Le consensualisme Introduction Depuis le droit romain, le formalisme a évolué de façon discontinue dans le corpus du droit des contrats. La consécration par le code civil du consensualisme comme principe directeur a relayé le formalisme au rang des exceptions. Mais depuis une cinquantaine d’années, il est remarquable de noter que le formalisme renaît notamment sous sa forme indirecte. Cette renaissance est cependant contrariée par les juristes qui restent attachés aux principes du consensualisme et tentent de limiter la fougue du législateur. Il est en effet tentant de conclure que le législateur voit surtout les avantages du formalisme en termes de sécurité juridique et de prévention alors que le juge est naturellement confronté aux inconvénients des exigences de forme en ayant à trancher des débats où une personne tente d’échapper à ses engagements par une irrégularité purement formelle. Le juge serait en effet porté à privilégier la parole donnée sur la forme de l’engagement. Sur quelles bases conclut-on donc un contrat quelque soit la nature de l’approche adoptée? Qu’entendons-nous par la notion de consensualisme au sens strict et au sens large ? Et finalement, quelles seront les conséquences et les effets de l’approche consensualiste ?