Retrouvez cette thèse et plus de 3000 pages d’informations sur les pays d’Europe centrale et orientale sur http://www.centreurope.org Thèse pour l’obtention du titre de docteur de Thèse pour l’obtention du titre de docteur de l’Université de Tours
Spécialité : Sciences de gestion Soutenue le : 15 juin 1998 à Tours Intitulé de la thèse : Approches universelles ou modèles spécifiques de gestion des ressources humaines dans les pays d’Europe centrale et orientale en transition vers l’économie de marché : le cas des joint- ventures en République tchèque
Présentée par : David CHELLY
Directeur de thèse : Claude PIGANIOL-JACQUET, Directrice de l’IGT, équipe de recherche de l’IAE de Tours Jury Nom Prénom Lieu d’exercice Qualité BOURNOIS FranckProfesseur deSciences de Gestion à l’Université Suffragant de LYON III DURAND Claude Professeur de Sciences de Gestion à l’Université Suffragant d’Evry LE BERRE Michel Professeur de Sciences de Gestion à l’Université Rapporteur Pierre Mendès-France de Grenoble II LIVIAN Yves- Professeur de Sciences de Gestion à l’Université Rapporteur Frédéric de LYON III REDOR Dominique Professeur de Sciences économiques à Lille I Suffragant
1
L’Université n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses : ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs. 2 Remerciements Les personnes sans qui cette thèse n'aurait pu voir le jour sont nombreuses. Je ...
Retrouvez cette thèse et plus de 3000 pages d’informations sur les pays d’Europe centrale et orientale sur
http://www.centreurope.org
Thèse pour l’obtention du titre de docteur de Thèse pour l’obtention du titre de docteur de
l’Université de Tours
Spécialité : Sciences de gestion
Soutenue le : 15 juin 1998 à Tours
Intitulé de la thèse : Approches universelles ou modèles spécifiques de gestion des
ressources humaines dans les pays d’Europe centrale et orientale
en transition vers l’économie de marché : le cas des joint-
ventures en République tchèque
Présentée par : David CHELLY
Directeur de thèse : Claude PIGANIOL-JACQUET, Directrice de l’IGT, équipe de
recherche de l’IAE de Tours
Jury
Nom Prénom Lieu d’exercice Qualité
BOURNOIS FranckProfesseur deSciences de Gestion à l’Université Suffragant
de LYON III
DURAND Claude Professeur de Sciences de Gestion à l’Université Suffragant
d’Evry
LE BERRE Michel Professeur de Sciences de Gestion à l’Université Rapporteur
Pierre Mendès-France de Grenoble II
LIVIAN Yves- Professeur de Sciences de Gestion à l’Université Rapporteur
Frédéric de LYON III
REDOR Dominique Professeur de Sciences économiques à Lille I Suffragant
1
L’Université n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans les thèses : ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.
2 Remerciements
Les personnes sans qui cette thèse n'aurait pu voir le jour sont nombreuses. Je
remercie tout d'abord mes proches ainsi que mes employeurs successifs pour la
compréhension dont ils ont fait preuve à tout moment de ma recherche.
Je souhaite également témoigner ma profonde reconnaissance à Monsieur Charles
SUAUD, professeur de sociologie à la Faculté de Nantes, ainsi qu'aux membres du jury,
pour l'intérêt qu’ils ont bien voulu porter à mon travail.
Ma dernière pensée concerne mon directeur de recherche, Madame Claude
PIGANIOL-JACQUET, directrice de l'IGT de Tours, avec qui j'ai été honoré de
travailler et de qui j'ai beaucoup appris pendant ces quatre années de recherche.
3 Table des abréviations
CAEM : Conseil d’Assistance Économique Mutuelle (COMECON en anglais).
CEFTA : Central European Free Trade Association (Association de libre-échange
de l'Europe centrale).
CEI : Communauté des États Indépendants.
CSNE : Coopérant du Service National en Entreprise.
ETS : Économies de type soviétique.
FMI : Fond Monétaire International.
GPAO : Gestion de Production Assistée par Ordinateur.
GPEC : Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences.
GRH : Gestion des Ressources Humaines.
IDE : Investissement Direct à l’Étranger.
Kc : Couronnes tchèques.
MRH : Management des Ressources Humaines.
PECO : Pays d'Europe Centrale et Orientale.
PC : Parti Communiste.
PIB : Produit Intérieur Brut.
PMN : Produit Matériel Net.
URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
4 Sommaire
Première partie Approches théoriques des facteurs de contingence de la gestion
des ressources humaines en Europe centrale et orientale
Chapitre 1 Aspects économiques et sociaux de la transition
Chapitre 2 Les filiales conjointes occidentales
Chapitre 3 Les comportements organisationnels
Chapitre 4 Choix et modélisation d’une politique de gestion des ressources humaines
Deuxième partie Les déterminants réels de la gestion des ressources humaines en
République tchèque
Chapitre 5 Panorama économique et social de la République tchèque
Chapitre 6 Les filiales conjointes occidentales en République tchèque
Chapitre 7 Comportements organisationnels et gestion des ressources humaines dans
un joint-venture franco-tchèque : TESLA TV
Chapitre 8 Remise en cause et enrichissement du modèle théorique de recherche
5
Introduction
6 Affranchis de la tutelle soviétique depuis fin 1989, les pays d'Europe centrale et
orientale vivent des moments décisifs de leur Histoire. En retrouvant leur souveraineté,
les États et leurs gouvernements mettent en place des politiques autonomes de
développement. Ainsi, l'ancienne dénomination de « Pays de l'Est » n’a-t-elle plus
guère de portée depuis l'effondrement du bloc communiste. L'unité économique et
politique ayant disparu, chaque pays connaît désormais sa propre évolution, avec des
bonheurs parfois fort différents. Tous partagent néanmoins, dans des mesures variables,
le rejet de l’économie de commandement et le choix de l’ouverture internationale et du
libéralisme.
Si l'actualité rend incontestablement pressante la nécessité de recherches en Europe
centrale et orientale, c'est au niveau de la firme que s'opèrent les changements les plus
significatifs. Quarante ans de mystère sur la moitié de l'Europe avaient attisé la
curiosité, mais, en définitive, la réalité est bien pauvre. Les entreprises de l’ancien Bloc
de l’Est sont entrées dans l'économie de marché dans un état de délabrement général, ce
qui a par ailleurs éveillé des déceptions dans l’esprit des Occidentaux, qui cultivent un
mythe tenace vis-à-vis des pays de l’Est.
La disparition progressive de l’ancien système a donné un sens nouveau au mot
« entreprise ». Désormais, la recherche du profit a officiellement succédé aux impératifs
de production du régime communiste. Pourtant, dans la pratique, les réformes s’arrêtent
au niveau macro-économique. Selon les pays, une part plus ou moins importante des
firmes ont déjà été privatisées, mais rares sont celles qui ont entamé leur
restructuration. Malgré le changement radical d’environnement, les entreprises
conservent en général un caractère largement bureaucratique, particulièrement
inefficace dans l'actuel contexte de transformations institutionnelles. Pour mener à bien
la transition vers le capitalisme, les entrepreneurs des PECO sollicitent l’assistance de
spécialistes occidentaux, mais ces derniers sont eux-mêmes partagés sur la manière de
conduire la gestion de ces entreprises encore fortement marquées par le passé.
7 Attirées par de faibles coûts de main-d’œuvre ou par l’opportunité de pénétrer de
nouveaux marchés, un nombre croissant d’entreprises occidentales choisissent
d’implanter des unités de production ou de commercialisation en Europe centrale ou
orientale. Pour des raisons autant juridiques que stratégiques, les joint-ventures ont
1constitué dans les premières années de la transition le mode d’implantation privilégié .
Dans ces entités où les divergences d'intérêts sont doublées d’incompréhension
interculturelle, la gestion des ressources humaines est confrontée à deux missions
principales :
_ La transition macro-économique est plus ou moins achevée selon les pays,
mais des problèmes de productivité subsistent systématiquement dans les
entreprises ;
_ Les objectifs divergents des acteurs locaux et étrangers (actionnaires,
managers, main-d'œuvre...) doivent être conciliés pour la réalisation de buts
communs.
Dans les conditions ainsi définies, deux choix intuitifs sont possibles : gérer les
ressources humaines selon les standards occidentaux ou bien tenir compte des
caractéristiques de la main-d’œuvre locale. Cette alternative transparaît dans la
première partie de l'intitulé de la présente thèse : Approches universelles ou modèles
spécifiques de gestion des ressources humaines dans les pays d’Europe centrale et
orientale en transition vers l’économie de marché.
Avant de suggérer des voies de réflexion par rapport à cette question centrale, il
1 Les joint-ventures ne constituent plus le mode d’implantation le plus fréquent pour tous les
pays et tous les secteurs en Europe centrale et orientale. Ainsi, dans le cas de l’implantation de
filiales de commercialisation et non pas de production, les créations ex nihilo deviennent
majoritaires. Les joint-ventures méritent cependant une attention supplémentaire, dans le sens
où ils posent l’ensemble des problèmes de gestion des ressources humaines que rencontrent
les implantations étrangères (Joint-venture club consortium, 1995).
8 convient de préciser les limites du sujet. En premier lieu, il ne s’agit pas de dresser des
généralités sur les firmes post-communistes, mais de s’intéresser à celles d’une zone
2géographique particulière, l’Europe centrale et orientale . Regroupés sous le terme
3générique PECO, la définition précise des pays de cette zone n’est pas aisée .
4L’acception la plus communément admise se limite aux anciens « pays de l’Est »
excepté l’Allemagne de l’Est, tandis qu’une acception plus large inspirée de l’Europe
géographique y inclut les pays situés à l’ouest de l’Oural, c’est-à-dire la Russie et la
5partie occidentale de ses anciennes Républiques . Il est ici choisi de retenir la
signification restreinte du terme PECO, plus usuelle car plus homogène. Le modèle de
gestion des ressources humaines à concevoir dans cette thèse devra donc s’appliquer
aux entreprises des anciens « pays de l’Est », dans la limite des caractéristiques
communes que présentent ces pays.
La recherche se restreint également aux entreprises industrielles privées, pour deux
raisons. D’une part, l’État constitue traditionnellement en Europe centrale et orientale
un actionnaire entretenant la confidentialité et aux motivations multiples et souvent
équivoques. D’autre part, l’importance et l’homogénéité du secteur secondaire facilite
les généralisations théoriques.
2 Les entreprises post-communistes recouvrent des réalités très différentes selon leur zone
géographique : Asie, Afrique, Amérique centrale ou Europe centrale et ex-URSS (GARRISSON
et REES, 1994).
3 La Commission Européenne s’est posée de nombreuses fois cette question dans la
perspective de l’élargissement de l’Union européenne. Selon l’article O du Traité de
Maastricht : « Tout État européen peut demander à devenir membre de la Communauté ». De
tro