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  • cours - matière potentielle : application
M. Christian DEMUYNCK, Sénateur de Seine-Saint-Denis, Maire de Neuilly-Plaisance, en mission parlementaire auprès de Valérie PÉCRESSE, Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. RÉDUIRE DE MOITIÉ LE DÉCROCHAGE UNIVERSITAIRE Rapport à Monsieur le Premier Ministre François FILLON. Juin 2011 RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 1 14/06/11 14:30
  • problème du repérage et de la participation des étudiants en difficulté
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  • licences

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

M. Christian DEMUYNCK,
Sénateur de Seine-Saint-Denis,
Maire de Neuilly-Plaisance,
en mission parlementaire auprès de
Valérie PÉCRESSE,
Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
RÉDUIRE DE MOITIÉ
LE DÉCROCHAGE UNIVERSITAIRE
Rapport à Monsieur le Premier Ministre
François FILLON.
Juin 2011
RRAPPORT ETUDIANT_OK.indd 1APPORT ETUDIANT_OK.indd 1 114/06/11 14:304/06/11 14:302
RRAPPORT ETUDIANT_OK.indd 2APPORT ETUDIANT_OK.indd 2 114/06/11 14:304/06/11 14:30Sommaire :
Avant-propos P.05
Méthode utilisée P.09
Principales recommandations et propositions
pour lutter contre le décrochage étudiant P.15
I. Mesurer et connaître le décrochage pour mieux le combattre
P.21
II. Améliorer les dispositifs d’orientation active et favoriser
l’insertion des bacheliers technologiques et professionnels
dans les formations courtes P.37
III. Améliorer les dispositifs de repérage au sein des
établissements. P.51
IV. Soutenir la mise en place de gouvernances dédiées
et centralisées au sein des établissements. P.55
V. Faire participer les étudiants en diffi culté aus dispositifs
de soutien mis en place à leur intention. P.59
VI. Mettre l’apprentissage et la formation en alternance
au service de la lutte contre le décrochage. P.69
VII. Repenser la gestion du temps d’étude. P.73
VIII. Évaluer les connaissances pour améliorer la réussite
et non pour favoriser l’échec. P.76
3
RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 3RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 3 114/06/11 14:304/06/11 14:30IX. Rénover et enseigner les modes de transmission
des savoirs. P.80
X. Récompenser l’investissement pédagogique des
enseignants-chercheurs et PRAG. P.85
XI. Augmenter les allocations de ressources liées à la
performance en Licence et en formations courtes. P.89
XII. Mettre en place des dispositifs de réorientation
performants. P.93
XIII. Cultiver l’identité d’établissement et les pratiques
culturelles pour lutter contre l’isolement. P.104
XIV. Inciter les bacheliers à rejoindre l’enseignement
supérieur. P.106
Conclusion. P.108
Annexes. P.112
4
RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 4RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 4 114/06/11 14:304/06/11 14:30Avant-propos
Grâce à la forte diversité de son enseignement supérieur, la France fait
plutôt mieux que les autres pays de l’OCDE (Organisation de Coopération et
de Développement Économiques) en matière de lutte contre le décrochage
étudiant. Chez nous, deux jeunes sur dix quittent l’enseignement supérieur
sans diplôme. Ailleurs, c’est trois sur dix. Pourtant, nous ne devons pas
nous contenter de ces chiffres qui recouvrent une souffrance pour beaucoup
de ces 70 000 jeunes décrocheurs annuels. Ils témoignent des problèmes
d’organisation et de fonctionnement de notre système de formation et
impactent économiquement et f nancièrement notre société.
J’ai la conviction que nous pouvons réduire de moitié notre niveau de
décrochage étudiant.
Cet objectif peut être atteint, d’abord parce que notre enseignement
supérieur, et tout particulièrement notre université, est de nouveau en état
de marche. L’autonomie des universités, leur professionnalisation croissante,
le Plan « Réussir en licence » offrent des opportunités nouvelles pour le
succès des étudiants, et notamment des plus fragiles.
Concernant les efforts pour la réussite en licence, la situation est encore
contrastée mais, peu à peu, les bonnes pratiques se diffusent, aussi bien
en termes d’organisation que de contenus. Nos formations courtes, STS
(Section Technicien Supérieur) et IUT (Institut Universitaire de Technolo-
gie) en particulier, se réforment et sont d’incomparables vecteurs de réus-
site dans l’enseignement supérieur et représentent de véritables atouts pour
lutter contre le décrochage.
5
RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 5RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 5 114/06/11 14:304/06/11 14:30Alors, que faire de plus pour que le décrochage recule ?
D’abord, régler nos problèmes d’orientation. Grâce au système Admission
Post Bac et à la réforme du lycée en cours d’application, nous progressons
très vite dans l’orientation active, mais à quoi cela sert-il si, à la f n, le jeune
ne peut accéder à la formation qui lui correspond le mieux ? Cette situation
d’orientation « par défaut » est celle de milliers de bacheliers technologiques
et professionnels et de bacheliers généraux « en retard » qui, faute de places
en STS (Section Technicien Supérieur) ou IUT (Institut Universitaire de
Technologie), se retrouvent en f lières universitaires longues. Un bachelier
technologique sur 2 est dans ce cas, pour un sur cinq parmi l’ensemble
des étudiants. Certains se réorientent l’année suivante, mais d’autres se
découragent et décrochent. Il faut augmenter le nombre de places dans les
formations tertiaires courtes qui doivent être réservées aux bacheliers plus
fragiles et non laissées à des bacheliers généraux destinés à l’université.
Notons que 66% des bacheliers professionnels et 33% des technologiques
interrompent leurs études, contre à peine 8% des bacheliers généraux. La
sécurisation du parcours des uns ne doit pas être la cause de l’échec des
autres, notamment des plus fragiles. C’est pourquoi, dans l’immédiat, nous
sommes favorables à l’introduction de quotas au sein des f lières courtes les
plus demandées, au prof t des bacheliers technologiques et professionnels
pour lesquels la formation courte et « professionnalisante » est l’unique
planche de salut dans le supérieur. Une autre réponse à ce problème  est
d’inscrire aux prochains budgets, un plan de développement massif des
places en STS et IUT tertiaires. Dans tous les cas, il reste à inventer une
« université des métiers » pour nos bacheliers professionnels toujours plus
nombreux ; ce dont nous nous félicitons.
En parallèle, les universités doivent améliorer l’information de leurs étudiants
sur les dispositifs de soutien précoce existants. Si la connaissance de
ces dispositifs progresse, leur organisation et leur fonctionnement restent
inopérants dans de nombreux cas. Le problème du repérage et de la
participation des étudiants en difficulté est apparu de manière récurrente
chez nos interlocuteurs universitaires, même si le nombre d’inscriptions par
défaut l’explique largement. Il ne sert à rien de cacher les difficultés d’une
f lière à un étudiant et vouloir lui éviter le soutien anticipé, car, au f nal, il sera
la première victime de ces atermoiements.
De nos nombreuses visites sur le terrain, nous retenons également
que seules des gouvernances spécif ques relatives à cette question du
décrochage et plus largement, de la formation sont de nature à provoquer
des changements structurels profonds au sein d’organisations universitaires,
culturellement tournées vers la recherche. Ce qui n’empêche pas, loin
s’en faut, une implication personnelle plus forte des étudiants et de leurs
associations, au nom d’une logique de Pairs, toujours efficace.
6
RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 6RAPPORT ETUDIANT_OK.indd 6 114/06/11 14:304/06/11 14:30Au-delà des dispositifs de soutien et d’accompagnement, c’est l’offre de
formation en licence et son évaluation qui doivent se transformer pour faire
réellement disparaître la fameuse « sélection par l’échec ». Pour gérer des
publics numériquement importants et divers, l’université est encore trop
artisanale dans son fonctionnement qui, plus exactement, est trop rigide
quand il faudrait être souple et trop souple quand il faudrait être rigide. Les
gisements d’amélioration sont encore nombreux et nous en proposons
plusieurs  : la formation des enseignants et l’évolution de leur carrière,
l’évaluation des connaissances, la conception de l’année universitaire
et, sans doute, une plus forte standardisation de la licence. La
professionnalisation et notamment l’apprentissage sont certainement des
facteurs décisifs de succès. Mais veillons, cependant, à ne pas introduire
de nouveaux effets d’éviction en ouvrant les places d’apprentissage à ceux
qui n’en ont pas le plus besoin. Le pilotage public doit y veiller à travers des
systèmes de contractualisation des moyens et d’allocations qui soient de
réels vecteurs d’innovation et de réussit

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