Résumé et commentaire de texte 2006 Ecole d Ortophonie de Caen Université de Caen Basse-Normandie
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Résumé et commentaire de texte 2006 Ecole d'Ortophonie de Caen Université de Caen Basse-Normandie

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Examen du Supérieur Université de Caen Basse-Normandie. Sujet de Résumé et commentaire de texte 2006. Retrouvez le corrigé Résumé et commentaire de texte 2006 sur Bankexam.fr.

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Publié le 13 février 2008
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Langue Français

Extrait

Université de Caen
U.F.R. de Médecine
Département
d'Orthophonie
ECOLE D'ORTHOPHONIE DE CAEN
Concours d'entrée en 1
ère
année d'orthophonie
Epreuve d'admission
-
Session 2006
Epreuve de résumé et commentaire de texte
1.
Après lecture, résumez en quatre lignes le texte ci-joint.
II.
Développez et commentez une des idées qui se dégage de ce texte
(2 pages maximum)
1
113 BLOCS OPERATOIRES APPELES A FERMER
CHIRURGIE
Un rapport sur les petits hôpitaux publics prône la fermeture de toutes les unités qui
réalisent moins de 2000 opérations par an.
LE MINISTERE de la Santé devrait bientôt rendre publiques les conclusions d'un
rapport commandé en novembre 2005 par Xavier Bertrand au Pr Guy Vallancien
(également auteur du projet Hôpital 2007). Dans la froideur des chiffres, il propose
purement et simplement, soutenu par le Conseil national de chirurgie, la fermeture de 113
blocs réalisant moins de 2 000 opérations par an.
Question:
«
La sécurité, la qualité et la continuité des soins chirurgicaux existent-elles et
peuvent-elles être maintenues dans la totalité des petits hôpitaux publics?
»
Réponse:
certains seNices de chirurgie sont dans une situation plus que précaire ne permettant pas
d'assurer la sécurité, la qualité et la permanence des soins, soit parce que les blocs
opératoires ou les salles de réveil ne sont pas aux normes, soit parce que l'activité est
minimale et les chirurgiens parfois formés
«sans que l'on ne sache vraiment comment ni
par qui
».
Le calcul est rapide:
«moins de
50
actes dits fréquents par an, comme les
appendicectomies ou les cholécystectomies
(ablation de la vésicule biliaire),
sont pratiqués
dans ces blocs opératoires, soit en moyenne un par semaine. Un chirurgien réalise en
moyenne 300 interventions par an, non compris les chirurgiens non titulaires, soit environ
1
,5
opération par jour ouvrable par praticien. Les durées d'interventions sont généralement
brèves
(1
heure)
».
DES TAUX DE FUITE IMPORTANTS
L'hôpital public a trop de personnel, trop peu occupé:
«
Les anesthésistes sont près
de deux fois plus nombreux, les auxiliaires anesthésistes dix fois plus nombreux
(participation au Samu et Smur), les infirmières spécialisées de bloc opératoire deux fois
plus nombreuses et les infirmières non spécialisées le même nombre que dans les cliniques
privées alors que la production chirurgicale publique ne représente que
33
%
de l'activité
globale en France
».
Comment expliquer cette situation?
«
Les taux de fuite des malades sont parfois très
importants, allant jusqu'à
90
%
pour se diriger vers des centres mieux équipés en personnel
et en matériel
».
A l'hôpital de Carhaix, le taux de fuite des habitants du même code postal
(29270) que l'hôpital vers des centres mieux équipés est de 80 %, il est de 87
%
à Pont-à-
Mousson (Meurthe-et-Moselle) et à Gérardmer (Vosges), il atteint 91
%
à Confolens
(Charente) et 84
%
à Arcachon (Gironde).
2
«Ce sont les CHU et les grands centres hospitaliers qui concentrent les interventions
lourdes comme les polytraumatismes, les transplantations, la chirurgie cardiaque, la
neurochirurgie que leur adressent directement les Samus et les Smurs
».
Le rapport prend deux exemples: la prostatectomie radicale pour cancer (19 946 en
2004 dont 6 490 dans les hôpitaux) a un taux global de mortalité quasi égal
à
0
%
(0,10
%)
sur
72 700 prostatectomies réalisées sur cinq ans entre 2000 et 2004. Mais la mortalité est de 0,14
%
dans les blocs faisant moins de 50 prostatectomies par an alors qu'elle tombe
à
0,04
%
quand le nombre d'opérations est supérieur
à
100 par an.
«
Un seul service de chirurgie
déplore deux décès sur
65
opérés en 2004, soit un taux de
3
%
».
Autre exemple, l'ablation du côlon pour cancer (18 474 en 2004, dont 10 107 dans les
hôpitaux) qui a également une mortalité dépendante du nombre d'actes par an. Or,
«
dans
33
%
des hôpitaux, les chirurgiens opèrent moins d'un cancer du côlon par mois et dans
43
%
des
hôpitaux, ils effectuent moins d'une prostatectomie pour cancer par mois
».
Il ne faut plus être seul, isolé. Voici l'exemple d'un
«
chirurgien seul en poste qui
a
été
inscrit
à
13
conseils départementaux de l'ordre des médecins différents. Son activité
opératoire est le quart de la moyenne nationale avec
12
interventions sur le côlon et le
rectum dans l'année, une intervention sur la prostate: un décès et deux complications
sérieuses (plaie de la vessie et fistule colique)
».
Dans ces petits hôpitaux condamnés, la chirurgie ambulatoire n'est pas non plus une
panacée: elle réclame une organisation encore plus parfaite que les opérations classiques. Le
rapport rappelle que
«
la continuité des soins ne peut être assurée sans trois ou quatre
opérateurs par grande discipline. Comment opérer quand le bloc ferme la nuit ou en fin de
semaine
?
»
Et
«la permanence des soins réclame
(dans les services d'accueil des urgences)
un
quota de six chirurgiens viscéraux et du même nombre de chirurgiens orthopédistes
participant
à
la permanence chirurgicale qui est une garantie minimale
».
Pour les
rapporteurs, il est donc urgent de mettre en place sans hésiter
«la part variable qui
récompensera les équipes et,
à
/'intérieur des équipes, les praticiens qui s'impliqueront plus
dans l'activité et la qualité de leur service de chirurgie. La survie de la chirurgie publique
passe par une révision des dogmes et traditions qui empêchent de reconnaÎtre les plus
méritants
».
On ne saurait mieux dire ...
Quelles conséquences pourront avoir la fermeture des 113 blocs? Les 126 655
opérations réalisées dans les petits centres hospitaliers pourraient être facilement absorbées
par les hôpitaux de référence dont le surcroît d'activité serait en moyenne d'environ 330
opérations par an, soit entre 2 et 12
%
d'accroissement de l'activité selon la taille de
l'établissement receveur,
à
condition toutefois que les transferts se fassent intégralement vers
lui.
Jean-Michel BADER
Mercredi
19
avril 2006
LE FIGARO
3
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