Remarques partielles sur l appartenance (le GN anglais) - article ; n°7 ; vol.4, pg 169-176
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Remarques partielles sur l'appartenance (le GN anglais) - article ; n°7 ; vol.4, pg 169-176

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Faits de langues - Année 1996 - Volume 4 - Numéro 7 - Pages 169-176
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 32
Langue Français

Extrait

Claude Delmas
Remarques partielles sur l'appartenance (le GN anglais)
In: Faits de langues n°7, Mars 1996 pp. 169-176.
Citer ce document / Cite this document :
Delmas Claude. Remarques partielles sur l'appartenance (le GN anglais). In: Faits de langues n°7, Mars 1996 pp. 169-176.
doi : 10.3406/flang.1996.1094
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/flang_1244-5460_1996_num_4_7_1094DU DÉTACHEMENT AU RATTACHEMENT :
INTÉGRATION DE LA DÉTERMINATION
Remarques partielles sur l'appartenance
(le tîN anglais)
Claude Delmas*
La notion fédératrice «d'appartenance» n'échappe pas à la problématique
classique que pose renonciation de tout domaine. Elle est dans le même temps
"projet notionnel", mise en scène syntagmatique et "retour"dans l'ordre de
Г interpersonnel. En conséquence, nous proposerons, ici, quelques remarques
générales et partielles sur quelques uns des traits qui semblent pouvoir être
dégagés dans l'analyse du domaine. L'accent sera mis sur quelques problèmes liés
aux opérations du groupe nominal {préposition, -ED} d'une part et {N1 OFN2,
N2'S N1, " řČN1,"}, de l'autre.
Le projet d'appartenance est transdomanial et vaste, mais on peut ramener sa
spécificité à deux ordres de faits : d'une part, une relation «partie/tout»
hiérarchisée, statique et une relation «d'échange», dynamique, d'autre part. Ainsi
échangera-t-on une «partie» pour que l'image du tout survive (cf., entre autres,
les relations structurales de parents, installant une topologie spatiale hiérarchique
assurant une maîtrise synchronique des situations, l'échange ou changement
séquentiel et graduel des parties assurant la pérennité globale et diachronique du
Université de Paris Ш - Sorbonně Nouvelle. 1 70 Claude Delmas
tout (famille)). Nous ne pouvons approfondir ici cette dimension, mais une étude
anthropologique et lexicale du domaine serait très révélatrice de ce point de vue1 .
Pour nous limiter à des considérations plus strictement linguistiques, on peut
dire que l'intérêt du domaine de Г appartenance tient également au fait que les
termes et les morphèmes qui en relèvent sont liés non pas à une opération mais
plutôt à une famille opérationnelle, laquelle est transcatégorielle dans la mesure
où elle fait appel au nominal, au verbal, au prépositionnel etc.. Ces cousinages
in ter-opérationnels autorisent dans la langue naturelle des glissements qu'une
conceptualisation plus technique amènerait sans doute à rejeter2. Ainsi
conviendrait-il, dans un premier temps, de prendre soin de ne point confondre
«appartenance», «possession», «inclusion», «relation partitive» etc.. Nous
renvoyons à certains articles du présent recueil. Il n'empêche qu'en anglais de
nombreuses passerelles (contraintes) semblent être envisageables entre «X
belongs to Y», «Y possesses X», «Y has X (for the day/ in his pocket», «the X
of Y», « Y's X», « the X-Y» etc.. Ceci n'implique cependant pas une synonymie
structurale (cf. I. Tamba 1994); ainsi en français certains paramètres exigent-ils
que la différence soit faite entre «être à » et «avoir». I. Tamba donne les
exemples suivants «l'homme a une bouche», mais «*la bouche est une partie de
l'homme» (contraintes tenant compte du caractère plus ou moins animé du
«possesseur»). Si la franche synonymie n'est pas de mise, on ne saurait non plus
écarter les corrélations convenues :
(1) The owner of the factory... / the factory's owner.../ its owner ...
(Г) X owns the factory / * The factory owns X ...
(1") P. Smith has a factory / (*/ ?) The factory has P. Smith ... / his factory.
(Г") P. S. possesses the factory / *the possesses P. S.
En mettant entre parenthèses l'interprétation métonymique de «factory»
(contenant qui renverrait aux membres qui y travaillent), on en viendrait à se
demander dans les diverses solutions qu'offre (1) «qui possède quoi?». Les seules
différences étant que l'emploi prototypique de OF laisse attendre le propriétaire
(repère) et que 'S, à l'inverse, le topicalise. Ceci autoriserait l'hypothèse que ces
opérateurs ne sont en fait que des «ingrédients», ou «adjuvants épilinguistiques»
(métaopérationnels), nécessaires sans doute, mais qui ne représentent pas
l'intégralité de la relation qui nous occupe. Bs participeraient surtout à sa « mise
en scène» dans le linéaire de surface. Ainsi, en (1), le sémantisme des deux
termes («owner», «factory») est tel que leur rapport est, de toute façon,
univoquement textualisable dans la doxa. La relation doxique perdure quelle que
1 Nous renvoyons aux pré-actes du colloque sur ce point.
2aux articles qui traitent de ce point dans le présent numéro. partielles sur l'appartenance (le GN anglais) 1 71 Remarques
soit la mise en scène, c'est-à-dire l'orientation des unités de surface. Dans ces
conditions, à quoi peuvent servir les opérateurs qui subsument ces familles
d'opérations? Nous l'avons suggéré, ils permettent de gérer dans le linéaire
l'orientation de la relation et de mettre en place un commentaire épilinguistique
(métaopérationnel) sur le «statut» de la relation. Il apparaît que le degré
d'avancement de l'abstraction (grammaticalisée) de l'opérateur est un paramètre à
prendre en compte, et l'on peut dire, que si l'instance plus lexicalisée entretient
une relation plus étroite avec l'entité extralinguistique que la référence vise,
l'instance plus grammaticalisée semble permettre un jeu orientationnel plus
souple (cf. (1)), car plus distant opérationnellement. Tout en gardant à l'esprit les
spécifités catégorielles (relation nominale, relation prédicationnelle),on concluera
donc que dans son passage du cognitif à la linéarisation l'appartenance rencontre
les procédures de grammaticalisation (plus ou moins élaborées) et que ces
dernières ont partie liée avec les contraintes qu'impose la spécifité de certaines
opérations (détermination, mise en vedette etc.).
Concentrons nos remarques sur deux points concernant le groupe nominal.
Plusieurs cas peuvent se présenter :
a- l'énonciateur procède à une mise en place émergente (dans le linéaire),
pour lui-même et son partenaire
P - a déjà un domaine repère à sa disposition, mais dans sa mise
en scène adopte le point de vue encore déficitaire de son partenaire (jugeant donc
que ce dernier ne détient pas le même degré de détermination)
y - l'énonciateur juge que son co-énonciateur et lui même sont en phase en
ce qui concerne le domaine repère localisateur.
Il convient donc d'intégrer dans l'ensemble des paramètres qui ont partie liée
avec l'explicitation du statut de la relation inter-subjective (cf. L. Danon-
Boileau). Par ailleurs, il est intéressant de voir que tant dans l'ordre de la relation
predicative que dans celui du groupe nominal, l'ordre induit par la mise en
discours (mise en scène) suit une stratégie commune :
[1] être PREPOSITION — > [2] 0 avoir
[1JN1 preposition N2 — > [2] N2 ED N1
N1 N2 — > [2] N2 'S N1 [1]
N1 PREPOSITION N2 — > [2] N2 - N1 [1]
Nous retrouvons une géométrie de la figuration de l'appartenance, une
«tension» prépositionnelle d'abord, qui se veut «discursivement» primitive
(projets, visée de contact, ordre télique, cf. L. Danon-Boileau, pour ce concept),
tension qui laisse place à un extérieur opérationellement perfectif : «accompli»
résultatif de tension. 172 Claude Delmas
Comme nous l'avons annoncé, nous nous limiterons à quelques aspects de
relation d'appartenance liée au GN. Nous débuterons par l'analyse de la
corrélation «préposition — > -ED».
(2) The engine-driver, a short man with a round grey beard, leaned out of the
cab high above the woman [...] It was her father [...]. "I didn't come to see
you on Sunday," began the little grey-bearded man. ( D.H. Lawrence).
Ce type d'énoncé illustre la stratégie adoptée. Il est clair que l'énonciateur a
déjà repér

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