Les cotillons célèbres I
95 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les cotillons célèbres I

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
95 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les cotillons célèbres I

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 08 décembre 2010
Nombre de lectures 192
Langue Français

Extrait

The Project Gutenberg EBook of Les cotillons célèbres, by Émile Gaboriau This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net Title: Les cotillons célèbres Author: Émile Gaboriau Release Date: November 19, 2005 [EBook #17105] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES COTILLONS CÉLÈBRES *** Produced by Carlo Traverso, Chuck Greif and the Online Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This file was produced from images generously made available by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr) LES COTILLONS CÉLÈBRES PAR ÉMILE GABORIAU PARIS E. DENTU, ÉDITEUR LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES PALAIS-ROYAL, GALERIE D'ORLÉANS, 13 MDCCCLXI TABLE DES MATIÈRES. I. Les Maîtresses légendaires II. Agnès Sorel III. Les Amours de François Ier IV. La comtesse de Chateaubriant V. La duchesse d'Etampes VI. La belle Ferronnière VII. Diane de Poitiers VIII. Marie Touchet IX. Le Vert-Galant X. La belle Gabrielle XI. Henriette d'Entragues XII. Mademoiselle de Hautefort et mademoiselle de La Fayette DIANE DE POITIERS Un vieil ami de ma famille, que je consulte quelquefois, bien que la jeunesse présomptueuse d'aujourd'hui le considère, en raison de sa qualité d'académicien, comme fort peu apte à juger des choses littéraires, m'a affirmé que, de son temps, un livre ne paraissait jamais sans une préface, d'autant plus longue que le livre était plus mauvais, dans laquelle l'auteur exposait au lecteur les «motifs urgents qui l'avaient déterminé à prendre la plume.» Je me conformerai à cet «usage antique et solennel,» quoiqu'il soit fort passé de mode depuis qu'il est devenu presqu'aussi facile de faire un livre que de ne pas faire une comédie en cinq actes et en vers pour l'Odéon. La littérature courante et le roman soi-disant historique ont depuis longtemps défiguré toutes ces femmes célèbres, parvenues de l'amour, reines de la main gauche, de par leur esprit ou leur beauté. Héroïnes de drame ou de roman, les maîtresses des rois de France ont dû subir toutes les vicissitudes de l'intrigue ou de la mise en scène, tantôt placées dans le nuage ou traînées au ruisseau. La sévère histoire se voilait la face, mais les romanciers et les dramaturges sont impitoyables. Si bien que nous ne connaissons plus guère aujourd'hui «ces reines d'amour,» qui, d'un regard souvent ont changé la politique des rois qu'elles dominaient. Que les dames se plaignent donc encore de la loi salique!!! J'ai entrepris de restituer à ces femmes célèbres leur véritable physionomie. Ce n'est ni une réhabilitation ni un anathème, je ne tresse point de couronnes, mais je ne prépare pas de claie. Au milieu de toutes les contradictions des chroniques et des mémoires, j'ai cherché la vérité, voilà tout. Quant à ce titre de Cotillons célèbres que d'aucuns trouveront peut-être un peu vert, je l'ai sans façon emprunté à S.M. le roi de Prusse. Il y a longtemps que trop de gens travaillent pour le roi de Prusse: il n'est pas malheureux qu'une fois par hasard il se trouve avoir travaillé pour quelqu'un. I LES MAITRESSES LÉGENDAIRES. Avec Clovis, le premier roi des barbares Francs, commence la longue liste de ces favorites qui, de règne en règne, se transmirent le sceptre du caprice et dont quelques-unes, plus habiles ou plus ambitieuses que les autres, dirigent et résument la politique de leur temps. Dans l'acception moderne du mot pourtant, les descendants chevelus de Mérovée, les héritiers abâtardis de Charlemagne et les premiers successeurs de Hugues Capet n'eurent point de maîtresses, mais plutôt à la fois plusieurs femmes de rangs et d'ordres différents. Ces femmes de condition subalterne que le souverain fait entrer dans la couche royale, nos plus anciens chroniqueurs les désignent sous le nom de concubines, mot latin qui rend imparfaitement leur véritable état. Les concubines étaient à peu près ce que sont encore aujourd'hui en Allemagne, berceau de la race franque, les épouses morganatiques des princes, à cette différence près que ces unions de la main gauche ne sauraient maintenant exister concurremment avec une autre alliance. Mais cette différence, on le comprend de reste, n'est que le résultat de la civilisation chrétienne qui ne tarda pas à proscrire cette sorte de polygamie. Les enfants des concubines étaient légitimes, bien qu'ils ne fussent pas aptes à succéder à la couronne, du moins dans l'ordre régulier de l'hérédité royale. Quelques-uns néanmoins arrivèrent au trône, du fait de l'ascendant ou des crimes de leur mère. Ce rang officiel des concubines ne venait donc pas de la dépravation des moeurs, comme on l'a cru longtemps; c'était un des traits caractéristiques de la constitution de la famille chez les barbares. Tacite nous montre les Germains pénétrés, pour la femme, d'un respect mystique, qui va jusqu'au culte; mais ce sentiment délicat, complétement ignoré du monde ancien, ne s'élevait pas cependant jusqu'à la conception du mariage chrétien. L'Église toujours prudente lorsqu'elle n'est pas toute-puissante, céda à la rigueur des temps. Elle toléra, chez ses maîtres, ce qu'elle ne pouvait empêcher, et pendant plusieurs siècles encore, elle oublia de frapper sur les trônes l'adultère et l'inceste. Ce serait une longue et fastidieuse histoire que celle de ces premières favorites, maîtresses légendaires, dont, la plupart du temps, les noms seuls nous sont parvenus. Et quels noms! La bouche se contorsionne à essayer de prononcer ces syllabes tudesques. Clotaire 1er aima tour à tour Arégonde, Chunsène, Gondiuque et Waldetrude; les maîtresses de Gontran, ce roi bonhomme qui joue les pères-nobles dans le drame mérovingien, s'appellent des noms harmonieux d e Marcatrude et Austregilde. Clotaire II, plus réservé, se borna à la seule Haldetrude. Miroflède et Marcouefve se partagèrent le coeur de Caribert. Il n'est pas jusqu'à Dagobert qui n'ait fait résonner les échos de la forêt de Compiègne et de la forêt de Braine des noms de Raguetrude, damoiselle d'Austrasie, et de Wlfégunde; Le bon roi Dagobert Aimait à tort et à travers. Eloi, l'argentier, le sermonnait fort, dit-on, sur ce chapitre; mais le roi faisait la sourde oreille, à ce que prétend, du moins, la fin du couplet grivois, dont nous avons cité les deux premiers vers. Du milieu de ces figures effacées se détachent plusieurs physionomies saisissantes ou sympathiques qui personnifient ou symbolisent un règne, une époque. La première que nous rencontrons est celle de Frédégonde, la blonde maîtresse de Chilpéric, qu'il finit par épouser, après deux alliances royales. Il n'y a peut-être dans l'histoire que deux princesses, Marie Stuart et Marie-Antoinette, sur qui la calomnie se soit acharnée avec plus de rage. On a prêté à Frédégonde tous les crimes et toutes les
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents