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Description

licence, Supérieur, Licence (bac+3)
  • cours - matière potentielle : la confection
  • dissertation
  • cours - matière potentielle : l' année
  • mémoire
  • mémoire - matière potentielle : personnelle
  • cours - matière potentielle : étude
1 INTRODUCTION Plusieurs facteurs, au cours de l'année 2002, m'ont donné envie de consacrer ce mémoire à la littérature. D'abord, c'est au cours de la confection de mon dossier professionnel sur le plaisir de lire que j'ai rencontré C.Poslaniec, J.Fijalkow, E.Charmeux et d'autres écrivains et didacticiens, qui faute de toujours m'apporter des réponses, ont fait naître en moi des interrogations au sujet de la notion de littérarité.
  • produit de l'investigation des élèves lire de la littérature
  • scène finale du mariage
  • dire des stéréotypes, des mythes et des symboles
  • doute des classiques en puissance dans la littérature actuelle
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Langue Français

Extrait

INTRODUCTION

Plusieurs facteurs, au cours de l’année 2002, m’ont donné envie de consacrer ce
mémoire à la littérature. D’abord, c’est au cours de la confection de mon dossier
professionnel sur le plaisir de lire que j’ai rencontré C.Poslaniec, J.Fijalkow, E.Charmeux
et d’autres écrivains et didacticiens, qui faute de toujours m’apporter des réponses, ont fait
naître en moi des interrogations au sujet de la notion de littérarité. Ensuite, alors que nous
attendions l’heure du concours, sont parues les Instructions Officielles de 2002 qui, en
mettant la littérature sur le devant de la scène, ont investi l’école primaire d’une mission
supplémentaire en ce qui concerne la lecture. Dorénavant, l’école doit poursuivre un triple
objectif : apprendre à lire, apprendre à aimer lire et initier à la littérature. Aujourd’hui,
tous les collègues doivent enseigner entre 4h30 et 5h30 d’éducation littéraire et humaine
en cycle 3. Ils sont donc confrontés à ce problème : comment initier à la littérature ?
La littérature peut impressionner. Beaucoup la considère encore comme on objet
inaccessible, réservée seulement aux lettrés, seuls capables de faire preuve d’un jugement
esthétique et critique sur les œuvres. Collégiens, lycéens, universitaires ont été les acteurs
d’une tradition scolaire inflexible : chercher la signification des mots difficiles, répondre
à des questionnaires, faire des commentaires, écrire des dissertations et lire et relire les
pièces de Molière. Et moi la première jusqu’en licence ! Ai-je pour autant été initiée à la
lecture littéraire ? J’ai appris certes à décortiquer un texte mais, en toute franchise, cette
manie d’autopsier les œuvres a bien failli me gâcher à tout jamais le plaisir de lire et
surtout n’a pas répondu à cette question : qu’est-ce qu’un texte littéraire ? J’ai compris par
la suite que la réponse à cette interrogation, loin d’être évidente, a suscité bien des débats.
Ce n’est qu’après avoir répondu à ce questionnement et donné une définition de la
littérature que nous reviendrons à ce sujet en nous préoccupant de l’enseignement de la
littérature à l’école.
1Car notre sujet principal est celui-ci : Comment rénover l’enseignement de la
littérature ? Quelle forme peut prendre cet enseignement à l’école primaire ? Comment,
après avoir appris à aimer lire aux plus petits, donner aux grands l’envie d’entrer dans les
textes plus résistants et surtout leur donner la possibilité de les apprivoiser et d’accéder à
leur signification ? Nous proposons d’atteindre ces objectifs par la lecture en réseau. En
effet, l’intertextualité étant le mécanisme fondamental de la lecture littéraire, il est
intéressant d’initier les enfants à la culture littéraire par ce dispositif.
Après avoir défini la notion de littérature, nous nous interrogerons sur son enseignement à
l’école primaire et nous essaierons d’expliquer ce que peut être un dispositif pédagogique
fertile. Nous insisterons alors sur le concept d’intertextualité et sur la lecture en réseau. Pour
illustrer nos propos, nous exposerons deux projets. Le premier est une mise en réseau autour
du personnage stéréotype de la sorcière en CE2 ; le second est une lecture suivie du roman de
J.C Mourlevat, L’Enfant Océan en CM2. Nous nous attacherons, après avoir présenté les
projets, à analyser de manière objective le déroulement des activités en étudiant les difficultés
rencontrées et en nous demandant comment elles auraient pu être évitées

I QU’EST-CE QU’UN TEXTE LITTERAIRE ?

A. Des définitions de la littérarité non satisfaisantes
Les enseignants se voient déléguer aujourd’hui par l’Etat trois tâches dans le domaine de la
lecture : apprendre à lire, donner le goût de lire, initier les enfants à la littérature. Mais qu’est-ce que la
littérature ? Comment déterminer si un ouvrage est un texte littéraire ?
1. La littérature, c’est la beauté …
2« Ce qui caractérise la littérature, c’est la beauté » : répondent les Instructions Officielles de 1923. Voilà
une réponse simple et précise ! Donc nous en venons à nous demander ce qu’est le beau. D’après la
définition du Petit Robert c’est « ce qui fait éprouver une émotion esthétique ». Mais, l’émotion que je
vais éprouver moi en lisant un livre sera-t-elle obligatoirement éprouvée par un autre lecteur ? Aurait-on
une réponse plus précise dans les programmes de 1938 ? Les textes littéraires sont ceux « dont la beauté
est éternelle ». Le Ministère semble pour longtemps en rester à cette définition de la littérature
complètement absurde puisque totalement subjective.
« On est en bas dans les cales à souffler de la gueule, puants, suintants des rouspignolles, et puis
voilà ! » : Cette phrase profondément « laide » et vulgaire ne rentrerait donc en aucun cas dans la
définition de la littérature. Pourtant, elle est extraite de Voyage au Bout de la Nuit de Céline qui a
manqué de peu le prix Goncourt mais qui a été couronné par le Renaudot !
2. La littérature, c’est de la magie…
Les tentatives de clarification du champs littéraire ont quelquefois frisé le délire comme l’indique cet
extrait des Instructions Officielles de 1938 : « chez les bons écrivains, la pensée ou le sentiment ne font
qu’un avec la forme, et les groupes de mots que la voix réunit et découpe dans le texte correspondent
aux divers éléments de la pensée. » La littérarité serait donc, comme l’écrit Victor Hugo dans William
Shakespeare l’apanage des grands écrivains qui ont reçu un don du ciel : « Les chef d’œuvre ont un
niveau, le même pour tous, l’absolu ».


3. La littérature, c’est la postérité…
Il n’ y a peut-être que l’approbation de la postérité qui puisse établir le mérite réel des œuvres. En effet,
c’est quand les œuvres deviennent des « classiques » qu’elles revêtent une valeur indiscutable. L’œuvre
classique est reconnu par tous, est le reflet d’une culture nationale commune, a une puissance fondatrice
3aux yeux de l’individu, de la culture et de la société. Mais cette dénomination demande un certain
recul ; il y a sans doute des classiques en puissance dans la littérature actuelle. Mais quels sont-ils ?
4. La littérature, c’est l’affaire des institutions…
Après tout, pourquoi se creuser la tête puisqu’il existe des institutions pour décider ce qu’est la
littérature ? Celles-ci distribuent des prix (Interallié, Goncourt, Fémina, Nobel…) et jugent certaines
œuvres comme faisant partie de La Grande Littérature. Il est vrai que certains écrivains ayant été sacrés
sont toujours beaucoup lus aujourd’hui comme Giono, Colette, Queneau, Vian, Prévert, Céline, Breton,
Montherlant, Giraudoux, Anouilh, Aymé… Mais il faut savoir qu’environ 80 % des lauréats du 20°
siècle nous sont inconnus !
Cet enchaînement de paradoxes nous prouve que la littérarité d’un texte est une notion très
difficile à appréhender. Nous allons cependant continuer notre recherche et essayer d’apporter des
éléments de réponse viables.
B. Définition de la lecture littéraire
Nous ne chercherons plus la définition de la littérature mais la définition de la lecture littéraire. En effet,
même s’il existe des genres littéraires, c'est-à-dire des textes qui, par leurs caractéristiques, appellent une
certaine forme de lecture, rien ne nous empêche de lire un texte littéraire comme on lirait une liste de
commissions, passivement, sans aucun investissement ni aucune interaction entre le texte et le lecteur.
1. Le rôle du lecteur
« Un livre a toujours deux auteurs : celui qui le lit et celui qui l’écrit » Daniel Pennac
Le sens d’un texte n’est pas la somme des mots qui le compose. Prenons un exemple : je prends un
album qui a pour titre Je suis le chien. Premier problème : qui est « je » ? « Je » renvoie habituellement à
un narrateur que le lecteur connaît déjà. Ici ce n’est pas le cas. Deuxième problème : la polysémie du
verbe. Ce « je » inconnu est-il un chien ? Dans ce cas le narrateur de cette histoire serait un animal à
quatre pattes, ou le « je » est-il un humain qui suit un chien à la trace ? Voilà un ti

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