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Projet Aménagement du site Yann Peltier (N7), José Valencia Macias (N7) Plan • 1. Introduction • 2. Choix du barrage sur critères mécaniques o 2.1. Géologie du site de Charlas o 2.2. Choix du type de barrage o 2.3. Forme du barrage • 3. Etude des infiltrations et de la stabilité du talus aval du barrage o 3.1. Cas de la digue seule sur fondations imperméables  3.1.1. Calcul de la stabilité de la digue sans eau  3.1.2. Ligne de saturation  3.1.3. Renard et pression interstitielle  3.1.4. Calcul de la stabilité pour la digue mise en eau  3.1.5. Débit de fuite o 3.2. Cas de la digue avec un noyau, sur fondations imperméables  3.2.1. Ligne de saturation  3.2.2. Pressions interstitielles  3.2.3. Calcul de la stabilité de la digue avec noyau  3.2.4. Débit de fuite o 3.3. Cas de la digue complète sur fondations imperméables  3.3.1. Filtre incliné à 60° collé au noyau + drain horizonta l  3.3.2. Stabilité avec drain et filtre • 4. Conclusion • 5. Bibliographie • 6. Annexes o 6.1. Méthode de Kozeny o 6.2. Débit de fuite o 6.3. Pressions interstitielles et Renards o 6.4. Méthode de Bishop 1. Introduction Dans le cadre du BEI énergie renouvelable et environnement, notre binôme a la charge de l’étude de la digue de terre et plus précisément des infiltrations et de la stabilité des talus.

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Publié le 05 novembre 2012
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Langue Français

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Projet Aménagement du site Yann Peltier (N7), José Valencia Macias (N7) nalP ·  1. Introduction ·  2. Choix du barrage sur critères mécaniques o  2.1. Géologie du site de Charlas o  2.2. Choix du type de barrage o  2.3. Forme du barrage ·  3. Etude des infiltrations et de la stabilité du talus aval du barrage o  3.1. Cas de la digue seule sur fondations imperméables  3.1.1. Calcul de la stabilité de la digue sans eau  3.1.2. Ligne de saturation  3.1.3. Renard et pression interstitielle  3.1.4. Calcul de la stabilité pour la digue mise en eau  3.1.5. Débit de fuite o  3.2. Cas de la digue avec un noyau, sur fondations imperméables  3.2.1. Ligne de saturation  3.2.2. Pressions interstitielles  3.2.3. Calcul de la stabilité de la digue avec noyau  3.2.4. Débit de fuite o  3.3. Cas de la digue complète sur fondations imperméables  3.3.1. Filtre incliné à 60° collé au noyau + drain horizonta l  3.3.2. Stabilité avec drain et filtre ·  4. Conclusion ·  5. Bibliographie ·  6. Annexes o  6.1. Méthode de Kozeny o  6.2. Débit de fuite o  6.3. Pressions interstitielles et Renards o  6.4. Méthode de Bishop 1. Introduction Dans le cadre du BEI énergie renouvelable et environnement , notre binôme a la charge de l’étude de la digue de terre et plus précisément des infiltrations et de la stabilité des talus. L’objectif de notre étude peut être décomposé en trois parties : · Modéliser les infiltrations et déterminer les pertes d’eau du réservoir · Vérifier que la stabilité du barrage n’est pas mise en danger par les infiltrations · Prouver la nécessité d’utiliser un bon système de drainage Dans la suite de cet exposé, nous vous proposerons de suivre notre travail sur la partie conception du barrage : infiltrations et stabilité. gNéonuésr acleo mdmu ebnacrerraognes.  pPauris  pnaorluesr  deex ploas eprhoansse  nmotérec atnriaqvuaeil  dseusr  lsionlfislt rqautiio an  pete rlam isst adbeil itcér.é eEr nlfian  fonromuse   conclurons sur notre travail. Retour au plan. 2. Choix du barrage sur critères mécaniques
Après l’étude de divers sites d’implantation de barrages pouvant aider à soutenir les étiages de la Garonne et aidant à remplir le réseau Gascogne en été, il a été décrété que Charlas était le site optimal pour remplir ces objectifs. Ce site est situé sur la Nère, affluent rive gauche de la Louge, à 14 km au nord de Saint-Gaudens. Les caractéristiques morphologiques de la zone permettent la construction d’un barrage haut d’une cinquantaine de mètres, créant une retenue d’eau de 110 hm3 s’étendant sur environ 550 ha. En outre l’avantage majeur de ce site, avantage que l’on ne retrouve pas sur les autres sites potentiels, c’est son altitude qui autorise que tous les échanges entre le réseau Neste, Charlas, la Garonne et la Gascogne se fassent de manière gravitaire. Ce sont des économies non négligeables dans la gestion de tels projets : les pompes et leur entretien seront inutiles. 2.1. Géologie du site de Charlas Une fois que Charlas a été désigné, les projeteurs de barrages ont effectué différentes mesures dans les sols. Leur but était de connaître leur nature et de localiser la présence d’aquifères. Ces mesures sont fondamentales. En effet, la bonne connaissance de la pédologie et de la géologie d’une zone détermine la forme et le genre de barrage que l’on peut construire. Les résultats de l’étude géologique montrent que le site du barrage se trouve sur la zone de dépôts de molasses du Bassin Aquitain. Cette zone correspond à une vaste cuvette dans laquelle sont déposés des sédiments à dominante argileuse provenant de l’érosion de la chaîne pyrénéenne naissante (Eocène, Miocène). On trouve ainsi sur la zone du barrage et sur la cuvette une épaisseur de matériaux à dominante argileuse d’au moins 200 m d’épaisseur, avant d’atteindre les formations calcaires sous-jacentes (Secondaire). Dans le détail, les formations molassiques rencontrées comprennent essentiellement : · des niveaux argileux plutôt meubles · des niveaux marneux plus indurés · accessoirement des petits horizons calcaires et des couches à dominante détritique tels que des sables et des graviers La présence de ces formations molassiques assure à la cuvette une imperméabilité en grand  ; au droit du site, l’imperméabilité des fondations est également assurée de façon naturelle . Cependant la présence de quelques horizons à dominantes sablo-graveleuse sous le barrage imposera de prévoir des dispositifs de drainage pour réduire les risques de sous-pressions dans les fondation de la partie aval du barrage. En ce qui concerne la sismologie de la zone, les risques sont minimes. 2.2. Choix du type de barrage Une fois la géologie de la zone bien connue, on peut passer au choix du type de barrage à mettre en œuvre. Si les formations molassiques permettent une imperméabilité de fondations, elles ne permettent absolument pas l’édification d’un barrage « rigide » en béton. On ne peut pas considérer les molasses comme étant un substratum rocheux franc compte tenu de leur nature calcaire. Les remblais du barrage de Charlas ne peuvent être fait qu’en « terres souples ». Une étude de la cuvette de construction montre que l’on peut espérer prospecter plus de 30 millions de mètres cubes de matériaux meubles : à 75% des argiles limoneuses le reste étant constitué de sables et de graviers. Cette quantité de matériaux disponibles est amplement suffisant compte tenu de la première estimation du volume du barrage : 7 ou 8 millions de mètres cubes de terres. La présence d’une quantité suffisante de matière première sur le chantier permet de réduire les coûts de construction. : BN La nature des remblais est bien connue, car différentes mesures sur les autres digues du système Gascogne ont montré que les matériaux à Charlas sont identiques en tout point aux leurs. Cette bonne connaissance des matériaux nous sera très utile pour la partie stabilité de notre étude. 2.3. Forme du barrage Une fois que le type de barrage a été défini, il convient de dimensionner le barrage sur des critères purement mécanique (mécanique des sols). Ce dimensionnement défini la forme générale du barrage. Les études survenant par la suite serviront à observer le comportement du barrage en eau et permettrons une optimisation des divers systèmes intégrés aux remblais. L’objectif principal des études suivantes est de conserver une stabilité aussi bonne que celle du barrage sans eau. La nature des remblais utilisés dicte la forme du barrage. Au vu de l’homogénéité géologique globale constaté et de la nature des sols, la solution d’un barrage « souple » à pentes modérées en argile compactée a été retenue.
La présence d’un noyau d’argile compact imperméable en son centre sera dicté par les études ultérieures d’infiltrations. Le profil extérieur et les autres caractéristiques de la digue telles qu’ils ressortent des premiers dimensionnements et vérifications des conditions de stabilité sont les suivant : TypeDigue de terre Terrain de fondationArgile consolidée et marnes Nature du remblaiArgiles Hauteur51 m Longueur crête1150 m Largeur crête10 m Largeur max au sol440 m Fruit moyen amont4,3 H / 1 V avec 3 risbermes de 10 m de large Fruit moyen aval3,9 H / 1 V avec 2 risbermes de 10 m de large Altitude crête382 m NGF Altitude crête déversoir380 m NGF Volume du corps du barrage8 000 000 m3 Tableau 1 : descriptif de la digue de Charlas (Source : CACG) Fig.1 : géométrie du barrage (source : CACG) L’ouvrage prévu (fig.1) est une digue de terre pseudo-homogène , en matériaux argileux sur fondations imperméables.  La mise en eau du barrage va entraîner la nécessiter d’installer un noyau d’argile imperméable et des systèmes drainant pour éviter les pertes de stabilité. Retour au plan. 3. Etude des infiltrations et de la stabilité du talus aval du barrage Une fois que le profil général du barrage a été établi sur des critères mécaniques, il convient alors de procéder à une étude des infiltrations d’eau dans l’ouvrage et dans ses fondations. Ces infiltrations conditionnent la stabilité et le redimensionnement du barrage en cours de travaux. Dans le cas de notre étude, nous avons sélectionné un profil critique ; ce profil est celui de la zone où la hauteur d’eau est la plus importante. C’est en effet dans ces zones que les risques de pertes de stabilité sont les plus importants. Aussi faible que soit la perméabilité de notre barrage en terre (~1e-8 m/s), il y a toujours infiltrations d’eau. Il faut être capable des les déterminer pour pouvoir les combattre. L’étude des infiltrations consiste essentiellement en la détermination des équipotentielles et des lignes de courant qui permettent ensuite de trouver les éléments suivants : · La ligne de saturation du massif du barrage, qui est en pratique confondue avec la ligne le long de laquelle la pression hydrostatique de l’eau au sein du massif est nulle. Cette dernière est appelée ligne phréatique et représente le niveau de la surface libre dans le corps du barrage ou plus exactement elle représente la limite entre la partie sèche/humide et la partie
saturée d’eau du barrage. La bonne connaissance de cette ligne est capitale pour pouvoir effectuer les calculs de stabilité de la digue. ·  La pression de l’eau interstitielle  dans le massif, qui peut être déterminée à partir d’un réseau de lignes équipotentielles, c'est-à-dire de lignes reliant les points d’égal potentiel hydraulique au sein du barrage et des fondations. Une augmentation de cette pression peut être dangereuse pour la stabilité, elle peut être notamment la cause d’apparition de renards dans la partie amont du barrage. ·  Le débit de fuite  dû aux infiltrations, qui peut s’obtenir à partir du réseau de lignes de courant, orthogonales aux équipotentielles. Ces lignes de courant représentent théoriquement la trajectoire de l’eau à travers le barrage. Si ce débit est trop important, le barrage ne fait pas son office, il faut alors augmenter la taille des parties imperméables du corps de digue. La connaissance des débits permet aussi de dimensionner les systèmes drainant du barrage. La détermination de ces trois paramètres se fait de diverses manières plus ou moins compliquées selon le besoin. On peut soit faire des résolutions analytiques complètes, soit des simulations numériques, ou soit utiliser des méthodes simplifiées telles que la méthode de Kozeny  qui utilise des approximations et des propriétés graphiques du réseau d’écoulement. Pour optimiser la forme d’un barrage, la simple connaissance des infiltrations ne suffit pas, il faut ajouter une étude de stabilité qui permet de dire si les systèmes choisis pour lutter contre les infiltrations sont suffisants et ne détériorent pas la stabilité. L’étude de la stabilité d’un barrage de terre est celle de la stabilité de ses talus amont et aval sur la fondation. La stabilité est calculée en régime permanent pour le talus aval et à en régime transitoire (à la vidange) pour le talus amont. Il n’existe pas de méthode globale pour calculer la stabilité d’un ouvrage de cette ampleur. Nous sommes obligé de faire quelques hypothèses pour y parvenir. Pour arriver à un résultat, on est obligé de se donner la forme de la surface de rupture au contact de laquelle il peut y avoir glissement. On prend en général une surface cylindrique circulaire à axe horizontal, qui apparaît comme un cercle appelé « cercle de glissement » dans une coupe verticale de la digue. Le but principal de ce calcul : c’est trouver le cercle critique de glissement. (cf. annexe 6.4)  qui nous donnera alors le coefficient de sécurité minimal de la construction ; il faut que ce coefficient ne soit pas inférieur à 1,5 pour le talus aval. Il existe plusieurs méthodes de calculs suivant la nature des hypothèses faites sur les interactions entre tranches et sur la pression interstitielle. La méthode la plus couramment utilisée est la méthode de Bishop . Dans toute la suite de ce document, nous vous présentons notre travail dans le cas stationnaire : réservoir rempli. (Etude uniquement du talus aval) Pour les infiltrations du talus aval, nous avons choisi de travailler avec la méthode de Kozeny pour déterminer la ligne de saturation du barrage. Nous avons par ailleurs ajouté une simulation numérique pour améliorer les résultats des débits de fuites. Nous avons utilisé le logiciel BIGFLOW en écoulement 3D saturé. Pour la stabilité, nous avons appliqué la méthode de Bishop et nous avons utilisé le logiciel STB2006 (logiciel gratuit pour étudiants) pour calculer les coefficients de sécurité de notre ouvrage. Retour au plan. 3.1. Cas de la digue seule sur fondations imperméables 3.1.1. Calcul de la stabilité de la digue sans eau Dans ce premier calcul, nous déterminons la valeur minimale du coefficient de sécurité du talus aval du barrage. Cette valeur doit être supérieur à 1,5. Cette étude se fait dans le cas « sans eau », le coefficient ne tiendra donc compte que des propriétés mécaniques du barrage ; on considèrera que ce coefficient est la valeur à atteindre pour toutes les études suivantes. Les propriétés mécaniques des matériaux du barrage sont résumées dans le tableau suivant :
: BN Une fois que nous avons calculé la stabilité « à vide », il faut être capable de dire si le barrage mis en eau résistera. Il faut donc refaire des nouveaux calculs de stabilités qui prennent en compte l’eau infiltrée dans le barrage. Pour appliquer la méthode de Bishop, nous avons du rechercher des données supplémentaires sur les matériaux du talus.
Tableau 3 : différentes valeurs utilisées dans STB006 pour calculer la stabilité Après plusieurs essais/itérations on trouve un cercle de glissement dans la zone aval où F la sécurité est minimale. Le coefficient du barrage est de 2.13, (cf. fig.2)
Fig.2 : résultats sous STB2006 pour la stabilité du talus du barrage à vide D’après la théorie, ce coefficient doit être supérieur à 1,5 ; les résultats sont donc bon : notre barrage est stable. 3.1.2. Ligne de saturation Ce premier calcul est effectué dans la digue seule, il doit permettre de trouver la ligne de saturation dans le barrage ; à partir de cette ligne, nous serons alors en mesure de refaire des calculs de stabilités dans le cas « barrage en eau ». Toutes les données nécessaires pour le calcul sont représentées sur la figure 3.
Fig. 3 : schémas utilisé pour la méthode de Kozeny pour déterminer la ligne de saturation. Il n’y a aucun système de drainage et pas de système d’étanchéité. Les fondations sont imperméables. a représente la distance entre l’origine de la parabole et son foyer d = 300 m h = 49 m · Parabole de Kozeny Dans ce paragraphe nous calculons la parabole de base définie en annexe 6.1 . Pour cela, il faut calculer Y0 :
Ensuite, on injecte Y0 dans l’équation de Kozeny et on trouve la parabole suivante :
· Equations de la ligne de saturation Une fois que l’on connaît l’équation de Kozeny, il faut ensuite déterminer tous les points de la figure 3. On connaît déjà : · A (290,55 ; 49) · B (226,50 ; 49) · C (130 ; 32,5), il représente l’intersection de la parabole avec le talus aval du barrage. Pour déterminer D, il faut suivre trois étapes : 1. Trouver langle du talus  Le fruit du parement aval vaut 3,9H/1V donc
2. Calculer la distance OD
3. Projeter OD sur l’axe des X
:
Connaissant l’abscisse de D, on cherche son ordonnée sur le barrage. D (73,42 ; 18,36). Maintenant que nous connaissons tous les points nécessaires, nous pouvons faire une interpolation pour trouver l’équation de la ligne de saturation. On obtient alors :
Tableau 3 : Paraboles de saturation de la digue
Fig.4 : Tracé de la parabole de Kozeny entre B et D Après avoir tracé la surface de saturation interpolée à l’aide de la parabole de Kozeny sur la figure 4, on constate que le point de résurgence de l’eau du réservoir est sur la pente aval du barrage. Il y a donc de l’eau qui fuit. Cette situation n’est pas acceptable, car cette eau met en danger l’intégrité du barrage en allant si loin ; il faudrait limiter l’eau un peu avant le centre du barrage (question de stabilité de talus). On va donc installer un noyau d’argile imperméable qui servira d’organe d’étanchéité entre l’amont et l’aval. 3.1.3. Renard et pression interstitielle La théorie est résumée en  annexe 6.2  et 6.3. Les pressions interstitielles sont importantes, car le barrage est totalement en eau. Le point de résurgence à l’aval est à la hauteur 4m ; la pression en pascale/m3 est déterminée en tout point par la formule suivante :
z est la côte du point considéré et H est donnée par la parabole interpolée de Kozeny. Sur la ligne de saturation z = H. Les risques de renards et de glissements sont importants, compte tenu de la quantité d’eau présente dans la structure du barrage. Il faut absolument retirer l’eau dans la partie aval du barrage, pour éviter tous risques de glissements. La diminution, voire la neutralisation des risques de glissements ne peut se faire qu’en prenant deux mesures de sécurité pour contrer les infiltrations : · Etanchéifier l’aval de l’amont en plaçant un noyau au centre du barrage sous la crête : si la construction est parfaite, il n’y aura plus aucune infiltration dans la partie en aval. Si ce n’est pas le cas, la nature compacte du noyau diminuera les infiltrations. · Drainer les éventuelles infiltrations dans le barrage à l’aide de filtres et drains à granulométrie élevée et perméabilité 1000 fois supérieure à celle de l’argile. Les risques de Renards à l’amont sont quant à diminués en plaçant un tapis drainant dans la partie amont du barrage, puisque c’est surtout dans cette zone que les risques sont les plus grands. 3.1.4. Calcul de la stabilité pour la digue mise en eau En rentrant la nouvelle ligne de saturation dans le logiciel, les pressions interstitielles sont directement calculées par le biais de la formule :
Les matériaux n’ayant pas changés lors de la mise en eau, nous pouvons récupérer notre modèle STB2006 et lui ajouter simplement la ligne de saturation. La nouvelle simulation donne le résultat suivant : On trouve une valeur de F de 1.22 (cf. fig.5) qui est inférieure à la valeur que nous avions trouvée précédemment. La stabilité de notre barrage n’est pas suffisante quand l’eau est dans la structure. Il faut donc ajouter un élément supplémentaire dans le barrage pour empêcher l’eau d’aller dans le talus.
Fig.5 : Coefficient de sécurité dans le cas barrage sans noyau 3.1.5. Débit de fuite Les débits de fuite nous permettent de vérifier que le réservoir ne perd pas trop d’eau dans son barrage. Connaissant la position du point de résurgence de la nappe dans le barrage, on peut facilement calculer le débit unitaire de fuite du barrage suivant la formule suivante :
Ce débit est un débit par unité de longueur de barrage, on trouve :
avec K = 1e-8 m/s pour la perméabilité du barrage Si on multiplie ce résultat par la longueur du barrage, on trouve que l’on perd 4,4e-5 m 3 /s, soit sur 8 mois de stockage : 906 m 3  Cette perte n’est pas énorme, mais il faut tout de même la récupérer en sortie de barrage, pour éviter la création de ravines d’écoulement qui à la longue pourraient endommager le terrain à l’aval du barrage. Retour au plan. 3.2. Cas de la digue avec un noyau, sur fondations imperméables Dans ce second calcul on rajoute à la digue un noyau d’argile pseudo imperméable. Il n’y a aucun système de drainage. Le noyau a été dimensionné suivant le fait que son épaisseur moyenne doit être égale au 1/6 de la hauteur totale du barrage :
Les fruits de talus du noyau sont 0,5H/1V pour l’aval et 1,5H/1V pour l’amont. Ce calcul va surtout nous permettre de connaître le point de résurgence de l’eau dans le noyau. Une fois la hauteur de résurgence connue, nous pourrons dimensionner nos filtres et nos drains pour rabaisser la ligne de saturation vers le fond de la digue.
Fig. 6 : Données nécessaire pour trouver la parabole de Kozeny Sur cette figure A est très proche de B. ATTENTION : l’origine du repère est au pied du parement aval du noyau. d = 38,5 m h = 49 m 3.2.1. Ligne de saturation · Parabole de Kozeny dans le noyau (cf. fig.6) Calculons d’abord Y0 :
Injectons Y0 dans l’équation de Kozeny. On trouve alors la parabole suivante :
· Equations de la ligne de saturation dans le noyau Une fois que l’on connaît l’équation de Kozeny, il faut ensuite déterminer tous les points de la figure 6. On connaît déjà : · A = (38,5 ; 49) · B = (32 ; 49) · C (19,5 ; 39), il représente l’intersection de la parabole avec le talus aval du noyau. Pour déterminer D, on suit toujours trois étapes : 1. Trouver langle du talus : Le fruit du parement aval vaut 0,5H/1V donc
2. Calculer la distance OD
3. Projeter OD sur l’axe des X
Connaissant l’abscisse de D, on cherche son ordonnée sur le barrage. D (18,1 ; 36,2). Maintenant que nous connaissons tous les points nécessaires, nous pouvons faire une interpolation pour trouver l’équation de la ligne de saturation dans le noyau. On obtient alors :
La nouvelle ligne de saturation est représentée sur la figure 7.
Fig.7 : Ligne de saturation dans le noyau · Ligne de saturation en aval du noyau La méthode de Kozeny n’est pas claire pour trouver la suite de la ligne de saturation. Il semble qu’une fois sortie du noyau, l’eau ruisselle un temps sur le noyau, puis elle forme une surface à la côte Y0/2 = 11,9 jusqu’à la sortie du barrage (cf. fig.8).
Fig.8 : ligne de saturation en sortie du noyau. Cette ligne est une représentation approximative de la réalité, mais est suffisante pour notre étude. Notre but n’est pas de dire que le noyau suffit. Quoi qu’il arrive après en sortie de noyau, la construction de drains est obligatoire sur chaque face. Ces filtres permettent de garder l’intégrité du noyau en interdisant le lessivage des matériaux. 3.2.2. Pressions interstitielles Comme précédemment les pressions interstitielles sont encore importantes puisque la partie amont du barrage est totalement en eau. Le seul moyen de lutter contre ces pressions, c’est de poser un filtre et un drain dans le fond du barrage. 3.2.3. Calcul de la stabilité de la digue avec noyau
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