Ministère de l éducation nationale de la jeunesse et de la vie associative DGESCO Avril Prix national lycéen du cinéma Dossier pédagogique The Artist
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Niveau: Secondaire, Lycée
Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative (DGESCO) Avril 2012 Prix national lycéen du cinéma – Dossier pédagogique – The Artist The Artist de Michel Hazanavicius Dossier pédagogique Prix National Lycéen du Cinéma Dossier réalisé par Stéphane Cattalano / Zérodeconduite.net Du muet au parlant L'intrigue de The Artist se déroule entre 1927 et 1932, à Hollywood. En 1927, le cinéma muet semble à son apogée, à Hollywood comme en Europe. C'est le temps de L'Aurore (Murnau), Metropolis (Lang), Napoléon (Gance), des burlesques (Keaton, Chaplin, Harold Lloyd…) et des films d'aventures avec Douglas Fairbanks. L'absence de son à l'image est très vite palliée par la présence d'un accompagnement musical, formation orchestrale pour les soirées de gala, simple organiste ou pianiste lors de projections plus modestes. Les films se racontent aussi : parfois des bonimenteurs, présents dans les salles, prêtent leur voix aux acteurs muets. Si, dès les années 10, on procède chez Gaumont ou aux Etats-Unis à des essais peu concluants pour synchroniser des enregistrements sonores avec les images, il faut attendre 1927 pour assister à la projection d'un film parlant et sonore, Le Chanteur de Jazz avec Al Jolson. Le procédé Vitaphone dont la Warner avait le brevet exclusif impose définitivement l'idée d'un cinéma parlant.

  • ministère de l'education nationale, de la jeunesse et de la vie associative

  • art du gag

  • art du jeu et du travestissement

  • film hollywoodien

  • prix national

  • travestissement ponctuel de scènes emblématiques de l'œuvre hitchcockienne

  • cinéma muet


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Publié le 01 avril 2012
Nombre de lectures 25
Langue Français

Extrait

éduSCOL The Artistde Michel Hazanavicius
Du muet au parlant
Dossier pédagogique Prix National Lycéen du Cinéma Dossier réalisé par Stéphane Cattalano / Zérodeconduite.net
L’intrigue deThe Artistse déroule entre 1927 et 1932, à Hollywood. En 1927, le cinéma muet semble à son apogée, à Hollywood comme en Europe. C’est le temps deL’Aurore(Murnau),Metropolis(Lang),Napoléon(Gance), des burlesques (Keaton, Chaplin, Harold Lloyd…) et des films d’aventures avec Douglas Fairbanks. L’absence de son à l’image est très vite palliée par la présence d’un accompagnement musical, formation orchestrale pour les soirées de gala, simple organiste ou pianiste lors de projections plus modestes. Les films se racontent aussi: parfois des bonimenteurs, présents dans les salles, prêtent leur voix aux acteurs muets.
Si, dès les années 10, on procède chez Gaumont ou aux EtatsUnis à des essais peu concluants pour synchroniser des enregistrements sonores avec les images, il faut attendre 1927 pour assister à la projection d’un film parlant et sonore,Le Chanteur de Jazzavec Al Jolson.Le procédéVitaphonedont la Warner avait le brevet exclusif impose définitivement l’idée d’un cinéma parlant. C’est la première révolution du cinéma.
Toute l’organisation d’un tournageest à redéfinir: le silence s’impose sur le plateau. De nouveaux projecteurs adaptés au parlant et au son optique (Movietone) scellent la mort du cinéma muet. Le passage au parlant provoque aussi un bouleversement économique, car de nombreux musiciens de salle et acteurs sont contraints à une reconversion brutale, en même temps que de nouveaux métiers apparaissent, comme ceux d’ingénieur du son ou chef orchestrateur. Enfin, et surtout, cette période transitoiredonne lieu à de nombreux bouleversements esthétiques. Les réticences s’avèrent, certes, nombreuses et les tout premiers mois du cinéma parlant peuvent paraître bien frileux. Mais l’image d’un cinéma pétrifié par cette nouvelle invention semble aujourd’hui plus relever du mythe, tel qu’on le retrouve dansChantons sous la pluie. Martin Barnier a souligné combien le cinéma s’était aussi très vite emparé de cette possibilité pour donner une profondeur supplémentaire à l’image:« Les quelques mois pendant lesquels les équipes techniques sont restées timorées, effrayées par les micros, ne doivent pas cacher les trouvailles innombrables de tous les films de la généralisation du 1 parlant .». En 1932, le cinéma muet constitue ainsi un premier âge du cinéma, un temps révolu, mais le cinéma n’a rien perdu de son mouvement ni de son charme. La comédie musicale réconcilie le corps dynamique et la parole mélodieuse: George Valentin et Peppy Miller peuvent continuer de s’aimer.
Des lieux de mémoire
The Artist proposeune promenade à travers des films et des lieux qui constituent la mémoire du cinéma hollywoodien. Le film de Michel Hazanivicius parcourt ainsi différents espaces hantés par les spectres de ce premier âge d’or. Du panneau emblématique (à l’époque simple panneau publicitaire HOLLYWOODLAND) à la demeure de l’actrice, Mary Pickford, le film attache un soin méticuleux à restituer les lieux de ce premier âge du cinéma hollywoodien. Le film s’ouvre sur une séance de projection à l’Orpheum Theater, inauguré en 1926. L’imposant escalier duBradbury Buildingsymbolise aussi la croisée des destins entre Peppy Miller et George Valentin. Ces lieux ont leur importance :ils constituent un hommage rendu à l’industrie hollywoodienne, mais ils évoquent aussi les lieux de tournage des premiers burlesques ou de films plus récents. On aura plaisir à reconnaître une demeure aperçue dansle Kid, une entrée de studio entrevue dansQui veut la peau de Roger 2 Rabbit ?, ou l’escalier deBlade Runner.
1 . Martin Barnier,En route vers le parlant, Céfal, 2002, p. 195. 2 . On peut se reporter à l’excellent dossier (en anglais) : http://silentlocations.wordpress.com/2012/02/16/theartistlocationschaplinandpickfordrepost/
Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative (DGESCO) Prix national lycéen du cinéma – Dossier pédagogique – The Artist http://eduscol.education.fr/prixnationallyceencinema/
Avril 2012
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