Première étude sur les vases peints de la région de Tarare - article ; n°3 ; vol.13, pg 287-299

Jacques Chambost

Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1974 - Volume 13 - Numéro 3 - Pages 287-299
Jacques CHAMBOST,
Première étude sur les vases peints de la région de Tarare.
Sur nos différents chantiers permanents ou de sauvetage nous n'avions pas manqué d'être surpris par la présence en plus ou moins grande abondance, de tessons de vases peints.
Il nous a semblé qu'une première étude de ceux-ci dans une zone archéologique pratiquement vierge il y a quelques années pourrait être d'un certain intérêt.
Le site de Miolan (Pontcharra-sur-Turdine) fournit à lui seul l'échantillonnage le plus complet tant en formes qu'en décors d'ailleurs uniformément géométriques.
Par comparaison avec le matériel similaire très bien étudié par le groupe de Roanne l'on peut en définir la datation.
— Formes hautes (deuxième tiers du Ier siècle avant notre ère). — Pâtes (deuxième tiers du Ier siècle avant notre ère).
— Bols dits «type Roanne» (principalement Ier siècle de notre ère).
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: REVUE_ARCHEOLOGIQUE_DU_CENTRE_DE_LA_FRANCE
• Publié le: 01 janvier 1974
• Nombre de lectures: 27
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Jacques Chambost
Première étude sur les vases peints de la région de Tarare
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 13, fascicule 3-4, 1974. pp. 287-299.
Résumé
Jacques CHAMBOST,
Première étude sur les vases peints de la région de Tarare.
Sur nos différents chantiers permanents ou de sauvetage nous n'avions pas manqué d'être surpris par la présence en plus ou
moins grande abondance, de tessons de vases peints.
Il nous a semblé qu'une première étude de ceux-ci dans une zone archéologique pratiquement vierge il y a quelques années
pourrait être d'un certain intérêt.
Le site de Miolan (Pontcharra-sur-Turdine) fournit à lui seul l'échantillonnage le plus complet tant en formes qu'en décors
d'ailleurs uniformément géométriques.
Par comparaison avec le matériel similaire très bien étudié par le groupe de Roanne l'on peut en définir la datation.
— Formes hautes (deuxième tiers du Ier siècle avant notre ère). — Pâtes (deuxième tiers du Ier siècle avant notre ère).
— Bols dits «type Roanne» (principalement Ier siècle de notre ère).
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Chambost Jacques. Première étude sur les vases peints de la région de Tarare. In: Revue archéologique du Centre de la
France. Tome 13, fascicule 3-4, 1974. pp. 287-299.
doi : 10.3406/racf.1974.1936
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1974_num_13_3_1936ÉTUDE SUR LES VASES PEINTS PREMIÈRE
DE LA RÉGION DE TARARE
par Jacques Chambost *
Cette étude a pour but d'établir un premier lien entre les documents
de la vallée de la Loire, de Roanne en particulier, et celles de Lyon, le
long de ce qui fut certainement une voie très fréquentée à l'époque
préromaine et romaine (pi. I).
En effet, nos découvertes de céramiques peintes s'échelonnent actuel
lement sur quatre points dont les extrêmes sont distants de 18 km en
ligne droite, le long de la vallée de la Turdine, puis de la Brévenne dans
laquelle elle se jette.
Ces quatre sites sont :
— Le Patirot, commune de Tarare, derrière le cimetière actuel.
— Miolan, hameau de la commune de Pontcharra-sur-Turdine.
— Biers, sur la commune de Chatillon-d'Azergues, mais toutefois
plus proche du village de Nuelles.
— Mandayron, hameau situé à 3 km de la commune d'Affoux, près
de la route de Pontcharra-sur-Turdine à Feurs, par Panissières.
Nous les étudierons dans l'ordre et dans le sens Ouest-Est, soit de
Roanne vers Lyon.
LE PATIROT
A l'automne 1966, d'importants travaux de nivellement eurent lieu
au nord de la ville de Tarare, au-delà du cimetière, près de l'ancienne
route de Tarare à Thizy.
Contre toute attente, les travaux mirent au jour un site gallo-romain
hélas difficilement exploitable, mais qui nous a permis de dater très
précisément le plus ancien habitat connu de Tarare.
Parmi tout le matériel recueilli, la céramique peinte tient une place
importante puisqu'on y compte la présence d'une vingtaine de vases
différents.
* Je manquerais aux règles de la courtoisie et de l'équité en omettant ceux
qui m'ont aidé à la réalisation de ce travail.
Je remercie tout d'abord Monsieur R. Périchon, Président du G.R.A. de
Roanne, qui en a été l'instigateur et le correcteur dévoué.
Je veux aussi remercier et féliciter de son assiduité la jeune équipe de la
Société d'Histoire et d'Archéologie des Monts de Tarare, et principalement
Maurice Giraud et Pierre Morel. 288 JACQUES CHAMBOST
/CARTE ARCHEOLOGIQUE de
\REGION de TARARE 1972
4 • SITES ou VB3ÎIG£S (Cippe de Savigny) GALLO-ROiiAINS.
. ( 7Clr.î> ?clzb ANTIQUES. (D'après J.GïïRI.lAIN. 1935)
VCIù ANTIQU3 SUPPOSA.
ttttt: Route Nationale N° 7.
PLANCHE I
Carte archéologique de la région de Tarare. VASES PEINTS DE TARARE 289
CEIUMlqUE PEINTE. "VASE DE TÏPE ROANNE".
J du " PATIROI ".(Tarare )
rit
PLANCHE II
Dans l'encadré : vase de type Roanne. Site du Patirot (Tarare).
N° 1 : Frag, sup. d'un vase Roanne avec couleurs et décors.
N° 2 : Motif de décoration peinte : ici 2 triangles opposés.
N° 3 : Fond de vase (vue 3/4 dessous) avec couleurs et trace de décor. JACQUES CHAMBOST 290
Toutefois, il est à noter que le type en est uniforme et connu sous
le nom de « bol type Roanne » en raison de l'importance des décou
vertes de cette forme, dans l'agglomération roannaise.
« II s'agit d'un récipient à panse courbe, sans pied, et dont le fond
est légèrement incurvé. Le col est toujours dans le prolongement de la
panse. » l
Dans la plupart des cas, la pâte est fine, de couleur ocre jaune, beige
et parfois brun clair.
On retrouve l'habituelle succession de bandes horizontales, colorées,
limitant une large bande blanche, qui constitue le fond d'une décoration
à motifs géométriques. Ceux-ci apparaissent, noirs ou bruns, sur seul
ement deux tessons, en raison de leur séjour dans un milieu probable
ment défavorable.
Certains rebords appartiennent à une production dite tardive.
Datation. — Celle généralement admise pour des vases de cette
catégorie est confirmée par les éléments de céramiques communes
(deuxième moitié du Ier siècle) et de céramiques sigillées ornées (La
Graufesenque et Banassac datées de l'époque des empereurs Flaviens
et de Trajan-Hadrien : 79-138).
Description (Planche II)
N° 1. — Sur l'épais engobe blanc, juste au-dessous de la bande
rouge du col, on distingue deux lignes circulaires parallèles distantes
de 9 mm. Au-dessous de ces lignes, subsistent seuls, du dessin, des
entrelacs séparant d'autres motifs dont on voit une partie de l'un d'eux.
Ce décor est similaire à celui observé sur un vase découvert au Crêt-
Chatelard 3, commune de Saint-Marcel-de-Félines, en dépôt au musée
de la Diana à Montbrison (Loire).
N° 2. — Triangles bruns opposés, décor comparable à celui d'un
tesson trouvé au Mont-Verdun (Loire).
N" 3. — Trace de chevrons.
N" b. — Diamètre extérieur du col : 120 mm. Le col dans le pro
longement de la courbe de la panse est renflé à l'extérieur. La pâte
ocre jaune claire est parsemée de très fins grains de quartz. Sur le
col engobe rougeâtre. Aucun décor n'est visible sur la panse.
N" 5. — Diamètre extérieur du col 150 mm. Traces d'engobe brun
marron sur le col; d'engobe blanc sur la panse. Aucun décor n'est visible
sur celle-ci.
2V° 6. — Diamètre extérieur du col : 230 mm. Pâte gris-rosé, extr
êmement dure. Engobe brun-noir sur le col.
N" 7. — Le rebord de ce vase est seulement marqué d'un léger
ressaut. La pâte rosée est très friable. Nous avons là un produit de
basse qualité avec engobes rouge et blanc dans la disposition classique.
N° 8. — Bord formé par une légère cannelure, et plus mince que
la paroi de la panse. Le vase semble n'avoir reçu qu'un engobe blanc
La pâte est de coloration brun clair.
1. R. Périchon, GELTICUM IX, page 156.
2. R. PÉmcHON. Thèse manuscrite.
3. R. Périchon. Recherches sur les céramiques peintes gauloises et gallo-
romaines du centre de la Gaule (vase n° 2, planche 43). 3
VASES PEINTS DE TARARE 291
irmnmin
Reconstitution graphique, forme de haute la PLANCHE partie découvert connue III à (échelle Miolan. 1/1) d'un vase peint, 292 JACQUES CHAMBOST
N" 9. — Fragment de très petit vase à paroi fine entièrement cou
verte d'un épais engobe blanc. Pâte jaune rosé fine sans apparence de
grains de quartz ou de feldspath.
MIOLAN
Sur ce site très bien localisé par Vincent Durand 4 qui y place
le Mêdiolanum de la table de Peutinger (entre les stations de Rodumna
et de Lugdunum) le groupe de recherches archéologiques de Tarare, a
entrepris des fouilles qui ne furent précédées antérieurement que par
quelques travaux individuels dont aucune étude ne subsiste. Le matériel
a été dispersé à l'exception de quelques monnaies et céramiques 5.
DitFérents sondages et les fouilles en cours nous ont permis de
localiser un site sur une grande surface et d'en établir schématiquement
une occupation s'é