L’Hommes des foules de lvoff John
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 62
Langue Français

Extrait

FICHE FILM
LÕhomme des foules
www.abc-lefrance.co
Jerzy Radziwilowicz (Paul)
D O C U M E N T
Critique
La premiËre scËne du film est trËs belle Tandis qu'un guide donne des explica tions aux touristes, un couple dans un Èglise semble guetter avec inquiÈtud on ne sait quoi, paraÓt rassurÈ quan apparaÓt un aveugle qu'on soupÁonn faux. L'homme s'effondre dans les bra de sa femme, qui voit une tache de san sur sa main, sous le regard fixe d'un fresque figurant le Jugement dernier Hitchcockienne en diable, cette scËn est trËs belle, surtout parce qu'on n' comprend absolument rien et qu'ell recËle une quantitÈ presque infinie d possibilitÈs de fiction. Par un Ètrang mouvement autodestructeur, tout le fil sera ensuite l'anÈantissement systÈma tique de ce mystËre, l'Èlimination impi toyable des lignes de narration.
Non que le sujet deLÕhomme de foulessoit simpliste, tant s'en faut. Il s'agit d'une rÈflexion sur la culpabilit personnelle et collective, ‡ partir du ca de l'homme qu'on a vu s'effondrer a cours de la premiËre sÈquence. Il s'ap pelle Paul, bien que l'histoire ne s passe pas sur la route de Damas mais Lisbonne. Paul et sa femme, Anna, son des marchands d'icÙnes ; ils ont rendez vous avec leur fournisseur, Wladimir Tous trois sont des Russes exilÈs. Paul fut, ‡ l'Èpoque soviÈtique, l'un de hommes de main d'un groupe de tortion naires du KGB que dirigeait Wladimi (qui est vraiment aveugle - l'acteur Zbigniew Zapasiewicz, qui en fait trop pas le personnage). Le spectateur ser peu ‡ peu informÈ de cet arriËre-plan a cours des rÈcits - accompagnÈs de flash back - que fait Paul au docteur Giorda mÈdecin de l'hÙpital o˘ il a ÈtÈ transf ‡ la suite de son attaque dans l'Èglise
DEUX SALAUDS
Maria De Medeiros, qui joue le mÈ cin, s'applique beaucoup ‡ manifes son passage de l'Ècoute compatissa
et professionnelle ‡ l'horreur et ‡ l rÈvolte, ‡ mesure qu'elle rÈalise ‡ qui elle a affaire. Le film semble se rÈcla mer d'une tradition thÈ‚trale d rÈflexion morale, qu'illustrËrent naguËr Sartre et Camus. Mais, en fait, le dÈba est rÈglÈ d'avance : Paul est un salaud Wladimir aussi, et voil‡ tout.
Hormis la symbolique du patronym (empruntÈ ‡ la "Mme CinÈma" d Canal+), le seul thËme un peu problÈma tique est le lÈger vertige qui accom pagne la ferme position adoptÈe par l justiciËre en blouse blanche. Dans quel le mesure a-t-elle le droit de juger, e mÍme de bousculer le vieux tortionnair aveugle ? Les meilleurs d'entre nou porteraient-ils en eux cette part de vio lence aveugle qui peut un jour s dÈchaÓner dans des circonstances histo riques et psychologiques particuliËres A ce questionnaire pour le bac, chaqu sÈquence ne semble que l'Ènonciatio d'un verdict dÈj‡ posÈ. Jean-Michel Frodo Le Monde - 17 avril 200
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
C'est en voyant les Èpoux Ceauscescu, jugÈs et fusillÈs devant les camÈras de tÈlÈvision roumaines que John Lvoff dit avoir eu envie de rÈaliser un film sur la figure Ènigmatique du tortionnaire. Paul Marcovic (Jerzy Radziwilowicz) sera le vecteur tiraillÈ de ce questionnement. Au dÈbut du film, il s'effondre dans une Èglise ‡ Lisbonne devant une fresque reprÈsentant le Jugement dernier. Il est hospitalisÈ et les mÈdecins diagnosti-quent un choc Èmotionnel. Mais Marcovic est pris de panique en pleine nuit et cherche ‡ quitter l'hÙpital prÈci-pitamment, rÈclamant sa femme. Il est internÈ en psychiatrie et soumis ‡ une sÈrie d'entretiens avec le docteur Giordano (Maria De Medeiros) qui dÈcouvre peu ‡ peu le passÈ de cet homme, milicien dans un pays de l'Est sous dictature communiste. La vilenie des actes de Marcovic, employÈ minable bourrÈ de ressentiments, effare la jeune Giordano qui en perd son latin et son tact.
CoÈcrit ‡ plusieurs mains, notamment par l'acteur Emmanuel Salinger, Pascal Bonitzer et John Lvoff lui-mÍme, LÕhomme des foulessouffre d'une rai-deur dÈmonstrative et illustrative dont on sent qu'elle provient d'une volontÈ d'Ítre scrupuleux et droit. FrontalitÈ, dis-tance, crainte raisonnÈe du manichÈis-me n'auront pas suffi ‡ entrer dans les arcanes du mal incarnÈ et dissimulÈ sous les oripeaux de Monsieur Tout-le-monde. Peut-Ítre aussi faut-il aimer le mal (plus que la dÈnonciation de ces mÈfaits notamment politiques) pour le filmer correctement.... Didier PÈron -
D O C U M E N T
Le thËme est fort : l'impossible rÈdemp tion du bourreau qui, faute d'Ítre jugÈ n'a pas eu la chance d'expier. Au lieu d quoi il peut se retrouver, comme Paul Marcovic, ‡ dÈfaillir dans la cathÈdral de Lisbonne devant une fresque d Jugement dernier. A l'hÙpital, le quadra gÈnaire venu de l'Est noue, d'abord rÈti cent puis comme pris de dÈmangeaiso confessionnelle, un dialogue avec un doctoresse patiente et curieu Echange de paroles, doux crescen vers l'horreur, mais aussi de regards, l yeux bleu dur et rÈtrÈcis de Jer Radziwilowicz (ex-Homme de marbre Homme de fer chez Wajda) face a immenses lacs d'Ètonnement sombre Maria de Medeiros - un duo bien choi
Tout sent d'ailleurs ici la copie impec blement rendue. Qu'est-ce qui ne pas, alors ? Les qualitÈs de dÈpart film se retournent une ‡ une contre l La scÈnarisation minutieuse (en plus Lvoff, quatre forts en thËme dont Pas Bonitzer s'y sont attelÈs) devient carc L'universalitÈ voulue (le pays de P n'est pas identifiÈ, on y parle un ru ´gÈnÈriqueª) renforce la dimensi thÈorique. Le soin portÈ aux cadrag frise la joliesse. Quant aux flash-b censÈs aÈrer le huis clos et briser mÈcanique forcÈment thÈ‚trale du fa ‡-face, ils attisent, en toute pudeur bonne foi, le dÈsir du spectateur d' savoir (donc d'en voir) davanta Davantage sur ce qu'a fait Paul, torti naire ordinaire, et qui est prÈcisÈm immontrable en entier - mais pourq en montrer un peu ? A cet Ègard-aussi,L'homme des foulesreste seuil de son sujet. FranÁois Go TÈlÈrama - 18 avril 20
Comment filmer un monstre? Commen parvenir ‡ le comprendre sans lÕexcuse LÕhomme des foules, parce quÕil pr voque ce type de questionnement, repos essentiellement sur des prÈoccupation Èthiques qui engagent son rÈalisateur e son spectateur. Un ancien tortionnair dÕun pays de lÕEst (Jerzy Radziwillovi frappÈ du syndrome de Stendhal dans un Èglise de Lisbonne, va Ítre conduit
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.9 R…PONDEUR : 04.77.32.71.7 Fax : 04.77.32.07.0
Filmographie
LÕhomme des foules2001 Les infortunes de la beautÈ1998 Intime conviction1997 tÈlÈvision La belle saison1995 thÈ‚tre Couples et amants1993
Documents disponibles au France
Cahiers du cinÈma n∞556 - avril 2001 - p.116 Le monde - 17 avril 2001 LibÈration - 18 avril 2001 TÈlÈrama - 18 avril 2001
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents