Epreuve sur documents - Sciences économiques 2007 Admission en deuxième année IEP Paris - Sciences Po Paris
6 pages
Français

Epreuve sur documents - Sciences économiques 2007 Admission en deuxième année IEP Paris - Sciences Po Paris

-

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
6 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Examen du Supérieur IEP Paris - Sciences Po Paris. Sujet de Epreuve sur documents - Sciences économiques 2007. Retrouvez le corrigé Epreuve sur documents - Sciences économiques 2007 sur Bankexam.fr.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 19 mars 2008
Nombre de lectures 29
Langue Français

Extrait

ADMISSIBILITE EN DEUXIEME ANNEE DU PREMIER CYCLE EPREUVE SUR DOCUMENTS A DOMINANTE SCIENCES ECONONOMIQUES Jeudi 10 mai 2007 Durée de l’épreuve : 4 heuresCLASSIFICATIONS SOCIALES ET STRUCTURES SOCIALES ENFRANCEListe des documents Document 1Evolution de la structure sociale française de 1851 à 1996 (en %)page 3 Document 2Evolution de la structure socioprofessionnelle des emplois entrepage 3  1982et 2002 (en %) Document 3Les destinées des hommes en France en 1977 (en %)page 4 Document 4Les destinées des hommes en France en 2003 (en %)page 4 Document 5Proportions de cadres, professions intellectuelles supérieures etpage 5 chefs d’entreprise parmi les emplois en 2005 Document 6Déclassement professionnel et sentiment de déclassement en Francepage 5 chez les jeunes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de l’enseignement supérieur (en %) Document 7Éric MAURIN, « Les nouvelles précarités »page 6 inLa nouvelle critique socialeSeuil/La république des idées, 2006
QUESTIONS A partir des documents fournis, répondez aux questions suivantes : 1) Quelles sont les principales évolutions de la structure sociale française depuis le milieu e du XIXsiècle (document 1) ? 2) Pourquoi les données du document 1 et celles du document 2sont-elles difficilement comparables ? 3) Comment peut-on expliquer l’évolution de la structure sociale depuis le milieu du e XIX siècle(documents 1 et 2) ? 4) Comment a évolué la mobilité sociale en France entre 1977 et 2003 (documents 3 et 4) ? 5) En quoi l’évolution des structures sociales (documents 1 et 2) influence-t-elle la mobilité sociale (documents 3 et 4) ? 6) Pourquoi le rendement professionnel des diplômes diminue-t-il au cours du temps (documents 5 et 6) ? 7) Comment peut-on interpréter le décalage entre le déclassement professionnel et le sentiment de déclassement(document 6) ? 8) Pourquoi « les instruments mobilisés pour décrire le social racontent-ils une société en trompe-l'œil » (document 7) ?
2
DOCUMENT 1 Evolution de la structure sociale française de 1851 à 1996 (en %)
Note : les interruptions de courbes correspondent aux changements de territoire et aux guerres Source : Olivier MARCHAND et Claude THELOT,Le travail en France (1800-2000), Nathan, 1997 DOCUMENT 2 Evolution de la structure socioprofessionnelle des emplois entre 1982 et 2002 (en %) 1982 2002 Agriculteurs 7,1 2,7 Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 8,2 5,9 Cadres 8,4 14,7 Professions intermédiaires : enseignement, santé, fonction publique 8,1 9,3 Techniciens et professions intermédiaires d'entreprises privées 10,5 12,2 Employé de la fonction publique 9,3 10,4 Employé administratif d'entreprise 9,3 8,9 Employés : commerce, personnels de services directs aux particuliers 7,3 10,0 Ouvriers de type artisanal 10,0 9,3 Chauffeurs, manutentionnaires 4,6 4,3 Ouvriers de type industriel 15,9 11,3 Ouvriers agricoles 1,3 1,0 INSEE, Enquêtes Emploi
3
DOCUMENT 3 Les destinées des hommes en France en 1977 (en %)  CSPdu fils Agriculteur Artisan,com- Cadreet profes-Profession EmployéOuvrier Ensemble CSP du père merçant, chefsion intellec-intermédiaire d’entreprise tuellesupérieure Agriculteur 36 83 8 639 100 Artisan, com-2 2914 198 28100 merçant, chef d’entreprise Cadre et profes-2 1148 256 8100 sion intellec-tuelle supérieure Profession 1 923 37 11 19100 intermédiaire Employé 1 815 29 15 32100 Ouvrier 2 8 417 9 60100 Ensemble 11 119 18 9 42100 Champ : hommes actifs ayant un emploi ou anciens actifs ayant eu un emploi, âgés de 40 à 59 ans en 1977 Lecture :en France, en 1977, parmi les fils d’agriculteur, 36% sont eux-mêmes agriculteurs, 8% sont devenus artisans, commerçants ou chefs d’entreprise, etc. Source :INSEE, Enquête FQP de 1977 reprisinEn un quart de siècle, la StéphanieDUPAYS, « mobilité sociale a peu évolué », INSEE,Données sociales 2006DOCUMENT 4 Les destinées des hommes en France en 2003 (en %)  CSPdu fils Agriculteur Artisan,com- Cadreet profes-Profession EmployéOuvrier Ensemble CSP du père merçant, chefsion intellec-intermédiaire d’entreprise tuellesupérieure Agriculteur 100 22 69 17 9 37 Artisan, com-100 1 2121 249 24 merçant, chef d’entreprise Cadre et profes-100 0 653 266 9 sion intellec-tuelle supérieure Profession 100 0 833 339 17 intermédiaire Employé 100 0 722 28 17 26 Ouvrier 100 1 810 23 12 46 Ensemble 100 4 919 24 11 33 Champ : hommes actifs ayant un emploi ou anciens actifs ayant eu un emploi, âgés de 40 à 59 ans en 2003 Source :INSEE, Enquête FQP de 2003 reprisinEn un quart de siècle, laDUPAYS, « Stéphanie mobilité sociale a peu évolué », INSEE,Données sociales 2006
4
DOCUMENT 5 Proportions de cadres, professions intellectuelles supérieures et chefs d’entreprise parmi les emplois en 2005 Ensemble de la population occupantEnviron 5 ans après la fin des études un emploi Doctorat, DEA, DESS72% 79% Grandes Écoles76% 76% Maîtrise 43%52% Licence 19%35% DUT 10%29% BTS 7%18% Diplômés du secondaire2% 6% Aucun diplôme2% 2% Source : Ministère de l’Education Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche,L’état de l’École 2006(d’après l’enquête emploi de l’INSEE de 2005) DOCUMENT 6 Déclassement professionnel et sentiment de déclassement en France chez les jeunes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de l’enseignement supérieur (en %)  Déclassementprofessionnel (1)Sentiment de déclassement (2) Ensemble des jeunes36,3 22,1 Hommes 37,924,3 Femmes 34,920,8 Bacs technologiques et professionnels47,6 22,3 Supérieur court (BTS, DUT)36,2 27,8 e 2 cyclesuniversitaires 30,321,4 e Grandes écoles, 3cycles universitaires23,4 23,6 (1) la personne est considérée comme déclassée si, en 2001 (trois ans après sa sortie de l'école), sa situation est significativement moins bonne que celle des personnes de niveau de formation compa-rable observée en 1990. Ces chiffres fixent des niveaux minima de déclassement puisqu'ils se calent sur une année de référence où l'on comptait déjà un certain niveau de déclassement. (2) on demande aux jeunes s'ils ont le sentiment que leurs compétences scolaires sont reconnues dans leur emploi. Source : CEREQ, Enquête « Génération 98» et INSEE, Enquête sur les conditions de vie des mé-nages reprisinNAUZE-FICHET et al., E.Des formations pour quels emplois ?, La Découverte, 2005
5
DOCUMENT 7 Au premier regard, la société française reste la société de classes qu'elle était dans les années 1950, avec un haut et un bas bien identifiés, se reproduisant implacablement de générations en généra-tions. […] Et pourtant, tout a changé. […] Que s'est-il donc passé ? En réalité, les instruments mobilisés pour décrire le social racontent une société en trompe-l'œil. Les mêmes mots - ouvriers, professions intermédiaires, cadres... - décrivent des réalités sociologiques n'ayant plus beaucoup à voir avec la situation des années 1970. La classe ouvrière puissante et organisée a cédé la place à un nouveau prolétariat de services, invisible et dis-persé. Employés de commerce, personnels des services directs aux particuliers, chauffeurs, manu-tentionnaires... Quelques métiers de services peu qualifiés regroupent désormais à eux seuls plus de 5 millions d'actifs, près de 3 fois plus que les ouvriers qualifiés de type industriel, figure naguère centrale de la classe ouvrière. Un peu plus haut dans la hiérarchie salariale, les professions intermédiaires se divisent de plus en plus profondément entre une fonction publique surdiplômée, agressée par le rétrécissement du pé-rimètre de l'État, et des classes moyennes du privé de plus en plus menacées par l'insécurité profes-sionnelle. Plus haut encore, les emplois de cadres se sont multipliés, mais leur statut s'est inexora-blement banalisé, surtout dans le privé : un nombre croissant d'entreprises gèrent leurs effectifs de cadres comme naguère ceux de leurs salariés ordinaires. Éric MAURIN, « Les nouvelles précarités » inLa nouvelle critique sociale, Seuil/La république des idées, 2006
6
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents