Séance académique du 10 janvier - article ; n°1 ; vol.51, pg 7-22
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Description

Annuaire français de droit international - Année 2005 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 7-22
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M. le Professeur Joe Verhoeven
M. le Professeur Giorgio Gaja
M. Jean-Paul Jacqué
Séance académique du 10 janvier
In: Annuaire français de droit international, volume 51, 2005. pp. 7-22.
Citer ce document / Cite this document :
Verhoeven Joe, Gaja Giorgio, Jacqué Jean-Paul. Séance académique du 10 janvier. In: Annuaire français de droit international,
volume 51, 2005. pp. 7-22.
doi : 10.3406/afdi.2005.3866
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/afdi_0066-3085_2005_num_51_1_3866'I } s > il.-
SÉANCE ACADÉMIQUE
10 JANVIER 2006 ANNUAIRE FRANÇAIS DE DROIT INTERNATIONAL
LI - 2005 - CNRS Éditions, Paris
Madame le Président de l'Université,
Mes chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
II me semble que je puis confesser sans fausse honte que la vertu première
des rencontres scientifiques, qu'elles soient ou non « académiques », est souvent
d'offrir à ceux qui y prennent part l'occasion de partager de nouveaux savoirs, ou
du moins le plaisir d'en deviser, tout en goûtant aux choses agréables qui contr
ibuent à l'alimentation de ces conversations. La présente séance ne fait pas excep
tion à la règle. Il n'en est pas moins vrai que le prétexte est en l'espèce particuli
èrement bon. C'est qu'il convient de célébrer comme il se doit un anniversaire,
celui de l'Annuaire français de droit international dont la cinquantième livraison
est sortie de presse il y a trois mois. Le prestige des lieux témoigne à sa façon de
l'importance de l'événement et je tiens à remercier très vivement, au nom de
l'ensemble du comité de rédaction, le président du Sénat, M. Christian Poncelet,
de les avoir très aimablement mis à cette fin à sa disposition.
Le premier volume de l'Annuaire porte en effet le millésime 1955. Il était à
l'époque publié par « le Groupe français des Anciens Auditeurs de l'Académie de
droit international de La Haye », groupe fondé « très tôt » - c'est-à-dire peu après
la session inaugurale de celle-ci en 1923 — par André Gardot qui, même peu
connu des internationalistes, fut bâtonnier du barreau d'Angers comme le précise
l'avant-propos rédigé par « le comité de rédaction » sans autre particularisation.
Dans le quinzième volume, il est précisé que ce groupe bénéficie du « concours de
la Faculté de droit et des sciences économiques de Paris ». Toute référence au
« groupe des AAA » disparaît en revanche à partir de 1982. Seuls les « concours »
subsistent. La Faculté, devenue entre-temps de droit, d'économie et de sciences
sociales, a laissé place en 1992 à Université Panthéon- Assas, au « concours » de
laquelle est explicitement ajouté, dans la livraison 2002, celui du CNRS. Je ne
suis pas assez vieux, et sans doute pas assez français, pour pouvoir expliquer la
raison d'être de ces mutations. Je ne m'y essaierai dès lors pas, même si elles se
ressentent d'évidence des multiples restructurations, pour utiliser un terme à la
mode, qu'ont connues depuis la fin des années soixante l'enseignement et la
recherche universitaires en Europe. Le paradoxe est toutefois qu'on ne sait plus
— ou du moins qu'on ne dit plus - depuis vingt bonnes années par qui l'Annuaire
est scientifiquement publié, ce qui ne l'a pas empêché de survivre et de prospérer.
Comme quoi il est des disparitions dont on s'accommode fort bien ! On sait en
revanche par qui il est techniquement publié, à savoir par CNRS-Éditions, qui
s'acquitte de sa tâche avec un soin et un talent dont je tiens à remercier publique
ment ses responsables.
Dans la préface qu'il a rédigé pour le premier Annuaire en sa qualité de prési
dent du curatorium de l'Académie de La Haye, Gilbert Gidel soulignait
l'« opportune générosité » dont cette publication naissante bénéficiait de la part ALLOCUTION EX
du Conseil national de la recherche scientifique. Il faut assurément se féliciter de
cette aide. Force est pourtant de constater qu'aujourd'hui le CNRS - dont CNRS-
Editions est devenu juridiquement indépendant — ne soutient plus l'Annuaire.
C'est un signe des temps, qu'on le regrette ou non. Le fait n'en est pas moins que
c'est l'Université Paris 2 qui a pris seule en charge aujourd'hui la « générosité »
de naguère, ce dont ses responsables lui sont, je tiens à le dire publiquement
aussi, très reconnaissants.
Cette relative discrétion quant à l'identité de ceux qui portent la responsabil
ité de VAnnuaire témoigne indirectement de la volonté de ses fondateurs d'en
faire un instrument d'expression de l'ensemble des internationalistes français. Il
faut s'en réjouir. Cela ne saurait toutefois masquer l'importance du rôle que
certaines personnalités ont joué dans sa naissance et dans son développement.
En particulier, on ne dira jamais assez combien déterminante fut à cet égard la
contribution de Madame Bastid. C'est d'elle que vient l'idée d'un périodique
rendant annuellement compte de la pratique française du droit international, en
manière telle que soit en quelque sorte constamment mis à jour le répertoire de la
pratique passée dont le CNRS avait à l'époque fait entreprendre, depuis
plusieurs années, la rédaction. Et on lui doit aussi la mise en œuvre concrète de
cette idée qui s'est matérialisée dans un Annuaire français de droit international
qu'elle a dirigé d'une main ferme et bienveillante durant vingt-quatre ans,
jusqu'à ce que les lois du CNRS, qui exigeaient à l'époque du directeur de ses
publications qu'il fût un professeur en activité, la contraignent à s'en éloigner. Ce
qui ne l'a pas empêchée de rester pleinement attentive aux évolutions de son
enfant inexorablement devenu majeur. L'Annuaire doit à son intelligence, à sa
clairvoyance et à son indomptable énergie une large part de son succès. Sa
moindre qualité n'est d'ailleurs pas d'avoir su s'entourer de gens de grand talent,
capables de l'aider et désireux de le faire. J'ose espérer que vous ne m'en voudrez
pas de ne mentionner que deux d'entre eux : Georges Fischer et, surtout oserais-
je dire, Daniel Vignes qui a assumé la réalisation matérielle de quarante-trois
annuaires, ce qui témoigne - faut-il le préciser ? - d'un dévouement d'une excep
tionnelle constance. Tout centrale que fut la place occupée dans VAnnuaire par
Madame Bastid, elle ne s'est accompagnée formellement d'aucun titre. C'est
Daniel Bardonnet qui l'a remplacée lorsque sa retraite administrative l'a
conduite à abandonner une direction qui ne s'avouait pas explicitement. Et c'est
lui qui en est devenu le premier directeur déclaré, mais seulement en 1992. Pour
quelle raison ? Une fois de plus, je n'en sais rien. Il a d'ailleurs rapidement cédé
son titre et sa fonction à Jean Combacau. L'un comme l'autre ont poursuivi avec
éclat une œuvre entreprise il y a un demi-siècle,... et qui paraît avoir encore un
bel avenir devant elle en dépit des changements contemporains dans la communic
ation et la diffusion du savoir.
Dans sa préface précitée, Gilbert Gidel souligne que VAnnuaire comporte une
« partie doctrinale » et une « partie documentaire ». L'avant-propos du comité de
rédaction - dû, il n'est guère permis d'en douter, à la plume de Madame Bastid -
précise sur ce dernier point qu'il « contiendra [...] un recensement systématique
des précédents français, utilisant tous les éléments que la tradition diplomatique
livre immédiatement au public ». Il se veut, autrement dit, un outil d'information,
au sens fort du terme, et de réflexion. L'information va au-delà de la seule recen
sion des « précédents français ». Elle s'étend très largement à l'actualité internat
ionale, en y privilégiant - mais sans s'y restreindre - les positions de la France.
Cela fait tout l'intérêt de chroniques régulières qui ont progressivement pris une
ampleur indéniable. Ces ont suscité des collaborations fidèles, qui
s'étalent sur plusieurs lustres. Qu

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