Les services nouveaux sont arrivés (les services marchands dans l ancienne et la nouvelle base) - article ; n°1 ; vol.43, pg 20-33
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Les services nouveaux sont arrivés (les services marchands dans l'ancienne et la nouvelle base) - article ; n°1 ; vol.43, pg 20-33

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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1988 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 20-33
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Philippe Trogan
Michel Lacroix
Véronique Moyne
Les services nouveaux sont arrivés (les services marchands
dans l'ancienne et la nouvelle base)
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 43. 1er trimestre 1988. pp. 20-33.
Citer ce document / Cite this document :
Trogan Philippe, Lacroix Michel, Moyne Véronique. Les services nouveaux sont arrivés (les services marchands dans
l'ancienne et la nouvelle base). In: Revue d'économie industrielle. Vol. 43. 1er trimestre 1988. pp. 20-33.
doi : 10.3406/rei.1988.1006
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1988_num_43_1_1006services nouveaux sont arrivés Les
(les services marchands dans l'ancienne
et la nouvelle base)
Ph. TROGAN*
Chef de la division « Services » à l'INSEE
M. LACROIX
INSEE
V. MOYNE
INSEE
DES CHANGEMENTS DE MÉTHODES PLUS QUE DE CONCEPTS
De la base 1971 à la base 1980, il n'y a pas de changement conceptuel fonda
mental, par contre, et d'une manière générale, il faut noter en ce qui concerne
les évaluations, le rôle central donné aux sources de type « secteur d'entreprise »,
qui sont désormais privilégiées par rapport aux sources de type « produit » (enquête
de branche...)- Cependant lors de la base 1971, et en ce qui concerne les services
marchands, les sources de type « secteur » étant les seules disponibles (statist
iques fiscales et quelques enquêtes de secteur), étaient forcément privilégiées. Pour
la base 1980 on dispose d'une nouvelle source « secteur », l'enquête annuelle
d'entreprise dans les services, qui permet d'enrichir considérablement la connais
sance des services, d'effectuer un passage secteur-branche désormais complet,
d'obtenir un bon classement des entreprises en activité, de déterminer, à travers
l'analyse détaillée des recettes et des dépenses, les passages « ventes-production »
(qui pour les services marchands sont fondamentaux et constituent « la face cachée
du TES ») ; cette enquête constitue donc un apport considérable pour les évalua
tions de comptabilité nationale des services marchands.
Le rôle central donné aux sources « secteur » ne concerne pas que l'élabora
tion de la production effective des branches qui s'effectue donc désormais, et quasi
systématiquement, non plus directement au niveau des produits, mais par l'inte
rmédiaire d'un passage « secteur-branche complet », mais également l'élaboration
du « tableau entrées-sorties » (TES) avec la confection de comptes d'exploitation
par branche. Il s'agissait là en fait de l'un des objectifs de la base 1971, mais qui
n'avait pu être réalisé. Ces comptes d'exploitation par branche, élaborés à travers
(*) Philippe Trogan qui a élaboré (en 1974-1979) la base 1971 pour les services marchands, est chef
de la Division « Services » à l' INSEE où Michel Lacroix et Véronique Moyne ont mis au point
la base 1980 des services.
20 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 43, 1" trimestre 1988 les comptes de secteur et un passage matriciel des comptes d'entreprise vers les
branches, constituent une amélioration méthodologique très importante de la
« base 1980 ». Ils permettent en effet une meilleure estimation de la valeur ajou
tée par branche. On dispose dorénavant d'une double de la ; une estimation par solde comme en base 1971, production effective dimi
nuée des consommations intermédiaires et une estimation directe à partir des com
posantes de la valeur ajoutée issue des comptes de secteur et des passages secteur-
branche. La confrontation entre ces deux estimations permet un arbitrage « docu
menté » et donc une meilleure mesure de la valeur ajoutée. Il faut noter que les
exigences de cohérence sont beaucoup plus fortes, ce qui constitue d'ailleurs un
trait marquant de la nouvelle base, et est notamment permis par une automatisat
ion plus poussée des différentes opérations.
S'il y a eu peu de changement de concept entre les deux bases il faut cependant
noter en ce qui concerne les services marchands, deux changements de contenu
importants :
• l'adoption de la dotation globale de fonctionnement des hôpitaux publics ou
participant au service public amène désormais à considérer l'essentiel de la médec
ine hospitalière comme appartenant au secteur « non marchand » (environ 90
milliards de production en 1980) ;
• la nouvelle loi bancaire de 1984 a pour conséquence que les entreprises de
leasing (crédit-bail et location de longue durée avec option d'achat) sont désor
mais considérées comme faisant partie des institutions de crédit et non plus de
la branche « services marchands » (15 milliards de production et de valeur ajou
tée en 1980 pour le seul leasing mobilier) ; il faut noter par ailleurs que le trait
ement du leasing est profondément modifié puisqu'il devient un « crédit d'équipe
ment » ; il en résulte que l'investissement est comptabilisé chez l'utilisateur et non
plus chez le financier et que les loyers sont partagés entre « intérêts » et
« remboursements ».
Enfin, il faut noter que la base 1980 est également marquée par « l'améliora
tion des méthodes statistiques d'évaluation de la fraude et de l'évasion fiscale qui
a conduit à les réviser en forte baisse » (1), ceci étant particulièrement sensible
pour les services marchands qui incluent de nombreuses entreprises individuelles
soumises aux bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou aux bénéfices non
commerciaux (BNC).
GLOBALEMENT LES EVOLUTIONS 1977-1985 SONT INCHANGEES
Pour l'ensemble de la branche U10 services marchands, le niveau de la product
ion et de la valeur ajoutée sont en forte baisse en 1980, par rapport à l'ancienne
base (respectivement - 11 % et - 15 %), ce qui résulte notamment de l'exclu
sion des hôpitaux et du leasing. Mais les évolutions sont peu affectées par ces chan
gements. Entre 1977 et 1985 la production effective progresse en valeur au taux
annuel moyen de 13,6 % en ancienne base et de 13, 5 % en nouvelle base ; en
volume les évolutions sont respectivement de 3,0 °/o et de 2,7 %. En ce qui con-
(1) Rapport sur les comptes de la Nation 1986 : Tome II, page 9.
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 43, V» trimestre 1988 21 cerne la valeur ajoutée les différences ne sont pas très fortes non plus, 13,9 %
et 13,4 °/o en valeur et 2,7 % et 2,1 % en volume. Même constatation pour les
effectifs employés par branche (respectivement + 1,9 % et + 1,7 °7o). La pro
ductivité apparente du travail progressait en moyenne de 0,8 % l'an en base 1971,
elle n'augmente que de 0,4 % en nouvelle base, mais la productivité par heure
de travail progresse de 1,4 °/o l'an.
En ce qui concerne la formation brute de capital fixe (FBCF), tous secteurs ins
titutionnels confondus, les divergences sont très fortes, ce qui s'explique puisque
d'une part les investissements destinés au leasing mobilier sont désormais exclus
et que d'autre part ces investissements (2) destinés aux services marchands sont
réintégrés dans leur branche utilisatrice ; dans l'ancienne base, la FBCF progress
ait en moyenne de 9,8 % en valeur, dans la nouvelle elle croît de 14,4 % l'an
(et de 4,5 97b en volume). Il faut noter également que, toutes choses égales par
ailleurs, les investissements des services marchands subissent une forte révision
à la baisse ; lors de la base précédente, on ne disposait que de peu de données
sur les dans les services (ce n'est plus le cas avec l'enquête d'entre
prise) qui ont de ce fait subi les aléas des différents arbitrages.
ANALYSE PAR BRANCHE
Branche T29 : Réparation et commerce de l'automobile
Les évaluations concernant cette branche sont fortement modifiées, ce qui tient
d'une part à l'utilisation de sources de type secteur (ce qui contrairement à ce qui
était fait pour les autres services n'était pas le cas en base 1971), à un traitement
différent des pièces détachées et également à une forte réévaluation du montant
de ces dernières.
Cette branche est hybride et mélange des activités de commerces et de services,
ce qui, certes, correspond à la réalité concrète du secteur, mais constitue une « ano
malie » en comptabilité nationale. Le traitement de commerces et d

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