L Amerique Latine entre developpement, independance et dependance Fiche
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L Amerique Latine entre developpement, independance et dependance Fiche

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II L'Amérique Latine entre développement, indépendance et dépendance    1° Forte dépendance vis-à-vis du contexte mondial   a) Effets des guerres et des crises   La première guerre mondiale : un stimulant pour l'économie surtout l'industrie ->  * Pourtant, au début de la guerre on voit une baisse du trafic entre    l'Amérique Latine et l'Europe dans les deux sens. Les pays d'Amérique Latine sont plutôt favorables à l'Entente malgré les pressions allemandes qui s'exercent à travers des réseaux financiers. Mais, les Etats restent hostiles au pangermanisme et sont influencés par les EUA. En 1917, lorsque les EUA entrent en guerre ils sont suivis par les pays d'Amérique Latine.  * Au cours de la guerre, les grands pays de la zone ont connu une réelle prospérité : taux de croissance élevé, modernisation et gonflement des échanges avec excédent commercial. C'est le cas du Brésil, de l'Argentine et du Chili. A la fin de la guerre, ces pays sont même créditaires des pays européens. Il y a une accélération de l'industrialisation avec le textile, l'industrie agroalimentaire mais aussi un début de métallurgie lourde, de construction mécanique et d'industrie automobile avec Ford et General Motors au Brésil (usines d'assemblage) .  * Parallèlement, les productions agricoles et minérales augmentent de façon spectaculaire : blé en Argentine (+50% à la fin de la guerre) , laine, café brésilien (+48%) , caoutchouc, pétrole mexicain (multiplié par 10) . La guerre a vu le début de l'exploitation du pétrole vénézuelien. * Il y a de plus une véritable réorientation des flux commerciaux. La part   des EUA a beaucoup augmenté et cela s'est maintenu après la guerre. Au Mexique en 1919, les EUA représentent 70% des importations et 78% des exportations. L'Amérique Latine est entrée dans l'orbite des EUA y compris l'Amérique du Sud. Cependant, les liens avec l'Europe existent toujours car les investissements continuent mais, par exemple, le Brésil va plutôt acheter son charbon à Pittsburgh qu'à Cork. Pour l'exploitation du pétrole on va plutôt trouver la Standard Oil que Shell.  Cette croissance est cependant fragile et inégale. La crise de * reconversion de 1920-1921 le prouve et est subie en Amérique du Sud jusqu'en 1924. La croissance est désormais plus faible. Les soldes des balances commerciales voient la baisse des excédents et même la réaparition du déficit commercial par moment avec dégradation des termes de l'échange. La croissance est inégale car l'enrichissement a profité surtout à la bourgeoisie des villes. Les écarts sociaux ont augmenté et particulièrement entre les villes et les campagnes.  * Sur le plan politique, les tensions se manifestent par des mouvements violents avec grèves et agitation étudiante. Ils sont réprimés durement mais ont contribué à l'émergence de leaders, de dirigeants médiatiques admirés des masses.  
 
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-> Effets de la dépression des années 1930    * Elle affecte d'abord le modèle exportateur. Les effets sont désastreux et prolongés : contraction des capitaux, forte baisse des exportations puisque les débouchés se contractent et baisse du prix des produits de base donc nouvelle détérioration des termes de l'échange. On voit aussi une forte chute des recettes ce qui retentit sur l'importation et donc on voit une baisse de l'arrivée de machine et de technologies et donc un freinage de la modernisation. On voit des faillites en cascade dans les exploitations agricoles, minières, financières et industrielles. Le déficit budgétaire revient avec la misère populaire et les troubles sociaux dans les villes. Cela se passe alors que l'Amérique Latine connaît une accélération de la croissance démographique car la stucture de la population est jeune et grâce aux progrès sanitaires 1914, (85 millions d'habitants et 150 millions en 1945) .  Les réactions ont été divergentes. Le Mexique est à part car il poursuit * des réformes sociales sous Lazaro Cardenas. Les autres grands pays ont connus des coups d'Etat fréquents, parfois militaires mais aussi des mouvements socialistes et communistes. Ils évoluent vers des régimes plutôt autoritaires surtout au Brésil et en Argentine sous l'influence des régimes fascistes européens.  * Les EUA définissent à ce moment-là ce que Roosevelet appelle la Good Neighbor Policy qui se traduit par un recul de la présence militaire à Cuba, au Nicaragua et en Haïti tout en gardant des positions clés. Cette politique s'exprime aussi par la tenue de conférences panaméricaines au cours desquelles est affirmé le principe de solidarité économique. Il existe un cadre pour ces réunions, l'Union Panaméricaine née en 1899. En 1936, Roosevelt voyage en Argentine et prononce un discours dans ce sens à Buenos Aires.  -> Une nouvelle phase d'industrialisation pendant la deuxième guerre mondiale    * La guerre confirme la dépendance de l'Amérique Latine vis-à-vis des EUA puisque lorsqu'ils s'engagent dans la guerre, leurs exportations vers cette zone ont chuté et on a alors vu le traffic du port de Buenos Aires s'effondrer des 2/3 entre 1939 et 1943 avec alors un manque de pétrole, d'énergie et de produits manufacturés. D'où une industrialisation pour satisfaire les besoins ainsi que ceux des EUA et donc des exportations en hausse avec retour de l'excédent pour la balance commerciale et un investissement important dans l'industrie.  * Les EUA y participent par l'envoi de techniciens au Brésil par exemple pour moderniser la sidérurgie et pour développer la production d'aluminium. On voit alors des prêts à faible taux de la Eximbank au Brésil, au Chili et au Pérou. Au cours de la guerre, la production industrielle du Brésil est multipliée par 4.  * En 1945, existent de véritables régions industrielles autour des grandes villes comme Mexico, Monterrey, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Buenos Aires ou Santiago. Les balances des paiements sont excédentaires, la prospérité a été telle que les grands pays ont pu accorder des prêts à des pays comme la France.    
 
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