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Langue Français

Extrait

L'été se termine, et avec le retour du mois de septembre arrivent les 27èmes jour-
nées Européennes du Patrimoine.
A cette occasion, l'association Saint-Moreil Patrimoine se mobilise et le 18 sep-
tembre prochain nous vous donnons rendez vous à 14 heures 30 pour la visite
détaillée de notre église « Saint-Maurille ». Les commentaires seront comme l'an
passé à Charrières assurés par notre collaboratrice Julie Gréze. Lors de cette
journée, et tout à fait exceptionnellement, le trésor de l'église (objets du culte et
mobilier divers) vous sera présenté. Il est en effet habituellement préservé en
lieux sûrs et invisible du public. Puisque l’Eglise est au coeur de nos préoccupa-
tions, je profite de l'occasion pour féliciter et remercier Madame Monique
Triquart pour le fleurissement et l'entretien qu'elle apporte régulièrement à l'édifi-
ce.
Outre les journées du patrimoine, j'aimerais revenir sur le joli succès rencontré
par notre exposition photos « Saint-Moreil d'hier et d'aujourd'hui » de cet été.
Vous avez été nombreux à apprécier notre travail, nous vous remercions pour
vos sincères encouragements. A ce propos j'informe toutes les personnes ayant
réservé le DVD de cette exposition, que leur commande sera honorée avant fin
septembre.
Dans l'infos Patrimoine 9 de juillet dernier, je vous parlais d'une demande réali-
sée par notre association en mars 2010 concernant la mise à disposition du local
communal vacant place de l'église tout à côté de la poste. Monsieur le Maire
nous a informé en août que la municipalité avait accepté notre demande. Bien
sûr, quelques travaux sont nécessaires, mais je pense que la situation de ce local
et sa configuration sont parfaitement adaptées à nos besoins. Dès que cet endroit
sera en mesure d'être ouvert à tous je vous en informerais par le biais de notre
journal.
Enfin c’est avec beaucoup de plaisir que nous accueillons dans notre association
Marthe Hannoyer et Vincent Pradet de Charrières, leur présence à nos côtés sera
essentielle, notamment pour la suite de l'étude du fabuleux site Templier de
Charrières. Leurs connaissances ne pourront que valoriser le travail effectué au
service de notre patrimoine.
Bel automne à vous tous.
Francis Bonnefond
L’Edito du Président
Association Saint Moreil Patrimoine
Sommaire :
L'art Gothique se substitue
peu à peu à l'art Roman au
cours du XIIème siècle.
L'orthographe du nom de
notre commune à évolué au
cours de son histoire
Le superbe autel en bois date
de 1861.
Le dossier du moment :
Les églises de nos communes
2
A découvrir :
L’autel de l’église
3
Le Saviez Vous ?
Les orthographes et noms
successifs de notre commune
4
Infos toponymie :
Le mot église et ses secrets...
4
La photo Mystère...
4
Infos et projet divers
4
3ème trimestre 2010—Numéro
10
Le Pommier-23400 Saint Moreil-Téléphone : 05 55 54 90 28 Tel port : 06 79 83 79 81
Messagerie : bonnefond.francis@orange.fr
Infos Patrimoine
« La Mémoire est l’avenir du passé » Paul Valéry
Page
2
Infos Patrimoine
3ème semestre 2010
L’Association Saint Moreil Patrimoine a décidé cette année de vous faire décou-
vrir, pour sa deuxième année de participation aux Journées Européennes du
Patrimoine, notre église Saint Maurille. C’est donc tout naturellement que nous
vous proposons ce dossier du moment sur « les églises de nos villages ».
Les premières églises au temps de la clandestinité (avant le IVème siècle) étaient
des « maisons églises », c'est à dire une pièce réservée dans la demeure des ri-
ches chrétiens. Puis des bâtiments dédiés furent construits, d'abord en bois puis
à partir du Xème siècle en pierre, avec la venue de l'art Roman (Xème- XIIème)
dont la manière de construire et les techniques utilisées sont inspirées de l'anti-
quité Romaine d'où d'ailleurs son appellation. L'art Gothique se substitue peu à
peu à l'art Roman au cours du XIIème siècle. Il rayonne ensuite dans toute l'Eu-
rope jusqu'au début du XVème. Cet art bénéficie alors d'importantes innova-
tions techniques : élévations des bâtiments, utilisation systématique de voûtes à
croisées d'ogives, amples portes, galeries ou fenêtres. La lumière entre en majes-
té dans ces édifices offrant ainsi une place de plus en plus importante à l'art du
vitrail et de la sculpture. L'art Gothique de son vrai nom « francigenum opus »
signifiait « manière de bâtir en île de France ». Le nom Gothique fut utilisé par
ses détracteurs dans un sens péjoratif, traduisant : « l'art venant des Goths ou barbares ayant ou-
bliés les techniques antiques ». Ce jugement est aujourd'hui discutable tant les deux styles sont
reconnus et admirés. L'architecture Gothique est finalement peut-être plus une évolution qu'une
rupture.
Les églises de nos campagnes seraient par principe à l'origine toutes orientées vers l'Est. Cette
orientation suscite parfois quelques confusions certains de ces bâtiments ayant été modifiés au
cours du temps. Bordées de leur cimetière, elles étaient situées principalement soit en position
centrale, soit en bout de village. En Creuse, elles étaient construites en granit d'extraction locale.
Il semble que la plupart de ces édifices étaient à l'origine entièrement réalisés en pierre de taille,
les altérations et les adjonctions successives montrent que cette mise en oeuvre soignée n'a pas
toujours été respectée. Les décors intérieurs et extérieurs (portails, chapiteaux, clés de voûte...)
sont pratiquement toujours traités en granit. Pour la couverture, la chaume semble avoir été le
matériau le plus largement utilisé jusqu'au XIXème siècle. Actuellement 85 % des églises sont
couvertes en ardoises le reste en tuile. A l'origine, nos églises rurales ont en commun une grande
simplicité de plan : de forme rectangulaire à chevet unique. Diverses adjonctions (clochers, cha-
pelles latérales...) ne se rajoutent que tardivement entre le XVème et le XIXème. Les chapelles
sont assez souvent situées symétriquement de part et d'autre de la nef, donnant aux églises leur
plan cruciforme actuel. Une sacristie était ordinairement accolée au flanc Nord de la Nef à partir
du XVIIIème siècle (comme à Saint-Moreil).Les clochers-mur étaient en partie de construction
simple et économique, très largement adopté dans les églises rurales (environ 70 % des construc-
tions), il consiste en l'exhaussement du mur occidental, dans lequel sont aména-
gées des baies abritant une ou plusieurs cloches, le clocher de notre église en est
un joli exemple.
Outre l'aspect religieux de ces édifices, il est incontestable, compte tenu de
l'époque et des moyens existants, qu'il s'agit bien de vrais chefs d'oeuvre d'archi-
tecture et de construction. Le bâtisseur du Moyen Age a apporté une dimension
nouvelle à la vie économique, sociale et religieuse de ses contemporains. Il se
doit de posséder avant tout sur le plan technique une parfaite connaissance de la
taille de la pierre et de la charpenterie. Au XIIème siècle il n'existe ni école ni
diplôme d'architecture. Ses compétences professionnelles le place bien au-
dessus du simple exécutant. La conception de l'art religieux à cette époque peut
en effet se résumer en une perpétuelle recherche de la beauté parfaite s’inscri-
vant dans la durabilité. Le bâtisseur du Moyen Age, savait avant tout que c'est
sur lui, ses connaissances et son savoir faire que reposerait l'édifice. Huit cent
ans plus tard, en regardant aujourd'hui l'église de Saint-Moreil, force est de cons-
tater que le bâtisseur du Moyen Age a tenu ses engagements.
Dossier du moment : Les églises de nos villages
La lumière entre
en majesté dans
ces édifices,
offrant ainsi une
place de plus en
plus importante
à l’art du vitrail
et de la
sculpture.
Clocher mur
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Infos Patrimoine
3ème semestre 2010
A découvrir : l’autel de notre église
Le superbe autel en bois date de 1861 il remplace l’autel en granit
médiéval dont les vestiges sont conservés à l’espace Patrimoine.
Cinq niches y sont sculptées, représentant cinq personnages. Il est
attribué à l’Abbé Chaput, curé de la commune jusqu’en 1880. Il
aurait également sculpté le confessionnal. Aucune preuve tangible
n’existe malheureusement.
De gauche à droite les sculptures représentent : l'éducation de la
Vierge, Saint-Jean Baptiste, la Vierge, Saint-Joseph et une Sainte
non encore identifiée. Le travail du sculpteur est précis et de
grande qualité, je vous invite à vous y attarder.
Le saviez vous ?
L'orthographe du nom de notre commune à évolué au cours de son histoire, au ryth-
me des évolutions de la langue française : latin, ancien français, occitan, puis français
moderne.
Ainsi, pouvait-on lire en :
1282 Sancti Maurillii
1398 Sancto Maurello
1561 Sainct Maureilh
1773 Saint Maureil ou Saint Maurille
Sous la révolution, Saint Maurille devient Ganne la Montagne, sous l’influence de la
révolution qui rejette les appellations religieuses.
Ce n'est qu'en 1861 qu'apparait Saint Moreil tel qu'on le connait aujourd'hui.
Infos toponymie : « église »
A l'origine, le mot « église » du grec
ecclésia
décrit, au sens
profane, une assemblée réunie pour délibérer. Il désigne au
sens religieux la communauté d'hommes et de femmes
convoqués par Dieu et appelés hors du monde. Une as-
semblée qu'il réunie, met à part et qu'il sanctifie.
Saint Maurille
Vitrail du choeur -
XIXème
Dans le précèdent numéro l'étrange instrument proposé était un
seran
, il s'agit d'un peigne servant à démêler la
filasse du chanvre. Cet outil était très utilisé jusqu'au début du XXème siècle.
La photo mystère
Infos Patrimoine journal d’informations de l’association Saint Moreil Patrimoine. Imprimé par les imprimeries Fabrègue distribué par nos soins.
Directeur de la rédaction : Francis Bonnefond ; conception, réalisation et mise en page : Virginie Bonnefond ; articles, photos et informations : les
membres de l’association
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Infos Patrimoine
3ème semestre 2010
Où peut-on admirer cette
sculpture de visage humain?
Le DVD de l’expo 2010 « Saint Moreil d’hier et d’aujourd’hui » est disponible à
partir de la fin du mois au prix de 5 euros pièce pour ceux qui ne l’ont pas encore
commandé.
Infos diverses
En préparant l’exposition de l’été 2010, nous avons pu constater sur une ancienne carte
postale qu’une très belle croix en bois ornait le bac de l’entrée de l’église à gauche
(jusqu’aux années 30 apparemment). Nous avons l’idée de refaire faire cette croix et de la
réinstaller à cette même place. Nous sommes ouverts à vos avis et suggestions concer-
nant cette idée.
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