Sillon alpin : les navettes domicile-travail
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Le dynamisme économique du sillon alpin s'accompagne d'une forte croissance des navettes domicile-travail autour de Genève, Grenoble, Annecy et Chambéry. Les navettes d'un pôle à un autre restent encore à un niveau faible.

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Langue Français

Extrait

L A L E T T R E
I N S E E
RHÔNE
ALPES
Sillon alpin : les navettes domicile-travail
Le dynamisme Aménagement du territoire
économique du sillon
alpin s'accompagne
d'une forte croissance Les trajets s'allongent
des navettes
domicile-travail autour des grandes villes
autour de Genève,
Grenoble, Annecy et
e la région grenobloise jusqu'à Ge- commune de résidence pour se rendre surChambéry. D nève, le sillon alpin est un vaste es- leur lieu de travail. Ces proportions n'ont
pace construit autour de quatre grands cessé de croître au cours des dernières Les navettes d'un pôle
pôles : Grenoble, Chambéry, Annecy et années, de même que l'emploi total de la
à un autre Genève-Annemasse. Chaque jour, plus des zone. 726 000 emplois étaient ainsi recen-
deux tiers des travailleurs français et plus sés sur l'ensemble du sillon en 1999 (avecrestent encore à un
de la moitié des actifs suisses quittent leur une augmentation de 28 % depuis 1990
niveau faible.
Yann Leurs Les pôles d'emploi du sillon alpin
Différence entre les
Etude réalisée à la demande de la Conférence des navettes «entrées»Emplois au lieu de travail
Partie françaisedépartements du Sillon Alpin avec le concours de et «sorties»
l'Agence d'Etudes et de Promotion de l'Isère (AEPI). 1975 1999 1999
Unité urbaine de Grenoble 165 320 199 193 32 922
Unité urbaine d’Annecy 49 480 72 192 11 958
Unité urbaine de Chambéry 40 085 54 578 9 072
Unité urbaine de Genève-Annemasse * 25 785 35 850 -12 025
Unité urbaine de Voiron 12 500 15 481 -1 942
Unité urbaine d’Aix-les-Bains 11 615 14 135 -1 775
Unité urbaine de Rumilly 4 200 7 302 1 941
Unité urbaine de Saint-Marcellin 4 645 5 599 591
Total partie française 378 235 485 314 -14 115
Source : INSEE - Recensements de la Population 1999 (sondage au quart) et 1975 (sondage au cinquième)* partie française
Différence entre les
Emplois au lieu de travail ** navettes «entrées»
et «sorties»***
Partie suisse 1985 1998 1998
Canton de Genève (Suisse) 239 385 240 484 33 984
** hors secteur primaire
*** solde emplois au lieu de travail en 1998 - estimation de la population active occupée
au lieu de résidence en 2000
Source : OCSTAT
Numéro 84
Novembre 2002dans la partie française). Ces évolutions Les actifs des trois principaux pôles
révèlent le phénomène de métropolisation
français viennent souvent de la banlieueà l'œuvre dans le sillon alpin qui s'accom-
pagne d'une évolution de la polarisation %
des flux domicile-travail : ils ne sont plus 60Les navettes
seulement dirigés vers les villes-centres,
50domicile-travail mais de plus en plus vers certaines commu-
nes de banlieue. En revanche, les échangesde banlieue à banlieue 40
entre ces quatre grands pôles restent à un
deviennent 30niveau faible. Seulement 1,5 % des actifs
occupés du pôle de Chambéry (soit 600plus fréquentes 20navetteurs) vont travailler dans le pôle de
Grenoble. Les autres relations sont plus
10
faibles encore (à titre de comparaison, les
flux de l'agglomération de Saint-Etienne 0
Unité urbaine Unité urbaine Unité urbainevers celle de Lyon concernent 3 500 per- de Grenoble d'Annecy de Chambéry
sonnes, c'est-à-dire 3,4 % des Stéphanois
Ville centre Banlieue Couronne périurbaine Hors aire urbaineayant un emploi). Les principaux échanges
Lecture : plus de 25 % des personnes travaillant dans l'unité urbaine grenobloises'effectuent entre un pôle principal et les
résident dans la ville-centre, et près de 50 % résident en banlieue.pôles de moindre importance les plus pro-
ches (entre Voiron et Grenoble, entre Aix Source : INSEE - Recensement de la Population 1999
(sondage au quart)et Chambéry et entre Rumilly et Annecy).
l'emploi à Annecy-le-Vieux (+59 % de 1982A Grenoble et Annecy, l'emploi se déve-
à 1990) n'a pas suffi à rendre le solde de laloppe hors de la ville-centre, d'où une
commune positif : chaque jour, près d'unaugmentation des flux vers la banlieue. Si
quart de ses actifs résidants vont travaillerl'emploi continue de s'accroître dans ces
dans la ville-centre.deux agglomérations, sa localisation est
La recomposition des concentrations d'em-sensiblement différente aujourd'hui. La
ploi a sensiblement modifié le schéma descommune de Grenoble concentre en 1999
flux domicile-travail. La part des actifs qui42 % des emplois de l'unité urbaine, con-
L A L E T T R E habitent et travaillent dans les villes-cen-tre 58 % en 1975 ; entre ces deux dates, elle
tres n'a cessé de diminuer. En 1999, 35 %a perdu 12 000 emplois. Dans le pôle d'An-
des actifs occupés que compte la com-necy, la ville-centre représente moins d'un
mune de Grenoble se dirigent vers uneemploi sur deux, contre plus des deux tiersINSEE
commune de la banlieue. On assiste d'autreen 1975. Entre 1990 et 1999, elle a perduRhône part à un envol des navettes de banlieue àdes emplois pour la première fois entreAlpes banlieue : dans l'agglomération greno-deux recensements.
bloise, elles ont été multipliées par deuxEn revanche, les banlieues annecienne et
depuis 1975 pour atteindre 40 000 en 1999.grenobloise ont développé leur tissu éco-
A Annecy, elles sont passées de 4 000 ànomique et enregistrent une croissance
11 000 sur cette même période.continue de l'emploi depuis 1975. Trois
communes de l'agglomération grenobloise
L'étalement de l'emploi vers la banlieuedépassent depuis 1990 les 10 000 emplois.
est plus faible dans les deux autres pôlesL'emploi a augmenté au nord-ouest, ce qui
principaux, Genève et Chambéry. L'es-a contribué à attirer davantage les rési-
sentiel de l'emploi de la zonedants de l'unité urbaine voironnaise. Au
transfrontalière du Genevois est concentrédelà de la branche nord-est de l'Y greno-
dans la partie suisse (87% de l'ensemble).blois (c'est-à-dire hors des limites deLe sillon alpin :
La commune de Genève compte, en 1998,l'agglomération), l'emploi progresse forte-de Grenoble à Genève 57 % des emplois de son canton ; quatrement dans l'unité urbaine de Crolles.
autres communes y dépassent les 10 000Dans l'agglomération d'Annecy, un ensem-
Sillon alpin emplois. Cette répartition a peu évoluéble de communes du nord a bénéficié de
Frontières nationales depuis 1985. La partie française, malgrél'évolution la plus favorable du solde desSaint-Claude
Thonon-Thonon-Thonon-Thonon-Thonon-Thonon-Thonon-Thonon-Thonon- ses 36 000 emplois (dont un tiers àDépartements (France) navettes. En revanche, l'augmentation de
Les-BainsLes-BainsLes-BainsLes-BainsLes-BainsLes-BainsLes-BainsLes-BainsLes-Bains
OyonnaxOyonnaxOyonnaxOyonnaxOyonnaxOyonnaxOyonnaxOyonnaxOyonnax
Genève AnnemasseBourg-en-Bresse
Bellegarde-sur- Le sillon alpin
Valserine
Ambérieu-en-Bugey Le "sillon alpin" est constitué d'un vaste territoire transfrontalier comptant 1,6 million d'habitants enAnnecy
Rumilly 1999. De Grenoble au sud, il remonte en Suisse jusqu'à Genève et son canton, en passant par Chambéry
et Annecy. Le sillon alpin a trouvé sa concrétisation institutionnelle en novembre 2000 avec la création
BelleyBelleyBelleyBelleyBelleyBelleyBelleyBelleyBelley
AlbertvilleAlbertvilleAlbertvilleAlbertvilleAlbertvilleAlbertvilleAlbertvilleAlbertvilleAlbertville de la "Conférence des départements du Sillon Alpin" initiée par les départements de l'Isère, de la SavoieAix-Les-BainsAix-Les-BainsAix-Les-BainsAix-Les-BainsAix-Les-BainsAix-Les-BainsAix-Les-BainsAix-Les-BainsAix-Les-Bains
et de la Haute-Savoie, à laquelle sont désormais associés, pour les sujets les concernant, le département
Bourgoin-Jallieu Chambéry de la Drôme et le canton de Genève. Ses objectifs sont d'harmoniser et de faciliter les communications,
d'appuyer la croissance économique sur les points forts existants et l'innovation, et d'organiser le
développement urbain.
Voiron Le sillon alpin jouit d'une croissance démographique exceptionnelle, qui s'explique par un solde
migratoire très élevé. Sa population a crû de 75 % de 1962 à 1999 côté français, bien plus vite que celle
Saint-Jean- de l'aire urbaine de Lyon (+47 %). Les emplois en haute technologie (composants électroniques), en
de-Mauriennede-Mauriennede-Mauriennede-Mauriennede-Mauriennede-Mauriennede-Mauriennede-Mauriennede-MaurienneGrenobleGrenobleGrenobleGrenobleGrenobleGrenobleGrenobleGrenobleGrenoble
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