Corrige IEPP Connaissance critique de l actualite 2006 MASTER

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• Publié par: shin
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Extrait

JCL 12/04/2006

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Procédure admission en master 2006

Rapport sur l’épreuve de journalisme

360 candidats ont composé pour cette épreuve.

Les candidats doivent traiter en quatre heures deux exercices différents. Le premier, intitulé

« Connaissance de l’actualité » consiste à répondre à cinq questions d’actualité des six derniers

mois ; le second exercice est une épreuve intitulée « Critique de l’actualité » : elle est fondée sur

l’analyse d’un dossier de presse, d’un sujet radio et d’un sujet télé, tous les trois portant sur le même

thème.

Les correcteurs remarquent d’abord dans l’ensemble un bon niveau d’expression des candidats qui se

sont présentés. Langue et syntaxe sont maîtrisées d’une façon générale. En revanche les consignes

ne sont pas toujours respectées :

il était explicitement demandé aux candidats d’utiliser deux

copies différentes pour chacun des exercices demandés, et cette simple consigne n’a pas été

respectée par environ 15% des candidats.

Les questions de

« Connaissance de l’actualité »

font apparaître très nettement deux types de

candidats : environ un tiers des copies montre l’existence d’un intérêt réel pour l’actualité, une

connaissance approfondie des faits et des événements, une aptitude à situer ces événements ; deux

tiers des copies sont très maigres, et leur faible niveau étonne les correcteurs : comment vouloir

devenir journaliste sans avoir un goût marqué pour l’actualité et donc une connaissance de

l’actualité ? Ce pré-requis doit être mieux pris en compte par les candidats dans les années à venir, la

lecture de la presse, sous ses différents supports, est la meilleure préparation quotidienne possible à

cet exercice de « Connaissance de l’actualité ».

La seconde épreuve,

« Critique de l’actualité »

permet aux candidats de mettre en évidence leurs

qualités d’analyse, de recul, d’esprit critique, en soulignant la façon dont les différents médias ont

traité d’une question dans les mois précédents l’épreuve. Cette analyse doit porter sur la forme du

traitement de l’actualité et sur le fond du dossier. C’est une approche comparative des différents

médias qui doit être menée. Elle doit amener à une critique de la présentation, de l’explication de

l’information. La fréquentation régulière des médias est là encore un préalable à une réussite à

l’épreuve.

Lors de l’épreuve « Connaissance de l’actualité », les candidats devaient apporter des informations

à

cinq questions.

1. TPS – Canal Sat

La question porte sur la rivalité des deux groupes, depuis le début des années 1990, rivalité qui

oppose Canal+ et TF1. La concurrence entre les bouquets a entraîné le développement des

mêmes offres de programme, la surenchère des prix des programmes (droits sportifs :

l’acquisition des droits du foot, qui a suscité de vives inquiétudes sur la stratégie de Canal+ l’an

dernier et qui se révèle payante en 2005–2006 : le nombre d’abonnés, motivés par le sport,

augmente).

La surenchère s’est poursuivi dans les dépenses publicitaires pour acheter des abonnés, ou dans

les salaires versés aux animateurs.

Elle a déstabilisé les deux groupes, et conduit en 2005 à la surprise des observateurs, à des

discussions entre B. Méheut et Patrice Le Lay. Ces discussions débouchent à l’automne sur le

rachat de TPS par Canal Sat. C’est la victoire de la stratégie de Canal+, et la défaite de TF1

contrainte aujourd’hui de trouver une autre stratégie de développement.

2. La grève des transports à Marseille

Longue grève des transports municipaux de la ville de Marseille en octobre 2005. Le maire, JC

Gaudin entend réformer le mode de gestion des transports, en déléguant cette gestion à des

entreprises privées (filiale de

Veolia

), et réduire l’emprise de la compagnie municipale de

transport. La grève, animée par la CGT, a dépassé un

mois, avec un arrêt complet des bus et

tramways, le recours à des transporteurs privés pour suppléer la grève, et le recours à la justice

pour illégalité du mouvement.

Un médiateur a été commis, le consultant, spécialiste du dialogue social, Bernard Bruhnes : son

intervention n’a pas débouché. La justice a estimé la grève illégale, ce qui amené la CGT à

renoncer, devant une opinion publique qui ne soutenait plus le mouvement social.