UNIVERSITE DE REIMS
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Description

DOCTORAT, Supérieur, Doctorat (bac+8)
  • dissertation
UNIVERSITE DE REIMS FACULTE DE MEDECINE ANNEE 20 N°3 THESE DE DOCTORAT EN MEDECINE (Diplôme d'état) par Stéphane BALCEROWIAK Né le 29 décembre 1972 A Vouziers – Ardennes Présentée et soutenue publiquement de 23 septembre 2003 MEDECINE : FUTUR ANTERIEUR OU LES PERSPECTIVES D'AVENIR INSPIREES PAR DEUX GRANDES DECOUVERTES SCIENTIFIQUES DU XIXe SIECLE : LA THEORIE MICROBIENNE ET LES RAYONS X PRESIDENT : Monsieur F. BLANCHARD, Professeur
  • bulletin de la société des sciences naturelles de brünn
  • visions du passé
  • essor des savoirs medicaux au xixe siecle
  • radiologie médicale
  • triomphe définitif du laboratoire et du microscope
  • milieu du siècle
  • médecine clinique
  • science expérimentale
  • sciences expérimentales
  • travaux
  • travail

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Langue Français

Extrait

UNIVERSITE DE REIMS
FACULTE DE MEDECINE

ANNEE 20 N°3

THESE
DE
DOCTORAT EN MEDECINE
(Diplôme d’état)

par

Stéphane BALCEROWIAK
Né le 29 décembre 1972
A Vouziers – Ardennes

Présentée et soutenue publiquement de 23 septembre 2003


MEDECINE : FUTUR ANTERIEUR
OU LES PERSPECTIVES D’AVENIR INSPIREES PAR
eDEUX GRANDES DECOUVERTES SCIENTIFIQUES DU XIX SIECLE :
LA THEORIE MICROBIENNE
ET LES RAYONS X




PRESIDENT : Monsieur F. BLANCHARD, Professeur 7











A mon Président de thèse

Pr F. BLANCHARD




Qui m’a fait l’honneur d’accepter la présidence de cette thèse et que je
remercie tout particulièrement pour l’enseignement de rigueur et d’humilité
qu’il m’a dispensé durant mes années d’Externat et de Résidanat. Qu’il trouve
ici le témoignage de ma haute considération et de mon profond respect.









8


A mon Directeur de thèse

Dr J.-P. MELIN

Qui m’a guidé avec patience et qui me fait l’honneur de juger ce travail. Qu’il
trouve ici mes plus vifs remerciements pour l’attention portée à la conception
de ce travail qui, je l’espère, apparaîtra comme un modeste reflet de sa
grandeur d’esprit.


A mes juges

Pr P. BIREMBAUT
Pr J.-C. PIRE

Qui me font l’honneur de s’intéresser à ce travail. Qu’ils trouvent ici le
témoignage de ma gratitude et de mon profond respect.

Dr P. CLAVEL
Dr A. SEGAL

Qui m’ont généreusement fait partager leurs connaissances de l’histoire des
sciences médicales. Que ces deux personnalités admirables trouvent ici le
témoignage de ma gratitude et de mon admiration sincère.





9





A mon fils Paul

A qui, plus que tout autre, je tiens à dédier ce travail.


A mes parents

Pour leur intarissable soutien.


A mon frère


A ma famille


A mes amis









10











Par délibération en date du 9 février 1968, la faculté a arrêté que les opinions émises dans les
dissertations, qui lui seront présentées, doivent être considérées comme propre à leurs auteurs
et qu’elle n’entend leur donner ni approbation, ni improbation.

















11
1. INTRODUCTION

De quelle manière les médecins abordent-ils les grands progrès scientifiques de leur
époque ?
Il y a environ cent ans, dans une Europe en plein essor industriel, naissent deux
techniques révolutionnaires dont les applications, sur le plan du diagnostic et de la thérapie,
vont bouleverser la pensée médicale du siècle à venir : la microbiologie et les rayons X.
Irrémédiablement tournés vers l’avenir, ces savoir-faire inédits creusent un fossé
immense entre ce qu’a été la médecine jusqu’alors et ce qu’elle sera désormais.
Sous l’impulsion du chimiste Louis Pasteur (1822-1895), la création de la « théorie
des germes » va unifier les connaissances parcellaires du passé sur les agents pathogènes, et
imposer peu à peu une science nouvelle : la microbiologie.
En 1895, l’année de la mort de Pasteur, le physicien Wilhelm Röntgen (1845-1923)
découvre « une nouvelle sorte de rayons » ; à la veille de la première communication
officielle sur les principales propriétés des rayons X, Röntgen, qui entrevoit déjà en partie les
applications qu’offre sa découverte, s’inquiète des réactions que vont susciter ses travaux
livrés au corps savant : va-t-on le prendre pour un fou ?
Dès leur mise en partage, la science des microbes et celle des rayons X vont nourrir
de grands projets d’avenir : pour les médecins, la théorie microbienne engendre une
perspective d’espoir dans la lutte anti-infectieuse, tandis que les premières radiographies
ouvrent un chemin nouveau vers la connaissance de l’anatomie humaine du sujet vivant,
malade ou sain.
Par-delà les enjeux intéressant le corps médical, le grand public va, par la presse de
vulgarisation, s’approprier à son tour ces découvertes et leur destiner d’autres perspectives.
Examinant le modèle français, à partir de quelques exemples tirés d’écrits scientifiques
et littéraires de l’époque, nous tenterons de dégager les principales utopies générées par la
microbiologie et la röntgenologie, utopies médicales ou non auxquelles notre troisième
millénaire a donné raison… ou tort.
Sur les bases de cette analyse, confrontant les visions du passé à l’expérience du
présent, nous réfléchirons à l’avenir d’une médecine fabriquant des rêves qui, peut-être, furent
aussi ceux de nos prédécesseurs il y a un peu plus d’un siècle.
12
2. LE CONTEXTE HISTORIQUE

e2.1) L’ESSOR DES SAVOIRS MEDICAUX AU XIX SIECLE

Entre 1870 et 1914, la science médicale multiplie les découvertes et les prodiges : dans
la chronologie synoptique de son « Histoire de la médecine », Charles Lichtenthaeler
dénombre environ cent nouvelles méthodes d’exploration et descriptions cliniques
apparaissant à cette époque, quatre-vingt-dix découvertes majeures dans le domaine des
sciences fondamentales et de la biologie, et presque une centaine de moyens thérapeutiques et
pharmacologiques inédits.
Pour ce grand historien des sciences médicales, « la médecine dans son ensemble n’a
jamais été aussi scientifiques qu’entre 1870 et 1939 ». (66)
La médecine de laboratoire, grâce à la microscopie optique, offre quelques unes des
plus belles pages de cet essor médical aux allures de révolution.
De 1871 à 1882, huit agents infectieux majeurs sont identifiés par les
microbiologistes : le bacille de la lèpre (Hansen, 1871), celui de la blennorragie (Neisser,
1879), le parasite du paludisme (Laveran, 1880), le staphylocoque et le streptocoque (Pasteur,
1880), l’agent de la fièvre jaune (Ross et Finlay, 1881), le bacille de la tuberculose (Koch,
1882), de la diphtérie (Klebs, 1882) et du tétanos (Nicolaïer, 1884).
La microscopie permet à l’anatomopathologiste allemand Rudolf Virchow (1821-
1902) d’introduire en 1858 le concept de pathologie cellulaire ; à la suite des travaux du
précurseur français Xavier Bichat (1771–1802), qui a ouvert le champ d’étude de l’histologie,
Virchow démontre qu’ « il n’y a pas de discontinuité dans la série des choses vivantes » et
qu’ « il n’est pas possible qu’on puisse faire remonter un tissu à autre chose qu’une cellule »
(70). Cette découverte préfigure les travaux des embryologistes et des cytologistes qui, à
partir de 1880, vont esquisser la biologie moléculaire du vingtième siècle.
Les progrès de la médecine de laboratoire ne laissent aucun domaine orphelin : la
découverte de l’adrénaline (par Jokichi Takamine en 1901) étoffe les acquis d’une
pharmacologie balbutiante ; l’anaphylaxie (1902) est découverte par les français Charles
Richet et Paul Portier, tandis que Clemens Von Pirquet élabore le concept de maladies
allergiques quatre ans plus tard. 13
Aux côtés de l’allergologie, catalyseur des grandes recherches sur le système
immunitaire, de nouvelles disciplines voient le jour : des travaux de Karl Landsteiner,
découvrant les groupes sanguins en 1901, et des recherches sur la transfusion sanguine naît
l’hématologie. La même année, Willem Einthoven met au point l’électrocardiographie tandis
qu’en 1905, Serghei Korotkoff propose de coupler le stéthoscope à l’usage du tensiomètre ;
l’invention d’Einthoven et celle de Korotkoff viennent enrichir les moyens d’investigation
d’une spécialité nouvelle : la cardiologie.
D’autres domaines se transforment ou se créent : la cancérologie devient une science
expérimentale ; l’identification moléculaire des hormones inaugure l’endocrinologie (la
sécrétine mise en évidence en 1904 et la thyroxine en 1914) ; le développement de la
psychiatrie et la psychanalyse s’inscrit dans un contexte particulier - l’avènement du
freudisme, la santé

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