Sciences économiques et sociales (SES) 2004 Sciences Economiques et Sociales Baccalauréat général
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Sciences économiques et sociales (SES) 2004 Sciences Economiques et Sociales Baccalauréat général

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Examen du Secondaire Baccalauréat général. Sujet de Sciences économiques et sociales (SES) 2004. Retrouvez le corrigé Sciences économiques et sociales (SES) 2004 sur Bankexam.fr.

Sujets

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Publié le 15 juin 2007
Nombre de lectures 68
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

/
4ECOELII
.
BACCALAUREAT GENERAL
SESSION
2004
SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES
SERlE
ES
(ENSEIGNEMENT OBLIGATOlRE)
Duree de l' epreuve : 4 heures
-
Crefficient: 7
Des que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu'-il est complet.
C~ sujet comporte 8 pages numerotees de 1 a 8.
L'USAGE DE LA CALCULATRICE EST STRICTEMENT
INTERDIT.
Le candidat traitera au choix soit la dissertation, soit la question de synthese.
l/~
/
4ECOELIl
Dissertation appuyee sur un dossier documentaire
nest
demande au candid at
..
de repondre
11
la question posee explicitement
ou implicitement
dans Ie sujet
;
de construire
une argumentation
11
partir d'une problematique
qu 'if devra elaborer
;
de mobiliser des connaissances
et des informations pertinentes
pour trailer Ie sujet,
notamment
cellesfigurant
dans Ie dossier;
de rediger en utilisant un vocabulaire economique
et social specifique
et approprii
11
la
question, en organisant Ie developpement
sous laforme
d'un plan coherent qui menage
I'equilibre
des parties.
n sera tenu compte, dans la notation, de la clarte de I 'expression et du soin apporte
11
la presentation.
SUJET
La persistance d'inegalites dans les societes democratiques porte-i-fIle atteinte a la
cohesion sociale
?
DOCUMENT!
Durant une longue periode - celIe de la societe indUstrielle «classique» - leg inegalites
de classes et l'egalite des individus semblent compatibles. (...)
La rencontre de l'egalite democratique et des inegalites capitalistes engendre la
formation de l'Etat-providence et d'un systeme de protections et de droits sociaux. PaIGeque
leg principales inegalites sent issues du travail, la societe salariale organise la cohesion et
l'integration sociales a partir du travail qui oppose et unit a la fois leg individus. Le salariat
developpe tout un ensemble de droits debordant tIes largement Ie seul espace du travail, les
conflits du travail fabriquent de la solidarite. (...)
Le declin de la societe salariale ~~tralne
un. deplacement de la question sociale, Ie
creur des problemes glisse de l'usine veTSla ville, veTSleg banlieues ou leg centres-villes
degrades dans lesquels se concentrent les groupes leg plus fragiles, leg plus pauvres, les plus
stigmatises. Depuis pres de vingt ans, la France s'est habituee aux emeutes urbaines, aux
violences scolaires et au ch6mage endemique ; l'image de la classe ouvriere s'est effacee
derriere celie de nouvelles «classes dangereuses», incarnees par les jeunes des «cites». Non
seulement cette fracture change les representations de la structure sociale, mais elle met en
cause legprincipes de solidarite elargie lies a une representation homogene de la nation.
Source: F. Dubet,
Les inegalitis multipliees,
Editions de l'Aube, 2000.
2/~
-
.
DOCUMENT 2
4ECOELII
Evolution des inegalites de revenus des menages fran~ais
(Revenus mensuels par unite de consommation hors revenus du patrimoine (1), et
rapport interdecile du niveau de vie (2))
10 et 90 deciles
(euros constants
1999)
2500
2000
1500
1000
500
0,0
0
1970
1975
1979
1984
1990
1997
1999
-D1:1ierdeci1e
c:::=JD9:
9ieme decile
-Rapport
D9/Dl
(1) Le niveau de vie part du revenu disponible et tient compte de Ia structure du menage, il
correspond a un revenu par unite de consommation. Vne convention permet de comparer Ie
niveau de vie de menages de tailles differentes : dans un menage, Ie premier adulte compte pour
une unite de consommation, a partir du second pour 0,5 et Ies enfants pour 0,3. Par exempIe, un
menage de deux adultes et deux enfants compte pour 2, I unites de consommation.
(2)
Dl:
niveau de vie maximum des 10% des menages Ies moins fortunes.
D9 : niveau de vie minimum des 10% des menages Ies plus fortunes.
Sources: INSEE - DGI,
Enquetes «Revenusfiscaux»,
in
: INSEE,
Donnees sociales 2002-2003.
3/K
D9/D1
5,0
4,0
. . ,
--."
0
3,
2,0
1,0
:7
4ECOELIl
DOCUMENT
3
Caracteristiques
sociales et demographiques
des quartiers*
Ies
plus abstentionnistes
et Ies moins abstentionnistes
(elpartir du recensement general de Ia population de 1990)
* 30 quarriers de cites repartis sur l'ensemble du territoire relevant de Ia politique de la Ville
(renovation des cites dortoirs elfort taux de chomage) observes en particulier
aux elections legislatives de 1997.
Source: H. Rey, "Le comportement electoral des electeurs des cites",
in
:
F. Haegel, H. Rey, Y. Sintomer (dir.),
La xenophobie
des banlieues
.-
effets et expressions,
L'harmattan, colI. "Logiques politiques", 2000.
DOCUMENT 4
.
Les travaux de' John Rawls ont permis de reformuler l~s termes d'un debat tres
important pour determiner les meilleurs moyens d'assurer la cohesion sociale necessaire au
maintien de la democratic. L'egalite est-elle juste ? n s'avere donc exister line contradiction
entre l'efficacite economique et l'egalite recherchee a.travers la justice sociale. Rawls propose
de resoudre ce dilemme en concevant la notion d'equite. C...)
Hayek affirme qu'il est sans objet de parler de (~ustice sociale». L'ordre issu du marche
permet a.chacun de recevoir, en fonction de sa contribution, ce qui lui est do.: Ie marche appa-
fait donc c1airementcomme un outil garantissant que Ie critere de la meritocratie est privilegie
pour determiner la distribution des positions sociales. Les inegalites sont justes car cUes
recompensent les plus productifs. En outre, les inegalites profitent a.tous : l'epargne degagee
par les categories de revenus les plus eleves sert l'investissement, ce qui, a. terme, doit
pennettre d'augmenter la croissance economique, c'est-a.-direIe bien-etre de l'ensemble de la
population!
.
L'egalite est donc contre-productive tant pour Ie particulier que pour Ie .general. La .
coUectivite n'a rien a.gagner a.promouvoir les aspirations egalitaires qui vonta. l'encontre du
bon fonctionnement de l'economie.
Source: E. Keslassy,
Democratie et egalite,
Breal,coll. "Themes et d6bats", 2003.
4/Z
en%
Quartiers
Ies plus
Moyenne des
Quartiers
Ies moins
abstentionnistes
quartiers
abstentionnistes
Emplois precaires
19,38
16,19
16,13
Chomeurs
28,25
22,13
20,25
Non diplomes
54,00
47,34
44,13
Professions
7,13
10,47
12,88
intermediaires
Employes
25,50
31,72
35,00
Ouvriers
50,13
50,06
47,38
Etrangers hors
32,50
25,28
19,50
Union europeenne
.,
4ECOELII
DOCUMENTS
Les beneficiaires de prestations sociales,
effectifs(Francemetropolitaine)en fin d'annee,en milliers
Source: INSEE,
Tableaux de l'economiefrant;aise,
2000-2001, 2003-2004.
DOCUMENT 6
n existe d'autres phenomenes qui relativisent fortement la these d'un declin generalise
du lien social. L'un est Ie role accru des mecanismes de solidarite. On a beaucoup parle de
«crise de l'Etat providence» depuis leg annees 80. L'heure etait alors au «trOllde la Securite
sociale», a la montee du chomage et a l'apparition de la nouvelle pauvrete.
On s'aperyoit en regardant en arriere que leg depenses de protection sociale et Ie poids
de l'Etat social n'ont cesse d'augmenter et leurs champs de s'etendre depuis des decencies. En
France, Ie montant des prestations sociales s'eIeve a 35 % du PIB. La couverture sociale s'est
etendue dans leg annees 80-90 a de nouvelles categories de population avec Ie RMI et la
CMU*. A ces dispositions sociales s'est ajoutee l'action des associations - Restos du creur,
Secours populaire, ATD*/quart-monde, Compagnons d'Emmaus... - financees par l'Etat, les
dons des entreprises et des particuliers. Elles soot animees par des benevoles, doni nombre de
retraites, qui s'investissent de plus en plus dans Ie benevolat.
L'action des associations ne se resume pas aces activites sociales. Pour l'essentiel, elles
participent de l'animation de la vie sociale. Associations sportives ou culturelles, reunions de
parents d'eleves, associations de quartier participent aussi de la vitalite des liens sociaux.
*CMU : Couverture
maladie universel1e
* ATD : Aide a toute detresse
Source: A. Weinberg, "Lien social, crise et recomposition",
Sciences Humaines,
Hors serie,
Questions de notre.temps,
septembre 2001.
5/~
1990
2001
Prestations familiales :
Allocations famiIiales
4500
4493
Allocation de rentree scolaire
2700
3026
Allocation parentale d'education
181
549
Allocation de parent iso1e
131
161
Prestations
logement:
4527
6.140
Prestations chomage :
Allocation de chomage UNEDIC
1482
1 912
Allocations de solidarite specifique
431
391
RMI:
422
939
Prestations vieillesse-survie :
Pensions de retraites (droits directs)
10392
12250
Allocation supplementaire vieil1esse
1 183
670
Allocation aux adultes handicapes:
519
711
y
4ECOELIl
Question de synthese etayee par un travail preparatoire
nest
demande au candidat
:
1.
de conduire Ie travail preparatoire
quifournit
des elements devant etre utilises dans la synthese.
2.
de repondre a la question de synthese
:
-
par une argumentation
assortie d'une rijlexion
critique, ripondant
a la problematique
donnee
dans l'intitule,
-
enfaisant
appel a ses connaissances personnelles,
-
en compos ant une introduction,
un developpement,
une conclusion pour une longueur de l'ordre
de trois pages.
Ces deux parties
sont d'egale importance pour la notation.
.
n
sera tenu compte, dans la notation, de la clarti de l'expression
et du soin apporti
a la presentation.
THEME DU PROGRAMME :
Sources et limites de la croissance
1- TRAVAIL PREPARA TOIRE
(sur 10 points)
Vous repondrez a chacune des questions en une dizaine de lignes maximum.
1) Faire une phrase avec les chiffres entoures. (document 1)
(1point)
2) Le Botswana et l'Inde sont-ils parvenus de maniere identique au niveau equivalent d'IDH
atteint en 2000 ? (document 1) (2
points)
3)
QueUesrelations petit-on mettre en evidence entre croissance economique et
environnement ? (document 2) (2
points)
4) Expliquez la phrase soulignee. (document 2) (1
point)
5) A partir de l'exemple du Mexique, expliquez la relation que l'on petit etablir entre la
croissance economique, les depenses publiques d'education et de sante et Ie
developpement humain. (document 3 et document 1) (2
points)
6) Dans les pays en deveioppellent, la croissance economique permet-eUe toujours
d'ameliorer la couverture des besoins fondamentaux de la population?
(document 3) (2
points)
n - QUESTION DE SYNTHESE
(sur10points)
Apres avoir montre que la croissance favorise Ie developpement, voUScexposerezles
limites de cette relation.
6/3
;r
4ECOELIl
DOCUMENT 1
Indicateurs de croissance et de developpement
dans quelques pays classes en fonction de leur PIB/habitant
Source:
PNUD,
Rapport mondial sur Ie developpement
humain 2002,
www.undp.org.
DOCUMENT 2
QueUes sont les ,?onditions d'une croissance durable?
Outre les facteurs d'ordre
politique,
instifutionnel
et
geographique,
il
faut
egalement
prendre
en
compte
les
repercussions de la croissance sur l'environnement. Les consequences qu'elle entraine, telles
que les risques de maladie et la baisse des rendements agricoles, peuvent etre serieuses pour
l'economie. Sur la longue periode en particulier, il est probable que les efforts entrepris pour
preserver la qualite de l'environnement et ameliorer l'efficacite de l'utilisation des ressources
stimulent les investissements, I'accumulation et la croissance. (...)
Le lien general entre croissance economique et reduction de la pauvrete est indiscutable.
Mais force est de constater que, pour un taux donne de croissance economique, la pauvrete ne
recule pas au meme rythme dans tous les pays ni a toutes les epoques. L'explication tient au
fait que, pour un taux de croissance donne, l' ampleur de la reduction de la pauvrete depend
des variations dans la repartition du revenu accompagnant la croissance et des inegalites
initiales, et de l'acces aux opportuni'fesqui permettent aux pauvres de beneficier des fruits de
la croissance. L' effet de la croissance sur la pauvrete depend de la faeon doni Ie revenu
additionnel genere par la croissance se repartit entre les categories de la societe. Pour un taux
d'expansion donne, la pauvrete recule plus vite dans les pays ou la repartition du revenu
devient plus egale que dans ceux ou elle devient plus inegale.
Source:
Banque Mondiale,
Rapport sur Ie developpement
dans Ie monde 2000-2001
:
combattre
la pauvreM,
www.worldbank.org.
7/~
Croissance
PIB/habitant
IDR
IDR
annuelle moyenne
en$
en
en
du PIB/habitant
en 2000
1975
2000
(en %)
1975-2000
Etats-Unis
2,0
34 142
0,863
0,939
Suede
1,4
24 277
0,863
0,941
France
1,7
24 223
0,848
0,928
Mexique
0,9
9023
0,689
0,796
Botswana
5,1
7184
0,494
0,572
Chine
(
8,1::>
3976
CO,52D
C 0 726 ::>
Inde
3,2
2358
0,407
0,577
Bangladesh
2,2
1602
0,335
0,478
Kenya
0,4
1022
0,443
0,513
Zambie
-
2,3
780
0,449"
0,433
/
4ECOELIl
DOCUMENT 3
Evolution d'indicateurs de developpement dans quelques pays en developpement.
* Pourcentage moyen pour la periode consideree.
Sources:
PNUD,
Rapport mondial sur Ie developpement
humain 2002
(1),
Rapport mondial sur Ie developpement
humain 2003
(2),
www.undp.org
; aNU,
lndicateursdu
Millenaire,
unstats.un.org
(3).
8/z
I
I
Croissance
Depenses
Depenses
Population
Population
annuelle
publiques
publiques
connaissant une
accedanta
moyenne
d'enseignement
de sante
sous-
l'eau potable
du PIB/hab
(en % du PIB)
(en % du PIB)
alimentation
(en %)
(en %)
(en %)
(1)
(2)
(2)
(3)
(3)
1998-
1990-
1998-
1990-2000
1990
2000*
1990
2000
1992*
2000*
1990
2000
Mexique
1,4
3,6
4,4
1,8
2,5
5
5
80
88
Botswana
2,3
6,7
8,6
1,7
3,8
17
25
93
95
Chine
9,2
2,3
2,1
2,2
1,9
16
9
71
75
Inde
4,1
3,9
4,1
0,9
0,9
25
24
68
84
Bangladesh
3,0
1,5
2,5
0,7
1,4
35
35
94
97
Kenya
-
0,5
6,7
6,4
2,4
1,8
47
44
45
57
Zambie
-
2,1
2,4
2,3
2,6
3,5
45
50
52
64
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents