Solimer c'est un dialogue avec la Mer tant aimée, des mots simples et maladroits, mais spontanés comme moi. Une poésie libre et basée sur l'instantané du ressenti. Stop ou encore, c'est vous qui me direz, jusqu'ici réservée à mes proches, polis sans doute, certains ont appréciés vraiment. Peu importe c'est ma thérapie, bonne lecture FD.
« Dil en ria »ans les gorgesDes rias,Coulent des riresDe cailloux Coquelicots, bleuets et orge,Vin des champs fouSans mot direEnivre lhorizon.De mon grand fond,Malgré larmure,Le cur en piècesToque lenveloppe;Souriante salope,Désirable déesse,Je suis entre tes murs,Mais amoureusement mort,Je reste là :Barque naufragée du corpsContre mon cur cogneDans les gorges des rias,Après la mer en rogne,Sa colère coule dans mes veines1
Dil en riaÀ lhôtel des peinesElle, massassina.2
Face a lOcéan De lhorizon mouvant Viennent des vagues échevelées ,Eternellement inassouvies De cette appétit de Vie.La Solitude acceptée ,Est une symphonie au vent ,Eclaboussures de rire Des embruns jaillissant ;Respiration forte, lémeraudeSapprofondit au bout de vos yeux ,Senfle, se retire et souffle sa force Contenue, dun coeur heureux .La plage déploie son grand torse ,Pas un pas dans le sable de laube ,La marée a tout emporté :Des volées de cris ,Des bouquets dailes ,Un parfum dalgues Venu à dos de vagues ,Du fond du ciel ,Là où naissent les rêves ,Au-delà de vos rideaux de pluie ,3
Pour que brûle la Sève ...Dans un air qui régénère ,Le corps renaît de la Mer,Pas un sillage du Passé ,Pas un baiser, ni une ride outragée ...Peut-être plus loin ,Liceberg du Chagrin ...La brume monte de lOcéan ,Se referme sur toi , étrangement La tête dans tes nuages ,Tu ne te sens plus seul, maintenant.Fini la quête du rivage ,Ni même le visage dil y a longtemps ...Vit ton rêve à en mourirLe bonheur attend celui qui doit Partir :Tes yeux sont deau salée ,Comme lOcéan, ils ne savent où se poser ...4
Cétait HierAssourdi de musique,Plein de certitudes faméliques,Enfumé de cigarettes,Un océan où lon se jetteEnervé de caféA regarder tout sécrouler ;Oublié damourA ne plus vouloir un jour,Anesthésié au whiskyPour oublier la vie,Saoulé de chagrin,Eveillé dinsomnie,Privé de DemainPour reconstruire une vie ;Abreuvé de conneries,Floué jusquau trognon,Laissé pour conDerrière votre mépris.Fatigué de tout A vômir son coeurSans plus de rendez-vousQuun trou près des fleurs,Arrivé au bord dElle,Asexué de mes ailes,5
Plein de motsEteints de sanglots Engourdi dun HiverTrop long pour cette vie,Déserté comme un lit,Orphelin sur la Terre,Abusé de confiance,Amusé de malchance,Oublié au comptoir,Vidé comme les verresBus jusquau Désespoir.Emasculé de ta féminité,Mouché, enfermé de SolitudeMais jamais pacifié,Locéan de désertitudeGronde sa colèrePlein de mots en tempêteDe pensées araignées,Tentaculaires silhouettesAu profil acéré ;Le ton monte en Mer intérieureJusquà épuiser les nuits,La plume et lencreJetées, éparpillées de Vie,Même en malheur,De vie consignée au papier Puis chasser lancreRegarder une Terre séloigner,Mettre un cap, même divaguant,Sappuyer au vent,Envoyer les couleursDélavées du coeurFatigué,Mais libéré.6
La Mer-Loi Au jardin sans retour,Les bateaux de pierre, échoués,Regardent avec amourLa Mer ténébreuse à louer.Le nez dans la plume,Éclaboussures dembruns,Bourre-dedans la luneJusquaprès matin..Les mots en habit de moiSécrivent au-delàDe lexistence dici-bas,Cest notre humaine Loi.Au rivage, souvent,Sarrêtent les pas et le TempsPour un regard attardéSur lhorizon parti à rêver.Le parfum des choses marinesVient me cueillir en pleine rime7
Pour que lâme sinclineEt le coeur enfin sanime.La Mer essentielle de vieMest nécessaire aussi,Comme le corail de mes veinesToujours memmènePlus loin, sans fuir,Mais ma naissance va mourirSest écrit,Sans alibi,Sans moi,Cest notre Loi.8
Ile de Groix Petites dames en noir,Parapluie assorti, Marchent à pas comptésComme pétrifiéesDans leur petite vie,Forme gaie du Désespoir .Groisillonnes, petites souris Disparaissent à un coin de rue,A une fenêtre, réapparues ;En Mer, le marin gagne la vie .Un rideau brusquement se referme,Faits et gestes sont épiés,Vous nêtes pas tout à fait seul,Malgré les portes en berne,Le temps a peu de possibilité,Du berceau, au linceul ...Ile de Groix, tu téloignes du continent,Jour après jour tu dérives 9
Par-delà lOcéan,Tu fuis toutes rives .Petites dames en noir Attendent avec espoirLa grâce de la Mer,Pour un grand havre sur cette petite terre,Où lon récolte plus quon ne sème Et que jaime, que jaime ...01
La Dernière carte Dans les yeux feuilles-mortes,Le regard passe du lointain, la porteDu rêve frileux, les brumesPoétisent la réalité qui senrhume.Dans la tête, des bas se résillentEn filets noirs du Désir :Un champagne où pétilleLa mort du meilleur pour le pire.Mais une musique intérieureRanime la voix du coeur,Tu écris avec ton sang,Tu meurs avec ton Temps .Le mépris ségoïste des Autres,Le Silence ? Opposition suprême ...Ils parlent Fric-Système,Tu ne dis rien, apôtreDune tessiture aphone.Ton coeur senglace atône,La vie dérive, cest la FuiteEt tu trouves le chemin du PortOù le rêve flotte au corps-mort,Lâme fermée comme une huitre :11