Cours 9 : La synthèse newtonienne et la mécanique céleste L ...

Fabien Chareix

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• Publié par: olyjubuv
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• Langue: Français

Extrait

Cours 9 : La synthèse newtonienne et la mécanique céleste  L'ouvrage majeur de Newton, lesPhilosophiæ Naturalis Principia Mathematica, publiés en 1687, commence par la cinématique (Livre I), se prolonge dans une mécanique des milieux fluides dans lesquels une résistance modifie les lois pures du mouvement (Livre II) et s'achève par la double ébauche d'un système du monde et d'une méthode pour "bien philosopher". Bien philosopher, c'est commencer toujours par l'observable, l'expérience, dont les lois les plus générales sont tirées. Les doctrines dont les propositions ne sont pas tirées de l'expérience sont des œuvres fictionnelles. Newton, quant à lui, "ne feint pas d'hypothèses", ne construit rien qui ne soit d'abord une propriété attestée des corps soumis à l'expérience et aux sens. Paradoxalement, de cette affirmation est issue la notion vague, obscure et

certainement non observable d'attraction. C'est que la force dont il est question tire son ambivalence d'avoir été pensée à plusieurs reprises chez Newton par analogie avec le choc des corps, sans que jamais le domaine auquel l'attraction s'applique ne puisse se satisfaire de cette orientation mécanique. Après Newton, il devient difficile de penser l'univers en termes de tourbillons, ces grands artefacts mécaniques dont Descartes, Leibniz et Huygens avaient tenté de poser la nécessité, pour conserver à la philosophie naturelle le sens d'une interrogation rationnelle. L'attraction newtonienne est en effet tout à la fois une loi qui fait entrer l'astronomie dans sa phase moderne, et une idée qui fait surgir une fois encore, au cœur même de la démarche scientifique, des qualités occultes dont personne ne peut rendre raison – mais qui servent au calcul. Moderne, la physique newtonienne exprime l'ensemble des progrès de la physique galiléenne en trois lois synthétiques . La loi d'inertie, la loi de composition des forces puis la loi de l'action et de la réaction sont les fondements d'une mécanique qui ignore la distinction de la terre et du ciel.

2 d x La relation fondamentale de la dynamique s'écrit généralement F=m  , 2 dt  mais Newton l'écrit plutôt dans le sens d'une égalité de la force et de la variation de la quantité de mouvement exprimée selon une direction :