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RBC GESTION MONDIALE D'ACTIFS Les problèmes budgétaires de l'Europe refont surface. Avec le plan de sauvetage récemment négocié par le Portugal et le retour des rumeurs sur la fragilité de la Grèce, les malheurs du continent font de nouveau les manchettes. Selon nous, ce regain d'intérêt a tardé à se manifester, car le risque de défaillance des pays européens lourdement endettés demeure extrêmement élevé (fi gure 1). Les problèmes liés à la dette souveraine de l'Europe constituent peut-être le plus grand risque qui menace actuellement les marchés fi nanciers.
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Langue Français

Extrait

RBC GESTION MONDIALE D’ACTIFS
REPÈRES ÉCONOMIQUES
Vue d’ensemble pour les investisseurs MAI 2011
La dette souveraine glisse vers un
défaut de paiement
POINTS SAILLANTS
› Il est peu probable que les problèmes budgétaires de l’Europe disparaissent, et la
Grèce pourra difficilement se soustraire à un défaut de paiement.
› Ce sont les institutions financières européennes qui courent les plus grands dangers ;
les banques grecques devront être renflouées pour éviter un effet domino.
Eric Lascelles › Toutefois, les difficultés de l’Europe ne devraient pas nuire outre mesure aux
Économiste en chef perspectives de croissance mondiale, du moins tant que la faillite des banques est
RBC Gestion mondiale d’actifs Inc. écartée.
Les problèmes budgétaires de l’Europe refont surface. Avec
Figure 1 : Augmen. des écarts de taux sur les oblig. d’État européennes
le plan de sauvetage récemment négocié par le Portugal Oblig. d’État de 10 ans moins oblig. allemandes de 10 ans
et le retour des rumeurs sur la fragilité de la Grèce, les
1200
malheurs du continent font de nouveau les manchettes. Espagne
GrèceSelon nous, ce regain d’intérêt a tardé à se manifester, car 1000
Irlandele risque de défaillance des pays européens lourdement
Portugal800
endettés demeure extrêmement élevé (fi gure 1).
600
Les problèmes liés à la dette souveraine de l’Europe
400constituent peut-être le plus grand risque qui menace
actuellement les marchés fi nanciers. L’endettement
200
des gouvernements grec, irlandais et portugais est très
0élevé et de plus en plus diffi cile à gérer. Les plans de
oct. 09 janv. 10 avr. 10 juill. 10 oct. 10 janv. 11 avr. 11 juill. 11
sauvetage très médiatisés et principalement fi nancés
Source : Haver Analyticspar l’Allemagne et la France ont été d’un grand secours,
mais ils n’ont servi qu’à remédier au manque de
Chacune de ces conditions est déjà mise à mal. En effet, les liquidité, sans résoudre le problème de l’insolvabilité.
marchés fi nanciers ne coopèrent pas, et la détermination
Afi n d’éviter un défaut de paiement, tout doit se dérouler des créanciers comme celle des débiteurs s’effrite. De plus,
exactement selon le scénario idéal. Les marchés fi nanciers selon notre modèle, il y a peu d’espoir que la Grèce trouve
ne doivent pas se laisser gagner par la panique, les une solution viable pour gérer sa dette ; c’est pourquoi une
pays créanciers doivent continuer à faire preuve de restructuration de celle-ci semble presque inévitable. De
générosité malgré la désapprobation de leur électorat leur côté, l’Irlande et le Portugal sont au bord du gouffre.
et les pays débiteurs doivent endurer des années de
Un défaut de paiement dans ces trois pays aurait pour diffi cultés économiques tout en se débattant avec
effet non seulement de terrasser les porteurs d’obligations l’agitation intérieure. Enfi n, il doit d’abord et avant tout
de ces États, mais aussi de plomber l’ensemble du y avoir un plan mathématiquement réalisable pour
secteur bancaire européen. Cette deuxième conséquence revenir à un niveau d’endettement supportable.
est celle qui devrait susciter le plus d’inquiétudes, car
PbRBC GESTION MONDIALE D’ACTIFS
selon nos calculs, plusieurs banques européennes Figure 2 : La grande récession a vidé les coffres des
vont probablement devenir insolvables à leur tour si gouvernements
aucune mesure corrective n’est prise. Pour éviter ces
55 Revenus des gouvernements Dépenses des gouvernements
répercussions économiques disproportionnées, il est
2008absolument indispensable que les grandes banques 50
2009soient offi ciellement recapitalisées dans le cadre du
2010
processus de restructuration de la dette européenne. 45
Mais même si le défaut de paiement de la dette 40
souveraine est géré de manière adroite, le secteur
35bancaire européen sera ébranlé, et la croissance du
crédit ralentira considérablement. Cette situation va
30
probablement freiner l’économie européenne et avoir les
Grèce Irlande Espagne Grèce Irlande Espagne
habituelles implications au niveau des investissements,
Source : FMI
notamment un ralentissement de la croissance des
bénéfi ces des sociétés, une baisse de l’infl ation et
Figure 3 : L’endettement de la Grèce a été encouragé par la baisse un rythme moins soutenu des hausses des taux de la
constante des coûts d’emprunt
Banque centrale européenne (BCE). Mais ceux qui
souhaitent la disparition pure et simple de la zone euro 30
sous-estiment la force des liens qui la maintiennent.
25
20Les origines
15
Comment ces pays se sont-ils retrouvés dans une
situation budgétaire aussi précaire ? À cause des effets 10
combinés de la malchance, des mauvaises décisions
5
économiques et d’une réglementation inadéquate.
0
Nous savons tous ce qu’il en est de la malchance. De
nombreux pays qui s’étaient tenus à l’écart des excès
Sources : Banque de Grèce, Haver Analytics
du marché hypothécaire américain ont néanmoins été
secoués par la crise du crédit et la récession mondiale qui
que l’on connaît actuellement. Les pays comme la Grèce
en ont résulté (fi gure 2). La crise a mis un frein aux revenus
et le Portugal ont contribué à leur propre désastre en
des États, tout en accélérant les dépenses publiques à
maintenant des défi cits budgétaires chroniques et en
cause de programmes de stabilisation comme celui de
accordant la priorité à leurs intérêts économiques et
l’assurance emploi. En outre, les gouvernements ont été
politiques immédiats au détriment de la stabilité à long
fortement encouragés à consacrer davantage d’argent
terme. Entre le début des années 1990, période durant
aux mesures de relance afi n d’éviter une dépression
laquelle les bases défi nitives de la zone euro ont été
mondiale. Les pays qui disposaient d’un grand secteur
fi xées, et 2005, les intérêts payés par la Grèce sur ses titres
bancaire d’envergure internationale ont été frappés de
de 10 ans sont passés d’un taux exorbitant de 25 % à
plein fouet et, dans plusieurs cas, des plans de sauvetage
seulement 3 % (fi gure 3). En effet, les marchés fi nanciers
fi nancés par les gouvernements ont été adoptés. Cet
ont cessé de différencier les profi ls de risque des États
affl ux de problèmes provoqués par le resserrement du
membres. Lorsque le coût d’emprunt est divisé par huit,
crédit a amené les défi cits publics à des sommets sans
il est diffi cile de résister à la tentation d’emprunter.
précédent, et ce, précisément au mauvais moment.
C’est ainsi qu’a commencé l’endettement excessif de
la Grèce et de quelques autres pays en périphérie.
De mauvaises décisions
Cependant, ils ne sont pas les seuls responsables. Tandis Toutefois, la malchance n’explique pas tout. De mauvaises
que la Grèce empruntait au-delà de toute prudence, décisions ont également conduit à la situation fâcheuse
2 | REPÈRES ÉCONOMIQUES
92 94 96 98 00 02 04 06 08 10
Taux des titres de 10 ans (%)
En % du PIBRBC GESTION MONDIALE D’ACTIFS
d’autres pays comme l’Allemagne épargnaient (et donc
Figure 4 : Le va-et-vient de la detteprêtaient) massivement. Les banques allemandes ont
rendu ces transactions possibles en réaffectant une part
Étape 1 : Les pertes du
secteur bancaire sont transférées importante de l’épargne considérable de l’Allemagne
aux gouvernements par voie de renflouement
à des obligations et des investissements grecs. Les
banques ont profi té des rendements élevés, et la BCE a
Étape 2 : La défaillance des
gouvernements rejaillit sur les traité toutes les obligations d’État européennes sur un
banques en raison des pertes
de leurs titres de créanceSecteur pied d’égalité, en considérant qu’elles ne présentaient
Gouverne-
bancaireaucun risque, pour les besoins en liquidités et ment
l’escompte offi ciel. La situation semblait idéale jusqu’à
ce qu’elle se dégrade. L’Allemagne et la France ont beau
prêcher la vertu et sermonner sévèrement les pays Étape 3 : Les banques sous-capitalisées
(&

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