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Langue Français

Extrait

La nature va-t-elle séduire les mécènes ?
Etudes et statistiques le prouvent : l'action en faveur des espaces naturels est le
parent pauvre du mécénat. La nature n'aurait-elle donc pas une bonne image auprès
des entreprises ? La protection d'un espace privilégié ne ferait-elle pas rêver un
mécène ? Ou bien les protecteurs sont-ils trop timides et n'osent frapper aux bonnes
portes ? Toutes ces questions ont été débattues les 3 et 4 mai 2006 à Menton, au cours
de l'université du Réseau des gestionnaires d'espaces protégés de Provence-Alpes-Côte
d'Azur.
On peut s'étonner que, au moment où les entreprises multiplient les
initiatives en faveur du développement durable, très peu d'entre elles
s'intéressent à la protection de la nature et à la sauvegarde de l'environnement.
C'est pourtant un des trois piliers de ce développement prôné depuis le
sommet de Rio de 1992. Mais voilà : à la différence de nos voisins du Nord de
l'Europe, les Français se montrent moins sensibles à la protection de la nature
qu'à l'action humanitaire ou à l'encouragement des arts.
Il est vrai que la France a une tradition bien ancrée pour le mécénat
culturel, qui remonte à François 1er. Il s'est beaucoup développé sous le
magistère d'André Malraux, dans les années 1960, et il a été dopé par la loi
Aillagon de 2003, qui accorde une ristourne d'impôts de 60% aux donateurs.
Comme l'a dit Bernard Tramier, directeur de l'environnement chez ELF, puis
responsable à la fondation TOTAL, "Vous avez le Tout-Paris si vous inaugurez
une aile du Louvre, mais presque personne si vous inaugurez la réserve
naturelle du Vercors".
Depuis le fameux appel de l'abbé Pierre, à l'hiver 1954, on sait aussi que
les Français peuvent se montrer très généreux pour l'action sociale et
humanitaire. Cette tradition a été renouvelée avec Coluche et ses "Restos du
coeur", qui drainent chaque année des millions d'euros pour distribuer des
repas aux pauvres.
Le résultat, ce sont les chiffres donnés par Dominique Legrain, ancien
directeur adjoint du Conservatoire du littoral, actuellement inspecteur général
de l'environnement : en 2002, 56% du mécénat était culturel, 40% humanitaire
ou social et seulement 4% "naturel". Une note d'optimisme est cependant venue
de l'ADMICAL (Association pour le développement du mécénat industriel et
commercial), dont la représentante, Nicole Jimenez, a donné les derniers
chiffres : en 2005, le mécénat "strictement nature" est remonté à 19% du total, ce
qui est très inférieur au mécénat anglais ou américain, mais qui témoigne
néanmoins d'un progrès très récent.
L'environnement, une notion neuve
Si l'action culturelle et humanitaire draine 80% des fonds du mécénat
aujourd'hui en France, c'est parce que cette tradition est historiquement bien
implantée, alors que la préoccupation de l'environnement est une idée neuve.
Le ministère de l'environnement n'existe que depuis 1971 et il a fallu attendre le
sommet de la Terre de Rio, en 1992, pour que les entreprises entendent parler
25/08/2006
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