1 La portée de la négation ? Christian TOURATIER Université de Provence Pour poser le problème délicat de la portée de la négation, je vous propose une petite visite guidée dans un certain nombre de grammaires françaises ou de grammaires latines. 1. BON NOMBRE DE GRAMMAIRES IGNORENT TOUT SIMPLEMENT CE PROBLÈME. Pour la plupart des grammaires scolaires, le chapitre sur la négation consiste à préciser la morphologie et l'usage de la négation, mais il ne dit rien de l'éventuelle portée de cette négation. Trois grammaires françaises, d'époque différente, illustrent bien cette façon de voir. La vieille grammaire de Noël et Chapsal traite en quelques paragraphes du problème de la négation : « 643. La négation se compose de ne, ne pas, ne point : je n'ose, je n'ose pas, je n'ose point. Ne est la plus faible des négations, ne point est la plus forte, ne pas tient le milieu. 644. Les locutions conjonctives à moins que, de peur que, de crainte que, et le verbe empêcher veulent toujours après eux la négation ne : A moins que vous NE lui parliez ; de peur qu'on NE vous trompe (Acad.). <…> 645. La négation ne s'emploie également après autre, autrement, plus , mieux, meilleur, et les verbes craindre, avoir peur, trembler, appréhender : Il est tout autre qu'il N'était.
- sens négatif
- haud
- problème délicat de la portée de la négation
- gaillard
- grammaire du latin
- expression res
- négation de phrase