Les fouilles de Mari. - article ; n°1 ; vol.42, pg 1-24
27 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les fouilles de Mari. - article ; n°1 ; vol.42, pg 1-24

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
27 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Syria - Année 1965 - Volume 42 - Numéro 1 - Pages 1-24
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

André Parrot
Les fouilles de Mari.
In: Syria. Tome 42 fascicule 1-2, 1965. pp. 1-24.
Citer ce document / Cite this document :
Parrot André. Les fouilles de Mari. In: Syria. Tome 42 fascicule 1-2, 1965. pp. 1-24.
doi : 10.3406/syria.1965.5768
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1965_num_42_1_5768it,
BlBLIOTh QUE
IFAFÛ
LES FOUILLES DE MARI
Quatorzième campagne (Printemps 1964)
PAR
André Parrot
(PI. MI)
Après un acheminement, partie par avion, partie par bateau, la Mission
se trouvait réunie le 27 février 1964, à Beyrouth. Un premier échelon
arrivait à Damas dès le 28 février, le deuxième et dernier l'ayant rejoint
le lendemain. Comme d'habitude, plusieurs jours étaient consacrés aux
achats et à l'obtention des visas. Le 4 mars nous quittions Damas et par
Alep nous nous retrouvions à Mari le vendredi 6 mars en fin de journée.
Après quelques jours remplis par la réinstallation, la formation des équipes,
les travaux reprenaient le 10 mars au matin, pour se poursuivre jusqu'à la
fin d'avril. Le 4 mai l'expédition quittait Mari pour regagner Damas, cette
fois, via Palmyre, les retours en Europe s'échelonnant de la mi-mai à la
fin du même mois, en fonction des bateaux, des avions et des projets de
chacun.
La Mission avait une composition très voisine des années précédentes :
le professeur Georges Dossin, épigraphiste, avec un crédit du Fonds national
belge de la recherche scientifique; ma femme Marie-Louise Girod-Parrot
avec la responsabilité des travaux photographiques et Gustave Tellier
comme conducteur de travaux. Un nouvel architecte, M. Jean-Philippe
Thellier, élève à l'école des Beaux Arts et M. Jean-Robert Kupper, membre
belge de l'équipe des épigraphistes de Mari, avaient pris la place respective
ment de M. Philippe Biojout retenu à Paris par la préparation de son diplôme
d'urbaniste et de M. Maurice Birot qui d'ailleurs n'était venu avec nous en
1963 que pour une saison. Successivement, deux représentants de la Direc-
SYRIA. T. XLII. SYRIA [XLII 2
tion générale des Antiquités nous furent adjoints : M. Kamal Mouhandes,
conservateur du musée d'Alep, du 6 mars au 3 avril; M. Sliman Mugdad
du 6 avril au 6 mai. Une fois de plus, nous n'avons eu qu'à nous louer de
l'atmosphère idéale qui fut celle de la mission, du premier au dernier jour,
grâce à des collaborateurs pleins d'allant, adonnés à leurs tâches et animés
du plus parfait esprit d'équipe qu'on puisse souhaiter.
Il convient de dire aussi que l'accueil que nous avions rencontré partout
en Syrie, à Damas, comme à Alep, avait considérablement facilité notre
tâche. La Direction générale des Antiquités et des Musées, la Direction des
Antiquités et des Musées de la Syrie du Nord, ici à Alep, là à Damas,
avec leurs Directeurs, MM. Selim Abdulhak et Fayçal Seirafi et tous leurs
collaborateurs nous aidèrent dans les domaines les plus variés, et celui des
transports vers des zones lointaines n'est pas le moins délicat pour nous.
Grâce à eux, non seulement tout a pu se dérouler sans le moindre incident
mais toutes les difficultés ont été aplanies. Ajoutons qu'à Abou-Kémal,
le moudir mantakat porta un intérêt tout particulier à la Mission, nous
faisant de fréquentes et très cordiales visites.
Même aide empressée, de la part aussi de nos représentants diplomati
ques : à Damas, M. Pierre Sebilleau; à Alep, M. Massé. Nommé à Rio,
l'ambassadeur de France était pourtant encore à Damas lors de notre
passage. De sa sollicitude à notre égard il nous donna souvent la preuve
et je tiens à l'assurer ici de ma plus amicale gratitude, qu'il voudra bien
partager avec ses collaborateurs immédiats, MM. Manière et Pénard.
Autre appui, dont chaque année nous sentons davantage le prix, celui
que nous accorde à Beyrouth, à l'Institut français, M. Henri Abdelnour.
A chacune de nos escales, tout se trouve réglé, simplifié par lui et avant
même que nous ayons pu les exprimer, nos désirs se voient exaucés, car
tout avait été prévu et est déjà réalisé. Au secrétaire de l'Institut va donc
toute notre reconnaissance et à son directeur aussi, qui s'efforce à chacun
de nos passages et compte tenu de ses possibilités sans cesse changeantes,
de nous offrir l'hospitalité la plus large.
Comme précédemment, l'expédition était subventionnée par la Comm
ission des Fouilles, près la Direction générale des Affaires culturelles et
techniques au ministère des Affaires étrangères. LES FOUILLES DE MARI 1965]
En terminant notre précédent rapport (1) nous résumions les problèmes
que la XIIIe campagne venait de poser et qu'il s'agirait de résoudre :
extension vers le Nord, du temple présargonique de Dagan, après évacuat
ion d'un énorme remblai au Nord-Ouest; dégagement du mur oriental
du Palais du IIe millénaire, recouvrant lui-même le temple de Dagan;
au Sud, fouille sous la ziggurat du IIe millénaire, surplombant elle aussi
une partie du même sanctuaire. Il était bien évident que la campagne
prévue pour 1964 ne pourrait suffire à réaliser un pareil programme et
qu'il faudrait faire un choix.
A notre retour à Mari, nous décidions de dégager le mur oriental du
Palais (2), donc d'évacuer le remblai que nous avions dû élever pour ins
tallation de notre voie decauville. Tâche ingrate au possible puisqu'il s'agis
sait de déplacer une terre déjà examinée, ne devant réserver aucune trou
vaille mais qu'on ne pouvait éviter. Cette évacuation fut effectuée cette
fois avec des pelleteurs remplissant un camion-benne (fig. 1), emportant
tout à l'extérieur du tell. Ce travail préliminaire ne pouvait occuper la
totalité de nos ouvriers. Pour essayer d'employer le mieux possible notre
temps, nous concentrions la quasi totalité de nos équipes dans un secteur
contigu au temple de Shamash, où nous avions travaillé autrefois. Il s'agis
sait de vérifier si ce sanctuaire fouillé pendant trois campagnes (1952-1953-
1954) ne s'étendait pas plus à l'Ouest (3), ce qui en aurait modifié l'économie
et partant l'interprétation.
La fouille a confirmé nos précédentes conclusions. Le sanctuaire élevé
par Iahdunlim (début du IIe millénaire) (4), reposait directement sur le
(!) Syria, XLI, 1964, p. 19. l'appelions alors P. 25); XXXI (1954), pp. 159-
(2) On l'aperçoit fort bien (Syria, XLI 166; XXXII (1955), pp. 206-208.
(1964), pi. II, 2), avec son très bel appareillage, (4) Attribution grâce à neuf briques de fon-
recouvert à droite par le remblai. Au premier dation, Syria, XXXI (1954), pp. 160-161 et
plan, les murs du temple présargonique. Voir pi. XVII, 1 ; le texte traduit par G. Dossin,
aussi, ibid., p. 11. Syria, XXXII (1955), pp. 1-28.
(3) Syria, XXX (1953), pp. 198-204 (nous SYRIA [XLII
temple présargonique (1), dont trois états ont pu être facilement distingués(2).
Le nettoyage d'une partie du deuxième niveau, nous abandonna au milieu
de fragments de stuc, une très belle amulette en lapis-lazuli (M. 4043), du
Fig. 1. — Évacuation d'un déblai au Nord de l'esplanade de la ziggurat.
plus pur style sumérien, représentant deux protomes de taureaux juxta
posés (3). A quelques pas de là et dans la même couche stratigraphique, le
squelette partiel d'un animal, qu'au vu de la mâchoire, nos ouvriers avaient
immédiatement reconnu pour être un chameau. L'identification était
erronée, car un examen effectué à Paris à l'Institut de paléontologie par le
professeur J. P. Lehman, a démontré qu'il s'agissait seulement d'un bœuf
(x) Cette superposition particulièrement nette (2) Syria, XXXII (1955), pi. XVIII.
sur la photo, Syria, XXX (1953), p. 202 et (3) Déjà rencontrés à Mari, Le temple d'Ishtar,
fig. 3, où le sanctuaire non encore identifié pi. LVIII, 1079.
s'appelait alors P. 25. 1965] LES FOUILLES DE MARI
(fig. 2). Il y avait là les restes d'une bête dont on peut supposer qu'elle
appartînt à une lointaine offrande sacrificielle.
Au delà de la zone sacrée et séparé d'elle par un long et étroit mur
r

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents