Pierre Costabel (1912-1989). Liste des publications de Pierre Costabel - article ; n°2 ; vol.43, pg 297-324
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Description

Revue d'histoire des sciences - Année 1990 - Volume 43 - Numéro 2 - Pages 297-324
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 54
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M Rene Taton
Pierre Costabel (1912-1989). Liste des publications de Pierre
Costabel
In: Revue d'histoire des sciences. 1990, Tome 43 n°2-3. pp. 297-324.
Citer ce document / Cite this document :
Taton Rene. Pierre Costabel (1912-1989). Liste des publications de Pierre Costabel. In: Revue d'histoire des sciences. 1990,
Tome 43 n°2-3. pp. 297-324.
doi : 10.3406/rhs.1990.4166
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0151-4105_1990_num_43_2_4166Pierre Costabel (1912-1989)
sous des de les sociales furent surpris sa à 1989 une l'Oratoire famille familiers La sciences, la à célébrées vingtaine mort présidence et proximité douloureusement et de du subite ses de l'Université, Centre le collègues France de amis, du de 27 de kilomètres général novembre son Pierre Alexandre ses et de domicile ses confrères ému de l'École l'Académie Costabel, anciens à l'Oratoire, tous l'est Koyré. Paris de des de élèves, ceux de La en survenue l'Académie hautes Ses internationale Paris, en Varenne l'église qui obsèques présence ses études le a disciples le connaissaient Saint-Eustache profondément Saint-Hilaire, des 20 d'une en solennelles novembre d'histoire Sciences, sciences et nombtous :
reuse assemblée.
Ayant eu le privilège de connaître depuis 1947 ce chercheur
enthousiaste et rigoureux et de travailler lors à ses côtés,
je voudrais esquisser, à l'intention des lecteurs de cette revue dont
il fut un collaborateur assidu, un tableau d'ensemble de sa vie,
de ses diverses activités et de son œuvre dans le domaine de l'his
toire des sciences exactes, en insistant plus particulièrement sur
les quelque quarante années où je l'ai personnellement connu.
Fondée à la fois sur des éléments documentaires, sur des souvenirs
personnels et sur des informations complémentaires communiquées
par sa famille, en particulier par sa sœur Mme Gobillot, cette notice
n'éclairera qu'une partie de la riche personnalité et des activités
si diverses de celui qui sut être à la fois un chercheur et un profes
seur estimé de toute la communauté internationale des historiens
des sciences et, d'une façon plus discrète, mais profondément res
sentie, un croyant sincère et un prêtre de l'Oratoire, pleinement
conscient de ses responsabilités et de ses devoirs.
Pierre Costabel est né le 29 octobre 1912 à Draguignan (Var)
où son père, Armand Costabel, professeur agrégé, enseignait les
mathématiques au lycée. Les deux branches de sa famille, pater
nelle et maternelle, étaient originaires de Milhaud, petite localité
du Gard, située au sud-ouest de Nîmes. Son grand-père paternel,
Rev. Hist. Srí., 1990, XLIII/2-3 298 René Taton
Pierre Costabel, y exerçait le métier de tonnelier, tandis que son
grand-père maternel, Pierre Guérin, agrégé des lettres, appartenait
à une famille aisée.
Mobilisé dès le début de la première guerre mondiale,
Armand Costabel participa aux opérations militaires jusqu'en 1916
où, fait prisonnier, il fut emmené en Allemagne d'où il ne revint
qu'après la fin de la guerre. En 1916, la mère de Pierre Costabel
revint à Milhaud dans sa famille et enseigna quelque temps comme
institutrice. Le jeune Pierre fut alors confié à son grand-père
Pierre Guérin, homme très cultivé, rationaliste convaincu mais autor
itaire, dont la forte personnalité exerça sur lui une profonde et
durable influence.
A son retour de captivité, Armand Costabel fut nommé au lycée
de Toulon où il enseigna jusqu'en 1948, tandis que sa famille s'élar
gissait par la naissance de deux nouveaux enfants Lucie (aujourd'hui
Mme Gobillot), née en 1920, et André, né en 1924. Aîné de la
famille, Pierre fit ses études au lycée de Toulon jusqu'en 1929,
date à laquelle il obtint le baccalauréat latin-sciences-philosophie,
ainsi qu'un accessit au concours général de mathématiques. En
septembre 1929, il quitta Toulon pour le lycée Thiers de Marseille
afin d'y préparer les concours d'entrée à l'École normale supé
rieure et à l'École polytechnique. En juillet 1931, malgré une grave
maladie qui l'avait obligé à quitter le lycée pendant deux mois,
il fut admissible à l'École normale. Après une année supplément
aire de préparation, en juillet 1932 il fut reçu aux deux concours
d'entrée et opta pour l'École normale supérieure.
Les trois années que Pierre Costabel passa à l'École normale
de la rue d'Ulm ont influé de façon décisive sur sa vie, sa carrière
et sur les diverses orientations de son œuvre scientifique. Mais
elles sont également, nous y reviendrons, à l'origine de sa vocation
religieuse ultérieure.
Si son succès à l'agrégation de mathématiques en 1935 consti
tuait l'aboutissement normal de ces trois années d'études et
l'annonce de son entrée prochaine au sein du corps professoral
du second degré, en fait ces années le virent également aborder
des travaux dans deux domaines de recherche auxquels, depuis lors,
il resta toujours attaché : la mécanique théorique, en particulier
celle des milieux continus, et l'histoire des sciences exactes aux
xvne et xviiie siècles. C'est sous l'influence persuasive et amicale
d'un de ses professeurs de l'École normale, Joseph Pérès, eminent Pierre Costabel (1912-1989) 299
spécialiste de mécanique des fluides, intéressé également par l'his
toire des sciences, que Pierre Costabel amorça dès cette époque
ses premières recherches dans ces deux voies, apparemment sans
autre lien que l'approfondissement des principes de la mécanique.
Pérès lui confia en particulier la rédaction de deux séries de leçons
données à Paris par le grand mathématicien italien Vito Volterra
et contribua, peut-être plus tardivement, à le mettre en rapport
avec des historiens des sciences tels que Pierre Brunet, lié au Centre
international de synthèse du 12, rue Colbert, et Otto Spiess, prin
cipal responsable de la fondation Bernoulli à Bâle.
Mais cette période de l'École normale marqua également une
véritable rupture dans les convictions les plus profondes de
Pierre Costabel. Resté jusque-là, sous l'influence lointaine de son
grand-père maternel, à l'écart de toute préoccupation de caractère
religieux, ses contacts avec le groupe catholique de l'École normale
et ses entretiens avec le P. Paris, aumônier de la Paroisse universit
aire, l'amenèrent à se rapprocher peu à peu de la religion catho
lique à laquelle il adhéra publiquement à la Pentecôte 1934. S'il
parle déjà à cette occasion de sa vocation de prêtre, celle-ci ne
se concrétisera en fait qu'une dizaine d'années plus tard. Mais il
faut noter que cette conversion, profonde et sincère, se concilia
toujours dans son esprit avec un rationalisme mûrement réfléchi,
position délicate qui, en diverses circonstances, ne fut pas toujours
facile à assumer.
Toujours est-il qu'après sa sortie de l'École normale et une
année de service militaire passée comme officier de dca à Metz,
puis à Toulon, Pierre Costabel sembla aborder une carrière normale
de professeur agrégé de mathématiques, enseignant au lycée Mal
herbe de Caen de 1936 à 1938, puis, de 1938 à 1939, au lycée
de Cherbourg, dans une classe préparatoire à l'École navale. Mais
il n'abandonnait pas pour autant ses travaux antérieurs. En 1938,
parut en effet le premier volume de sa rédaction des leçons de
physique mathématique de Volterra, dont le second volume ne fut
publié qu'en 1960, mais en mentionnant 1939 comme date de sa
rédaction. Par ailleurs, à son propre témoignage, au cours des
grandes vacances de 1938, il signa avec la fondation Bernoulli de
Bâle, animée par O. Spiess, un contrat le chargeant de l'édition
de la correspondance de Jean I Bernoulli et de Varignon, engage
ment qui supposait un important travail préliminaire d'informat
ion, de documentation et de recherche. Si cet effort nous reste 300 René Taton
mal connu, du moins atteste-t-il de la précocité de la vocation
d'historien des sciences de Pierre Costabel et de l

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