L anglais qui gravit une colline et descendit une montagne de Christopher Monger
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L'anglais qui gravit une colline et descendit une montagne de Christopher Monger

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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Publié le 23 décembre 2011
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Langue Français

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L’Anglais qui gravit une colline et descendit une montagne The Englishman who went up a hill but came down a mountain de Christopher MongerF FICHE FILM Fiche technique Grande-Bretagne - 1995 - 1h35 - Couleur Réalisateur : Christopher Monger Scénario : Christopher Monger d’après son roman Musique : Stephen Endelman Interprètes : Hugh Grant Hugh Grant (Reginald Anson) RésuméTara Fitzgerald (Betty) En 1917, deux cartographes anglais arrivent Une seule solution : surélever la colline en y dans un village gallois pour mesurer l’exac-Colm Meaney entassant seize pieds de terre supplémen- te hauteur d’une éminence voisine qui taires. Le cabaretier et le pasteur, réconci-(Morgan le Bouc) constitue un point de repère topographique : liés pour l’occasion, se mettent en devoir de Ian McNeice moins de mille pieds, ce n’est qu’une colli- galvaniser l’énergie de la population, tandis ne, plus, c’est une montagne. Les villageois,(George Garrad) que la jolie Elisabeth, appelée en renfort, se très fiers de leur «montagne» et très sus- charge de faire les yeux doux au plus jeuneIan Hart ceptibles sur sa qualification, prennent aus- des deux hommes… (Johnny le secoué) sitôt des paris. Quand I‘un des cartographes annonce la hauteur, 984 pieds, c’est laKenneth Griffith désolation parmi eux et ils s’emploient à(Révérend Jones) empêcher le départ des deux hommes jusqu’à ce qu’ils aient rectifié leur calcul : sabotage du moteur de leur voiture, sucre dans le réservoir d’essence, pneu crevé. L E F R A N C E 1 D O C U M E N T S Une broutille ? Mais les cartes, ce sontCritique Le réalisateur les «sous-vêtements d’un pays» ! Comédie galloise, donc. Fière et obsti- née. Vive, romantique, militante. A l’enthousiasme communicatif. JamaisChristopher Monger a raconté dans un Chistopher Monger compte parmi ses cynique, mais émouvante. Et insolente.roman cette jolie histoire de son pays films Just like a woman, avec Julie Avec des héros qui exigent pour leurnatal qu‘il a mise en scène avec applica- Walters et Adrian Pasdar (1992), terre le même respect que pour eux-tion. On en retient donc, outre les beaux Waiting for the light, avec Shirley mêmes.»panoramas valorisés par des images soi- MacLaine et Teri Garr (1982), ainsi que Téléramagnées, la pittoresque confrontation entre Voice over (1981), The people show les Gallois et ces Anglais qu’ils considè- (1984) et Crime pays (1986). rent comme des étrangers, voire des Né dans le petit village gallois de Taff’s ennemis. Les prolongements métapho- Well, près de Cardiff, il doit l’histoire de riques de l’histoire incluent une salutaire The Englishman who went up a hill Voilà une tentative a priori sympathiqueréflexion sur les errements de l’esprit de but came down a mountain à son de renouer avec ce qu’il est convenuclocher, mais aussi une possible médita- père, qui la tenait déjà de ses ancêtres. d’appeler «I’âge d’or de la comédietion, en ce qui concerne la rude tâche A en croire la légende, deux cato- anglaise». Constitué pour une bonnedes villageois momentanément mise à graphes anglais s’étaient rendus en part de communautés soudées par demal par un orage dévastateur, sur le 1917 à Taff’s Well pour mesurer la colli- solides traditions et un chauvinismemythe de Sisyphe : mais ce serait à coup ne voisine. «The Garth», et constatèrent incorrigible (Irlandais, Ecossais,sûr aller trop loin dans le délire d’inter- qu’il manquait à celle-ci cinq mètres Gallois... et jusqu’aux habitants d’unprétation ! Dans le rôle du jeune et beau pour être homologuée comme mon- même quartier), le Royaume-Uni, paral-cartographe, Hugh Grant ne lésine pas tagne. Les villageois, outragés, contes- lèlement aux événements tragiquessur les moues séductrices et les clins tèrent vigoureusement les calculs des dans lesquels elles ont pu être impli-d’œil complices qui font son charme, deux spécialistes, et après bien des quées, a toujours gardé le sens de cesdont on peut penser qu’il abuse quelque manœuvres, finirent par obtenir gain de paticularismes dont le folklore offraitpeu ici. cause. Monger trouva l’histoire si belle une riche matière comique. C’est doncMarcel Martin qu’il décida d’en tirer à la fois un roman l’inspiration d’œuvres commeSaison Cinématographique 1995 et un film, qui lui permettrait de retrou- Passeport pour Pimlico et Whisky à ver son cher Pays de Galles après un gogo que Christopher Monger cherche à long séjour à Los Angeles. retrouver ici. En deux mots, on peut Dossier Distributeur résumer le parcours du film en disant qu’on part de Mackendrick pour aboutir«Tout le charme d’une comédie d’humour à Cornelius, alors qu’on aurait pu légiti-anglais, et c’est Hugh Grant, le séducteur mement souhaiter l’évolution inverse. Simondial, qui en est l’acteur principal. Filmographie la première demi-heure possède en effetMais ce serait plutôt une comédie galloi- un sens du détail et un mordant réjouis-se. En forme de conte. Dont la vedette sants (auxquels il faut ajouter le jeu deest une montagne, et les figurants, de Voice over 1981 Hugh Grant qui, dans ce registre-là,drôles de types, aux noms bizarres : Waiting for the light 1982même s’il lui arrive d’en faire trop, peutMorgan-la-Chèvre, Johnny-le-secoué, être délicieux) la suite manque d’imagi-Evans-la-fin-du-monde... Déjà, les pré- The people show 1984 nation et se limite à l’exploitation facilesentations mettent en joie ! Avec beau- d’un fonds pittoresque qui finit par deve-coup de ruse et d’humour, tous vont Crime pays 1986 nir d’autant plus agaçant qu’on lui sacri-défendre leur honneur. Car, figurez-vous Juste like a woman 1992fie personnages et situations.qu’en 1917 deux cartographes anglais - Olivier Kohndes «étrangers», quel culot ! - relèguent The englishman who went up a hill Positif n°413-414 - Juillet/Août 95la montagne locale au rang de simple but came down a mountain 1995 colline ! Il ne lui manque que cinq mètres L’anglais qui gravit une colline et descen- pour être homologuée et figurer sur la dit une montagne carte officielle de l’Empire britannique. L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE 77.32.76.96 2 RÉPONDEUR : 77.32.71.71 Fax : 77.25.11.83
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