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SOMMAIRE
chapitre 1 6,5 milliards d’hommes sur la Terre. . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 chapitre 2 Nourrir les hommes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12 chapitre 3 L’eau entre abondance et rareté. . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 chapitre 4 Dynamiques urbaines et environnement urbain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35 chapitre 5 Les sociétés face aux risques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46 chapitre 6 Les littoraux, espaces attractifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58 chapitre 7 Les montagnes entre traditions et nouveaux usages. . . . . . . . . . . . . . . . . . .69
© HACHETTE LIVRE 2006, 43 quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15. ISBN 2011353653 Maquette : Nicolas BALBO Réalisation : Gildaz MAZURIE Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.Le code de la propriété intel-lectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproduc-tions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représenta-tion ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droits ou ayant cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans auto-risation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20 rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
artirel  eoprut e thème
!
CHAPITRE 1 / 6,5 milliards d’hommes sur la Terre •3
CHAPITRE 1
Sur la Terre
A – Pourquoi la Méditerranée ? Le Bassin méditerranéen permet d’aborder tous les thèmes du chapitre 1 : contrastes démogra-phiques, inégalités de développement, problèmes géopolitiques (frontières discutées). De plus, la Méditerranée est étudiée en histoire (La Méditerra-née auXIIesiècle), ce qui permet d’établir un lien direct avec la géographie. Les élèves de seconde se familiarisent avec une région qui sera ensuite étu-diée en classe de Terminale. Les élèves peuvent également être sensibilisés aux problèmes posés par cette interface Nord/Sud : les flux de migration et les drames humains qui en découlent sont au cœur de l’actualité. Autres études de cas En contrepoint de l’étude de cas principale, des études de cas complémentaires et plus courtes per-mettent de faire comprendre le caractère planétaire des problèmes évoqués dans le seul Bassin méditer-ranéen tout en abordant des spécificités régionales. L’étude de cas sur l’ALENA est la plus proche de l’étude de cas principale, ce qui permet aux élèves d’étendre leur réflexion en la transposant d’une région du monde à une autre. En effet, comme le Bassin méditerranéen, l’ALENA englobe une fron-tière Nord/Sud. L’Asie orientale, elle, est davantage axée sur la géopolitique par la mise en relief des conflits maritimes liés aux ZEE (revendications d’îles qui font écho au différend gréco-turc), tandis que l’étude de cas sur le Sida, approche thématique tou-chant le monde entier, permet de croiser problèmes humains et développement. Chaque étude de cas complémentaire a été conçue sur le modèle de l’épreuve d’étude d’un ensemble documentaire dans l’esprit du baccalau-réat. Le professeur est libre d’utiliser les documents indépendamment les uns des autres en relation avec son cours, mais aussi dans l’optique d’une pré-paration à l’épreuve du bac.
pp. 14-51
B – Quelques documents clefs du chapitre Doc. 1 p. 29 Cette image satellitale est un assemblage de rele-vés météorologiques réalisés à différents moments par le Pentagone (d’où la question posée en des-sous du document : la Terre ne saurait être entière-ment dans l’obscurité). Cet artifice permet de « photographier » les den-sités humaines et l’activité industrielle sur la planète. On peut proposer aux élèves de comparer ce document avec le planisphère des pp. 16-17 afin qu’ils expliquent les concordances et divergences (moindre importance de régions d’Afrique peu éclairées). Doc. 4 p. 31 Le cas de la transition démographique indienne mis en regard de la théorie (doc. 3) permet de rendre concret le fait que, malgré la diminution des taux de natalité et de mortalité, l’accroissement naturel peut rester élevé. (Cf. « Ne pas confondre », p. 27.) L’indice de fécondité de l’Inde était de 3,1 en 2005. À l’aide des repères de la p. 28 (5 pays les plus peuplés en 2005), les élèves pourront calculer l’aug-mentation de la population indienne en 2006. Doc. 3 p. 33 Le mot « Carrefour » peut se prononcer en chi-nois jia lè fu, ce qui fait référence à la maison heu-reuse et prospère. Ainsi, cette photographie met en évidence l’émergence d’une classe moyenne chi-noise (estimée à environ 300 millions de personnes) dont un des signes extérieurs est la consommation à l’occidentale. La traduction des panneaux en anglais peut faire penser à une fréquentation inter-nationale de ces supermarchés de luxe. Doc. 3 p. 35 Le motPanhandlea été créé aux États-Unis à pro-pos de l’Oklahoma dont la « queue de poêle » sépare le Kansas et le Texas en permettant l’accès aux ressources minières. L’exemple de l’Afghanistan
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dr sllai 5im,6mmesdhoalsioiche charém d
permet de comprendre le caractère artificiel des est encore un enjeu géostratégique majeur notam-frontières, évoqué aussi dans d’autres documents ment par le lien qu’il assure entre l’Iran et la Chine. du chapitre : p. 25, doc. 4 ; p. 35, doc. 1, p. 42, Dès leXIXesiècle, le Wakhan avait permis d’isoler la p. 46. Russie de l’empire des Indes britanniques. L’Afghanistan, sans véritables ressources naturelles,
!
el sérponses aux questio
PLANISPHÈRES 1. Une Terre inégalement peuplée pp. 16-17 1.Les principaux foyers de peuplement se concen-trent sur les littoraux et les grandes vallées fluviales. On distinguera les trois foyers majeurs de peuple-ment de la planète : l’Asie orientale, l’Asie du Sud et l’Europe. Ces régions étaient déjà les plus peuplées du monde il y a 2 millénaires. 2.zones sont peu peuplées en raison desCertaines conditions climatiques (déserts chauds et froids : Sahara, Groenland), de l’altitude (Himalaya) ou de la trop grande humidité (Amazonie). 3.Les agglomérations de plus de 10 millions d’ha-bitants sont majoritairement littorales (cf. chapitres 4 et 6). 4.On peut prendre l’exemple des États-Unis où la construction du territoire s’est faite depuis les litto-raux et les grandes voies d’eau vers l’intérieur. Les Montagnes Rocheuses apparaissent peu peuplées. 2. Des États inégalement développéspp. 18-19 1.pays les plus riches de la planète sont locali-Les sés au Nord, étant entendu que la limite entre le
4• CHAPITRE 1 / 6,5 milliards d’hommes sur la Terre
sne t exercices
Nord et le Sud se fonde sur le niveau de richesses. 2.La limite Nord/Sud se justifie globalement même s’il est possible de relever quelques excep-tions : – Singapour et la Corée du Sud viennent juste d’in-tégrer les pays du Nord mais sont encore considé-rés comme des NPI ; – sur la carte, le niveau de développement de cer-tains pays émergents (Chine, Turquie, Brésil…) peut être comparé à celui de la Russie. 3.On peut parler de Nords et de Suds afin de montrer les contrastes de développement au sein de chaque catégorie : – dans les Suds, l’IDH de l’Argentine est supérieur à 0,8 tandis que celui du Tchad est inférieur à 0,45 ; – dans les Nords, l’IDH de la Russie est inférieur à 0,8 et celui du Japon est supérieur à 0,9. 4.En reprenant l’exemple des États-Unis, le lien entre densités de peuplement et niveau de dévelop-pement apparaît peu évident. Les problèmes de développement d’un pays pauvre peuvent, en revanche, être accentués par une forte concentra-tion de sa population, à l’exemple du Bangladesh. Il faudrait cependant changer d’échelle pour avoir une meilleure idée des inégalités de développement humain : l’échelle régionale permettrait ainsi d’op-poser, par exemple, la Chine de l’Ouest moins déve-loppée, à celle de l’Est.
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ÉTUDE DE CAS PRINCIPALE Le Bassin méditerranéen, ils sont à peine évoqués ici etdémographiques : un espace de contrastesdrtle péesncramonoeuqiL .sap a eed emmoc tnessiarappa scésaetnortedcsnce équeconsune  vie, dans la mesure de l’IDH, n’est pas identifiable A.Un peuplement littoral ancienddavantatile ren eedl éee  Di.ictali mornfanté i ,elêmem xedt ua et inégalement dynamiquepp. 20-21gc motpirtadee t tanisaduSueL .ap sd sytoirigraux ms flet1 c ra ealsed slee qui nsai, 1.ecS hcneeg,np uevent, à la rigueê,ru ertr elelfedet a  luvOg tuep nmelebaloospp ontslep rel udN ya sapseorld ed setimi aux PSEM (Pays du Sud et de lEst Méditerranéen)augmentation deps aPSEreMt éq duei sp pooupssuel atdieo nnso emn bfroertuex tant au niveau des densités que des comportements ration . démographiques. Les pays du Nord sont ceux quiiéncdoinviodmuis qàu leés m:icge sont les contrts les plus évi-ont achevé leur transition démographique tandis as e que les PSEM sont encore en phase 2 de leur transi- dents ici : le PNB/ hab., y compris par ppa, rend tion. On peut noter que le Sahara (pas d’arrière- compte d’une opposition Nord/Sud que vient ren-pays peuplé) renforce les fortes densités de la frangefaoirdcee.r celle entre lUE et les pays qui reçoivent son littorale de l’Afrique du Nord. ition Nord 2.Les /Sud nsed mégoLocotnaprptssoatÉts le: e ntdefertua tnamrof ste upqairhtpaanr  eproutnee sstté  ievsrrdiNsojuuo sotougosla-ois la Y Sud ont tendance à s’estomper puisque les pays du vie ont un PNB inférieur ou comparable à certains Maghreb, ainsi que la Turquie, voient leur taux d’ac- PSEM. À contrario, le sud de Chypre et Israël sont là  croissement naturel rejoindre celui des pays d’Eu- pour rappeler qu’il n’y a pas de fatalité à appartenir rope. Les comportements natalistes dans le Magh- aux pays du Sud.  reb tendent en effet à se calquer sur ceux des pays de la rive Nord. Toutefois, le décalage dans le temps2.Les déplacements humains mis en évidence de l’achèvement de la transition démographique dans les documents 1, 4 et 5 font apparaître l’Eu-explique la prévision de forte augmentation de la rope comme une citadelle assiégée par des flux de population dans les PSEM à l’horizon 2025. migrations de travail. Cette UE cherche à renforcer 3.La photographie fait apparaître les strates histo- le contrôle des points de passage stratégiques riques de l’urbanisation d’Alger : comme les détroits de Gibraltar et de Sicile (pateras – au premier plan, le port moderne et les installa- arraisonnées). L’espace Schengen renforce ainsi ses tions industrielles font d’Alger une métropole frontières extérieures. ouverte sur le Bassin méditerranéen ;3.L’aide dont bénéficient les pays du Sud semble  – au second plan, le front de mer date de la période motivée par le souhait de l’UE de voir diminuer, à coloniale (style européen) ; moyen terme, l’importance des flux de migrations – au dernier plan, la Casbah d’Alger, cœur histo- en provenance de ces Suds, motivés par la rique, rend compte d’une occupation ancienne et recherche d’un emploi. dense, aux rues étroites, adaptée au relief et au cli- l mat (ombre recherchée).sDoec ipalleu s,et ap polaituivqrueet éq guié innèqreu isèoteu vleesn tp adyes  leiunrstoapbéileitnés 4. proches.L’explication du brassage des populations dans le Bassin méditerranéen est essentiellement histo-4.Axes de coopération entre UE : PSEM rique. Là encore, un lien avec les chapitres d’histoire et pourra être utilement établi. Le document 3 permet – aide financière destinée aux infrastructures à la de reconstituer la chronologie des occupations suc- base du développement futur des PSEM ; cessives à l’origine des questions géopolitiques qui – instauration d’une zone de libre-échange et donc ont encore un écho dans l’actualité (question de baisse des tarifs douaniers entre pays du pro-l’adhésion turque à l’UE). gramme MEDA ; – protection de l’environnement. B.La Méditerranée : une interfaceLes actions concrètes menées en commun sont, Nord/Sudpp. 22-23outre la coopération économique du programme MEDA, la surveillance commune des passages 1. empruntés par les flux de migrants clandestinsLes contrastes démographiques et écono-miques entre le Nord et le Sud : (détroits de Gibraltar, de Sicile et île de Lampedusa).
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C.La Méditerranée entre intégration et divisionspp. 24-25 1.et l’OTAN, et à un moindre degré la LigueL’UE arabe, structurent l’espace méditerranéen. 2.L’UE propose le modèle de l’effacement des frontières, que ce soit pour les hommes (cf. doc.3 qui montre deux files d’attente dont une réservée aux citoyens européens) à l’intérieur de l’espace Schengen, ou pour les marchandises (suppression des douanes). 3.La Turquie peut prétendre à l’entrée dans l’UE pour des raisons géographiques (une partie de son territoire est européen) ou historiques (rôle joué par l’Empire ottoman sur une partie de l’Europe). Sur la carte 1 p. 24, son appartenance à l’OTAN apparaît comme un gage supplémentaire de sa stabilité poli-tique, argument de plus pour sa demande d’adhé-sion à l’UE. Le doc. 2 fait aussi allusion à la main d’œuvre turque déjà sollicitée par l’UE, argument économique. Toutefois, les obstacles à son adhésion ne manquent pas : une très large partie de son terri-toire est en dehors de l’Europe et donnerait à l’UE des frontières communes avec des pays instables comme la Syrie, l’Irak et l’Iran. Enfin, et c’est ce que montrent les documents 4 et 5, ses différends terri-toriaux non réglés avec la Grèce, État membre de l’UE, devraient au préalable trouver une solution. 4.La situation politique de Chypre est originale : découpée en deux parties, cette île est officielle-ment membre de l’UE pour sa partie Sud. Son unifi-cation est régulièrement évoquée comme préalable à l’entrée de la Turquie dans l’UE. Le risque pour l’UE est d’être un jour impliquée dans une guerre gréco-turque de par ses deux États membres, Grèce et Chypre. Synthèse de l’étude de cas principalepp. 26-27 A.Un peuplement littoral ancien et inégalement dynamique 1.Tandis que les Nords connaissent globalement un vieillissement démographique et une stagnation de leur population, les PSEM poursuivent leur crois-sance démographique malgré leur entrée en ordre dispersé dans la dernière phase de leur transition démographique. C’est le phénomène d’inertie démographique qui joue ici : les classes d’âge, en âge de procréer, sont plus nombreuses dans les PSEM que dans les pays de la rive Nord. 2.L’Histoire peut par exemple expliquer l’impor-
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tance des littoraux, lieux privilégiés des échanges dès l’Antiquité (colonies grecques du Bassin médi-terranéen). Par ailleurs, les migrations de popula-tions qui ont accompagné les Grandes Invasions ont laissé leur marque sur la carte des densités de popu-lation (Arabes au Sud de la Méditerranée par exemple). 3.Aux explications démographiques et histo-riques on pourra ajouter les facteurs naturels, tou-jours relatifs : désert du Sahara inhospitalier, climat littoral plus favorable à l’agriculture. Le développe-ment du commerce maritime dans le cadre de la mondialisation renforce également l’attractivité et donc le peuplement des littoraux. B.La Méditerranée : une interface Nord/Sud 1.Les pays faisant nettement partie des pays en développement sont les pays de l’ex-Yougoslavie (excepté peut-être la Croatie et la Slovénie), les trois États du Maghreb, ceux du Machrek (Libye et Égypte) ainsi que ceux du Proche-Orient (Liban, Bande de Gaza, Turquie …) : la plupart sont bien des PSEM mais il faut leur ajouter des pays du Nord (ex-Yougoslavie). 2.Ce sont essentiellement les PSEM qui sont à l’origine des migrations. 3.C’est l’UE et tout particulièrement l’Espagne et l’Italie, États des marges méridionales de l’Europe, qui sont directement soumis à la pression migra-toire. Il y a quarante ans, ces pays étaient au contraire des territoires d’émigration. 4.Un autre exemple d’interface aussi marquée : la frontière entre les États-Unis et le Mexique (voir pp. 40-41). C.La Méditerranée entre intégration et divisions 1.Les tensions et les conflits dans le Bassin médi-terranéen sont : des attentats de groupes activistes intégristes musulmans liés ou non à Al Qaida ; – une guerre larvée entre Israël et les territoires palestiniens ; des différends territoriaux entre Grèce et Turquie, entre Espagne et Maroc, entre Maroc et Algérie. 2.Lesmoteursà l’unité du Bassin méditerranéen sont la survivance d’une unité culturelle passée (périodes de l’Histoire d’unité de ce monde médi-terranéen et les héritages gréco-romains) et la coopération Nord/Sud autour d’un modèle de
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développement. Lesfreinssont le fossé économique cadre de l’ALENA pour les marchandises mais pas et culturel entre les deux rives, les tensions entre pour les hommes. Entre pays d’Amérique latine États, la perception de l’Islam par les Occidentaux. (MERCOSUR) ou d’Asie (ASEAN), des zones de libre-3. se sont également mises en place. échangepays membres de l’UE sont les plus intégrés,Les le ciment étant le libre-échange et lharmonisationpDeaunvse ndt aeuntcreosr er éêtgrieo rnes mdisue sm eonn cdaeu, sde eest  fdriosnptuitèéreess des marchés. par la guerre : c’est le cas dans l’Est de l’Afrique 4 et 5.Ailleurs, les frontières s’estompent dans le entre l’Éthiopie et l’Érythrée.
LES AUTRES ÉTUDES DE CAS Le sida, révélateur des inégalitésfants ; privés de possibilités d’éducation, ces enfants de développementpp. 38-39od etnlauqéifiœude vr mlan-aiédev noprul nt besois pays oe Dt.enempploent peuvnir deven e ce eur plus, en tuant les travailleurs, agriculteurs ou 1. le sida ampute la croissance économique ouvriers,est une pandémie qui affecte tous lesLe sida pays du monde. Cependant, cette maladie touche de nombreux pays africains, accentuant leurs diffi-davantage les pays du Sud que les pays du Nord. cultés ou même redonnant au terme de « sous-C’est dans les pays en développement que le sida développement » une nouvelle actualité. fait le plus de ravages, tant par le nombre des per-sonnes contaminées que par les conséquences éco- v3e.lat ré pn-ontiiuq ssa eicouot  la base de la ltueta tnsidi aseuA,lisérB ealcisoe via  led sruetca sel s nomiques et sociales qu’il implique. Le sida révèle et économique du pays. Cette prévention, ciblée, ici une première inégalité de développement : dans comme l’indique l’intérêt porté aux jours du Carna-les pays du Nord, il n’est qu’une cause de mortalité val, ne se conçoit que combinée à la gratuité des parmi d’autres, alors que dans les pays du Sud il a soins, obtenue par la fabrication de génériques pu devenir l’un des principaux fléaux affectant les locaux et par les pressions exercées sur les labora-populations. toires du Nord, dans le cadre de l’OMC. Toutefois, toutes les régions du Sud ne sont pas affectées de la même façon. L’Afrique est de loin le4.La seule prévention, à base d’affiches, ne suffit continent le plus touché, avec près des deux tiers pas à enrayer l’épidémie du sida. Dans les pays en des malades mondiaux. Les autres continents sont développement, une politique efficace contre le moins affectés ; même en Asie du Sud et du Sud-Est, sida doit, comme dans le cas du Brésil, passer par les pourtant deuxième foyer mondial, le sida ne repré- mêmes conditions que dans les pays développés. sente qu’un problème parmi d’autres au sein d’une L’accès aux préservatifs et aux soins pour enrayer la population dont l’importance numérique permet propagation de la maladie se heurtent à d’impor-de relativiser le poids de l’épidémie. tantes questions de brevets et de coûts. De plus, la À l’exception de quelques régions du monde où façon de considérer le sida se heurte parfois à d’im-lépidémie semble stagner, ces quinze dernièresppoérsteannttes -tta-beloleu sl es opciraéusexr. vAaitnifs i,c loamffimceh eu nm almieonyneen années ont vu le sida progresser fortement dans laprarmi dautresélé », « abstinence »  de plupart des régions du monde, mais encore plus – « fid it dans les pays en développement que dans les pays combattre la maladie. développés. Les documents 1 et 3 appellent à une lecture cri-L’ALENA, renforcement tique. En effet, les chiffres dont disposent Onusidaou disparition des frontières sont des évaluations. Il faut penser que ces chiffres ont pu être sous-estimés en raison de critères poli-américainespp. 40-41 tiques (cas de la Chine), de la « honte sociale » que représente encore la maladie dans de nombreux1.L’Accord de Libre-Éch nge Nord-Américain pays ou, plus simplement, de l’absence de possibili- a tés de recensement fiable. (ALENA) est une association fondée en 1994 pour faire disparaître les frontières entre le Canada, les 2.Le sida détruit les sociétés de certains pays en États-Unis et le Mexique. L’objectif était de faire développement en y détruisant les familles. En jouer la complémentarité entre le Mexique (main-Afrique, le sida a rendu orphelins des millions d’en- d’œuvre bon marché, hydrocarbures), le Canada
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(matières premières, vastes territoires à mettre en valeur) et les États-Unis (capitaux, technologie, grand marché solvable). Elle réunit donc les deux pays d’Amérique du Nord et le plus grand pays d’Amérique centrale dans une association de libre-échange qui doit faire disparaître les droits de douane entre ces trois pays, d’ici à 2010. L’origina-lité de l’ALENA est la réunion des deux pays les plus développés de la planète (États-Unis et Canada) au Mexique, pays en développement, dont le PNB/hab. est près de quatre fois inférieur à celui des États-Unis. 2.Si le Mexique connaît une croissance écono-mique comparable à celle des États-Unis et du Canada, ses caractéristiques économiques et démo-graphiques montrent qu’il n’est pas parvenu au même stade de développement que ses deux voi-sins du Nord. Alors que les États-Unis et le Canada présentent une démographie de pays développés ayant achevé leur transition démographique, le Mexique n’a pas terminé la sienne et se trouve confronté à un accroissement naturel important. La jeunesse de la population mexicaine se heurte aux problèmes de l’éducation et de l’emploi, mais sur-tout à celui de l’émigration vers les États-Unis. En effet, si l’ALENA a permis aux États-Unis et, dans une moindre mesure, au Canada, de délocaliser une partie de leur production au Mexique, l’écart entre les salaires mexicains et nord-américains reste encore trop important pour décourager les jeunes Mexicains de tenter le passage de la frontière. Les Maquiladoras ont été conçues en 1965 par le gou-vernement mexicain pour développer le nord du pays. Les États-Unis y voyaient aussi un moyen de fixer les migrants du côté mexicain de la frontière. Actuellement, les Maquiladoras déclinent car les capitaux partent vers l’Asie où la main-d’œuvre est encore moins chère. 3.Au centre de l’ALENA, les États-Unis dominent l’association. Cette prépondérance américaine est diversement vécue par les deux autres partenaires. Du côté canadien, la frontière a pratiquement dis-paru, comme en témoigne la faiblesse des temps d’attente pour les individus comme pour les mar-chandises. Cet effacement de la frontière est parfois mal vécu par les Canadiens, qui craignent une dis-parition de leur identité culturelle et de leurs spécifi-cités, voire de leur souveraineté au profit des États-Unis. À l’inverse, la frontière entre les États-Unis et le Mexique ne cesse d’être renforcée pour empêcher le passage des individus du sud vers le nord. Si le commerce des marchandises a été libéralisé, les États-Unis tentent de freiner l’immigration clandes-tine en provenance d’Amérique centrale, multi-pliant les programmes fédéraux et locaux de « pro-tection » du territoire des États-Unis. Si les attentats
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du 11 septembre 2001 n’ont eu que peu d’in-fluence sur la frontière avec le Canada, la mise en place de l’opération « Gate Keeper » visait à renfor-  cer encore les systèmes de fermeture de la frontière avec le Mexique. Cependant, les États-Unis ne par-viennent pas à décourager les migrants latino-amé-ricains pour qui l’économie nord-américaine offre toujours des perspectives de salaires plus intéres-santes. En mars 2006, le congrès des États-Unis débattait d’ailleurs de l’opportunité de construire un véritable mur à la frontière mexicaine. 4.Première puissance économique du monde, les États-Unis bénéficient d’un partenariat inégal avec le Canada et surtout avec le Mexique. L’économie canadienne, fortement insérée dans celle des États-Unis, permet aux entreprises canadiennes de profi-ter du marché américain. L’ALENA n’a cependant pas permis au Mexique de réduire ses déséquilibres structurels, alors que les États-Unis y bénéficient de productions à moindres coûts. Le Mexique est ainsi étroitement dépendant des États-Unis alors que l’in-verse n’est pas vrai. Cependant, les nouvelles condi-tions du marché mondial des hydrocarbures peu-vent permettre au Mexique de compter sur une rente pétrolière, grâce au débouché américain. 5.Les frontières entre le Canada, les États-Unis et le Mexique n’ont pas totalement disparu. L’attache-ment des Canadiens à leur souveraineté maintient une frontière, alors que l’intégration économique et démographique avec les États-Unis est devenue une réalité. La frontière entre les États-Unis et le Mexique n’est perméable que pour les marchandises et les capitaux, tandis que le Nord restreint toujours davantage le passage pour les Latino-Américains. Néanmoins, la présence de millions de Latinos dans le Sud-Ouest des États-Unis tend à une certaine convergence culturelle des deux côtés de la fron-tière. Certains auteurs parlent d’ailleurs de « Mexa-merique » pour le Sud-Ouest étatsunien. L’Asie orientale, au cœur de la géopolitique des merspp. 42-43 1.Les frontières maritimes sont un type de fron-tières particulier : jusqu’à très récemment (1982, Convention des Nations-Unies sur le Droit de la Mer à Montego Bay, applicable depuis 1994), ces fron-tières n’avaient pas d’assise juridique internationale. Encore aujourd’hui, des États restent non signataires du partage en ZEE (pour ce mot, voir p. 34 du manuel) et certaines mers, telles que la Méditerranée ou la Mer Caspienne, ne sont pas concernées par ces ZEE. Bien souvent, ce sont les États riverains qui doi-vent régler leurs litiges. Les problèmes particuliers posés par ces frontières des ZEE sont de deux types :
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