Représentations de Louis Ier d Anjou et portraits de Louis II - article ; n°4 ; vol.128, pg 722-745
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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1984 - Volume 128 - Numéro 4 - Pages 722-745
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 35
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Jean-Bernard de
Vaivre
Représentations de Louis Ier d'Anjou et portraits de Louis II
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 128e année, N. 4, 1984. pp. 722-
745.
Citer ce document / Cite this document :
de Vaivre Jean-Bernard. Représentations de Louis Ier d'Anjou et portraits de Louis II. In: Comptes-rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 128e année, N. 4, 1984. pp. 722-745.
doi : 10.3406/crai.1984.14221
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1984_num_128_4_14221COMPTES RENDUS DE L* ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 722
COMMUNICATION
REPRÉSENTATIONS DE LOUIS Ier D' ANJOU ET PORTRAITS DE LOUIS IL,
PAR M. JEAN-BERNARD DE VAIVRE
Le portrait de Louis II d'Anjou conservé aux Estampes rue de
Richelieu est bien connu. Il a fait l'objet de plusieurs études. A la
dernière d'entre elles, un article de 1978 dans lequel il examinait
ce portrait à l'aquarelle, M. Jean Adhémar avait donné un titre
volontairement provocateur : Encore le portrait de Louis II d'Anjou
conservé au cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale : 1400 ou
1460 ? L'acquisition par le Louvre du portrait de Malatesta avait,
peu de temps avant la publication de cette note, attiré l'attention
sur les portraits de cette époque. Jean Adhémar, examinant d'un
œil neuf celui du cabinet des Estampes, notait que, d'après l'âge du
personnage représenté, ce dernier semble avoir de vingt à vingt-cinq
ans. Cela le conduisait à proposer, pour l'œuvre, une date autour de
1400 mais il relevait parallèlement un élément jamais mentionné :
le support du dessin ne remonte qu'aux années 1456-1465.
Sans qu'il faille remettre en cause les arguments présentés il y a
six ans par Jean Adhémar, il paraît possible de préciser quelques
points, d'autant que l'article de la Gazette des Beaux-Arts1 n'apport
ait pas de réponse à la question posée par le titre. On voudrait donc
présenter ici quelques éléments mis en lumière au début des
années 1970 à l'attention du regretté Millard Meiss, disparu en 1975
sans avoir pu faire usage de toutes les données qui lui avaient alors
été communiquées2. J'ajoute que je n'ai pas poursuivi depuis lors
les recherches sur les Anjou, à l'exception de celles relatives à la
tapisserie de l'Apocalypse3, Christian de Mérindol ayant effectué,
depuis, de très vastes enquêtes sur René d'Anjou, à l'occasion de
l'exposition4 qu'il a organisée au musée des Monuments français en
1981 et qu'il a fait suivre de nombreuses communications à la
1. Gazette des Beaux-Arts, septembre 1978, p. 66-68.
2. Millard. Meiss, French painting in the time of Jean de Berry. The Limbourgs
and their contemporaries, New York, 1974, 2 vol. in 4°. Millard Meiss mourut en
juin 1975.
3. Jean-Bernard de Vaivre, Notes d'héraldique et d'emblématique à propos de la
tapisserie de l'Apocalypse d'Angers, dans CRAI, janvier-mars, Paris, 1983,
p. 95-134.
4. Le roi René (1490-1480). Décoration de ses chapelles et demeures. Catalogue
rédigé par Christian de Mérindol, Paris, 1961. louis i d'anjou et louis ii 723
Société des Antiquaires de France5, lesquelles seront reprises, amplif
iées, dans un ouvrage en préparation6.
C'est Henri Bouchot qui, le premier, a attiré l'attention7, dans un
article de 1886, sur le portrait de Louis II, fils de Louis I d'Anjou,
lui-même fils du roi de France Jean II le Bon dont le Louvre conserve
le magnifique portrait, un moment identifié à tort8 à Charles V.
Peut-on dire d'abord, comme on l'entend affirmer souvent, que
nous ne possédons pas de « portrait » de son père, Louis I duc d'An
jou ? Si le terme de « portrait » paraît effectivement trop précis, il est
certain que l'on a cependant au moins deux bonnes « représenta
tions » du premier duc d'Anjou. Elles ne sont pas sans caractères
communs, en dépit de leur origine absolument différente.
Gaignières avait eu l'idée de faire copier, à la fin du xvne siècle, un
manuscrit, brûlé dans l'incendie de la Chambre de comptes : Les
hommages de la comté de Clermont en Beauvaisis, doté de nombreuses
peintures dont l'une représente la cérémonie d'hommage du duc de
Bourbon en 1378-1379. Cette copie, aujourd'hui au cabinet des
Manuscrits de la Bibliothèque nationale9, ne comporte toutefois pas
toutes les reproductions des miniatures originales, notamment celle
de l'hommage de Louis II de Bourbon, conservée également à la
Bibliothèque nationale mais au cabinet des Estampes10. Presque
tous les personnages de la suite de Charles V sont identifiables fac
ilement par leurs robes qui portent des armoiries. C'est ainsi que
Louis I d'Anjou y est représenté (fig. 1 et 2). On est tenté de penser
que le peintre avait voulu peindre « au vif » les divers personnages
de ce petit tableau, d'abord parce qu'ils sont nettement différenciés,
et aussi parce que les comparaisons que l'on peut tenter pour ceux
dont le visage est connu par d'autres sources autorisent à voir dans
ce manuscrit un certain caractère de fidélité en ce qui concerne les
5. Christian de Mérindol, Les demeures du roi René en Anjou et leur décoration
peinte, dans Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1978-1979,
Paris, 1980, p. 180-193; Essai sur la signification des masques de femmes attribués
à Laurana, dans Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France, 1980-
1981, Paris, 1982, p. 317-334 ; Note sur les armoiries et les emblèmes du roi René
et de Jeanne de Laval, dans le même Bulletin, p. 235-251 ; Nouvelles observations
sur l'héraldique et l'emblématique du roi René, dans le Bulletin de la Société nat.
des Antiquaires de France, 1982, Paris, 1984, p. 111-128. — On pourra compléter
ces données par Jean-Bernard de Vaivre, La dégénérescence du langage héraldique
au XVe siècle: le blasonnement des armes du roi René, dans Archivum heraldicum,
n° 1/2, 1983, p. 17-23.
6. Christian de Mérindol, Le roi René. Emblématique et histoire de l'art (à
paraître en 1985).
7. Henri Bouchot, Le portrait de Louis II d'Anjou, roi de Sicile à la Biblio
thèque nationale, dans Gazette archéologique, 1886, p. 64-67 et 128-131.
8. Jean-Bernard de Vaivre, Sur trois primitifs français du XVe siècle et le
portrait de Jean le Bon, dans Gazette des Beaux-Arts, avril 1981, p. 131-156.
9. Ms. fr. 20082.
10. Estampes, Oa 12, f° 8. 724 COMPTES RENDUS DE L'ACADEMIE DES INSCRIPTIONS
Fig. 1. — Hommage du duc de Bourbon à Charles V
d'après le Livre des hommages du Beauvaisis. (Cl. JBV).
[Il s'agit de toute la miniature dont l'illustration suivante est un extrait.]
visages. C'est le cas pour le roi Charles V11. Il en est de même pour
Bertrand du Guesclin, le connétable, dont la grosse tête ronde
correspond à l'aspect physique campé par les chroniqueurs et à la
physionomie que nous a transmis son gisant12.
11. Jean-Bernard de Vaivre, Sur trois primitifs..., p. 147.
12.de L'armement: sources écrites et documents figurés,
dans La guerre au Moyen Âge, Château de Pons, juillet-août 1978 (exposition
organisée pour l'année romane), cf. p. 60-61. LOUIS I D ANJOU ET LOUIS II 725
Fig. 2. — Représentation de Louis I d'Anjou
d'après le Livre des hommages du Beauvaisis. (Cl. JBV).
Il existe au moins une autre représentation de Louis I d'Anjou.
Dans les archives de la basilique Saint-Pierre du Vatican13, une Vie
de sainte Marie-Madeleine comporte, au premier folio, une initiale
animée avec des figures en camaïeu bleu clair représentant des
têtes barbues et un homme atlante. Dans l'initiale, le Christ ressuscité
apparaît à Marie-Madeleine. Au bas du décor, deux hommes sau
vages à gauche et deux lions à droite portent un écu d'azur semé de
fleurs de lis d'or à la bordure de gueules et un autre, parti des
mêmes armes et d'hermines plein. Ces armoiries ont longtemps été
mal interprétées, attribuées d'abord, semble-t-il, à Girard de Rous-
sillon puis à Jean de Bourgogne et Paule de Brosse. Monseigneur
13. Archives du Vatican, Ms. E 25. 726 COMPTES RENDUS DE L ACADEMIE DES INSCRIPTIONS
Victor Saxer, professeur à

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