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Didactique Les visites effectuées par les formateurs IUFM aux professeurs stagiaires Paul CARON, professeur agrégé de SES au lycée Mariette de Boulogne-sur-Mer
La titularisation des certifiés stagiaires s’effectue désormais, le plus souvent, en marge de l’action directe des inspecteurs. À l’époque des CPR (Centres pédagogiques régionaux), l’année de stage se concluait par la traditionnelle inspection de titularisation qui déterminait non seulement la titularisation, mais aussi la mention et la première note pédagogique. Cette dernière conditionnait, pour partie, le rythme de progression dans la carrière pour un temps plus ou moins long. L’arrivée des IUFM a donc aussi modifié la procédure de titularisation. Si celle-ci est proposée par un jury académique présidé par l’Inspection générale, elle se fonde sur un avis et un dossier de validation de l’année de stage fournis par l’IUFM et le plus souvent entériné par ce jury académique. Les formateurs IUFM ont donc non seulement un rôle important dans la formation 1 de leurs futurs collègues (rôle qu’ils partagent avec les maîtres de stage ) mais aussi dans leur titularisation. L’un des éléments pris en compte pour valider l’année de stage – laquelle validation, répétons-le, n’est cependant pas une proposition de titularisation – étant les rapports qu’ils rédigent à l’issue des visites aux stagiaires qu’ils effectuent au cours de l’année. 2 C’est l’analyse de ces visites que nous voudrions développer un peu .
UNE AMBIGUÏTÉ LATENTE
Cette ambiguïté tient au fait que, comme nous l’avons dit précédem-ment, ces visites sont tout à la fois des «visites conseils», avec tout ce que cela signifie (sur les «bulletins de visite» de l’IUFM Nord– Pas-de-Calais, on peut lire: «l’objet de cette visite est de réaliser une évaluation 3 diagnostiquemais aussiformative du professeur stagiaire»), et l’un des
22 .1998/ JUINDEES 112
éléments (non le moindre) de la vali-dation de l’année de stage. Cette situation, qui d’ailleurs s’apparente à celle de l’inspection chargée à la
z 1.Cette fonction d’accompagnement des stagiaires peut, selon les IUFM, être appelée différemment. 2.Il nous faut remercier tous ceux sans qui ce travail n’aurait pu être réalisé: les 43 stagiaires (de 8 IUFM) ayant bien voulu s’exprimer, dans le cadre d’une petite enquête, sur ces visites et les formateurs qui ont accepté de servir
fois de conseiller et de noter, peut être ressentie avec un certain désagrément par les formateurs et les stagiaires: « Ilfaut supprimer l’hypocrisie, ce
d’intermédiaires après avoir été sollicité en 1996 par Gisèle Jean à qui ils avaient envoyé des rapports de visites anonymes et leurs réponses à un questionnaire. Nous sommes particulièrement redevables à G. Jean d’avoir mis à notre disposition les documents dont elle disposait. 3.En gras dans le texte.
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