CRI 17 mars 2011
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Description

  • exposé - matière potentielle : des professeurs
  • exposé - matière potentielle : liminaire d' appréciation sur le rapport
  • exposé
17 mars 2011, au siège du Parlement de la Communauté française Présidence de M. Luperto, président du Parlement de la Communauté française. M. le président. – Au nom du parlement de la Communauté française, je suis très heureux de vous accueillir à cette nouvelle séance plénière des États généraux des médias d'information. Je vous remercie pour votre présence en ce jour particulier qui voit les travaux entrer dans leur phase pratique. Enfin ! diront certains… En effet, le rapport introductif, rédigé par les professeurs Antoine et Heinderyckx, a été déposé sur vos bancs et est désormais accessible à tous.
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Langue Français

Extrait

17 mars 2011, au siège du Parlement de la Communauté française

Présidence de M. Luperto, président du Parlement de la Communauté française.
M. le président. – Au nom du parlement de la Communauté française, je suis très heureux de
vous accueillir à cette nouvelle séance plénière des États généraux des médias d’information.
Je vous remercie pour votre présence en ce jour particulier qui voit les travaux entrer dans leur
phase pratique. Enfin ! diront certains…
En effet, le rapport introductif, rédigé par les professeurs Antoine et Heinderyckx, a été déposé
sur vos bancs et est désormais accessible à tous. Il servira de socle aux travaux des ateliers et pourra
être consulté par tous les acteurs du secteur, qui auront ainsi l’opportunité de vérifier si les données
collectées sont pertinentes, validées et exactes, et si les hypothèses et propositions formulées sont
conformes à votre réalité quotidienne.
Je fais confiance à nos rapporteurs qui ont, pour la première fois en Communauté française,
réalisé un travail d’ampleur sur le monde de la presse en général. En outre, ils proposent des pistes qui
alimenteront bien des réflexions et susciteront bien des remarques de votre part. Tant mieux, le débat
n’en sera que plus nourri. C’est un travail de qualité et je tiens publiquement à le saluer.
Pour éviter toute interprétation, je précise qu’il s’agit d’un rapport commandé par notre
parlement à deux éminents experts issus de nos universités. Le rapport et ses conclusions relèvent de
leur responsabilité intellectuelle et ne reflètent nullement une prise de position du parlement de la
Communauté française Wallonie-Bruxelles sur le débat en cours.
Il s’agit également pour nous de fournir aux participants de ces états généraux un travail de
base qui permette de lancer une réflexion de fond lors des trois ateliers définis dans le cahier des
charges.
J’en viens au déroulement de cette séance. Dans quelques instants, nous suivrons les exposés
des professeurs Antoine et Heinderyckx sur le rapport général introductif aux états généraux. Après
quoi, je vous présenterai le cadre général du travail de ce premier atelier. Ensuite, vous pourrez
interroger les rapporteurs. Je vous demanderai de limiter vos interventions à une question et de ne pas
vous lancer dans un exposé liminaire d’appréciation sur le rapport.
Je salue la présence parmi nous de parlementaires et de membres du cabinet de la ministre
Laanan.
Je cède à présent la parole aux professeurs Antoine et Heinderyckx.
M. François Heinderyckx. – L’histoire des médias est ponctuée de phases de turbulences,
provoquées notamment par l’apparition et l’adoption de nouveaux médias qui bousculent les
équilibres, les usages et les acteurs.
En dehors de ces phases de rupture, l’évolution du paysage médiatique est permanente. Elle
est une succession d’ajustements aux contextes économiques, sociaux, politiques et culturels.
S’il est largement accepté aujourd’hui que le secteur médiatique n’est pas un secteur
économique comme les autres – on parle d’ailleurs « de l’exception culturelle » dans laquelle
s’intègrent les médias –, on peut de la même manière défendre l’idée que l’information, à son tour,
n’est pas un contenu médiatique comme les autres, une sorte d’exception dans l’exception. Les médias d’information représentent un secteur stratégique, par leur poids économique, mais
aussi parce que de ces médias dépendent très largement l’information des citoyens et leur capacité à
comprendre le monde dans lequel ils vivent, à identifier les enjeux et à fonder leurs choix, y compris
politiques.
Les médias d'information ne sont donc qu'un rouage de la démocratie représentative et l’on ne
peut que se réjouir de l'initiative du parlement de la Communauté française d'organiser ces états
généraux.
Le professeur Frédéric Antoine et moi-même avons été chargés de préparer un état des lieux
des médias d'information en Belgique francophone. Celui-ci a été mis à votre disposition au début de
cette séance. Il sera mis en ligne dès cet après-midi. Ce document de près de 200 pages matérialise un
exercice inédit de synthèse sur la question, comprenant des données factuelles sur différents acteurs et
aspects des médias de l'information mais aussi, lorsque cela était possible et pertinent, de
comparaisons avec la situation en France et en Flandre ainsi que des données historiques sur les dix
dernières années.
Nous y avons réuni des informations disparates mais aussi originales et des données inédites.
Le document est destiné à identifier les enjeux et à ouvrir certaines pistes pour anticiper l'avenir.
Cet état des lieux n'est évidemment pas exhaustif, il contient sans doute des erreurs ou des
imprécisions. C’est un peu un puzzle où beaucoup de pièces manquent ou sont abîmées tandis que
d'autres proviennent d'un autre puzzle.
Cependant, l'image que propose ce puzzle incomplet constitue une vision inédite et stimulante.
Ce rapport a été réalisé dans des délais très courts et n'a pas la prétention de représenter l'alpha
et l'omega. Ce n'était d'ailleurs pas le but ; ce document est une base de travail pour les états généraux
et pour les ateliers. Il est un point de départ et non un aboutissement.
Nous allons vous en présenter quelques éléments pour marquer le coup d'envoi de ces états
généraux..
Les médias d’information, au sens où nous l'avons envisagé pour ce rapport, se composent de
la presse écrite, magazines et quotidiens, de la télévision et de la radio de l’information, d'Internet et
du web.
Notre exposé sera structuré en quatre parties. Une première sur l'offre des médias
d'information et sur ce que l'on sait de leurs audiences et publics. Une deuxième, sur les entreprises qui
produisent des contenus d'information, y compris sur les aides et le marché publicitaire. La troisième
sera consacrée aux journalistes et, enfin, nous terminerons par quelques mots sur les défis et les
enjeux.
J’en viens à l’offre et aux publics. Que peut-on en dire ?
Dans la presse quotidienne, si vous examinez les statistiques des dix dernières années sur la
diffusion totale de la presse quotidienne belge francophone, vous apercevez une tendance plutôt
décroissante, avec un sursaut en 2007, qui correspond à l'introduction dans les statistiques
d'authentification du SIM de la diffusion de Metro, le quotidien gratuit francophone. Abstraction faite
de cela, vous apercevrez que la tendance entamée en 2000 se poursuit et que l'écart entre les diffusions
totales de 2000 et de 2010 est important. En effet, avec l'ajout de Metro, on en revient au niveau de
2010. Si on ne tient pas compte de la diffusion de Metro, on constate que la tendance à la baisse reste
importante et stable. En Flandre, les chiffres de diffusion sont plus élevés mais on constate également une tendance
à la baisse qui est cependant moins marquée sur cette période de dix ans.
La diffusion de Metro se superpose également sans accroître exagérément les parts de marché
de la diffusion. On constate un phénomène d'empilement alors que la tendance générale reste assez
stable.
D’après les données de 2010, le nombre d’exemplaires diffusés par mille habitants semble être
un point de comparaison intéressant entre la Belgique francophone, la Belgique néerlandophone et la
France. On constate un écart considérable entre les deux parties de la Belgique : un jour moyen, un
peu plus de 100 exemplaires par mille habitants sont diffusés en Belgique francophone contre 178 en
Flandre. En France, ce chiffre se situe à peu près entre les deux.
Cette diffusion passe par plusieurs types de points de vente. Le premier mode de diffusion au
numéro, donc hors abonnement, est la librairie. Entre 2007 et 2009, donc sur une période beaucoup
plus restreinte que les chiffres précédents, la diminution de la diffusion au numéro est assez marquée.
Et la baisse la plus importante a lieu dans les librairies. Malheureusement, la baisse s’explique en
partie par une tendance à la disparition des points de vente, à commencer par les librairies. Les études
du Syndicat neutre pour Indépendants (SNI)

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