Corrige IEPP Histoire du XXe siecle 2006 BAC

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Correction−1−Epreuve d’histoire du XXe siècle (bac + 0)• La crise des économies et des démocraties libérales dans les années 1930L’intitulé du sujet imposait de prendre en compte les différents aspects économiques, sociauxet politiques de la crise des années 1930. Il fallait commencer par bien caractériser lesmanifestations de la crise de 1929, avant de tenter d’en expliquer les origines et les mécanismes depropagation. La plupart des candidats font un contresens en pensant qu’elle s’est d’abordaccompagnée d’un surcroît d’inflation ; comme dans les années 1880, c’est d’abord la baisse desprix qui, résultant de la contraction de l’activité économique et du commerce mondial, provoquel’effondrement des profits et de l’investissement, et par conséquent la montée du chômage.L’impuissance des différents gouvernements face à la crise amplifie les mouvements decontestation de la démocratie libérale en Europe. Le cas de l’Italie, souvent évoqué, était ici horssujetpuisque l’Italie mussolinienne n’est plus une démocratie libérale après 1922. En revanche, ilétait essentiel d’insister sur la montée des ligues et sur la crise du modèle républicain en France,ainsi que sur la chute de la République de Weimar.On attendait des développements sur les réflexions nouvelles suscitées par la crise, qu’ils’agisse de la pensée keynésienne (dont l&rsquo ...

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Correction

-1-

Epreuve d’histoire du XXe siècle (bac + 0)

•

La crise des économies et des démocraties libérales dans les années 1930

L’intitulé du sujet imposait de prendre en compte les différents aspects économiques, sociaux

et politiques de la crise des années 1930. Il fallait commencer par bien caractériser les

manifestations de la crise de 1929, avant de tenter d’en expliquer les origines et les mécanismes de

propagation. La plupart des candidats font un contresens en pensant qu’elle s’est d’abord

accompagnée d’un surcroît d’inflation ; comme dans les années 1880, c’est d’abord la baisse des

prix qui, résultant de la contraction de l’activité économique et du commerce mondial, provoque

l’effondrement des profits et de l’investissement, et par conséquent la montée du chômage.

L’impuissance des différents gouvernements face à la crise amplifie les mouvements de

contestation de la démocratie libérale en Europe. Le cas de l’Italie, souvent évoqué, était ici horssujet

puisque l’Italie mussolinienne n’est plus une démocratie libérale après 1922. En revanche, il

était essentiel d’insister sur la montée des ligues et sur la crise du modèle républicain en France,

ainsi que sur la chute de la République de Weimar.

On attendait des développements sur les réflexions nouvelles suscitées par la crise, qu’il

s’agisse de la pensée keynésienne (dont l’influence directe sur les politiques économiques reste

toutefois très limitée dans les années 1930) ou de la recherche d’une troisième voie entre

libéralisme et collectivisme (le planisme par exemple). Le sujet imposait d’analyser et d’évaluer les

politiques économiques mises en oeuvre pour combattre la crise (notamment le New Deal aux Etats-

Unis et l’action du Front populaire en France), en insistant plus particulièrement sur l’accroissement

des modes traditionnels d’intervention de l’Etat dans l’économie et la société (vers l’Etatprovidence).

En effet, la lutte contre la crise transforme le fonctionnement de la démocratie libérale,

là où elle résiste, dans le sens d’un renforcement du pouvoir exécutif : c’est le cas de l’Etat fédéral

et du pouvoir présidentiel aux Etats-Unis, mais aussi du chef du gouvernement français

(« dictature » Daladier), en dépit de l’échec de la révision constitutionnelle en France.

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