BAC-L-2017-LITTERATURE-SUJET-1-CORRIGE

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• Publié par: LEtudiant.fr
• Publié le: 20 juin 2017
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Corrigés bac 2017

Bac 2017 LITTERATURE Série L SUJET 1 – Question 1 (8 points) Quelle place les œuvres de Sophocle et Pasolini inscrites au programme accordent‐elles au personnage de Tirésias ? Difficultés du sujet, analyse: un sujet assez prévisible et sans grande difficulté. Pistes possibles pour construire un plan : En introduction, quelques mots de présentation sur ce personnage qui, s’il apparaît peu dans la pièce (une scène avec Œdipe dans le premier épisode, et deux séquences dans le film), n’en est pas moins un personnage important dans le déroulement dramatique Personnage fameux de la mythologie grecque, Tirésias est ledevin aveuglede Thèbes. Sophocle n’est pas l’inventeur du personnage, il le reprend à l’histoire mythique de Thèbes. À ce titre, c’est un homme influent et respecté qui va être amené à jouer un rôle décisif dans l’action. 1. Tirésias, un devin consulté A. Un personnage sacré En tant que devin, il est au service de Loxias, alias Apollon, le dieu de la Vérité. Il parle par le truchement du dieu, il transmet la parole que lui inspire le dieu. Il a donc un statut particulier qui l’élève au‐dessus des hommes ordinaires. Il relève du domaine dusacrécomme la Pythie, comme tous les prophètes et prophétesses qui sont les interprètes des volontés divines auprès des humains. Le grand prêtre comme le coryphée conseillent à Œdipe de le consulter pour trouver un remède au fléau qui dévaste la ville de Thèbes. B. Un personnage vénéré (au‐dessus du roi) Lors de son entrée en scène, tous se prosternent devant lui et les paroles d’accueil indiquent la déférence qu’on lui voue. Même Œdipe marque son grand respect et le supplie de lui venir en aide. Dans la séquence du film qui reproduit cette scène d’accueil du devin, on assiste à un même mouvement de prosternation quasi générale (ici, Œdipe reste debout). 2. Tirésias, un devin contesté A. Une scène agonique entre Œdipe et Tirésias Les deux personnages antagonistes ont un rapport qui devient vite conflictuel dans la scène. Œdipe s’indigne devant les réticences puis le refus de Tirésias, qui ne veut pas révéler ce qu’il sait. B. L’attitude du devin fait émerger l’hybrisdu roi…

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Devant ce refus obstiné qu’il prend pour de la provocation et de l’arrogance, Œdipe déchaîne sa fureur et fait preuve, dans ce débordement de colère, d’hybris, que condamnent et ne manquent pas de châtier les dieux jaloux. Cette rage est exacerbée dans le film de Pasolini, où on peut voir le roi ulcéré se précipiter sur le vieux devin et le molester violemment. C. … et sème le doute , ce qui enclenche l’enquête En dépit de sa réaction de colère aveugle, Œdipe, qui est resté sourd aux malédictions proférées par le devin, lequel a révélé le « commerce infâme » dont il est né et l’a incriminé dans la peste infestant la ville, décide de lancer l’enquête pour en savoir davantage, enquête qui lui sera fatale. 3. Tirésias, un devin proche d’Œdipe (deux personnages ressemblants) A. Des destins en miroir, qui s’inversent Un même sort leur est réservé : ils sont frappés d’un châtiment divin qui leur a ôté la vue. B. Œdipe devient Tirésias chez Pasolini Tirésias est le modèle du prophète admiré par Œdipe : cf. la scène où Œdipe tombe en arrêt devant le joueur de flûte ; l’intertitre « Comme je voudrais être toi, toi qui chantes car tu es au‐delà du destin » traduit l’adoration du héros. Dans l’épilogue, Œdipe est en quelque sorte devenu Tirésias (il est guidé par le même messager et joue d’une flûte similaire), endossant le rôle du poète‐prophète, éveilleur et guide de la société, dénonciateur de toutes ses dérives, que Pasolini lui‐même s’efforçait d’assumer dans sa vie et son « cinéma de poésie ».

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