PROG MGG 11-11-11

Philippe Roullaux

Description

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Musée de la Grand Guerre Route de Varreddes, 77100 Meaux tél. : +33[1] 60 32 14 18 LA MUSIQUE AU COEUR DU MUSEE DE LA GRANDE GUERRE Musique entre Guerre et Paix à l'occasion de l'inauguration du musée les vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 novembre 2011 une visite du musée avec les musiciens de l'Ensemble Calliopée dans le cadre de la résidence de l'Ensemble Calliopée au Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux

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Informations

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• Langue: Français

Extrait

LA MUSIQUE AU COEUR
DU MUSEE DE LA GRANDE GUERRE
Musique entre Guerre et Paix
à l’occasion de l’inauguration du musée
les vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 novembre 2011
une visite du musée avec les musiciens de l’Ensemble Calliopée
dans le cadre de la résidence de l'Ensemble Calliopée
au Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux
Musée de la Grand Guerre
Route de Varreddes, 77100 Meaux
tél. : +33[1] 60 32 14 18
www.museedelagrandeguerre.eu« Les musiciens connaissent bien le lien constant entre passé, présent et avenir.
Notre rôle au quotidien est de rendre vivant les codes laissés derrière eux par des grands artistes
témoins de l’Histoire ; langue commune, langage codé qui se parle sans mots, cet outil de
communication entre les différentes époques et entre les différentes cultures , nous l’étudions,
nous le pratiquons et voulons le mettre au service du public mais aussi de structures désireuses de
faire un vrai travail de recherche et de compréhension sur l’Histoire, grâce aux émotions que la
force de la musique est capable de faire partager à travers les temps. »
Karine Lethiec, directrice artistique de l'Ensemble Calliopée
Les musiciens de l’Ensemble Calliopée, en résidence au Musée de la Grande Guerre,
proposent pour découvrir ce nouveau musée une expérience sonore inédite :
12 instrumentistes sont présents tout au long de la visite du musée pour animer,
questionner et mettre en lumière les collections et explorer les liens entre « Musique
et Grande Guerre ».
Les œuvres musicales interprétées abordent chacune à sa manière un aspect de la
Grande Guerre : de par leur inspiration, leur contenu et leur période d’écriture, ces
œuvres reflètent et portent intrinsèquement en elles une part d'Histoire.
Vecteur puissant et accessible à tous, la musique aide ainsi à garder en mémoire ce
moment de l'Histoire, en faisant résonner notre sensibilité aux émotions que ces
œuvres expriment.
Chaque étape de la visite du musée s'éclaire ainsi d'une nouvelle lumière, aux couleurs
de la voix et d'instruments aussi variés que la flûte, la clarinette, la harpe, le violon,
l'alto, le violoncelle, le piano, le cymbalum et l'accordéon.
Musiciens
Karine LETHIEC direction artistique et alto
Shigeko HATA soprano
Anne-Cécile CUNIOT flûte
Jérôme VOISIN clarinette
Sandrine CHATRON harpe
Frédéric LAGARDE piano
Cyril DUPUY cymbalum
Aude GIULIANO, Myriam LAFARGUE accordéons
Amaury COEYTAUX, Maud LOVETT, Rachel GIVELET violons
Florent AUDIBERT, Diana LIGETI violoncelles
! Page 3Programme des oeuvres interprétées
AUTOUR DU PIANO victoire des armées. Si l’on y André Caplet (1875-1925)
& DU CHANT retrouve les rythmes de marche de Marche héroïque, 1916
Prométhée, «C’est la paix» est surtout
André Caplet (1875-1925) l’hymne du retour (après un accord RE-CREATION
En 1914, alors qu’il était réformé, il fatidique qui retentit à la main Ecrite pour le Général Mangin
se porte volontaire pour prendre gauche). Du «pays ou l’on se fait la avant qu’il ne quitte la 5ème
part au conflit militaire qui vient guerre», les frères et les fiancés sont Division en juin 1916, cette œuvre
d’éclater et compose alors, sous le revenus vainqueurs. qu’il avait lui-même commandée au
feu de l’ennemi, de nombreuses sergent compositeur Caplet fut
mélodies dont certaines (La Croix Maurice Ravel (1875-1937)d’abord jouée en avril 1916 en
douloureuse, Les Prières) sont Trois beaux oiseaux du Paradis, formation de chambre par Lucien
d’inspiration religieuse. Il rencontre 1914Durosoir* et ses amis «! les
au front le violoniste Lucien Dédicacée à Paul Painlevé musiciens du Général! » puis par la
Durosoir avec qui il crée le groupe (mathématicien, Ministre de la musique des trois régiments de la
des « musiciens du Général » où Guerre en mars 1917 qui dut faire Division lors de son départ en juin
joue également le violoncelliste face à l’échec de l’offensive de 1916. Les partitions manuscrites
Maurice Maréchal. Pendant la Nivelle), Trois beaux oiseaux du appartiennent à Luc Durosoir, le fils
guerre, ils assurent des services Paradis est la seconde mélodie de du violoniste compositeur Lucien
religieux, militaires, et se produisent Trois Chansons (pour chœur a capella), Durosoir, ami de Caplet, qui les a
dans les cercles des officiers puis, composées en décembre 1914, alors gracieusement mis à disposition de
dans l’entourage du Général que Ravel attendait d’être incorporé l’Ensemble Calliopée, pour en
Mangin. Deux fois blessé et gazé au dans l’armée. Le texte de cette assurer la re-création.
front, André Caplet gardera de mélodie, écrit par Ravel lui-même,
sérieuses séquelles de ses blessures phénomène assez rare pour être
de guerre. souligné, illustre sa préoccupation, Lettre de Lucien Durosoir* à sa
peu avant son départ pour la guerre. mère :
La Croix douloureuse, 1916-1917« Le 3 mai 1916 : J’ai reçu
Cette «prière des âmes en deuil» sur Albert Roussel (1869-1937)aujourd’hui ta lettre du 30 avril.
un poème de R. Lacordaire intitulé Après des études à l'Ecole Navale, Je! n’ai pu écrire hier, car j’ai passé
«aux armées» (1917) est d’une Albert Roussel est enseigne de toute la journée, à copier des parties
grande intensité d’expression vaisseau sur le Borda à bord duquel il de violon, clarinette, etc..! de la
dramatique, un véritable cri de parcourt les mers et fait de la marche écrite par CAPLET pour la
révolte contre la cruauté des musique pendant ses loisirs. Il Division. Nous en avons donné à 6
desseins de Dieu et un appel à l’aide s'engage en 1914 dans l’armée de une exécution devant le Général
pour en supporter les effets. terre, alors qu'il avait été réformé de MANGIN, le Colonel, et tous les
la marine pour des raisons de santé officiers entourant ces
Claude Debussy (1862-1918) en 1902, et est ambulancier sur le personnalités. Le succès a été grand.
Noël des enfants qui n’ont plus front Ouest. En 1918, il s’installe à Maintenant il reste à copier les
de maison, 1915 Perros-Guirec où il acheve son parties et à faire apprendre cette
Claude Debussy composa en opéra-ballet Padmâvati, commencé nouvelle marche aux différentes
décembre 1915 le «Noël des enfants avant la guerre.musiques de la Division, ce qui ne
qui n’ont plus de maison» et fut agacé sera pas l’affaire d’un jour. »
par son immense succès populaire. Deux mélodies op. 19, 1918
Chant de protestation contre la Les deux mélodies «Light» et «A *sur Lucien Durosoir,
guerre, après que la France eut été Farewell» ont été composées à la fin voir notice p.11
attaquée par l’Allemagne, le texte de la guerre. «Light» (Lumière,
écrit par le compositeur y est poème de Jean-Aubry), exprime la
particulièrement explicite : les petits désolation d’un amour perdu.
français demandent que Noël ne L’ensemble des moyens musicaux
visite pas les enfants allemands. mis en œuvre (tempo très lent, glas
lancinant des croches, ligne vocale
Gabriel Fauré (1845-1924) calquée sur le débit du texte)
C’est la Paix op. 114, 1919 concoure à l’expression nostalgique,
Cette mélodie de circonstance a été jusqu’à l’évocation de la lumière
écrite en 1919, dans l’enthousiasme dans la dernière phrase, soudain en
>>>>>>>>>>>>>>>> bien naturel qu’inspiraient à Gabriel majeur.
Fauré la fin de l’affreuse tuerie et la
! Page 4«A Farewell» (Un adieu, E. Oliphant) AUTOUR DU PIANO se transforma en Clair de lune,
exprime un nouvel adieu, celui inspiré par le monde poétique de
d’une inévitable rupture. Claude Debussy (1862-1918) Paul Verlaine dont Debussy évoque
Grand maître de l'impressionnisme Masques et Bergamasques. Ce grand
en musique, Claude Debussy est un paysage musical symboliste Rudi Stephan (1887-1915)
fervent admirateur de «! l'esprit constitue un pendant à la mélodie Ich will dir singen ein Hohelied,
français! » d'avant-guerre : nourri du même nom figurant dans le (Je veux te chanter un cantique)
autant de poésie (Théophile recueil des Fêtes galantes. 1913-1914
Gautier, Leconte de Lisle, Verlaine Le compositeur