SCAES de Cahors - Sud du Lot, une dynamique économique à relancer
6 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

SCAES de Cahors - Sud du Lot, une dynamique économique à relancer

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
6 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Redynamiser l'économie, stimuler l'attractivité du territoire, anticiper le vieillissement des actifs sont autant d'enjeux vitaux pour le territoire de projet Cahors - Sud du Lot. Le développement économique y est en effet fondé sur une dynamique endogène et n'offre pas assez d'emplois aux actifs résidants. Au rythme actuel, l'arrivée de nouveaux habitants ne suffirait pas à endiguer un vieillissement de la population qui pourrait s'accentuer. Un réexamen de l'aménagement du territoire, intégrant les impacts sur l'environnement et les coûts énergétiques, semble aussi nécessaire.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 43
Langue Français

Extrait

Numéro 129 : octobre 2010
SCAES de Cahors - Sud du Lot,
une dynamique économique à relancer
Redynamiser l’économie, stimuler l’attractivité
du territoire, anticiper le vieillissement des actifs
sont autant d’enjeux vitaux pour le territoire de projet
Cahors - Sud du Lot. Le développement économique y
est en effet fondé sur une dynamique endogène et
n'offre pas assez d'emplois aux actifs résidants.
Au rythme actuel, l'arrivée de nouveaux habitants
ne suffirait pas à endiguer un vieillissement de la popu-
lation qui pourrait s'accentuer. Un réexamen de
l’aménagement du territoire, intégrant les impacts
sur l’environnement et les coûts énergétiques, semble
aussi nécessaire.
Christian Rattee territoire de projet Cahors -LSud du Lot couvre la quasi-totalité
de six communautés de communes
au sud du département du Lot, avec
lesquelles le Conseil général met en
place un Schéma de Cohérence des
Aménagements, Équipements et Ser-
vices (SCAES). Constitué autour du
pôle urbain de Cahors, il a une double
identité, urbaine et rurale. Cahors,
renforcée par son statut de préfec-
ture, joue un rôle moteur dans le ter-
ritoire et dans le département. Se
concentrent dans le pôle urbain un
tiers des 68 700 habitants qui peu-
plent le territoire en 2006 et plus de
la moitié des emplois. Les équipe-
ments dits de la gamme supérieure,
les plus rares, tous présents dans
l'agglomération, renforcent la polarité
qu'elle exerce. Le caractère rural est
néanmoins marqué : faible densité de
population dans les communes péri-
urbaines, espaces naturels et boisés
plus forte que dans des aires urbai-du plateau du Quercy et terres agri- d'Aquitaine et 12 % de l'étranger. Le
nes de même taille ou plus grandes.coles, dont le célèbre vignoble, com- territoire attire plus de retraités que
Mais entre 1999 et 2006, si le dyna-posent une grande partie de l'espace la zone de référence régionale, mais
misme démographique est toujoursrestant. Éloigné de plus de 100 km de les nouveaux arrivants sont, comme
là dans l'ensemble du territoire etToulouse, entre Montauban et Brive, le dans le reste de la région, majoritai-
s'est même amplifié, il est maintenantterritoire est toutefois bien desservi rement des ménages avec enfants,
rattrapé par celui des zones de réfé-par l'autoroute A20 et par une liaison actifs, plus qualifiés que la population
rence.Dans l'aire urbaine de Cahors,ferroviaire qui le relie à la métropole en place.
il est dépassé par celui des aires ur-régionale et à Paris. La relative proxi- Des habitants du territoire partent
baines de référence de plus grandemité du récent aéroport international aussi : 7 700 en cinq ans (hors les
taille qu'il surclassait jusqu'alors.de Brive-Souillac constitue aussi un départs vers l'étranger), principale-
Et à l'horizon 2030, si les comporte-atout. ment vers le reste de Midi-Pyrénées
ments migratoires observés entre et l'Aquitaine. Ce sont surtout des
1999 et 2006 se poursuivaient, la jeunes qui vont poursuivre leurs étu-Une attraction
croissance se prolongerait mais ra- des ou occuper un premier emploidémographique vitale
lentirait, davantage que dans la zone ailleurs. Au jeu des migrations, le dé-
de référence régionale. Depuis lesDans ce territoire attractif depuis les ficit des jeunes de 15 à 24 ans se
années 60, le territoire gagne desannées 60, mais menacé comme d'au- creuse particulièrement dans ce terri-
habitants grâce uniquement aux ap-tres par un vieillissement accentué, toire qui offre très peu de formations
ports migratoires. Les décès sont enl'arrivée de jeunes ménages actifs supérieures. Au contraire, au-delà de
effet plus nombreux que les naissan-reste une chance et constitue un en- 30 ans, les arrivées plus nombreuses
ces. Si le vieillissement de la popula-jeu pour le renouvellement de la po- que les départs contribuent à accroître
tion est aujourd'hui comparable àpulation et des actifs en particulier. la population active, mais moins que
celui de la région hors aire urbaineCette revitalisation est nécessaire à dans la zone de référence régionale.
de Toulouse, dans les 25 prochainesl'équilibre du territoire, et plus large- Ces apports migratoires externes,
années, il s'accentuerait davantage.ment du département. en s'ajoutant aux migrations internes
Alors que 28 % de la population a 60A priori pourtant, l'optimisme s'impose : au territoire, permettent à bon nombre
ans ou plus en 2006, 40 % de la po-la croissance démographique est an- de communes de gagner de la popu-
pulation atteindrait cette tranchecienne, elle s'appuie sur une attrac- lation. Entre 2001 et 2005, 6 000 per-
d'âge à l'horizon 2030, contre 37 %tivité bien réelle, soutenue par la qua- sonnes ont changé de commune de
dans la zone de référence régionale.lité de vie offerte. Des années 60 à la résidence au sein du territoire, au bé-
Entre 2001 et 2005, 10 300 nou-fin des années 90, la croissance de néfice principalement de celles qui
veaux habitants, soit 15 % de la po-population y a été supérieure à celle entourent le pôle urbain de Cahors,
pulation initiale du territoire, se sontdu département ou de la région hors dont la population se stabilise.
installés : un tiers arrivent du reste deaire urbaine de Toulouse. Dans l'aire
la région, 15 % d'Île-de-France, 9 %urbaine de Cahors, elle a aussi été
2
6pages n° 129 - Insee Midi-Pyrénéesserre, impact sur le budget des mé- voiture, ces déplacements pèsent lourdUn aménagement du
nages en cas de renchérissement du dans les émissions de gaz à effet deterritoire durable ?
coût du carburant. serre du territoire.
La construction de logements neufs, L'accroissement démographique n'a Aux trajets domicile-travail, se rajou-
qui a accompagné la croissance de pas entamé le parc de logements va- tent et se combinent parfois les
population, fait la part belle à la maison cants (8 % des logements), ni celui nécessaires déplacements pour ac-
individuelle, davantage dans ce terri- des résidences secondaires dans ce céder aux équipements. Les équipe-
toire et l'aire urbaine de Cahors que territoire touristique (17 %). Le parc ments ne suivent pas toujours le
dans les zones de référence, dépar- de logements est diversifié, entre le rythme de croissance de la popula-
tement ou région (hors aire urbaine locatif, HLM ou privé, et les proprié- tion pour bien des communes. Mais
de Toulouse). Cette tendance pose taires occupants, ce qui constitue un le faible éloignement à des pôles
la question de la durabilité de l'amé- atout pour accueillir les nouveaux disposant des équipements de proxi-
nagement du territoire. Le dévelop- arrivants. mité, répondant aux besoins les plus
pement pavillonnaire, en particulier La population, toujours plus nom- courants, ainsi qu'à Cahors, rend faci-
en périurbain, résulte de choix guidés breuse en couronne périurbaine, et lement accessibles la plupart des
par un moindre coût du foncier et ré- désormais au-delà, est davantage services. En moyenne, les temps d'ac-
pond aussi à une aspiration de la po- amenée à se déplacer, notamment cès aux équipements de la gamme in-
pulation. Il n'en génère pas moins de pour aller travailler, sur des distances termédiaire sont comparables dans
nombreux inconvénients en termes toujours plus longues. Plus d'un actif le territoire à ceux de la région hors
d'environnement : artificialisation crois- sur deux réside et travaille dans des aire urbaine de Toulouse.Mais, comme
sante des sols, dispersion de l'habitat communes différentes. Chaque jour, dans l'ensemble du département, les
à l'origine de nombreux déplacements, ces 14 000 navetteurs font en moyenne habitants sont plus éloignés des
motorisés dans la plupart des cas, 20 km pour aller travailler, et autant équipements de proximité, notam-
pour le travail ou l'accès aux équipe- pour en revenir. Toujours plus nom- ment la banque, le médecin et la
ments, émissions de gaz à effet de breux, réalisés pour l'essentiel en pharmacie, l'épicerie, la boucherie,
le fleuriste et le coiffeur, ainsi que
des équipements supérieurs comme
les urgences ou Pôle emploi.
Les pouvoirs publics disposent néan-
moins de leviers pour tenter d'en-
diguer l'ensemble de ces déplacements
toujours plus nombreux : favoriser la
densification de l'habitat dans l'ag-
glomération et sa proche couronne,
le covoiturage et amélior

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents