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Du Baroque au Classicisme, Poussin Rubenset les peintres du XVII ème s par Nicolas Sainte Fare Garnot, Commissaire de l'exposition etConservateur du Musée JacquemartAndréS’agissant de la France au XVIIe siècle et de son renouveau artistique, on a pris l’habitude d’évoquer un « désert » jusqu’auretour de Simon Vouet à Paris et à l’adoption d’un style clair, dynamique et rythmé, inspiré par la peinture italienne. Si le fait est assuré, on a tendance à omettre une situation plus complexe et la place de la peinture flamande. L’objectif de l’exposition est d’illustrer cette idée, en évoquantla domination de la peinture baroque flamande et son intégration progressive par les artistes français. Puis comment, à partir du milieu du XVIIe siècle, ce mouvement connaît un effet de retour lorsque l’école française forge son identité autour du style classique, pour ensuite influencer à son tour les peintres des provinces belges. L’empreinte de Rubens et la diffusion de la peinture flamande enFrance : Rubens et le goût baroque à Paris Dès son couronnement, Henri IV promeut une ambitieuse politique de commande publique qui touche autant les bâtiments que les beaux-arts. De très nombreux artistes flamands sont alors présents à Paris, commeJan Cossiers au style caravagesque (La diseuse de bonne aventure 17e siècle Valenciennes-mba). Cette orientation est confirmée par Marie de Médicis dès le début de sa régence en 1610. Le grand maître du baroque, Pierre-Paul Rubens, arrive à Paris en 1625 avec une série de 24 toiles sur la vie de Marie de Médicis, destinéesà orner l’aile occidentale du palais du Luxembourg à Paris. Les Flamands exécutent les portraits de la famille royale et de la cour : Antoon van Dyck, François II Pourbus,Juste d’Egmontou Philippe de Champaigne. Pierre-Paul Rubens (1577-1640) Allégorie du bon gouvernement Vers 1625, huile sur toile, 183 x 137 cm Dépôt du Musée du Louvre au Musée du Château de Blois, 1956Ce n’est pas un portrait, mais unedu  allégoriebon gouvernement de la régente Marie de Médicis. Plusieurs allégories de ce type ornaient le palais du Luxembourg que la reine avait fait construire à partir de 1615. Lorsque les décors de ce bâtiment ont été démantelés, cette toile, alors attribuée à Rubens, s’est retrouvée sur le marché de l’art parisien. Cette paternité a ensuite été remise en cause. On peut pourtant imag iner que l’artiste, ait accepté de peindre cette composition pour l’appartement de la reine, comme l’indique l’inventaire des tableaux au Luxembourg réaliséà la fin du XVIIème.Antoon Van Dyck (1599-1641) Portrait de Marie de Médicis 1632, huile sur toile, 111 x 124,5 cm Palais des Beaux-arts, LilleMarie de Médicis, en exil à Bruxelles, visite l’atelier du peintre à Anvers et lui commande ce portrait. Assise sous un dais, elleporte une robe de soie noire. Dans le fond apparaît une vue d’Anvers, avec le fleuve l’Escaut et la flèche de la cathédrale Notre-Dame. La couronne, posée sur la table, montre sonattachement au royaume qu’elle a dû quitter.Pierre-Paul Rubens (1577-1640) Étude pour la tête du roi Henri IV Vers 1626 -1627, craie noire et blanche, 24,5 x 24 cm Musée Plantin-Moretus, Anvers, Cabinet des EstampesCe dessin, probablement réalisé d’après une sculpture, est une étude pour la tête du roi dans l’un de ces tableaux: Présentation du portrait de Marie de Médicis au roi Henri IV. Cependant, le décor d’une seconde galerie, consacrée à Henri IV, est resté à l’état de projet.De nombreuses commandes proviennent également des institutions religieuses et de la municipalité parisienne.Avec les portraits royaux, la peinture è d’histoire et la peinture religieuse, les artistes flamands s’imposent sur la scène parisienne dès la fin duRubens (XVI deSaint Sébastien et saint Georges) à Thomas Willeboirts-Bosschaert et Theodoor van Thulden (Saint François de Paule reçu par Charles VIII en présence de Pierre de Bourbonet d’Anne de Beaujeu pour l’engager à se marier avec Anne de Bretagne). Une prédominance flamande sur la scène artistique française: Paris se met à la mode flamande La prédominance flamande sur la scène artistique française s’exprime également dans les autres genres picturaux, paysages, natures mortes ou scènes de genre, qui séduisent une clientèle urbaine et bourgeoise. Au début du XVIIe siècle, 70 % de la production artistique anversoise est exportée. À Paris, la foire du bourg Saint-Germain-des-Prés, animée par des marchands nordiques, diffuse un grand nombre d’oeuvres flamandes. Les artistes et les commanditaires français y ont donc accès et y prennent goût.Ce bourg, situé alors à l’extérieur de Paris, n’est pas soumis aux mêmes règles professionnelles que la capitale. L'importante communauté de peintres flamands y séjourne, protégée des restrictions commerciales qui ont cours de l’autre côté de la Seine. Cette forte présence flamande en France incite des artistes français commeLubin Baugin (Nature morte à la coupe d’abricots) à adopter les sujets et les modèles flamands. Bien que déjà marqué par les canons esthétiques français, Philippe de Champaignes’inspire encore des paysages de Jacques Fouquières et Laurent de la Hyre de Frans Snyders. Jacques Fouquières (vers 1580-1659) Paysage montagneux 1621, huile sur toile, 118 x 199 cm Musée des beaux -arts, Nantes + Philippe de Champaigne (1602-1674) Céphale et Procris Vers 1630, huile sur toile, 103,5 x 170,5 cm Groupe AxaFouquières est l'un grand paysagiste qui va faire évoluer le genre au début du XVIIème siècle. Ce paysage d’une grande unité, d’où est presque banni le pittoresque,se caractérise par l’amplitude de sa composition, un point de vue légèrement plongeant et des couleurs délicatement travaillées dans une gamme de bruns, d’ocres, de verts et de bleus. Ce sont ces qualités proprement flamandes que s’approprient à leur tour les peintres français. Ce large panoramique trouve un écho dans le paysage dans lequel évoluent Céphaleet Procris, de Philippe de Champaigne. Bruxellois très tôt naturalisé, ilva occuper une place à part dans l’école française du XVIIème siècle: on ne peut comprendre son art sans l’apport flamand, mais le milieu parisien lui apporte une distinction et un sens de l’universel qui le placent parmi les fondateurs du classicisme. Frans Snyders (1579-1657) Un Chien défend sa proie Vers 1635, huile sur toile, 150 x 250 cm CP,Anvers (prêt de longue durée à la Rubenshuis,) + Laurent de La Hyre(1606 -1656) Deux Chiens dans un paysage1632, huile sur toile, 142 x 209 cm Musée des Beaux-Arts, ArrasUn lévrier s’est libéré de son collier pour s’emparer d’une tête de veau qu’il défend de la convoitise d’un autre chien.Snyders, en illustrant la tension entre ce chien chef de meute et l’autre, symbolise aussi la tension d’une époque où le pouvoir ne s’entend pas sans une certaine férocité. L’influence flamande se manifeste dans le réalisme dela scène et la conception du paysage de la Hyre quifait preuve aussi d’une grande finesse de paysagiste, avec l’admirable ciel strié de nuages et le curieux élément de ruine antique.C’est avec les frères Le Nain (Les Joueurs de cartes, Le Concert) que les scènes de genre flamandes d’un Teniers (Une Fête villageoise) ou d’un Goubau trouvent leur traduction française, à la fois grave et subtile. L’affirmation d’un art classique français: Le classicisme parisien Au rayonnement d’un art venu des Flandres succède celui d’un artidéal, le classicisme français. Sous le règne de Louis XIII, puis sous la régence d’Anne d’Autriche, une nouvelle forme d’expression picturalevoit le jour, portée par des artistes n'ayant jamais quitté Paris. Ils revendiquent leur appartenance à une école nationale et développent de nouveaux principes d’écriture. C’est le cas d’Eustache Le Sueuret de Laurent de La Hyrequi cultivent un style épuré où priment le dessin et la composition. Avec eux, naît une école française détachée de toute influence flamande ou italienne Laurent de La Hyre (1606-1656) Le Jugement de Salomon Vers 1630, huile sur toile, 106 x 89 cm Collection privée, ParisLe Jugement de Salomon est un thème fréquent dans la peinture française du XVIIème siècle. L de la Hyre situe la scène dans une belle architecture claire. La perspective est très juste et le trait précis. Le cadre est glacial malgré les couleurs chaudes, où dominent les rouges et les violets. Une telle gravité, nouvelle pour lui, c orrespond au sujet choisi, mais peut-être aussi aux exigences du commanditaire dont on se demande s’il n’est pas le cardinal de Richelieu. Le ministre avait en effet chargé La Hyre de décorer son palais (que l’on aperçoit par la verrière ouverte).Cet équilibre entre l’histoire représentée, les personnages et le cadre est caractéristique du classicisme parisien qui se développe à partir des années 1630 et remplace les courants à la mode, peinture caravagesque comme peinture baroque. Eustache Le Sueur (1616-1655) Allégorie du Ministre parfait 1653, huile sur toile, 84,5 x 71 mba, DunkerqueEustache Le Sueur est sollicité pour peindre deux allégories chargées d’exprimer la loyauté du commanditaire, un riche marchand des halles, à l’égard du cardinal Mazarin. Il consulte pour cela le Dictionnaire d’iconologiede Cesare Ripa. Les personnages rassemblés ici représentent donc les qualités d’un ministre parfait :le Conseil, un vieillard qui tient un livre, la Valeur, la déesse Minerve en tenue de guerrière, la Prudence, une femme qui tient un miroir et enfin le Secret sous les traits d’un enfant posant le doigt sur ses lèvres. C’estce que l’on appelle une «peinture parlante ». Le ministre parfait apparaît ainsi comme une allusion à Mazarin. La robe rouge, couleur de la Charité, selon Ripa, est aussi celle de la pourpre cardinalice. La rigueur de la composition, la nobless e des gestes et des attitudes, les beaux drapés rappellent l’art de Poussin et de Raphaël. La présence de l’enfant, la grande finesse des feuillages et la lumière blonde créent une atmosphère douce qui convient à ces figures méditatives. Cette peinture est l’exemplemême d’une œuvre de style et d’esprit classiques.La force du classicisme français tient à sa cohérence et à l’influence qu’il exerce sur tous les genres, et plus particulièrement sur le paysage. C’est ainsi quePierre Patel l’Ancienpropose des « vues » idéales qui visent essentiellement à la méditation poétique.
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