Odile et la princesse de feu tu t’enfanteras dans la douleur extraits Par memoire.du.temps dans Livres Quelques petits extraits d'un roman courtisé par 11 comités de lecture.
"Tous les ê tres humains naissent libres et é gaux en dignit é et en droits, mais il en est de plus é gales que d’autres."
Odile et la Princesse de feu : Tu t’enfanteras dans la douleur
Epigraphe inspir é e librement de la d é claration universelle des droits de l’homme et de "Animal Farm" de George Orwell.
2 " Tu t’enfanteras dans la douleur. "
di"OelelatriP
À mi-chemin du fantastique et de la science-fiction, à la fois sadien et humaniste, ce livre "choc comporte certaines sc è nes " extr ê mement violentes qui le d é conseillent aux mineurs et aux personnes sensibles.
"Tu t’enfanteras dans la douleur" raconte l’itin é raire initiatique d’Odile, nouvelle embauch é e dans une myst é rieuse maison d’ é dition. Elle y rencontre Ky ô ko, jeune employ é e troublante, perverse, dominatrice adepte du BDSM. A l’occasion d’un weekend de travail elle se d é couvre une r é elle fascination pour cette femme hors du commun. Ky ô ko est la Princesse h é riti è re d’un royaume secret qui surveille une esp è ce humaine en sursis. Odile sera totalement d é stabilis é e lors de ces 2 jours de folie. L’amour passionn é de la belle m é tisse à son é gard ne sera pas de trop pour accepter les secrets d’un univers sans piti é empreint de violence et d’amoralisme total. La survie de notre monde est à ce prix ! Parsem é de moments passionnels entre femmes et de sc è nes cruelles dignes de Sade, ce roman fantastique tr è s pessimiste dans le constat de la situation actuelle est un appel à r é agir aux exc è s d’une soci é t é empreinte de machisme et à redonner sa place à la femme.
Pr é sentation de l'histoire :
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Les extraits :
Unpetitextraitduchapitre VI -Les Princesses :
" […]
— Et pourquoi avez-vous laiss é faire les g é nocides, comme la Shoah par les Nazis, par exemple, Princesse ?
— Nous voulions qu’enfin une guerre serve à quelque chose, qu’il n’y ait plus jamais de boucherie comme en 1914 et donc que l’humanit é sens é e apprenne à s’unir pour combattre l’horreur du nazisme. Nous ne sommes intervenues à aucun moment pour cela et, comme je te l’ai dit, si les forces de l’axe avaient gagn é , nous aurions d é truit l’humanit é . »
Ky ô ko en parlant de cette p é riode semble tr è s é mue. Elle a sans doute assist é à de telles atrocit é s que, m ê me é tant Princesse, cela l’a marqu é e profond é ment.
« H é las, la le ç on n’a pas suffi. Il faudra encore laisser faire de futures abominations avant que l’humanit é comprenne enfin qu’elle doit s’accepter comme une seule esp è ce, avec les m ê mes int é r ê ts, les m ê mes droits et les m ê mes devoirs. Enfin, si tu veux savoir, nous avons donn é un petit coup de pouce apr è s la seconde guerre mondiale pour rechercher les nazis é chapp é s.
4 " Tu t’enfanteras dans la douleur. "
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Elle me jette un regard s é v è re.
« D’ailleurs, je n’ai pas du tout appr é ci é le d é sir que tu as exprim é d’ ê tre plus interventionniste. […] Sur les 127 Princesses terriennes, 22 n’ont plus que des droits et des pouvoirs tr è s limit é s. Marie […] et peut relancer parfois la religion chr é tienne en faisant des projections 3D. Mais autrement, elle a perdu tous ses autres pouvoirs depuis le coup du Saint Suaire. Et ces 22 Princesses ne seront jamais Reines […] sans espoir de sortir de cet enfer. »
[…] La majorit é des Princesses est ainsi. Pas toutes, certaines sont de vrais anges, comme Marie par exemple, qui vit toujours en Palestine et se lamente en permanence sur l’ é tat de la r é gion. Mais nous lui avons interdit d’intervenir. Je t’expliquerai plus tard la raison principale.
[…]
— Oui et non. Marie a convaincu la Reine de l’ é poque, en 1357, de voyager dans le temps pour imprimer l’image de son fils sur ce tissu. Le Conseil des Princesses a s é vi alors contre Marie et la Reine. Mais nous laissons l’humanit é trouver la supercherie… Ils ne sont pas pr è s d’y arriver ! Conclue-t-elle en riant.
C’est à mon tour d’ ê tre un peu é tonn é e.
Le Saint Suaire, c’est un faux, Princesse ? «
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— C’ é tait tr è s bon, Princesse… Et ce X é r è s, extraordinaire, ma Princesse !
— Oui, il é tait bien bon. Il va falloir s’y remettre. » "
6 " Tu t’enfanteras dans la douleur. "
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Boulevers é e de la maladie, depuis toujours, les miennes d è s mes premiers mois, l’injustice de celles des autres, comme si j’ é prouvais leurs douleurs, leur affaiblissement, le mal-ê tre cons é quent.
La raison de mon geste est li é e à ma personnalit é . Je suis une insoumise n é e.
Instinctivement, en les regardant, je l è ve mon poing droit serr é . Voil à qu’en bas quelques-uns d é croisent les doigts, l è vent le poing comme je le fais.
Sa voisine l’imite, puis d’autres, bient ô t tous ou presque. Ils scandent mon pr é nom, je ressens que ce cri est empreint à la fois d’espoir et de crainte.
« Odile »
Je vois une jeune femme qui joint ses mains, en croise les doigts. Elle crie :
Un murmure s’entend, des pens é es concordantes convergent vers moi dans mon nouveau ressenti.
[…] J’avance vers l’ouverture du nid, regarde vers le sol. Des centaines de personnes sont l à , à genoux.
Quelquespetitsextraitsduchapitre X -La douche :
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R é volt é e de l’injustice, quitte à foncer t ê te la premi è re, sans m ê me prendre le temps de la r é flexion. Parfois, une r é action mieux r é fl é chie aurait é t é plus à propos. Mais en moi, je sais qu’il vaut mieux d é noncer une injustice qui n’est pas qu’en laisser passer une sans r é agir. Tant pis pour mon aura de justici è re !
R é volutionnaire tr è s vite dans ma jeunesse, m’y consacrant bien plus qu’ à mon propre avenir, au grand dam de mes parents qui esp é raient une brillante carri è re.
[…] Ce n’ é tait que le d é but de ma carri è re de pasionaria.
Mais, ce n’est pas le sujet : je suis ainsi… Ils m’amusent tous avec la soumission des femmes.
Tout b é b é , nous sommes presque tous soumis à une femme, notre m è re ou celle qui en a le r ô le.
Les hommes, il faut les voir quand ils obtiennent leur premier rendez-vous avec leur amoureuse, timides, tout soumis à la "femme".
Finalement, si certains hommes voient les femmes en soumises, ce n’est qu’une volont é de revanchards qui sommeille, d’envieux du pouvoir des femmes.
Bien s û r, autrement, le m â le ne cherche qu’ à renverser les r ô les, avoir un pouvoir, parce qu’il n’a pas celui de cr é er la vie.
8 " Tu t’enfanteras dans la douleur. "
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[…]
Je ne sais m ê me pas si les spectateurs se rendent compte de ce qui se passe, malgr é l’aspect de ma peau qui a pris sur mon corps une couleur rose fonc é inhabituelle, pas loin de la couleur qu’elle peut acqu é rir juste apr è s une exposition un peu trop prolong é e au soleil, d é bouchant sur une l é g è re br û lure, au niveau m é dical, mais suffisante pour se dire qu’il est pr é f é rable de ne pas s’endormir nue en plein é t é sans
"defeu.
On me pelote, on me caresse, certains m ê me en profitent pour me pincer… Faudrait que je rel è ve les noms pour s é vir contre ceux qui abusent !
Quatre hommes m’attendent, me soul è vent une fois arriv é e pr è s du sol. Je passe de l’un à l’autre, puis à d’autres encore, surnageant la foule aux bras tendus en l’air.
On me d é pose sur un pi é destal qui supportait hier une statue grecque, remplac é e par une douche improvis é e.
Ce sont quand m ê me des sensations loin d’ ê tre d é sagr é ables, comme si la plupart me touchaient pour me transmettre un amour d é butant qui ne demande qu’ à s’ é panouir.
Maintenant, la foule dresse le poing. J’enjambe le seuil et descends rapidement, suivie par mon boy friend.
Heureusement, tous les hommes ne sont pas ainsi. La gent masculine, ç a reste à analyser…
protection contre les rayons de notre é toile si on veut endormir sa nuit.
Et je commence… Les trois cam é ras filment en gros plan ma chatte suivant des angles diff é rents d é voilant ainsi tous mes secrets physiques de femme pudique sur des images que la foule peut admirer en d é tail.
J’ é carte mes l è vres, commence à savonner ma muqueuse.
« Tu es vraiment courageuse, ma vieille, tu continues à sourire comme si de rien n’ é tait alors que ton sexe commence à te cuire s é rieusement. »
Mon auto-r é flexion se poursuit :
« Mais comme une brave fille que tu es, petite idol â tr é e d’ à peine quelques heures, d é gage ton capuchon, insiste bien dans les replis labiaux. Un petit tour vers le vagin… »
La foule me regarde, admire les images en gros plan. Et moi je fais des efforts, pour me donner en spectacle, pour contenir mes douleurs qui sont assez insupportables, pour à d é faut de crier, ne pas pleurer.
J’insiste, donnant l’impression de me masturber en public, et ç a marche, les milliers d’yeux semblent briller, les regards se font plus libidineux…
Mais sages, oui ils sont sages, mes futurs employ é s, comme des images…
10 " Tu t’enfanteras dans la douleur. "
Je suis maintenant, ou plut ô t serai leur poup é e, leur jouet tout en é tant leur guide.
Oubli é , oui je vais oublier mon d é sir de sanction contre les plus lubriques de mes porteurs.
M ê me sur la plage, tout au moins ne pas montrer le diamant des bigotes de Brel. Et voil à , comme si je venais de sacrifier une seconde fois ma virginit é !
J’ai perdu ma pudeur. Auparavant, jamais je n’avais envie de me montrer sans habits, sauf à mes amants ou à mes m é decins.
Ils n’imaginent la femme qu’en objet de plaisir, de leur plaisir à eux, sales é go ï stes oubliant que l’amour est un partage, le plus beau de la vie en soci é t é .
Mais je les comprends, je ne sens pas de perversit é r é elle, ne devine pas, en mon r é ceptacle int é rieur de mille pens é es, ce que toute femme suppose des machos.
Mais ce sont des pleurs li é s au trop fort de la tension affective, un exc è s de sensualit é qui s’ é vacue par-l à à d é faut d’ailleurs.
Cette d é votion, est-elle mystique ou autre ? Je ne le sais encore. Mais, je commence à m’ é mouvoir, une larme coule de mon oeil, une autre la suit et tr è s vite ce sont des milliers d’yeux qui pleurent en m ê me temps que leur Odile.