Bac 2012 S Histoire Geographie Corrige Histoire
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Corrigé Bac 2012 épreuve d’Histoire-Géographie série S Proposition de correction par Hugo Billard Epreuve majeure d’Histoire – Composition 1 : La décolonisation de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1960 Proposition de corrigé par Hugo Billard Sujet classique en cours d’année et au baccalauréat, même si le sujet est plus souvent étendu jusqu’aux années 1980. Il s’agit ici d’expliquer dans quel contexte, par quels mécanismes et avec quels effets les mouvements de décolonisation se sont mis en place et ont abouti dans les années 1960 à une difficile affirmation d’un Tiers-Monde en pleine guerre froide. Les bornes chronologiques sont volontairement larges afin d’expliquer le plus possible le contexte : la situation des Empires coloniaux en 1945, très différente selon le cas britannique (en partie décolonisé) ou les cas de la France, du Portugal, des Pays-Bas, autant de pays fragilisés soit par leur situation économique intérieure, soit par les effets de la Seconde Guerre mondiale sur leur sol, leur armée ou leur image. Un autre élément est à mettre en avant : les deux Grands, États-Unis comme URSS, sont hostiles aux Empires coloniaux, les uns pour des raisons historiques (États-Unis), les autres idéologiques (URSS). En 1945-1947, des mouvements de lutte contre le colonisateur s’expriment en Algérie (Sétif et Guelma), en Inde, en Indochine (début de la guerre en 1947), etc.

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Publié le 25 novembre 2013
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Langue Français

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Corrigé Bac 2012 épreuve d’Histoire-Géographie série S
Proposition de correction par Hugo Billard
Epreuve majeure d’Histoire – Composition 1 La décolonisation de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1960
Proposition de corrigé par Hugo Billard
Sujet classique en cours d’année et au baccalauréat, même si le sujet est plus souvent étendu jusqu’aux années 1980. Il s’agit ici d’expliquer dans quel contexte, par quels mécanismes et avec quels effets les mouvements de décolonisation se sont mis en place et ont abouti dans les années 1960 à une difficile affirmation d’un Tiers-Monde en pleine guerre froide.
Les bornes chronologiques sont volontairement larges afin d’expliquer le plus possible le contexte : la situation des Empires coloniaux en 1945, très différente selon le cas britannique (en partie décolonisé) ou les cas de la France, du Portugal, des Pays-Bas, autant de pays fragilisés soit par leur situation économique intérieure, soit par les effets de la Seconde Guerre mondiale sur leur sol, leur armée ou leur image. Un autre élément est à mettre en avant : les deux Grands, États-Unis comme URSS, sont hostiles aux Empires coloniaux, les uns pour des raisons historiques (États-Unis), les autres idéologiques (URSS). En 1945-1947, des mouvements de lutte contre le colonisateur s’expriment en Algérie (Sétif et Guelma), en Inde, en Indochine
(début de la guerre en 1947), etc. La borne finale très large des « années 1960 » correspond à la fois à la multiplication des conférences des pays dits du Tiers-Monde
(1961 Belgrade), au retrait français d’Afrique noire (1960) et d’Algérie (1962), à la décolonisation du Congo belge (1960), la multiplication des programmes de l’ONU en
faveur des pays sous-développés (CNUCED, PNUD), et à la fin des espoirs nés en 1955 lors de la conférence de Bandung d’un Tiers-monde indépendant des conflits de la guerre froide.
Un plan chronologique est possible, le plan thématique est plus difficile à mettre en œuvre, mais pas impossible. La problématique peut tourner autour de l’idée de l’illusion de mouvements de décolonisation indépendants des relations internationales et des conflits politiques et économiques entre les États, bref autour de l’utopie d’une décolonisation au service des peuples.
Ceci est une proposition de plan, bien d’autres sont possibles.
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1.Des Empires coloniaux remis en cause (1945-1947) : fragilité des métropoles coloniales, ancienneté des mouvements de décolonisation, premiers accords et premiers conflits comme en Indochine. 2.Tiers-monde (1948-1955) : déclaration universelle desLa naissance du droits de l’homme et poids des deux Grands dans les aides aux décolonisations, guerre d’Indochine et débuts de la guerre d’Algérie, partition de l’Inde. 3.Les difficultés des pays décolonisés (1956-fin des années 1960) : conférence de Bandung et origine du mot tiers-monde, guerre d’Algérie et internationalisation des conflits de décolonisation, difficultés économiques et réponses par l’ONU.
Epreuve majeure d’Histoire – Composition 2 La Républiqu : institutions et vie politique
Sujet de cours, qui peut donner le sentiment de la facilité, et qui peut sembler attendu au regard des événements de la première moitié de l’année 2012. Il est donc d’autant plus attendu par les correcteurs, qui seront attentifs à la qualité de la problématisation et du plan choisi.
Une première chose : il est très dangereux de construire sur ce sujet un plan en deux parties avec 1. Les institutions 2. La vie politique, d’abord parce qu’elles seraient très déséquilibrées, mais surtout parce que le sujet invite en réalité à se demander quelles relations la lettre des institutions entretient avec l’évolution de la vie politique française depuis 1958.
Construites pour correspondre aux idéaux d’un Charles de Gaulle qui développe depuis 1946 l’idée d’institutions fortes organisées autour d’un président « clé de voûte des institutions », les institutions françaises sont également parlementaires, mettent en avant les corps intermédiaires (comme les syndicats, les associations, etc.), sont en partie décentralisées et permettent aux citoyens de s’exprimer par référendum.
Deuxième difficulté : le sujet ne demande pas de raconter l’histoire de la Ve République, mais de choisir les éléments qui ont vu se transformer les relations entre les institutions et la vie politique française, comme lorsque les Français ont choisi par référendum d’élire le président au suffrage universel, ou lorsque la décentralisation a été mise en place à partir de 1982, ou encore lorsqu’un nouveau référendum, en 2000, a réduit le mandat présidentiel à 5 ans en le faisant correspondre au mandat parlementaire, etc.
Plusieurs plans sont possibles, chronologiques comme thématiques. Voici une proposition de plan chronologique.
1. Des institutions gaulliennes, une vie politique au service du pouvoir (1958-1974). On peut aussi appeler ce titre la « Ve ». Il s’agit ici d’expliquerRépublique gaullienne
le fonctionnement des institutions (une république, une démocratie parlementaire, un président au cœur de l’exécutif), le poids des référendums dans la relative marginalisation des partis politiques, et prendre l’exemple de Mai 68 pour montrer comment une révolte populaire est transformée en victoire politique du pouvoir en place.
2. Des institutions qui se transforment pour correspondre aux attentes de proximité des citoyens (1974-2000). Une série de réformes, comme le recul de la majorité à 18 ans, la décentralisation, l’accélération de la construction européenne avec le traité de Maastricht et le principe de subsidiarité, cherchent à faire des citoyens les acteurs théoriques de leurs décisions. L’essor de nouveaux partis (écologistes, Front national, etc.), l’essor de l’abstention et les trois cohabitations montrent un éclatement de l’offre et une difficulté de l’opinion publique à la comprendre.
3. Des institutions qui évoluent pour donner plus de cohérence et d’efficacité au pouvoir politique (depuis 2000). Le référendum de 2000, la marginalisation de la gauche lors du 2etour des présidentielles de 2002, le référendum sur le traité constitutionnel, l’essor de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche, la succession des alternances au pouvoir, l’influence grandissante des régions et de l’Union Européenne dans la vie quotidienne.
Epreuve majeure d’Histoire – Etude de documents : Vers un nouvel  ordre mondial:  espoirs et réalités 
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Document 1 : Le « nouvel ordre mondial » selon John Kenneth Galbraith. Document 2 : De l’anticommunisme au jihad anti-américain, par Gilles Kepel. Document 3 : Les États-Unis et le monde [caricature]. Document 4 : Les défis d’un monde qui change, rapport de Kofi Annan (2005).
Questions
On pouvait attendre, dans les réponses, les expressions ou événements suivants.
Q°1. Nouvel ordre mondial dont l’équilibre dépend des relations entre pays riches et pauvres, nécessité d’aide à la transition vers la démocratie et le capitalisme par « de l’argent et des crédits » des pays riches vers les pays pauvres, nécessité de lutte contre la pauvreté et pour l’éducation. Rôle central de l’ONU, revenu au centre des relations internationales lors de la guerre du Golfe (URSS passive), nécessité d’un « certain » abandon de souveraineté des États au profit de l’ONU pour qu’elle agisse à la fois pour faire respecter la Charte (pas d’agression d’un État contre un autre) et pour empêcher les « massacres » à l’intérieur d’un pays membre (droit d’ingérence développé par Bernard Kouchner).
Q°2. Limites et menaces : la volonté des États-Unis de ne pas céder un pouce de souveraineté (doc.1), l’essor du terrorisme islamiste issu de la guerre froide et la
difficulté à la cerner en un État ou un groupe unique (doc.2), la difficulté à penser la complexité du monde avec la doctrine Bush de lutte contre l’Axe du Mal (2001).
Q°3. Ce document témoigne d’une vision manichéenne du monde : les États et les peuples sont séparés entre ceux qui correspondent aux valeurs reconnues comme le Bien et celles définies comme l’incarnation du Mal, les États-voyous (Rogue States), qui refusent l’influence américaine, et/ou des idées considérées comme occidentales (libéralisme politique, libéralisme économique, droits de l’homme).
Q°4. En 1991, Galbraith préconisait une accentuation de la gouvernance mondiale par un poids plus important accordé à l’ONU pour :
1/ lutter contre les États qui menaceraient leurs propres peuples ;
2/ lutter contre la pauvreté ;
3/ lutter pour l’éducation.
En 2005, l’ONU est redevenue un lieu de discussion, mais les tensions nées du 11 Septembre ont réduit l’aide du Nord vers le Sud, le Nord étant préoccupé de la seule sécurité. Si le monde est « plus riche » qu’en 1991, « la répartition » de cette richesse est plus inégale. Aucun des objectifs de 1991 ne semble avoir été atteint, et l’ONU fait face à une « perte de confiance » qui remet en cause le principe même d’une gouvernance mondiale.
Réponse organisée : « Vers un nouvel ordre mondial : espoirs et réalités ».
Plan possible : ·1.Les espoirs de 1991 : rôle central de l’ONU, lutte contre la pauvreté, gestion commune des affaires du monde. ·2.Le terrorisme et ses conséquences : fin du multilatéralisme, doctrine Bush de l’Axe du Mal, priorité accordée à la sécurité.
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3.En 2005, accentuation des inégalités Nord/Sud, influence majeure des États les plus riches, tentatives d’organisation des pays des Suds pour contrebalancer l’influence américaine.
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