La forêt d enseignement et de recherche Comeau
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Description

  • cours - matière potentielle : eau
  • cours - matière potentielle : eau , des milieux humides , des milieux alpins et des zones urbaines
  • exposé
Les données sont recueillies dans les plantations expérimentales par des étudiants du Cégep La FER Comeau se trouve à quelques kilomètres de l'estuaire du Saint-Laurent, entre la rivière aux Outardes et la rivière Mani- couagan. La partie la plus au sud du territoire se trouve sur un vaste delta fluvioglaciaire : le même que celui formant la péninsule Manicouagan. Ce secteur se carac- térise par une topographie plutôt plane et un climat tempéré qui bénéficie de l'influence modéra- trice du Saint-Laurent.
  • jeunes arbres
  • coude de la rivière salée
  • berges du saint-lau- rent et de rivières
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

LaFER Comeaucouvre un territoire de plus de 3 000 ha
Un paysage diversifié La FER Comeau se trouve à quelques kilomètres de l’estuaire du Saint-Laurent, entre la rivière aux Outardes et la rivière Mani-couagan. La partie la plus au sud duterritoire se trouve sur un vastedelta fluvioglaciaire : le même que celui formant la péninsuleManicouagan. Ce secteur se carac-térise par une topographie plutôt Le territoire delaFER Comeause situe en partie sur uneplane et un climat tempéré qui grande plaine fluvioglaciaire et en partie sur les contre-bénéficie de l’influence modéra-forts du bouclier canadien. trice du Saint-Laurent. La partie la plus au nord se trouve sur les contreforts du bouclier canadien. Le relief y est accidenté, parsemé de sommets avoisinant les 200 m et de nombreux escarpements rocheux. Le climat y est plus continental que dans la partie sud, c’est-à-dire relativement plus chaud durant l’été et plus froid durant l’hiver.
La forêt d’enseignement et de recherche Comeau La forêt d’enseignement et de recherche Comeau (FER Comeau) couvre un territoire de plus de 3 000 ha dont la gestion est confiée au cégep de Baie-Comeau par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune depuis 1992. Les activités d’aménagement forestier y sontexercées uniquement à des fins d’enseignement et de recherche. Celles-ci sont menées principalement par le département de foresterie du Cégep ainsi que par leCentre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB). Les données sont recueillies dans les plantationsexpérimentales par des étudiants du Cégep
Historique des perturbations forestières Avant d’être désignée comme Forêt d’enseigne-ment et de recherche, le territoire a fait l’objet de récoltes vers la fin des années 1940, alors que la papetière Québec North Shore Company était établie dans la région. La rivière Salée ( celle que vous avez traversée en empruntant la passerelle ) était utilisée pour le flottage des billes jusqu’à la rivière Manicouagan. Les secteurs ayant été récoltés à cette époque sont aujourd’hui recou-verts de peuplements fores-tiers d’une soixan-taine d’années. Le reste du territoire a été re-lativement peu perturbé depuis ce temps, mis à part quelques coupes de bois pour le chauffage domestique et des épidémies de tordeuse des Différentes perturbations d’origines naturelle etbourgeons de l’épinette ayant touché sévère-anthropique ont façonné le paysage de laFER Comeau ment environ 10 % du territoire ces cinquante dernières années.
Après les glaciers, les mers Sous le poids de la glace, les ter-res de la région se sont enfon-cées d’environ 170 m au-dessous de leur niveau actuel, et ne se sont soulevées que très tranquil-lement après le retrait du glacier. Ainsi, les eaux de fonte du gla-cier ont envahi une bonne partie des terres et ont formé la mer de Goldthwait, qui recouvrait il y a 11 000 ans une bonne partie des côtes du Saint-Laurent telles que nous les connaissons aujourd’hui.
La mer de Goldthwait a érodé, transformé et transporté une partie des dépôts laissés par les glaciers, pour finalement les dé-po-ser au fond des vallées, dans les plaines et dans le fond du Saint-Laurent. Ces dépôts marins sont le plus souvent composés de fines particules comme l’argile, le sable et parfois le gravier.
Étendue approximative de l’InlandsisLaurentidien il y a environ 20 000 ans
Relief actuel du paysage environnant
Étendue de la mer de Goldthwait à son apogée, il y a 11 000 ans. L’eau recouvrait presque toute laForêt d’enseignement et de recherche Comeau.
Les dépôts de surface Les glaciers : à l’origine de certains dépôts de surface Il y a plus de 20 000 ans, le Canada tout entier était recouvert d’un énorme glacier d’une épaisseur de 1 à 4 km : l’Inlandsis Laurentidien. Les mouvements engendrés par la progression de ce glacier ont arraché plusieurs morceaux de roches de la surface terrestre. Sous le poids de la glace en mouvement, ceux-ci se sont frag-mentés en farine de roche et en pierres de différentes tailles. Il est aujourd’hui possible d’observer ce type de matériel, que l’on nomme till de fond, à divers en-droits sur la Côte-Nord.
Plus tard, la fonte graduelle du glacier a engendré le dépôt au sol de débris conte-nus dans la glace. Ce type de dépôt se nomme till d’ablation. Il n’est pas rare de voir une couche de till d’ablation reposant directement sur une couche de till de fond.
Mise en placedes tills de fond et d’ablation
Ce coude de la rivière SaléeLes falaises érodées : permet d’observer les dépôts de surface. une occasion pour observer le phénomène des dépôts de surface Les dépôts de surface sont également appelés dépôts meubles, ce qui signifie qu’ils peuvent être transportés par l’eau, le vent ou l’effet de la gravité. Sur la Côte-Nord, plusieurs endroits sont soumis à l’érosion, par exemple certaines berges du Saint-Lau-rent et de rivières. Les talus érodés, comme celui se trouvant devant vous, permettent l’observation des dépôts de surface.
Ce coude de la rivière Salée a été érodé lors de crues printanières. Il est possible d’y observer une couche de till laissé par les glaciers, lequel a été mélangé à du sable ayant été apporté par la mer de Goldthwait
Connaissez-vous quelques-unes de ces plantes ? Une grande diversité de plantes et d’arbustes tapisse le sous-bois de la Forêt d’enseignement et de recherche Comeau ( FER Comeau ). En voici quelques-unes relativement communes sur le territoire et faciles à identifier.
Le cornouiller du Canada( Cornus canadensis )est une petite plante très courante en forêt boréale. Elle forme souvent des colonies qui tapissent le sol le long des sentiers et à l’orée des bois. Les fleurs printanières laissent place à de petites grappes de fruits rouges comestibles, mais au goût plutôt fade.
Le thé du Labrador( Rhododendron groenlandicum )est un arbrisseau très abondant qui colonise sou-vent les milieux ouverts et humides. Le dessous de ses feuilles est recouvert d’un duvet caractéristique blanc ou orangé. Les jeunes feuilles et les fleurs se dégustent en tisane ou peuvent être utilisées comme épice.
Le trille ondulé( Trillium undulatum ) est présent à quelques endroits sur le territoire. Cette belle plante est facile à reconnaitre, car elle ne possède que trois feuilles attachées à un même verticille. Les trilles mettent près de 10 ans avant de fleurir pour la première fois. Ils poussent lentement, vivent très longtemps et se reproduisent très peu. Il importe de ne pas les cueillir.
Le maïathème du Canada( Maianthenum canadense )est une petite plante très courante au Québec. Elle est une des premières plantes à renaitre de ses rhizomes au printemps. Elle n’est dotée que d’une ou deux feuilles luisantes, et ses nombreuses petites fleurs regroupées en grappes apparaissent tôt au printemps.
Le sabot de la vierge( Cypripedium acaule )est une espèce d’orchidée à croissance très lente qui pousse dans les milieux acides, souvent en forêt et parfois dans les milieux ouverts et rocheux. La fleur de cette plante est admira-blement construite pour obtenir les services des insectes pollinisateurs. Les abeilles et bourdons qui entrent par la grande ouver-ture sont forcés de ressortir par le sommet de la fleur, accrochant au passage le pollen sur leurs pattes et leur dos.
L’if du Canada( Taxus canadensis )est assez commun au Québec. Avec ses ai-guilles luisantes de forme aplatie, il est par-fois confondu avec le sapin baumier, mais la ressemblance s’arrête là ! L’if du Canada est un arbuste au port couché, contrairement au sapin dont la tige principale est presque tou-jours verticale. L’if produit des fruits rouges dont la graine est toxique. Ses feuilles, égale-ment toxiques, sont utilisées pour en extraire des molécules médicamenteuses, les taxanes, utilisées dans le traitement des cancers.
La clintonie boréaleborealis )( Clintonia est typique de la forêt boréale. Ses grandes feuilles charnues tapissent souvent les sous-bois frais et humides de la FER Comeau. Ses jolies fleurs jaunes apparaissent au printemps ; quelques-unes d’entre elles se transformeront en baies d’un bleu métallique présumées toxiques.
Le kalmia à feuilles étroites( Kalmia angustifolia)est un arbrisseau très commun qui ressemble au thé du Labrador et qui fréquente généralement les mêmes lieux. Toutefois, ses fleurs sont roses et le dessous des feuilles n’a ni poil ni duvet. Cette plante est réputée pour faire compé-tition aux arbres en accaparant les nutri-ments du sol. De plus, ses feuilles contien-nent des toxines qui sont libérées dans le sol lorsqu’elles se décomposent. Ne pas consommer !
Le monotrope uniflore( Monotropa uniflora )pousse en petite talle au travers des feuilles mortes. Cet organisme est à mi-chemin entre le règne végétal et celui des champignons. Sans chlorophylle, il ne fait pas de photosynthèse et tire son énergie de la matière organique en décomposition. Par contre, il se reproduit comme une plante en produisant une fleur et un fruit.
Ne pas cueillir SVP
Aire de distribution géographique du bouleau jaune
Zones où l’on retrouve du bouleau jaune dans laFER Comeau
Des bouleaux jaunes en Manicouagan ? Oui, vous avez bien vu ! Le peuplement forestier dans lequel vous vous trouvez présentement est trèsparticulier pour la région, en raison de la présence de nombreux bouleaux jaunesalleghani-( Betula ensis ). Cette espèce pousse normalement sur des sites méridionaux où le climat est plus chaud, notamment dans la forêt feuillue et mélangée du sud du Québec. Dans la forêt d’enseignement et de recherche ComeauComeau )( FER , le bouleau jaune est à la limite nord-est de son aire de distri-bution naturelle. Vestigesfleurs ( chatons ) dudu bouleau jaune par sa On distingue l’écorceAspect de la feuille et des d’une autre époque ?lambeaux qui s’encouleur dorée et les minces bouleau jaune La présence de bouleaux jaunesdétachent. dans les parages témoigne sans doute du climat plus chaud qui prévalait il y a quelques milliers Des arbres remarquables d’années. En effet, à la suite de la dernière ère glaciaire, le cli- À maturité, le bouleau jaune atteint une taille imposante ( 25 m de mat s’est réchauffé pour attein- hauteur et plus ) et certains individus peuvent vivre jusqu’à l’âge de dre un maximum il y a environ 350 ans. Dans les environs, certains spécimens ont des diamètres dé-6 000 ans, alors que les tempéra-passant les 60 cm et un âge de près de 150 ans. tures estivales étaient en géné-ral de 1 à 2 degrés plus élevées qu’aujourd’hui. Depuis ce temps, l’espèce se serait maintenue uni-quement dans les endroits les plus favorables. Dans laFER Comeau, les bouleaux jaunes croissent au bas de pentes très abruptes, et sont par consé-quent moins exposés aux vents et aux rigueurs de l’hiver. De plus, l’exposition au soleil y est faible, ce qui permet au sol de maintenir un taux d’humidité élevé. Ces facteurs Certains spécimens présents sur Avec un tel diamètre, ce bouleau ont dû contribuer à maintenir le laFERjaune ne passe pas inaperçu.ont atteint des dimensions bouleau jaune dans le secteur. remarquables.
Les petits fruits sauvages comestibles La forêt boréale regorge de petits fruits sauvages. Plusieurs sont comestibles alors que d’autres sont toxiques. Il est donc primordial de bien connaître ce que l’on cueille avant d’y goûter. Voici quelques espèces que l’on retrouve dans le secteur et qui font en général le bonheur des randonneurs !
Le framboisier(Rubus idaeus)pousse dans les milieux très ensoleillés. On en retrouve abondamment dans les coupes forestières récentes, le long des chemins ou sous les lignes de transport électrique. Saviez-vous qu’en plus des fruits, on peut également manger les jeunes pousses printanières ?
La catherinette(Rubus pubescens)produit un fruit qui res-semble beaucoup en apparence et au goût à la framboise. Toute-fois, contrairement au framboisier, il s’agit d’une petite plante qui dépasse rarement 25 cm et qui pousse dans les milieux plutôt hu-mides et ombrageux. Vu la faible abondance des fruits, il est par-fois plus intéressant de les grignoter sur place que de les cuisiner !
L’amélanchier(Amelanchier sp.)est un arbuste d’assez grande taille qui pousse parfois en bordure des bois ou dans des trouées. Les fruits qu’il produit sont nombreux et font le bonheur des oiseaux qui en raffolent. Communément appelés petites poires, les fruits de l’amélanchier sont relativement peu connus au Qué-bec. Ils sont plus populaires dans les Prairies canadiennes où on les cultive abondamment.
Le gadelier glanduleux(Ribes glandulosum)est en fait un type de groseillier sans épines ni piquants. On le distingue par l’odeur de son feuillage qui rappelle celle de la moufette. On le retrouve un peu partout : falaises, forêts, bûchés récents, bordure de cours d’eau, etc. Les gadelles sont surettes, mais ont bon goût. Elles sont appréciées en confitures, en gelée ou bonnes à manger au passage !
Le bleuet(Vaccinium angustifolium)pousse sur les sites secs et ensoleillés, souvent après un feu ou une coupe forestière. Si vous gardez l’œil ouvert, il y a de très bonnes chances que vous en trouviez dans les environs !
La viorne comestible(Viburnum edule)est un arbuste dont la feuille rappelle celle de l’érable. On en rencontre occasionnelle-ment le long des cours d’eau, dans les milieux humides des forêts de résineux, et parfois sur les rochers. Les fruits rouge vif rappellent la saveur des canneberges et sont meilleurs lorsqu’on les récolte à l’automne après le premier gel. Excellents en tartes, en confitures ou en gelée.
La forêt boréale La forêt boréale est un immense biome qui couvre le tiers de la superficie forestière mondiale. Elle parcourt l’Amérique du Nord, la Scandinavie et la Russie. Au Canada, la forêt boréale domine largement les autres types de forêts et couvre plus de 3 millions dekilomètres carrés, soit plus de 75 % de toute la superficie forestière du pays !
La carte présentée ici représente la zone boréale canadienne. Cette zone est en grande partie recouverte de forêts, mais comprends également d’autres superficies non forestières comme des lacs, des cours d’eau, des milieux humides, des milieux alpins et des zones urbaines.
Le passage du feu laisse des zones épargnées par les flammes. Caractéristiques du climat et de la végétation La végétation croissant en forêt boréale est adaptée à un climat assez rigoureux, avec des étés courts et des gels annuels d’au moins cinq mois. On y retrouve des essences d’arbres capables de supporter de grands froids, par exemple les épinettes, les sapins, les pins, les mé-lèzes et quelques espèces de feuillus appartenant au genre des bou-leaux, des peupliers, des aulnes, des sorbiers et des saules. Le feu, associé depuis toujours à la forêt boré-ale Devançant les épidémies d’insectes et même la récolte forestière, le feu est la principale perturbation touchant la forêt boréale canadienne.À la fois dévastateur et source de vie nouvelle, le feu fait depuistoujours partie intégrante du cycle de la forêt boréale. Après le passage du feu, une végétation florissante prend place, jouis-sant d’un ensoleillement accru et d’une fertilisation naturelle appor-tée par les cendres. De jeunes arbres remplacent les arbres âgés et la forêt se renouvelle. La plupart du temps, les superficies brulées sont irrégulières et certains ilots de forêt sont épar-gnés. À moyen terme, il en résulte un paysage diversifié où les forêts jeunes et matures se cô-toient, ce qui offre une grande variété d’habitats à la faune. Malgré les effets écologiques souvent positifs des incendies forestiers, ceux-ci ont des répercussions négatives sur l’économie forestière et peuvent constituer un danger pour la population. Au Qué-bec, c’est la Société de protection des forêts contre le feu( SOPFEU )qui est en charge de combattre les incendies forestiers.
Le pin blanc Le pin blanc( Pinus strobus ) est un arbre d’une allure majestueuse, atteignant en moyenne 30 m de hauteur, ce qui en fait le plus grand de l’est du Canada. Certains spéci-mens croissent jusqu’à l’âge vénérable de 450 ans et at-teignent un mètre de diamètre. Dans les environs, les pins blancs matures se démarquent des autres arbres en dépas-sant nettement du couvert forestier. Au loin devant vous, il est possible d’en distinguer quelques-uns sur la crête des collines.
Le déclin de l’espèce Encore aujourd’hui, le pin blanc est en forte demande. La légère-té de son bois, la finesse de son grain et la facilité avec laquelle il se travaille permettent d’en faire de multiples usages.
Toutefois, l’exploitation sans re-tenue du pin blanc durant plu-sieurs années a rendu cette es-pèce beaucoup moins abondante aujourd’hui qu’elle ne l’était avant la colonisation. De plus, plusieurs
Le Charançon du pin blanc endommage la flèche termi-nale de l’arbre. Ce dernier réagit en produisant plusieurs troncs, ce qui amoindrit considérablement sa valeur.
des plantations de pins blancs mi ses en place ces dernières décen-nies ont été attaquées par deux grands ravageurs : la rouille vésicu-leuse et le charançon du pin blanc. Des chercheurs mettent au point des variétés de pin améliorées et de nouvelles techniques sylvicoles qui permettront éventuellement au pin blanc de reprendre la pla-ce qui lui revient dans le paysageforestier.
Le pin blanc surpasse généralement les arbres environnants dans laForêt d’enseignement et de recherche Comeau.
Aire de distribution géographique du pin blanc
Le pin blanc se distingue des autres pins du Québec par ses cônes allongés et ses aiguilles qui poussent en groupe de cinq.
Une espèce autrefois « inépuisable » Les premiers colons arrivés en Amérique du Nord qualifiaient les ré-serves de pin blanc d’« inépuisables ». Les stocks demeurèrent en effet très élevés jusqu’à ce que l’Angleterre entre en conflit avec la France e au début du 19 siècle. Napoléon, qui dirigeait alors la France, organi-sa un embargo commercial contre l’Angleterre. Ayant besoin de bois pour la construction de nouveaux navires de guerre, l’Angleterre, qui s’approvisionnait normalement en Scandinavie, dû se tourner vers ses colonies d’Amérique du Nord. Entre 1818 et 1833, l’Angleterre importa un total de 7,5 millions de mètres cubes de pin. Par après, la forte demande des États-Unis pour le bois d’œuvre a favorisé le développement de l’industrie du sciage et l’exploitation intensive du pin blanc. En-tre 1860 et 1930, les forêts du Haut-Canada fournis-saient en moyenne 2 millions de mètres cubes de pin blanc annuellement ! Bateau chargé de pin équarri prêt à partir pour l’Angleterre
Les peuplements forestiers d’épinette noire L’épinette noire( Picea mariana ) est l’espèce forestière la plus répandue au Cana-da. On la retrouve dans une multitude de mi-lieux et elle peut s’adapter à toutes sortes de climats. On note d’ailleurs sa présence jusqu’à la limite nordique des arbres. Grâce à son ad-aptation aux conditions les plus difficiles, il n’est pas rare de voir des peuplements com-posés presque uniquement d’épinette noire L’écorce foncée de l’arbre Les branches de l’épinette que l’on appelle pessières noires ou pessières mature se détache en noire sont courtes et la cime grandes plaques écailleuses de l’arbre est souvent très à épinette noire. dense Aire de distribution géographique de l’épinette noire Mais où sont les jeunes arbres ? Et cette belle mousse verte ? Bien que la croissance des arbres dans une feuilles étroites. Une fois établis, ces arbris- Vous vous trouvez présentement dans un milieu très humide pour s’installer. Les pessière à épinette noire et à mousses soit seaux laissent difficilement les épinettes une petite pessière à épinette noire et à mousses se contentent quant à elles de si-généralement bonne, la régénération y est noires s’installer de nouveau. C’est le pas- mousses. Il s’agit d’un peuplement fores- tes frais et bien drainés. habituellement très faible. La mort des ar- sage du feu qui bien souvent permettra à tier composé essentiellement d’un couvert bres laisse entrer la lumière, mais peu de l’épinette noire de se régénérer, notam- d’épinette noire très dense et d’une cou-jeunes individus sont présents pour en pro- ment en brulant les débris organiques du che de mousse recouvrant le sol. Certaines fiter et prendre la relève. On assiste alors sol de manière à offrir un bon lit de germi- personnes associent la mousse aux milieux souvent à un envahissement du sous-bois nation pour les graines. humides, mais ils se méprennent avec les par le thé du Labrador ou par le kalmia à sphaignes, qui requièrent effectivement
Les éricacées comme le thé du Labrador colonisent rapidement le parterre des pessières noires à mousses vieillissantes.
En favorisant l’entrée de la lumière et l’élimination des débris organiques du sol, le feu permet aux pessières noires à mousses de se régénérer.
Les sphaignes, qui exigent des conditions très humides, se distinguent par leur sommet de forme étoilée
Les mousses, telle l’hypne éclatante paraissant sur cette photo, accompagnent souvent l’épinette noire dans des milieux frais et bien drainés
L’érable rouge Peu commun en Manicouagan Décidément, le territoire de la Forêt d’ensei-gnement et de recherche Comeau abrite une flore particulière ! Après les bouleaux jau-nes rencontrés au début de votre parcours, vous voici au milieu d’un peuplement fores-tier diversifié comportant une bonne quan-tité d’érables rouges( Acer rubrum ). Même si cette espèce est plutôt bien établie dans la région, on ne la rencontre qu’occasionnelle-ment.
L’érable rouge porte bien son nom. Ses ra-meaux, ses bourgeons, ses fleurs et ses feuilles d’automne sont généralement d’un rouge vif, ce qui le distingue des autres érables du Qué-bec. Tout comme l’érable à sucre, l’érable rou-ge produit une sève printanière sucrée, mais environ deux fois moins concentrée. Certains producteurs l’utilisent tout de même pour en faire du sirop d’érable.
On reconnait l’érable rouge entre autres par ses belles fleurs rouges qui apparaissent avant les feuilles au printemps.
Un peuplement forestier offrant beaucoup de nourriture à la faune L’érable rouge est favorisé lorsque des épidémies permis le développement des jeunes arbres déjà d’insectes ravagent les conifères. Le peuplement établis et de stimuler la germination des graines dans lequel vous vous trouvez a été sévèrement d’autres essences présentes dans le sol. touché par la tordeuse des bourgeons de l’épinette Aujourd’hui, ce peuplement forestier est composé il y a une vingtaine d’années. La mort des sapins et d’une multitude d’espèces dont plusieurs sont une des épinettes a alors engendré une augmentation source importante de nourriture pour la faune, com-importante de la lumière dans le sous-bois. Ceci a me le bouleau à papier, le peuplier faux-tremble,
Contrairement au lièvre d’Amérique qui cisaille les branches avec ses incisives, l’orignal les arrache. La coupe est alors moins nette et le rameau semble effiloché.
Des fèces d’orignaux sont souvent observées dans les alentours.
Un érable rouge dans toute sa splendeur automnale
Aire de distribution géographique de l’érable rouge
l’érable à épis, l’érable rouge, le sorbier d’Améri-que et le sapin baumier. D’ailleurs, plusieurs signes indiquent la présence d’orignaux dans les environs. Ceux-ci broutent l’extrémité des branches et s’atta-quent même parfois à l’écorce des arbres.
Durant l’hiver, la nourriture se fait plus rare et l’orignal se nourrit entre autres d’écorce. Plusieurs arbres des environs en témoignent.
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