives à la propension des entreprises à collaborer pendant la période 1961-86, fournies par la base de données ARPA développée auprès du Politecnico di Milano, sont mises en corrélation avec des variables spécifiques des firmes, des secteurs et des pays. Les résultats des estimations économétriques mettent en évidence l'importance de la dimension des entreprises, de la diversification du champ d'activité dans le cadre des secteurs considérés et du degré d'internationalisation pour expliquer la propension à conclure des accords. De plus, l'étude contient des éléments qui confortent l'existence d'une relation complémentaire entre les liens entre entreprises et les investissements. En revanche, les résultats concernant les relations entre dépenses de R&D internes et recours aux accords ne sont pas bien définis.
This paper aims to shed light on firm-specific factors that lead firms to resort to collaborative ventures. The study relies on an extensive econometric analysis of a sample composed of 100 out of the largest firms in three IT industries (semi-conductor, data processing, and telecommunications). Data relating to the propensity of firms to cooperate in the 1981-86 period, provided by the ARPA data-base developed at Politecnico di Milano, are correlated with firm, — industry — and country-specific variables. The findings of the econometric estimates point to the importance of firm-specific characteristics in incentivating use of collaborative arrangements. In particular, firm size, scope of activity within the industries considered, anddegree of internationalisation figure prominently in explaining propensity towards agreements. Moreover, the study provides evidence in support of a complementary relation between interfirm linkages and internal capital expenditures. On the contrary, econometric results regarding the relation between internal R&D and recourse to agreements are mixed.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1994
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Massimo G. Colombo
Les facteurs explicatifs de la coopération entre firmes. Le cas
des technologies de l'information
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 68. 2e trimestre 1994. pp. 27-42.
Citer ce document / Cite this document :
Colombo Massimo G. Les facteurs explicatifs de la coopération entre firmes. Le cas des technologies de l'information. In: Revue
d'économie industrielle. Vol. 68. 2e trimestre 1994. pp. 27-42.
doi : 10.3406/rei.1994.1525
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1994_num_68_1_1525Résumé
Cet article se propose de mettre en lumière les facteurs qui incitent les entreprises à recourir à des
accords de coopération. L'étude repose sur une analyse économétrique d'un échantillon composé de
100 des plus grandes entreprises mondiales appartenant aux secteurs des semiconducteurs, de
l'informatique et des télécommunications. Les données relatives à la propension des entreprises à
collaborer pendant la période 1961-86, fournies par la base de données ARPA développée auprès du
Politecnico di Milano, sont mises en corrélation avec des variables spécifiques des firmes, des secteurs
et des pays. Les résultats des estimations économétriques mettent en évidence l'importance de la
dimension des entreprises, de la diversification du champ d'activité dans le cadre des secteurs
considérés et du degré d'internationalisation pour expliquer la propension à conclure des accords. De
plus, l'étude contient des éléments qui confortent l'existence d'une relation complémentaire entre les
liens entre entreprises et les investissements. En revanche, les résultats concernant les relations entre
dépenses de R&D internes et recours aux accords ne sont pas bien définis.
Abstract
This paper aims to shed light on firm-specific factors that lead firms to resort to collaborative ventures.
The study relies on an extensive econometric analysis of a sample composed of 100 out of the largest
firms in three IT industries (semi-conductor, data processing, and telecommunications). Data relating to
the propensity of firms to cooperate in the 1981-86 period, provided by the ARPA data-base developed
at Politecnico di Milano, are correlated with firm, — industry — and country-specific variables. The
findings of the econometric estimates point to the importance of firm-specific characteristics in
incentivating use of collaborative arrangements. In particular, firm size, scope of activity within the
industries considered, anddegree of internationalisation figure prominently in explaining propensity
towards agreements. Moreover, the study provides evidence in support of a complementary relation
between interfirm linkages and internal capital expenditures. On the contrary, econometric results
regarding the relation between R&D and recourse to agreements are mixed.Massimo G. COLOMBO
Dipartimento di Economia Politécnico e Produzione di Milano,
LES FACTEURS EXPLICATIFS
DE LA COOPÉRATION ENTRE FIRMES.
LE CAS DES TECHNOLOGIES
DE L'INFORMATION*
I. — INTRODUCTION
L'augmentation du recours aux accords de coopération, en particulier dans
le cadre des industries de haute technologie, est considérée par les économ
istes et les spécialistes de la gestion comme une des caractéristiques les plus import
antes du comportement des entreprises dans les années 1980 (1). Pour cette rai
son, il n'est pas surprenant que l'on montre de plus en plus d'intérêt pour cette
question.
En dehors des études pionnières (par exemple, Fusfeld [1958], Phillips [1960],
Richardson [1972], Stopford et Wells [1972], Mariti e Smiley [1982]), de nomb
reuses contributions récentes ont significativement approfondi la compréhension
de ce phénomène (voir Chesnais [1989] pour une revue critique). Toutefois, des
analyses empiriques sur grande échelle concernant les causes déterminantes de la
coopération, au niveau des entreprises, font encore défaut.
Cet article vise à préciser les facteurs qui stimulent le recours aux accords de
coopération. En particulier, à l'aide d'une analyse économétrique complète, il se
propose de tester une série d'hypothèses théoriques concernant les relations entre
la propension à conclure des accords et plusieurs variables spécifiques des firmes.
(*) Cette recherche a été financée par les fonds de recherche MURST 40% . Je remercie Jacques De
Bandt, Sergio Mariotti, Rocco Mosconi, ainsi que deux referees inconnus pour leurs commentair
es et suggestions. Naturellement, l'auteur reste le seul responsable de toute erreur.
(1) Voir, par exemple, Larea-Cerem [1986], Cainarca et al. [1989], Hagedoorn et Schakenraad [1989].
Des données en contradiction avec les études sus-mentionnées relatives aux années 1970 sont fournies
par Hladik [1985] et Ghemawat et al. [1986].
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 68, 2e trimestre 1994 27 ce but, nous utilisons la base de données ARPA, développée auprès du PoliDans
técnico di Milano, qui a analysé les accords conclus dans trois secteurs industriels,
à savoir dans ceux des semi-conducteurs, de l'informatique et des télécommunic
ations (SIT), entre 1980 et 1986. Compte-tenu de leur importance dans les éco
nomies des pays développés et notamment de la concentration élevée d'accords
de coopération qui les caractérise (comme l'ont souligné par exemple Hagedoorn
et Schakenraad [1989]), ces secteurs constituent un terrain idéal pour une étude
de cette nature.
ARPA contient 2014 accords conclus par 1177 groupes industriels et institu
tions publiques. Les accords sans participation au capital représentent 70,8% du
total, les accords de développement en commun/consortia et les licences consti
tuant les catégories les plus importantes (24,6 et 20,8%). À l'intérieur des accords
qui impliquent une participation au capital les joint-ventures dominent avec un
pourcentage de 21,8%. Si l'on se réfère aux domaines d'activité concernés, les
accords relatifs à la technologie représentent un pourcentage de 32,1%. Parmi ceux-
ci, une grande majorité (75% environ) inclut une forme ou une autre de R&D en
commun alors que les autres visent simplement au transfert de technologie.
L'analyse économétrique se fonde sur l'examen du comportement d'un échant
illon d'entreprises composé de 100 des plus grandes entreprises mondiales des
industries mentionnées ci-dessus. En particulier, les points suivants sont analysés :
— Les leaders oligopolistes ont-ils une plus grande propension à conclure des
accords de coopération que les entreprises « suiveuses » ? Les collaborations
constituent-elles un instrument de consolidation de la position dominante des pre
miers ou un véhicule privilégié pour des stratégies de rattrapage de la part des secon
des de façon à rééquilibrer les avantages compétitifs ?
— Les accords internationaux constituent-ils un soutien de la stratégie de mul-
tinationalisation d'une entreprise ou ont-ils pour but principal de remplacer les
investissements directs à l'étranger ? D'une manière plus générale, la relation entre
les liens entre entreprises et les modalités de croissance hiérarchique (investiss
ements internes et acquisitions) est-elle de complémentarité ou de substitution ?
— Quelle est la relation entre les dépenses de R&D et les collaborations exter
nes, qu'elles se concentrent sur la R&D ou qu'elles aient une nature différente ?
— Y-a-t-il d'autres variables spécifiques des entreprises qui influencent de
manière significative leur propension à coopérer ? Quel rôle jouent les variables
spécifiques des secteurs d'activité et des pays ?
Ce papier est structuré comme suit. Le paragraphe 2 illustre les hypothèses théo
riques relatives aux effets stimulants ou inhibitifs des diverses variables qui quali
fient les entreprises sur l'utilisation des accords de coopération. Le paragraphe
3 introduit les variables dépendantes et indépendantes des modèles économétri
ques ainsi que la spécification de leur forme fonctionnelle. Le paragraphe 4 contient
une brève présentation de l'échantillon d'entreprises. Dans le 5, nous
décrivons les résultats des régressions. Le paragraphe 6 présente des remarques
qui résument le contenu de l'article.
28 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 68, 2e trimestre 1994 — LE POINT DE VUE THÉORIQUE II.
1. Dimension de l'entreprise
La dimension de affecte sensiblement la propension à des stratégies
de coopération. Plus précisém

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