Mouchette de Bresson Robert

Centre De Documentation Du Cinéma[S] Le France

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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
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• Publié par: cinemavectoi
• Nombre de lectures: 35
• Langue: Français

Extrait

Mouchette de Robert Bres FICHE FILM Fiche technique

France - 1967 - 1h20

RÈalisateur : Robert Bresson

ScÈnario : Robert Bressond'aprËsLa nouvelle histoire de Mouchettede Georges Bernanos

Photo : Ghislain Cloquet

InterprËtes : Nadine Nortier J. C. Guilbert Maria Cardinal Paul HÈbert Jean Vimenet

L E

Nadine Nortier

D O C U M E N T

Fuit-il la littÈrature, lui qui re nanos pourMouchette(196 tion deLa nouvelle histoire de (qui nÕa rien ‡ voir avecSou de Satan, o˘ une terrible porte le mÍme nom) ? S˚re LÕhistoire atroce et scanda gamine de quatorze ans, v accablÈe par la misËre de sa f mÈe ‡ lÕÈcole, solitaire, m violÈe par un braconnier Èpil qui se rÈfugie dans la mort, e le cri indignÈ du romancier q est, dit-on alors, le seul capable de comprendre et de lÕÈcran. (Maurice Pialat sera nom de Bresson, en 1987, po Sous le soleil de Sat Mouchetteest un film d IÕorgueil de Bresson, calcina ses personnages, son style, fois, pour une ascËse spiri pour une duretÈ dÈdaigneuse. Jac Le cinÈma f

Une certaine musique

Tout de suite, Ia musique intervie immÈdiate ‡ laquelle Bresson ac majeur : elle rÈvËle, elle annon voque la transparence des cho filigrane du spectacle se dessine Bresson entend nous faire dÈcou patiente ingÈniositÈ laborieuse d nÈ ‡ mort qui ne peut pas ne p une messe heureuse ‡ force de de sÈrÈnitÈ dans le braiment d sonate toute de tendresse et d dominÈe ; dans lÕabjecte Mouchette un Magnificat triomphe dÈchirÈ. Comme pourU nÈ ‡ mort sÕest ÈchappÈou Balthazar, la musique donn Mouchette. Cette clef cÕest lÕ itinÈraire. ItinÈraire Èvidemme comme il sÕagissait dÕaller du tr la messe, du braiment ‡ la son dÕaller de la misËre au Magnific

Partir de la misËre. La voir, cette misËre. S plonger. Elle est sordide. Bernanos en dÈnoncÈ la fÈrocitÈ sournoise avec de beau frÈmissements dans la violence. Bresson fait sienne cette violence musclÈe. Il donne voir lÕivrognerie Èpaisse, le vice dans s ingÈnuitÈ, la mÈchancetÈ des mÙmes, la bru talitÈ des adultes, IÕÈtroitesse des idÈe IÕignorance, la bÍtise, la rÈpugnance et lÕh tilitÈ quÕinspire la misËre sous prÈtext quÕelle conduit ‡ ce que les honnÍtes ge appellent le pÈchÈ. Solides rasades de gros-qui-tache ; rivalit -

SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : [phone]

Si lÕexpression ÒÈcrire en imagesÓ peut sÕadapter ‡ un film, cÕest bien ‡ celui-l‡. DËs lÕouverture le spectateur est saisi par la prÈcision dÕune admirable photo- graphie, une succession rapide de plans dont aucun nÕest inutile. Bresson refuse, dit-il, les acteurs, la mise en scËne et mÍme le dialogue limitÈ ‡ de rares Èchanges sommaires de courtes phrases prononcÈes sur un ton monocorde. Mais tout est dans les regards et le jeu des mains, dans les moindres objets, et sur- tout dans les bruits (É)

D O C U M E N T

auxNotes sur le cinÈmatograph Robert BressonFilmographie publiÈes parBresson en 1975. Guide des Film On a dit de lui que son idÈal Ètait uLes affaires publiques1934 Ècran blanc pendant quÕune voix mon corde lirait en offLe discours de lLes anges du pÈchÈ1943 mÈthodede Descartes. Cet ancie peintre, qui travailla longtemps commLes dames du bois de Boulogne1944/45 scÈnariste, signa pourtant, ‡ ses dÈbuts trois beaux films sous le patronage dLe journal d'un curÈ de campagne1950 trois grands Ècrivains :Les anges d pÈchÈ, scÈnario et dialogues dUn condamnÈ ‡ mort s'est ÈchappÈ1956 Giraudoux,Les dames du bois d Boulogne, libre adaptation dÕun contPickpocket1959 de Diderot ;Le journal dÕun curÈ d campagne, version fidËle du roman dLe procËs de Jeanne d'Arc1962 Bernanos. Trois beaux films que reni plus ou moins Bresson. Soucieux de traAu hasard Balthazar1966 vailler avec des acteurs non profession nels qu'il peut mieux plier ‡ ses exiMouchette1967 gences, sÕorientant dans le sens dÕu dÈdramatisation totale et dÕuUne femme douce1969 dÈpouillement quasi ascÈtique, il produi des films dÕun abord de plus en pluQuatre nuits d'un rÍveur1971 austËre. Truffaut remarque que "so cinÈma est plus proche de la peinturLancelot du Lac1974 que de la photographie" et Jean Mitr observe que Bresson est "le styliste lLe diable probablement1977 plus jansÈniste du cinÈma francais. Il tendance ‡ lÕabstraction et ‡ lÕuniv' lisation. Il ne craint pas dÕappau volontairement son style, qui nÕest dessËchement, comme on lÕa dit, ascËse. Sa thÈmatique essentielle est thËme visuel des murs nus, thËme sp tuel corrÈlatif de la puretÈ". Cesens la peinture, bien vu par Truffaut illustrÈ parQuatre nuits dÕun rÍv transposition de Dostoievski dans Paris dÕaujourdÕhui.Le thËme du m sÕaffirme en revanche dans lÕunivers cÈral dÕUn condamnÈ ‡ mort s ÈchappÈet duProcËs de Jean d'ArcCe que rÈsume Bresson en rap lant : "Le cinÈma est mouvement in Documents disponibles au France rieur". Les peintres dont il pourrait Positif n∞85 - Juin 1967 rÈclamer sont Vermeer ou Philippe Dossier de presse Champaigne, non Rembrandt ou Dav Avant-scËne n∞80 les musiciens Bach et Mozart,n Weber ou Beethoven. A qui veut sai cette exigence de puretÈ nÈe dÕun t dÈpouillement, il convient de renvo

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