Les lumières sq3 2011
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Langue Français

Extrait

Séquence 3 Les femmes au temps des lumières Objet d’étude : Un mouvement  litt éraire et culturel  : Les lumi ères    Argumenter, convaincre, persuader Problématique :  En marge du si ècle des lumi ères et de l’encyclop édie, se profile le probl ème de la condition f éminine au   XVIII°s Lire dans votre manuel  les pp 196­199  ; 206­209  ; 230­231  ; 240­243  ; 272­273 Déroulement des séances Séance 1 : Diaporama  : la pr ésentation du si ècle des lumi ères  analyse images Séance 2 :  Qu’est ce qu’un philosophe  ?  Dumarsais : l’article philosophe de l’encyclop édie. – Lecture analytique ­ polycopi é Lecture cursive texte 2 + Encyclop édie – Etude du frontispice. Séance 3 : Texte de Fran çoise de Graffigny  : Questions : 1°) Comment sont  éduquées les jeunes filles  ? qui les  éduque ? Quels sont les r ésultats de cette  éducation ? 2°) Vous montrerez comment les  éléments de l’ énonciation construisent une d énonciation personnelle et   virulente de cette  éducation. 3°) Expliquez la derni ère phrase. Séance 4 : Texte de Rousseau  : L’ éducation des filles  ; Questions : 1°) Montrez que dans le 1 °§ par le lexique et le jeu des pronoms, l’auteur d éfinit sa r épartition des r ôles dans   la soci été : Quels sont­ils  ? 2°) Sur quel argument Rousseau fonde­t­il l’inf ériorité de la femme  ? A qui est destin é le discours de   Rousseau ? 3°) Le programme  éducatif : Quelle est la conformation naturelle de la femme  ? Comment y rem édier ? 4°) Etudiez l’argumentation dans le dernier §. Quels sont les proc édés utilis és pour convaincre le lecteur  ? Séance 5 : Texte d’Emilie du Ch âtelet : Propos sur le bonheur (polycopi é) Séance 6 : Texte de Beaumarchais  : Le mariage de Figaro, Acte III, sc ène 16 (Polycopi é) + lecture cursive  : Marivaux  : La colonie  CORPUS de textes Texte 1 : Dumarsais : article philosophe (1751 ) LA Les autres hommes sont déterminés à agir sans sentir ni conna ître les causes qui les font mouvoir, sans même songer qu'il y en ait. Le philosophe   au contraire démêle les causes autant qu'il est en lui, et souvent même les prévient, et se livre à elles avec connaissance: c'est une horloge qui se  monte, pour ainsi dire, quelquefois elle­m ême. Ainsi il évite les objets qui peuvent lui causer des sentiments qui ne conviennent ni au bien­ être, ni  à l'être raisonnable, et cherche ceux qui peuvent exciter en lui des affections convenables  à l'état où il se trouve. La raison est à l'égard du  1philosophe ce que la grâce est à l'égard du chrétien. La grâce [1] détermine le chrétien à agir; la raison détermine le philosophe.              Les autres hommes sont emportés par leurs passions, sans que les actions qu'ils font soient pr écédées de la réflexion : ce sont des hommes  qui marchent dans les ténèbres; au lieu que le philosophe, dans ses passions mêmes, n'agit qu'après la réflexion; il marche la nuit, mais il est  précédé d'un flambeau.              La vérité n'est pas pour le philosophe une ma îtresse qui corrompe son imagination, et qu'il croie trouver partout; il se contente de la   pouvoir d émêler o ù il peut l'apercevoir. Il ne la confond point avec la vraisemblance; il prend pour vrai ce qui est vrai, pour faux ce qui est faux,  pour douteux ce qui est douteux, et pour vraisemblance ce qui n'est que vraisemblance. Il fait plus, et c'est ici une grande perfection du  philosophe, c'est que lorsqu'il n'a point de motif pour juger, il sait demeurer ind éterminé [...]             L'esprit philosophique est donc un esprit d'observation et de justesse, qui rapporte tout à ses véritables principes; mais ce n'est pas l'esprit  seul que le philosophe cultive, il porte plus loin son attention et ses soins.               L'homme n'est point un monstre qui ne doive vivre que dans les abîmes de la mer ou dans le fond d'une for êt : les seules nécessités de la  1 1 vie lui rendent le commerce des autres nécessaire et dans quelqu'état où il puisse se trouver, ses besoins et le bien­être l'engagent à vivre en  société. Ainsi la raison exige de lui qu'il connaisse, qu'il étudie, et qu'il travaille à acquérir les qualit és sociables.             Notre philosophe ne se croit pas en exil dans ce monde; il ne croit point être en pays ennemi; il veut jouir en sage  économe des biens que la  nature lui offre; il veut trouver du plaisir avec les autres; et pour en trouver, il faut en faire ainsi il cherche  à convenir  à ceux avec qui le hasard  ou son choix le font vivre et il trouve en même temps ce qui lui convient: c'est un honnête homme qui veut plaire et se rendre utile […]             Le vrai philosophe est donc un honnête homme qui agit en tout par raison, et qui joint  à un esprit de réflexion et de justesse les mœurs et  les qualités sociales. Entez un souverain sur un philosophe d’une telle trempe, et vous aurez un souverain parfait.          Texte 2 : Article « Encyclopéd i »e de Diderot 175  1 Lecture complémentaire  «Dictionnaire raisonné des ans, des sciences et des métiers», L'Encyclopédie est conçue comme un catalogue structuré et rationnel où l'infinie   diversité des sciences s'inscrit avec logique et clarté. Ce sont les buts et les principes de l'ouvrage que Diderot expose lui­même avec enthousiasme   dans l'article « Encyclopédie ».  Encyclopédie, ce mot signifie enchaînement de connaissances; il est composé de la préposition grecque Év en, et des substantifs,  cercle,  et  connaissance. En effet, le but d'une Encyclopédie est de rassembler les connaissances  éparses sur la surface de la terre; d'en exposer le système  général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous, afin que les travaux des  siècles passés n'aient pas été des travaux inutiles pour les siècles qui succéderont, que nos  neveux,  devenant plus instruits,  deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux, et que nous ne  mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain.  [...] J'ai dit qu'il n'appartenait qu'à un siècle philosophe de tenter une Encyclopédie;  et je l'ai dit, parce que cet ouvrage demande  partout plus de hardiesse dans l'esprit, qu'on n'en a communément dans les siècles pusillanimes du goût. Il faut tout examiner,  tout remuer sans exception et sans m énagement [ . . . ] . Il faut fouler aux pieds toutes ces vieilles pu érilités; renverser les barri ères  que la raison n'aura point posées; rendre aux sciences et aux arts une liberté qui leur est si précieuse, et dire aux admirateurs de  l'antiquité, appelez le Marchand de Londres comme il vous plaira, pourvu que vous conveniez que cette pièce étincelle de beautés  sublimes. Il fallait un temps raisonneur, où l'on ne cherchât plus les règles dans les auteurs, mais dans la nature, et où l'on sentît  le faux et le vrai de tant de poétiques arbitraires: je prends le terme de poétique dans son acception la plus générale, pour un  système de r ègles donn ées, selon lesquelles, en quelque genre que ce soit, on pr étend qu'il faut travailler pour r éussir. 1 : descendants ­  2 : peu audacieux, craintifs – 3  : drame de Lellio – 4  :sens du mot  Françoise de Graffigny : Lettres d’une péruvienne (1747)  LA Amie de JJ Rousseau, elle emprunte au philosophe le r êve d’un monde naturel mais qui serait incarn é par la femme. Elle  dénonce dans cette lettre la douloureuse condition faite aux femmes de son époque assujettie à un monde régenté et corrompu  par les hommes. Zilia  écrit ici à son frère Aza resté au Pérou. Je ne sais quelles sont les suites de l' éducation qu'un père donne à son fils: je ne m'en suis pas   informée. Mais je sais que du moment que les filles commencent  à être capables de recevoir des   instructions, on les enferme dans une maison religieuse, pour leur apprendre  à vivre dans le monde;   que l'on confie le soin d'éclairer leur esprit à des personnes auxquelles on ferait peut­ être un crime  d'en avoir, et qui sont incapables de leur former le cœur qu'elles ne connaissent pas. Les principes de la religion, si propres  à servir de germe à toutes les  vertus, ne sont appris que   superficiellement et par mémoire. Les devoirs  à l'égard de la divinité ne sont pas inspir és avec plus de   méthode. Ils consistent dans de petites c érémonies d'un culte ext érieur, exigées avec tant de s évérité,  pratiquées avec tant d'ennui, que c’est le premier joug dont on se d éfait en entrant dans le monde, et   si l'on en conserve encore quelques usages,  à la manière dont on s'en acquitte, on croirait volontiers  que ce n'est qu'une espèce de politesse que l'on rend par habitude à la divinité.   Régler les mouvements du corps, arranger ceux du visage, composer l'ext érieur, sont les points   essentiels de l' éducation. C'est sur les attitudes plus ou moins g ênantes de leurs filles que les parents   se glorifient de les avoir bien  élevées. [...] Quand tu sauras qu'ici l'autorit é est entièrement du côté des hommes, tu ne douteras pas, mon cher   Aza, qu'ils ne soient responsables de tous les d ésordres de la soci été. Ceux qui, par une lâche indifférence, laissent suivre à leurs femmes le goût qui les perd, sans être les plus coupables,  ne sont pas les moins dignes d'être méprisés ; mais on ne fait pas assez d'attention à ceux qui, par  l'exemple d'une conduite vicieuse et indécente, entraînent leurs femmes dans le dérèglement, ou par  dépit ou par vengeance. Et en effet, mon cher Aza, comment ne seraient­elles pas révoltées contre   l'injustice des lois qui  tolèrent l’impunité des hommes poussée au même excès que leur autorité? Un mari, sans craindre  2 aucune punition, peut avoir pour sa femme les manières les plus rebutantes, il peut dissiper en  prodigalités, aussi criminelles qu'excessives, non seulement son bien, celui des enfants, mais même  celui de la victime qu'il fait gémir presque dans l'indigence, par une avarice pour les dépenses  honnêtes, qui s'allie très communément ici avec la prodigalité. Il est autorisé à punir rigoureusement  l'apparence d'une légèr
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