OD AM Chap9 homme activités asie

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• Publié par: aramis
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CHAPITRE 9: LES HOMMES ET LES ACTIVITES

        I/ L'ATELIER DU MONDE?       1/ La “ division asiatique du travail ” donne à larégion une gamme diversifiée de productions industrielles   ►  Le tiers de la production industrielle mondiale est réalisée en Asie selon les statistiques officielles disponibles.    Les industries asiatiques réalisent environ 32 % du produit industriel mondiale avec la répartition suivante: Japon 15%, Chine 8,5 %, reste des pays est-asiatiques 5,5 %, monde indien 3 %. Mais ces chiffres doivent être interprétés avec prudence en raison de l'importance de l'économie parallèle et les forces inégalités qui existent au sein de la région. Les taux de la croissance industrielle sont en Asie les plus forts du monde et l'investissement reste soutenu, ce qui est un gage croissance future. Toutefois, l'Asie fait encore face à un important goulet d'étranglement qui menace sa croissance industrielle, celui de l'approvisionnement énergétique: la production d'électricité reste insuffisante, dans le bilan énergétique, les productions d'hydroélectricité et l'électricité nucléaire sont sous représentés, les hydrocarbures sont importés et les états recourent à une extraction massive de charbon.   ►  Les pays asiatiques se placent dans les premiers rangs mondiaux pour un grand nombre de productions industrielles.    On peut relever quelques productions clefs de la nouvelle Asie en expansion: - les minerais, combustibles et matières premières, mais la région apparaît mal classée pour le gaz naturel le pétrole brut, du fait d'importantes réserves non exploitées : moins de 8,5 % de la production mondiale de pétrole en 2003, ce qui crée une importante dépendance dans une zone qui réalise 30 % de la production industrielle mondiale et compte plus de la moitié de la population mondiale. - l'acier : Chine, Japon, Corée du Sud, Inde comptent parmi les 10 premiers producteurs du monde. - le pétrole raffiné : Japon, Chine, Corée du Sud et Inde représentent 17 % du total mondial. - la construction de navires : Corée du Sud, Japon et Chine (80 % de la production mondiale avec Taiwan). - les filés de coton : Chine, Inde, Pakistan, Indonésie, Thaïlande, Taiwan réalisent 62,5 % de la production mondiale. - l'automobile : Japon, Chine école du Sud comptent parmi les 10 premiers pays constructeurs dans le monde (un total de 17,8 millions de véhicules en 2003). - l'informatique et la bureautique : rôle clé dans la fabrication de semi-conducteurs, l'équipement et l'assemblage des machines pour des donneurs d'ordres étrangers et la fabrication de PC (fait hautement symbolique, le chinois Lenovo a racheté en 2004 la branche PC d'IBM).   Les grandes firmes industrielles asiatiques s'affirment de plus en plus faces firmes américaines et européennes.   ►  Si l'on met à part les pays à fort retard d'industrialisation, l'évolution des spécialisations industrielles est riche d'enseignement.   Il y a une vingtaine d'années, il était encore possible de distinguer les puissances industrielles en devenir (Chine, Inde), les “ nouveaux venus ” (“ Tigres” ou Nouveaux PaysIndustriels d'Asie : Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines voire Vietnam), les “ parvenus ” (“ Dragons ”), lapuissance arrivée à maturité (Japon). Toutefois, il apparaît évident que les différences entre pays sont en train de s'estomper sous le double effet de la remontée des filières industrielles et des investissements étrangers. L'exemple de branches industrielles (électronique) et celui d'un pays (la Chine) permettent de le montrer.   ► L'effort de recherche-développement (RD) est désormais soutenu sur tout le continent asiatique.  

En 2001, les principales puissances d'Asie réalisent le quart de la RD mondiale. L'Asie rivalise ainsi avec l'Europe, mais le décalage avec les États-Unis reste trop grand pour parler réellement de compétition d'autant plus qu'une partie de la RD est réalisée en Chine et en Inde par des firmes étrangères. De plus, il n'existe pas encore de cadres. Politique scientifique et technique concertée, les efforts sont nationaux et dispersés. Mais américains doivent prendre garde car les pays d'Asie sont plus compétitifs qu'eux en matière de niveaux de salaires, d'éducation et de la formation.   2/ L'industrie indienne utilise des rouets, des hauts fourneaux et des logiciels…   ► L'industrie indienne représente environ 28% du PIB et 17% de l'emploi total.   Il s'agit d'un secteur minoritaire en Inde face à l'agriculture qui emploie 57 % des actifs et des services en employant 27%. Depuis que l'un de la fait le choix d'ouverture, le pays fait valoir ces avantages comparatifs: - l'Inde cherche à améliorer sa compétitivité dans les activités manufacturières grâce a une main-d'oeuvre abondante et bon marché - son réservoir important d'ingénieurs et techniciens maîtrisant l'anglais l'amène à viser une spécialisation dans   des secteurs de pointe (NTIC). Ainsi, cinq types d'industrie ont connu une forte progression: la métallurgie des non ferreux, les biens d'équipement, la chimie, la mécanique, l'électronique et l'informatique. Cependant, d'autres productions stagnent (production textile, production agro alimentaire).   Frédéric Landy résume ainsi l'Inde industrielle d'aujourd'hui par le triptyque rouet, aux fourneaux et logiciels :   - rouet pour signifier le poids de la ruralité les activités de main-d'œuvre. - hauts fourneaux pour qualifier et les héritages de la planification nehruvienne, une industrie lourde publique encore puissante mais plus dynamique. - logiciel pour symboliser les industries de pointe et les hautes technologies.   ►  Dans on développement, l'industrie indienne est encore bloquée par les difficultés d'approvisionnement énergétique.    Les pénuries en électricité sont récurrentes en Inde, elle représente entre 10 et 20 % de la consommation. C'est pourquoi l'Inde compte de plus en plus sur les investissements privés.   ► Une étude par branches industrielles fait apparaître clairement la profondeur des mutations en cours.   Les branches traditionnelles jouent encore un rôle majeur dans l'économie la société indienne : - la branche agro industrielle est très puissante : semble logique pour un pays resté très agricole - la branche textile et cuir reste un point fort de l'économie indienne (elle représente le tiers des exportations, c'est-à-dire deux fois plus que les exportations agricoles) - la taille de pierres précieuses est une activité récente en demande mais se classe parmi les activités de main- d'oeuvre : la branche témoigne d'un fort dynamisme entrepreneurial et d'une certaine adaptabilité. - lin de garder productions artisanales traditionnelles (jute de Calcutta, dentelle de Lucknow, vaisselle de cuivre de Moradabad). - les industries lourdes sont également des héritages anciens et doivent aujourd'hui se restructurer : - l'exploitation charbonnière (l'Inde se classe au troisième rang mondial) - l'acier (huitième rang mondial) - l'industrie pétrolière (la production indienne représente 1 % de la production mondiale)   De nouvelles branches industrielles prennent leur essor depuis 10 à 20 ans - l'automobile : la production a bondi de 2 % à plus de 5 % du PIB entre 1990 et 2000 avec l'arrivée des constructeurs étrangers - les industries de pointe se sont nettement affirmées: l'Inde produit, lance et vend des satellites, elle est en pointe dans les biotechnologies et la pharmacie (Biocon et Ranbaxi); elle fabrique des logiciels (elle forme le plus gros contingent d'informaticiens anglophones après les Etats-Unis, mais le marché informatique n'a pas encore explosé en Inde comme il le fait en Chine).   ► La géographie de l'Inde est très inégale