Corrige IEPP Culture generale 2005 BAC
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CorrectionRAPPORT sur l'EPREUVE D'ORDRE GENERAL. Septembre 2005.Les candidats ont visiblement été décontenancés par le texte de Lévi−Strauss , jugédifficile. Ils ont cru sentir en revanche dans le sujet de dissertation un «air connu»,d'où une répartition inégale dans le choix des sujets : 60% pour la dissertation, 40%pour le commentaire. Cependant, ce n'est pas ceci qui caractérise la session 2005 :d'année en année, il est rare que les choix soient également répartis entre les deuxtypes d'exercices et les préférences jouent tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre.C'est plutôt le contraste dans le traitement accordé cette année à chacun des deuxsujets qu'il faut remarquer : dans l'ensemble, la dissertation a été un peu moinsmaltraitée et a connu un traitement plus homogène que le commentaire d'un texterarement bien compris, lequel a pourtant donné lieu aux meilleures copies.L'ensemble des copies se distribue d'une façon claire : les bonnes copies sedémarquent nettement de l'ensemble par la compréhension du sujet − question outexte − qu'elles manifestent, par l'effort d'analyse et de réflexion qu'elles engagent,enfin par la maîtrise de la langue, plus ou moins accomplie au demeurant, dont ellestémoignent. A l'opposé, quelques copies sont vraiment indigentes à tous points devue : réflexion confuse, expression calamiteuse (orthographe, syntaxe, style,écriture…). Entre les deux, une masse importante de copies, dont un nombrevraiment excessif de ...

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Correction
RAPPORT sur l'EPREUVE D'ORDRE GENERAL. Septembre 2005.
Les candidats ont visiblement été décontenancés par le texte de Lévi−Strauss , jugé
difficile. Ils ont cru sentir en revanche dans le sujet de dissertation un «air connu»,
d'où une répartition inégale dans le choix des sujets : 60% pour la dissertation, 40%
pour le commentaire. Cependant, ce n'est pas ceci qui caractérise la session 2005 :
d'année en année, il est rare que les choix soient également répartis entre les deux
types d'exercices et les préférences jouent tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre.
C'est plutôt le contraste dans le traitement accordé cette année à chacun des deux
sujets qu'il faut remarquer : dans l'ensemble, la dissertation a été un peu moins
maltraitée et a connu un traitement plus homogène que le commentaire d'un texte
rarement bien compris, lequel a pourtant donné lieu aux meilleures copies.
L'ensemble des copies se distribue d'une façon claire : les bonnes copies se
démarquent nettement de l'ensemble par la compréhension du sujet − question ou
texte − qu'elles manifestent, par l'effort d'analyse et de réflexion qu'elles engagent,
enfin par la maîtrise de la langue, plus ou moins accomplie au demeurant, dont elles
témoignent. A l'opposé, quelques copies sont vraiment indigentes à tous points de
vue : réflexion confuse, expression calamiteuse (orthographe, syntaxe, style,
écriture…). Entre les deux, une masse importante de copies, dont un nombre
vraiment excessif de copies ( près du tiers ) fort négligées ou très succinctes, écrites
dans une langue exécrable, extrêmement fautives du point de vue de la syntaxe et
de l’orthographe. A peu près aucune de ces copies n'est écrite dans un français
correct ; beaucoup trop nombreux sont les candidats qui semblent ignorer ou tenir
pour négligeables les règles de l'accord en français, les principes de la ponctuation
et de l'accentuation, ou celui de la césure des mots en fin de ligne. À signaler parmi
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les fautes les plus courantes relevées cette année:celon,therme,boulversement,étatau lieu d'Etat. Ce sont d’ailleurs les mêmes candidats qui s’obstinent à mettre un “ t ” au participe passé des verbes en “ ir ” (il est établit) et qui négligent de fournir une définition aux mots−clés d’un libellé ou d’un texte ; les mêmes qui ne se réfèrent à une culture scolaire que de façon allusive ou inexacte : loin d’être compensés par d’autres qualités, une mauvaise orthographe, un vocabulaire imprécis s'avèrent ainsi le signe d’une certaine désinvolture à l’égard des choses de l’esprit. À souligner enfin, plus prononcée cette année : une tendance nette au charabia. Tout "fonctionne" plus encore que naguère tout se "gérait" : ce tic de langage, envahissant et préjudiciable à la réflexion, semble indiquer que le critère de l’efficacité de la machine est le seul qui vienne à l’esprit des candidats quand on fait appel à leur jugement ; de même la surabondance de « champs lexicaux » finit−elle pas nuire à toute velléité de compréhension des contenus et donne lieu à des développements myopes et purement descriptifs. Le commentaire de texte est particulièrement grevé de néologismes à la mode :"dette sociétale", "évolution sociétale", "catastrophe normative", "remodélisation des sociétés"… . D'un point de vue formel, certes, les candidats maîtrisent à peu près tous la composition d’un devoir : on trouve généralement une introduction, un développement en plusieurs parties et une conclusion. Mais ceci ne garantit en rien une réflexion structurée. La majorité de copies sont formellement construites : on annonce le plan, on fait trois paragraphes et une conclusion. Mais comme on n’a d’autre projet que celui de répondre à une question qu’on n’a pas élucidée ni justifiée, ni comprise, quelle autre forme donner à sa démarche que celle d’un catalogue ? La "forme" n'est rien sans la "matière" ou mieux, la "substance". Signalons au passage deux défauts opposés, déplaisants mais faciles à
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corriger : soit l’absence d’alinéa, qui fait de chaque partie un bloc compact et indigeste ; soit, au contraire, le recours intempestif à l’alinéa, transformant un développement en une série de petits paragraphes juxtaposés, signe d’une pensée bien décousue. Les très mauvaises copies ont été souvent moins succinctes que celles des années précédentes. Au lieu d'une ou deux pages, la copie en comporte quatre ou cinq, même pour ne rien dire. Une ténacité nouvelle fait son entrée : peu d’abandons ; même dans la tourmente, on s’accroche. Comme le dit explicitement une longue "non−copie−confession", sorte de lettre à l’intention du correcteur − finalement notée 1/20 − « c’est fou ce que l’on peut trouver à raconter même quand on a ( sic) rien à dire »…! Il faut souligner encore, fait nouveau, un certain flottement, un abus de la langue parlée, largement plus répandu que l’abus de mots compliqués mais tout aussi nuisible à la clarté du propos : par exemple, l'interpellation directe du correcteur à travers des phrases du type : "excusez−moi du terme " ou bien, " n’est−ce pas ? ". Dans tous les cas, on a affaire à des candidats qui n’ont pas acquis les instruments dont chacun a besoin pour former son jugement, quel que soit le domaine où il faille l’exercer. Il ne s’agit pas, entendons−nous bien, d’un outillage technique, mais d’une langue maîtrisée, à l’imitation de celle qui est pratiquée, précisée et enrichie par les poètes et les philosophes dans des oeuvres. Travers qui ne sont pas seulement formels mais qui empêchent véritablement une pensée rigoureuse et substantielle. DISSERTATION Sur quoi fonder une communauté politique ? Il y eut cette année quelques bonnes et même très bonnes copies. Et la dissertation, dans l'ensemble, est mieux réussie que le commentaire, trait nouveau et encourageant. Cependant, l’ensemble, assez homogène, marqué par la généralité abstraite du propos, reste décevant, et ce, pour trois raisons principales, liées : une
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attention insuffisante au sujet lui−même, une analyse conceptuelle peu rigoureuse, une utilisation maladroite des références. Il faut d'abord et avant tout noter une difficulté massivement partagée à traiter le sujet proposé et pas un autre, et même à le comprendre. Ainsi, on trouve peu ou pas de réflexion sur la notion de communauté politique, sur celle, plus générale, de communauté, et sur ce qui confère un caractère politique à une communauté. Ce qui fait la spécificité d’une communauté politique, et qui la distingue d’une communauté culturelle, religieuse, ethnique, est délaissé au profit, si l'on peut dire, de généralités sur la politique. Nul ne s’interroge non plus sur ce qui fait que la notion de communauté politique n’entraîne pas nécessairement celle de communautarisme. Est fréquente en revanche, la confusion plus ou moins explicite entre la notion de communauté politiqueet celles degroupe, courant, mouvement, parti politique, sensibilité, courantet mêmelobbyousyndicat,ainsi que l'absence de toutedistinction nette entre les notions de société, peuple, État, nation, assimilées telles quelles à celle de communauté politique (ex : un candidat commence sa copie en affirmant "La question des fondements des communautés politiques, des groupes, des tribus,… nous amène à nous interroger sur ce qui est à la base de nos sociétés mais aussi de n'importe quel groupe d'hommes"). On tient d'emblée pour synonymescommunauté politiqueetsociété démocratique.Ou encore : l’homme commesocial, être qui vit en communautéêtre , ouanimal politique.De même, la distinction entre origine et fondement, si elle est parfois évoquée, n'est jamais opérée de façon réellement pertinente et surtout féconde, afin de montrer par exemple que les fondements politiques d’une communauté ne sont pas réductibles à ses origines culturelles. La valeur de l'infinitif, normative, n'est pas repérée. L’idée
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