1 Hommage à Oswald Calvetti. Lagnes (84) le 23 novembre 2011 ...
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  • exposé
1 Hommage à Oswald Calvetti. Lagnes (84) le 23 novembre 2011 Chers camarades, chers amis, Mesdames, Messieurs, Chère Marie Hélène , si attentive et prévenante auprès d'Oswald, A toutes la famille, aux enfants, petits enfants, à tous les proches ici réunis Au nom de la FILPAC CGT avec son secrétaire général, Marc Peyrade, à nos cotés,au nom de l'Union Fédérale des Retraités de la FILPAC représentée ici par Michel Burguere et Lionnel Duquennes membre du secrétariat, Je vous renouvelle nos condoléances les plus sincères et vous assure de tout notre soutien dans cette très dure épreuve.
  • paternalisme patronal de l'époque par le droit des salariés
  • réalisations sociales au bénéfice des salariés
  • ton action au service des travailleurs du papier et au rayonnement
  • première rencontre mondiale entre organisations syndicales d'employeurs et de salariés du papier sur l'avenir
  • patient travail de reconquête des syndicats et des syndiqués
  • époque
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  • travail
  • actions
  • action

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Langue Français

Extrait

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Hommage à Oswald Calvetti. Lagnes (84) le 23 novembre 2011 Chers camarades, chers amis, Mesdames, Messieurs, Chère Marie Hélène , si attentive et prévenanteauprès d’Oswald, A toutes la famille, aux enfants, petits enfants, à tous les proches ici réunis Au nom de la FILPAC CGTavec son secrétaire général, Marc Peyrade, à nos cotés,au nom de l’Union Fédérale des Retraités de la FILPACreprésentée ici par Michel Burguere et Lionnel Duquennes membre du secrétariat, Je vous renouvelle nos condoléances les plus sincères et vous assure de tout notre soutien dans cette très dure épreuve. Sollicité pour cet hommage en raison du passé partagé avec Oswald, je mesure tout l'honneur qui m'est fait , mais également la difficulté de la tâche avec l'angoissse de ne pas être à la hauteur. Travailler à tes cotés était à la fois exaltant et si exigeant ! Avec d'autres militants de ta génération tu nous a appris que par le travail on peut décupler ses capacités, Oswald tu t’en va mais ta mémoire continuera toujours de nous accompagner et plus encore dans les moments difficiles que nous traversons. Je ne prétendrais pas être le plus qualifié, le plus expérimenté, pour parler de toi, faire revivre ton œuvre si riche, si dense au service tout entier des travailleurs et en tout premier lieu ceux des industries papetières. Ceux que tu considérais comme tes frères et qui te le rendaient bien. Car même si ton empreinte génétique familiale t’y prédisposait, c’est dans ce milieu de vie et de travail que tu as pris toute tadimension de dirigeant ouvrier d’exception. Et cettehistoire familiale marquée marquée parl’antifascisme mussolinien et l’engagement communiste à une époque où il ne faisait pas forcément bon de s’en prévaloir, t’a conduit dans la résistance dés 18 ans. Déterminé que tu étais à défendre ta terre vauclusienne et à vaincre le nazisme. La guerre finie, ce contexte et ces engagements t’on rapidement fait reconnaître comme le militant CGT le plus en vue dans la papèterie de Galas implantée alors à deux pas d’ici, une usine du groupe Navarre l’un des plus grand groupe papetier Français de l’époque, sinon le plus grand. Pour nous qui arrivions dans les années soixante, l’exposé lesréalisations sociales conquises au sein du Groupe Navarre apparaissaient comme exemplaires.
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En fait ton action avait grandement contribué à passer de la notiond’œuvresociale à celled’activitésmaissociales. Ce qui n’est pas qu’une question de sémantique en étroite relation avec la volonté de supplanter le paternalisme patronal de l’époque par le droit des salariés à accéder et gérer en touteindépendance la part socialisée de leur salaire. Ces droits issus du Programme du Conseil National de la Résistance dont Denis Kessler dirigeant éminent du MEDEFa dit il y a quelque temps, que l'heure de leur éradication totale était venue. Le Président de la Réopublqie et son gouvernement est à la manoeuvre pour cette sale besogne, Pour toi, dans une société caractérisée par les rapports de domination capitaliste, la notion de « partenaires sociaux » est un leurreagité pour berner les travailleurs. Cela ne t’empêchait pas d’être un fin négociateur et d’avoir le sens du bon compromis à la condition qu’il soit le résultat d’un rapport de force construit avec les travailleurs et dans l’unité d’action la plus large possible. C’est ainsi que tu nous appris le syndicalisme C.G.T Jeune responsable C.G.T. tu n’aspirais alors qu’a continuer de t’épanouir dans ton métier de papetier, ton militantisme syndical et politique sur ta terre et dans le département qui t’avais vu naître. Tu étais également investi au niveau de ton Union Départementale en Avignon. Mais c’est alors que les besoins de la cause en ont décidé autrement. A te faire remarquer, y compris à t’investir et porter un avis critique sur l’activité défaillante de la Fédération du Papier Carton de la fin ds années 40et dans un contexte derenouvellement des cadres des organisations de la C.G.T., on te proposa avec loute a souplesse qui seyait à l’époque, la nécessité de « monter » à Paris. Et toi qui ne voulais pas, mais parce que l’intérêt supérieur de l’organisation te le commandait tu t’es exécuté. C’est ainsi qu’en 1950 à 25 ans, tu devins secrétaire général au coté de Jules Raveau, rescapé de la Fédération du Papier Carton d’avant guerre et compagnon de Désiré Granet fusillé par les nazis à Chateaubriant. Cette arrivée à Paris, à la tête d’une fédération essentiellement « parisianiste », qui plus est dans des conditions matérielles plus que spartiates ne fut pas facile. Tu n’étais pas forcément le bien venu et la réorganisation ne s’est pas faite sans douleur. Mais l’accueil attentif et fraternel que t’a réservé Benoît Frachon secrétaire général de la CGT auréaulé de son immense prestige t'a beaucoup aidé dans cette période délicate. Tu lui garaderas toujours une admiration et une affection indéfectibles. D'autres jeunes militants de grande valeur commeRené Faure lui aussi ancien FTP et Marion Liandrat sont alors venu renforcer ton équipe à la Fédération. A partir de là commence un long et patient travail de reconquête des syndicats et des syndiqués CGT dans nos industries.
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Les caisses étaient vides et il fallait à tout prix inverser la pente déclinante des effectifs. Avec René Faure ton frère de combat comme tu le qualifiait, vous êtes partis dans ce début des années 50, sillonner les routes dela France papetière dans une vieille traction pour aller à la rencontre des entreprises et des travailleurs, Ces efforts furent payant, ils se traduisirent par des centaines d'adhésions, Ainsi cette décennie cinquante outre bien d’autres événements fut celle de la reconstrucrion d’une fédération solide et influente. Cette reconquête s’est appuyée sur le développement de l’action collective. La loi de février 50 sur la relance des conventions collective a été un puissant vecteur pour cette action. Car il faut se rappeler que si 1936 avait permis entre autre de légiférer la miseen place des conventions collectives, il s’agissait le plus souvent de conventions d’entreprises queles décrets lois de 1938 avaient anéanti. C’est ainsiqu’avec des luttes de plus en plus fortes et coordonnées en s’appuyant sur les bassins papetiers les plus importants ont pu être imposées d’abord des conventions collectives régionales, puis après 1968 des conventions collectives nationales. 1968 qui, soit dit en passant, avec les grandes grèves de mai et juin, la participation massive des papetiers a produit un bilansocial toujours inégalé. C’est aussi dans la période du début des années 50 que face à l’impossibilitéde faire progresser le niveau de couverture des retraites comme il avait été envisagé dans le cadre de la sécurité sociale, la question de la mise en place de système de retraites complémentaires pour les salariés du privés’est faite plus pressante. Et là encoretu as avec d'autres dirigeants tu as joué une rôle précurseur. Parfois à l'encontre de l'orientaion qui dominait dans la confédération. C’est ainsi que la Fédération du Papier Carton sous ton impulsion s’est impliquée en négociant avec les patrons la création de l’AGRR avec une gestion paritaire et l’alternance dans les postes de responsabilité. Malgré les ostracismes virulents à l’encontre de la CGT et l’alliance contre nature d'autres organisations syndicales, ton autorité à gagné une majoritéau conseil d’administration pour en assurer la Présidence. Cette action dans le cadre de l’AGRR s’est traduite par un combat acharné pour en maintenir le plus longtemps possible un véritable fonctionnement paritaire, pour en améliorer les réalisations sociales au bénéfice des salariés. L’une d’entre elle et non des moindre, fut l’achat et l’aménagement du château de Mousquety tout près d’ici qui demeura durant plusieurs décennies l’exemple d’une réalisation aux qualités exceptionnelles. Réalisationaujourd’hui vendue par l’AG2R – LA MONDIALE. Je crois que ce qui caractérise le mieux l’action et l’enseignement d’Oswald dans son rôle dirigeant, c’est le souci extrême qu’il portait à l’émergence et au soutien de
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l’action revendicative, à tout mettre en œuvre pour en favoriser l’expression la plus solidaire et la plus unitaire possible. Tu avais à cœur le soucis de l'organisation et de la syndicalisation en direction de toutes les catégories et la construction d'un outil syndical adapté aux employés et aux cadres, sans oublier les retraités. Pour développer une telle qualité d’actiontu as su par ton charisme, ta grande rigueur intellectuelle, mais aussi par la chaleur que tu propageais dans les relations militantes, susciter des collectifsde qualité. Et je pense que tu serais d’accord à cet instant pour que j’évoque les noms de ces camarades secrétaires de la FTIP aujourd’hui disparu : Philippe Cruciani, René Faure, Maurice Vaillant, Pierre Troc, Maurice Thérouettin … Toi le dirigeant convaincant et convaincu, savait être pour ta Fédération un homme des plus ouverts favorisant l’émergence de responsables représentatifs dusalariat, soucieux du respect de toutes les sensibilités. Tu savais aussi être attentif aux problèmes que pouvaient rencontrer les militants autour de toi. Retracer ton parcours fédéral serait incomplèt sans évoquer deux autres aspects importants. Le premier concerne ta visionen quelque sorte prémonitoire des évolutions financières et industrielles à l’échelle internationales qui traversaient le champ des industries papetières dés les années 60 et surtout à partir des années 70. Dans ces années làde nombreuses entreprises faisaient l’objetde prise de contrôle de la part de groupes et capitaux étrangers. Ces évolutions t'ont conduit à proposer une démarche novatrice pour l’époque en multipliant les contacts bilatéraux avec des organisations réputéesréticentes à développer des relations avec la CGT. Ce travail a abouti à la création du Comité de Hastings du nom de la ville anglaise où avait eu lieu la réunion constitutive vit la participation des syndicats Anglais, Allemands, Belges, italiens, Portugais, Finlandais, Canadiens, Japonais et des pays du bloc de l’Est. Ce comité dont tu as été un des Présidents a été combattu avec virulence par les structures de la CISL de l’époque, mais il a perduré pendant prés une vingtaine d’année pour laisser la place auxstructures professionnelles internationales que nous connaissons aujourd’hui. Pour avoir travaillé en étroite collaboration avec toi sur ce sujet, je me souviens de ta pugnacité alliéeà un sens du dialogue apprécié de nos interlocuteurs et qui avait débouché sur l’organisation par le Bureau International du Travail à la première rencontre mondiale entre organisations syndicales d’employeurs et de salariés du papier sur l’avenir de nos industries et les questions de conditions de travail. L'autre aspect aspect et qui fut je crois, le point d’orgue de ton action pour l’évolution de la structure fédéralerépondant à une logique depuis longtemps mise en exergue
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ème – on en trouve des traces historiques au début du 20siècle – celle de réunir dans une seule fédération les forces organisées CGT du Livre et du Papier. Tu nous expliquais tes premiers contacts sur le sujet dans les années 50, les différences culturellesentre les deux organisations de la CGTqu’étaient la Fédération des Travailleurs des Industries Papetières et la Fédération Française des Travailleurs du Livre. A force de convictions partagéesavec des militants comme Fernand Besnier alors secrétaire général de la FFTL, les réticences ont pu être surmontéesavec un travail patient de dialogues et d’actions communes menées notamment dans le secteur du cartonnage et de l’emballage puis du papier de presse ont conduit à la mise en place de l'Union des Fédérations du Livre et du Papier en 1967. La formidable lutte menée en commun pour la sauvegarde de Chapelle Darblay a fait le restepour la création de la Filpac en 1986, Ce n'est pas faire injure à quiconque que de dire que tu as joué un rôle déterminent dans ce processus, Pardon Oswald d’avoir omisbeaucoup d’autres aspects et facettes de ton action au service des travailleurs du Papier et au rayonnement de la CGT dans nos industries. Depuis prés d’une quinzaine d’année tu t’es attaché à apporter une contribution plus qu’appréciée à la vie de l’Union Fédérale des Retraités de la Filpac. Tes interventions d’une grande lucidité ont souvent fait l’admiration des participants et aidé là encore, même si trop insuffisamment à ton goût, à mieux faire percevoir les attentes et les difficultés qui assaillent les retraités. Pour tout ce que tu as fait, que tu nous as enseigné, pour tout ce que tu as fait éclore et prospérer, pour tout ce que tu aurais pu encore nous dire si la maladie ne t'avais terrassé : un immense merci. Tu vas nous manquer énormement. Mais le souvenir de ton actionrestera toujours comme un repère et une référence. Nous ne pourrons pas t'oublier. Pierre NOUZAREDE, pour la FILPAC C.G.T.Et son U.F.R.
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