[DOSSIER DE PRESSE] Pour une meilleure gestion des finances de la Ville de Paris
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DOSSIER DE PRESSE ! Pour une meileure gestion des finances de la vile de Paris MERCREDI 15 JANVIER 2014 
 ! La gestion de la collectivité parisienne depuis 2001 s'est traduite par de nombreux dérapages dans un contexte d'opacité et de gabegie : matraquage fiscal, quadruplement de la dette, chute des investissements, absence de stratégie immobilière, augmentation incontrôlée des emplois et des subventions, réduction des marges de manœuvre, perte d’attractivité économique. Autant de critères incontestables de la mauvaise gestion. Pourtant, au cours de la même période, la mairie de Paris a bénéficié de grandes opportunités. D’abord parce que contrairement à ses affirmations, entre 2000 et 2012, les contributions de l’État n’ont jamais cessé d’augmenter. Par ailleurs, la hausse ininterrompue des cours du prix de l’immobilier a dégagé des recettes en très forte augmentation des droits de mutation (400 millions en 2001, 1,2 milliard en 2012). ! Enfin, sous l'effet conjugué de l'augmentation des impôts, de toutes les taxes, et de ses recettes exceptionnelles, la masse fiscale de la ville a augmenté de 40 %. ! Il est impératif de revenir dès le début de la prochaine alternance politique à une gestion performante et innovante. ! D'abord parce que le contexte imposera des contraintes nouvelles. Depuis 2012, les contributions de l'État diminuent.

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Publié le 15 janvier 2014
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Langue Français

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DOSSIER DE PRESSE
!
Pour une meileure gestion
des finances de la vile de Paris
MERCREDI 15 JANVIER 2014

!
La gestion de la collectivité parisienne depuis 2001 s'est traduite par de nombreux
dérapages dans un contexte d'opacité et de gabegie : matraquage fiscal, quadruplement
de la dette, chute des investissements, absence de stratégie immobilière, augmentation
incontrôlée des emplois et des subventions, réduction des marges de manœuvre, perte
d’attractivité économique. Autant de critères incontestables de la mauvaise gestion.
Pourtant, au cours de la même période, la mairie de Paris a bénéficié de grandes
opportunités. D’abord parce que contrairement à ses affirmations, entre 2000 et 2012,
les contributions de l’État n’ont jamais cessé d’augmenter. Par ailleurs, la hausse
ininterrompue des cours du prix de l’immobilier a dégagé des recettes en très forte
augmentation des droits de mutation (400 millions en 2001, 1,2 milliard en 2012).
!
Enfin, sous l'effet conjugué de l'augmentation des impôts, de toutes les taxes, et de ses
recettes exceptionnelles, la masse fiscale de la ville a augmenté de 40 %.
!
Il est impératif de revenir dès le début de la prochaine alternance politique à une gestion
performante et innovante.
!
D'abord parce que le contexte imposera des contraintes nouvelles. Depuis 2012, les
contributions de l'État diminuent. Quant au marché immobilier parisien, il suit avec un
certain décalage la tendance nationale des recettes de droits de mutation qui
connaissent déjà une diminution significative.
!
Enfin, la hausse très importante de la dette entraîne une augmentation des frais
financiers qui agit directement sur la fiscalité des parisiens.
!
Dans ce contexte, il est impératif de concentrer tous les efforts sur un double objectif :
réduire les dépenses pour stabiliser la pression fiscale, et soutenir l’investissement.
!
!
2
$Quelques exemples de gâchis !
!
1. Application anticipée de la réforme des rythmes scolaires
!
Appliquer la réforme des rythmes scolaires dès 2013 plutôt que 2014 a coûté 80 M€ à
la ville de Paris.
!
Avec cette somme, on aurait pu créer plus de 1000 places de crèches  : 1135 très
exactement. En effet, selon la direction de la petite enfance, il faut 3,1 millions d'euros
pour construire une nouvelle crèche de 44 places.
!
2. Multiplication des cabinets d’adjoints
!
On compte aujourd’hui 36 adjoints à la ville de Paris : c’est autant que de ministres
dans le Gouvernement de François Hollande. Or, le cabinet d’un adjoint au maire de
Paris coûte en moyenne 500  000 euros  : c’est le prix d’un feu d’artifice pour le 31
décembre.
!
Sans compter sur l’absence totale de logique dans la répartition des portefeuilles
d’adjoints :
!
sur les questions d’économie et d’attractivité, on compte pas moins de 4 adjoints •
dont les compétences s’enchevêtrent sans aucune cohérence : un adjoint pour le
tourisme et les nouveaux médias locaux  ; un adjoint pour l'emploi, le
développement économique et l'attractivité internationale  ; un adjoint pour le
commerce, l'artisanat, les professions indépendantes et les métiers d'art  ; un
adjoint pour l'économie sociale et solidaire ;
!
la répartition n’est pas plus claire sur les questions de jeunesse et de vie étudiante, •
avec 3 adjoints concurrents : un adjoint pour la jeunesse  ; un adjoint pour la vie
étudiante ; un adjoint pour la vie scolaire et la réussite éducative ;
!
de même, quel est l’intérêt de nommer un adjoint pour la petite enfance  et un •
adjoint pour la protection de l'enfance ?
!
enfin, est-il bien nécessaire d’avoir d’un côté un adjoint pour la démocratie locale et •
la vie associative  et de l’autre côté un adjoint pour les relations avec les mairies
d'arrondissement ? ne pourrait-on pas rapprocher les deux fonctions ?
!
3



$
!
3. Dérapage de la masse salariale  : 14 000 recrutements entre 2001 et
2012, mais seulement 2 200 affectés pour les nouveaux équipements
!
Paris dispose de ses propres corps de fonctionnaires, qui ont largement démontré
leur compétence et leur dévouement, et dont la situation doit être mieux prise en
compte. Pourtant, ces dernières années les effectifs ont augmenté au-delà du
 1raisonnable : alors qu’elle comptait 40 305 agents en 2000 , ce nombre est passé à 54
2 000 en 2012  : cela fait une augmentation de 35 %.
!
Sur tous ces recrutements, de l’aveu même de la Mairie de Paris, 2200 ont été
affectés aux nouveaux équipements et 300 résultent des transferts de compétences
de l’Etat. Les autres, soit 11 500, ont nourri la technostructure qui démotive les
agents et ne sert pas les Parisiens.
!
4. Maquillage de la dette de la Philharmonie
!
Plutôt que d’emprunter elle-même les 160 millions d’euros nécessaires au
financement de la Philharmonie, la ville a préféré opter pour la création d’une
nouvelle structure ad hoc, la Philharmonie de Paris, chargée de souscrire l’emprunt en
son nom propre.
!
L’avantage pour l’équipe sortante, c’est que cette dette n’apparaît pas dans les
comptes de la ville de Paris. L’inconvénient pour les Parisiens, c’est le surcoût de
l’opération : environ 30 millions d’euros. En effet, alors que la ville s’endette autour de
3 %, la Philharmonie, elle, s’endette à 5,186 %.
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5. Chantier des Halles : la dérive de la mandature
!
Les réévaluations du coût ont été permanentes. Alors que la ville de Paris évoquait en
2006 un investissement de 200 millions d’euros, ce montant est passé à 460 millions
d’euros, auxquels s’ajoutent 300 millions d’euros d’Unibail, de la région IDF, le STIF et
la RATP. De 760 millions d’euros en 2009, le coût approximatif est désormais passé à
800 millions d’euros, sans oublier l’accélération frénétique des rythmes du chantier.
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1 Rapport de la mission d'information et d'évaluation du 14 octobre 2010, p. 7.
2 Bilan social 2012, p. 18.
4
$$$À côté de ces grands gâchis, les exemples de mauvaise gestion au quotidien
s’accumulent :
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Sur la politique immobilière de la ville : en 2011 par exemple, la mairie a vendu un •
immeuble entier dans lequel travaillaient les services de la voirie. Mais parce qu’elle
s’est mal organisée, elle n’a pas été capable de déménager après la vente, et du
coup a du payer le nouveau propriétaire pour rester dans les murs. Coût pour les
Parisiens : 4,9 millions d’euros de loyer annuel.
!
Sur la préemption à marche forcée  : est-il indispensable, pour faire du logement •
social, de payer 21 millions d’euros pour faire 26 logements avenue George V ? au
total, en deux mandatures, c’est plus d’un milliard d’euros que la ville a dépensé
pour acheter des immeubles existants plutôt que d’en construire de nouveaux.
!
Sur les aménagements de voirie : si l’on excepte le tramway, les dépenses de voirie •
s’élèvent à plus d’un milliard d’euros depuis 2001. On ne compte plus les
incohérences, comme l’angle de la rue Lafayette et du Boulevard de Magenta, avec
des travaux déjà repris 3 fois en moins de dix ans, ou comme le boulevard de Port-
Royal, avec des voies de bus inversées.
!
En diverses primes particulièrement choquantes : versement d’un parachute doré •
de 343 000 euros à l’ancien directeur général de l’office du tourisme de Paris, alors
que dans le même temps on diminue le budget de l’office du tourisme de 6 à 7 % ;
attribution de 175 000 euros de primes diverses au directeur du théâtre de la ville
malgré une fréquentation en baisse, …
!
Le refus, permanent depuis 2001, de réaliser un audit public de la situation •
financière de la ville de Paris.
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