À l heure où Deauville recompose son riche passé chorégraphique ...
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À l'heure où Deauville recompose son riche passé chorégraphique ...

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S u rl e sp l a n c h e s
À l’heure où Deauville recompose son riche passé chorégraphique, que reste-t-il de Rosella Hightower, danseuse étoile des Ballets du marquis de Cuévas, qui douze années durant, enchanta les étés normands de l’après-guerre… Etoile filante…
En août 1949,TrèsDeauville, Cahier mensuel de propagande de la plage fleurie, annonce la première saison d’été du célèbre Grand ballet de Monte CarloBallet du marquis Georges de Cuévas. Le répertoire se décline en dix soirées et cinq programmes, alternant les chorégraphies de Balanchine, Petipa, Massine, et les créations. Rosella Hightower en est la danseuse vedette. C’est le marquis de Cuévas en personne, qui l’a invitée à rejoindre sa compagnie après l’avoir vue reprendre à New York le rôle deGiselleau Metropolitan Opera. Née en Oklahoma en 1920, avec du sang amérindien, Rosella Hightower est originaire de la tribu des Choctaw. Grande et belle Américaine dans une Normandie fraîchement libérée, elle incarne une image nouvelle de la danseuse. L’article est illustré d’une photo de Rosella Hightower vêtue enCygne Noir. Elle pose enarabesque, une jambe tendue sur pointe, l’autre en angle droit, et prend appui sur André Eglevsky. Avec la même compréhension des logiques de communication qui animent les jeunes actrices d’Hollywood, elle joue avec les photographes. Le casino de Deauville prête l’un de ses grands salons pour les répétitions. Sur une table de jeu, elle pose à plat ventre aux côtés d’Eddie Constantine. Cette photo a marqué les esprits puisque soixante ans après, une dame de Deauville dont la jeunesse fut enchantée par ces représentations se rappelle : «Oh bien sûr que je me souviens de Rosella Hightower ! Elle était mariée avec Eddie Constantine !». En août 1951 Rosella Hightower revient à Deauville pour danserLa ReineduLac des Cygnesdont Jean Robier, son époux, a dessiné le décor et les costumes. Elle interprète également unPas de deuxavec Serge Golovine, danseur étoile des ballets du marquis de Cuévas. En octobre 1954, dansParis Théâtre, le journaliste enthousiaste salue «ses doubles tours exécutés à la seconde, l’allure vertigineuse de ses pirouettes fouettées, et ce sentiment qu’elle donne, de danser sans entrave, ni loi. Elle se moque des règles de la pesanteur et ses extrêmes ralentis où elle semble retourner sur ses propres traces coupent le souffle des plus blasés. Elle danse comme on doit danser, avec amour et avec joie.» Deauville applaudit une dernière fois Rosella Hightower, le 12 août 1961, sur la scène du Salon des Ambassadeurs. Lors d’un dîner de gala duFigaroau profit des étudiants, elle danse unPas de deux, extrait deDon Quichotte. À ses côtés, un jeune transfuge du Kirov qui, le 16 juin, à l’aéroport du Bourget, a demandé l’asile politique à la France : Rudolf Noureev.
46Le frisson esthétique › N°7
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